Posts Tagged ‘(Hubert Juin)’
Posted by arbrealettres sur 27 mai 2021
![Alexander Sigov (17) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/alexander-sigov-17-1280x768.jpg?w=726&h=909)
Je campe dans tes chevelures
Le chant se plie à tes pieds et prie
Le bec de tes seins m’ouvre
Voici des fontaines des renards pris aux cris
Alors tu danses Tatouée Cristal nu
Je n’irai jamais plus avant que ta nuit
Pour moi tu inventes les siècles les batailles les épopées les légendes
Tu fais l’Histoire obscène
Tu chevauches l’envers des mots
Je te veux lente peureuse un peu lourde d’ornements ôtés
Je t’ai logée dans le creux des arbres où rien ne vient
que l’air craintif le péché et la salsepareille
(Hubert Juin)
Illustration: Alexander Sigov
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Posted by arbrealettres sur 27 mai 2021
![Benjamín Wu [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/benjamc3adn-wu-1280x768.jpg?w=856&h=638)
Langue liane Eau jade au jadis du temps des lanternes
traversières Je hélai ta chair au long des rives, soudain
nautonier du nocturne Le geste allait se brisant dans le crin
du corps avec des guerres civiles et des bouches d’entrailles
Une meute prenait garnison parmi tes seins Un jour d’empreintes
Déjà tu étais bannie de toi L’oiseau fuyait Les arbres s’en allaient
avec des élégances déchues et des années promises à qui étreint
pénètre Dans les ronciers de la fourche des jambes les chevaux
de mes dents venaient boire Tu étais libre des linges un éclat
de marbre avec des ombres
(Hubert Juin)
Illustration: Benjamín Wu
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021

Le vent vient en ma maison. Il gratte à ma porte.
Le vent m’emporte, me transporte, me rapporte.
Le vent me perd en chemin. C’est un diable, un requin.
Le vent a de grandes mains de lavandière, de mannequin.
Le vent broie le linge et le pain, boit mon vin,
Le vent courbe la fleur du lin, rameute les embruns.
Le vent convoque le thym. Le vent s’en va, s’en vient.
Le vent met le mal au bien, joue à la petite-main.
Le vent effraie mon chien. Le vent m’appelle :
je viens…
(Hubert Juin)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021

TRIOMPHALE ENTREE DE LA MORT
Voici la plus belle, la pure, celle qui vient avec le vent, avec
l’ami, et portée par les routes géantes de la mer, la toute
ouverte, la tant couverte par les anges et les capitaines qui
furent grands aux temps anciens, la trop parée, et qui va nue,
voici son front qui est de braise, voici son sein bleu comme
le ciel après l’orage,
voici sa main qui a pitié,
voici sa main qui est guerrière,
une courtisane,
une paysanne qui va très loin dans sa campagne redresser l’épi
courbé, et des jachères l’accompagnent jusqu’au porche de
la nuit,
une paysanne qui va de saison en saison, qui sarcle et brûle
le chiendent, qui fait sillon après sillon, le dos courbé, proche
la glèbe,
une paysanne de fenaison,
une courtisane,
une reine étendue sous les dais du désert, avec des gazelles
pour compagnes, et au loin, très loin, voici venir le cri roux
des buccins de la nuit,
une reine dressée au seuil de son empire, sous l’arbre qui est
rouge, une reine qui fait justice et injustice dans son coeur noir,
une courtisane,
qui entre, les lèvres peintes et drapée de tissus étranges où des
oiseaux sont imprimés, oui,
qui triomphe.
(Hubert Juin)
Illustration: Alberto Pancorbo
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021

Je ne veux rien que je ne veuille en le coeur de la saison.
J’ai dit que j’avais le baiser matin.
J’aime le grain de cette peau sur les reins
qui se tend si bien qu’à force je ne vois, ma dame,
que votre beau corps, à l’orée, couché, toi.
(Hubert Juin)
Illustration: Bruno Di Maio
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021
![Otto Dix Painting 134 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/otto-dix-painting-134-1280x768.jpg?w=736&h=1005)
Frères qui écoutez les armes de la nuit
Lorsque nous traversons les rues de vos villages
Nous qui sommes les morts qu’on ne désarme point
Ecoutez dans le vent la promesse du vent.
(Hubert Juin)
Illustration: Otto Dix
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021

Immense, l’Océan dessoude mon poème, puis le rameute,
troupeau des mots dans tout le vert des prairies d’eau,
le chante à voix mi-basse et scande soudain les strophes impératives,
puis revient en ses cavernes et murmure l’Océan même aux mille bouches de l’Océan :
un poème qui est rond et se dit à lui-même le poème qu’il est, qui n’est rien.
(Hubert Juin)
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021

Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire.
Plus de mots sénateurs, plus de mots roturiers !
Je fis une tempête au fond de l’encrier.
J’ai dit aux mots : Soyez République ! Soyez
La fourmilière immense et travaillez ! Croyez.
Aimez, Vivez ! — J’ai mis tout en branle
[…]
(Hubert Juin)
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Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021
![Albena Vatcheva (6) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/albena-vatcheva-6-1280x768.jpg?w=750&h=976)
Qu’importe le soleil si de moi ta bouche se détourne.
Tu fais la nuit en moi. Tu règnes. Tu pardonnes.
(Hubert Juin)
Illustration: Albena Vatcheva
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