Illustration: Elena Kolotusha
Il n’y a qu’une manière aujourd’hui
de parler de spiritualité,
c’est de l’allier à l’humour, à la poésie,
à une philosophie au pied vif.
Ce qui est lourd n’a pas d’avenir.
(Christiane Singer)
Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2020
Illustration: Elena Kolotusha
Il n’y a qu’une manière aujourd’hui
de parler de spiritualité,
c’est de l’allier à l’humour, à la poésie,
à une philosophie au pied vif.
Ce qui est lourd n’a pas d’avenir.
(Christiane Singer)
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Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2020
Illustration: Marilyne Bertoncini
L’HUMOUR JUSQU’AUX DÉTAILS ⸮
Est-ce un point d’ironie
ou bien
un point d’interrogation à l’envers
Bouche d’aération
résumant bien inconsciemment
jusque dans les détails du quotidien
l’humeur
l’humour
d’un orgueil toujours juste
Se demander comment va la précipitation
vers le néant
Maudire sans rire
tous ces grands prédateurs
Se moquer de ses petits malheurs
et de ses grands soucis.
(Françoise Coulmin)
Posted in poésie | Tagué: (Françoise Coulmin), aération, bouche, détail, grand, humeur, humour, inconscient, ironie, malheur, maudire, néant, orgueil, petit, point, précipitation, prédateur, quotidien, résumer, rire, se demander, se moquer, souci | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 mai 2019
LE MAI D’AMOUR
Voici que verdit le printemps
Où l’heure au coeur sonne vingt ans,
Larivarite et la la ri ;
Voici que j’ai touché l’époque
Où l’on est las d’habits en loque,
Au gentil sieur il faudra ça
Ça
La la ri
Jeunes filles de bel humour,
Donnez-nous le mai de l’amour,
Larivarite et la la ri.
Soyez blonde ou brune ou châtaine,
Ayez les yeux couleur lointaine
Larivarite et la la ri ;
Des astres bleus, des perles roses,
Mais surtout, pas de voix moroses,
Belles de liesse, il faudra ça
Ça
La la ri
Il faudra battre un coeur de joie
Tout plein de gaîté qui rougeoie,
Larivarite et la la ri.
Moi, j’ai rêvé de celle-là
Au coeur triste dans le gala
Larivarite et la la ri;
Comme l’oiseau d’automne au bois
Ou le rythme du vieux hautbois,
Un coeur triste, il me faudra va
Ça
La la ri
Triste comme une main d’adieu
Et pur comme les yeux de Dieu,
Larivarite et la la ri.
Voici que vient l’amour de mai,
Vivez-le vite, le coeur gai,
Larivarite et la la ri ;
Ils tombent tôt les jours méchants,
Vous cesserez aussi vos chants ;
Dans le cercueil Il faudra ça
Ça
La la ri
Belles de vingt ans au coeur d’or,
L’amour, sachez-le, tôt s’endort,
Larivarite et la la ri.
(Emile Nelligan)
Posted in poésie | Tagué: (Emile Nelligan), adieu, amour, belle, blonde, brune, cercueil, châtaine, coeur, gaîté, gala, hautbois, humour, jeune fille, joie, liesse, lointaine, mai, or, perle, printemps, rose, s'endormir, verdir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 juin 2018
Poème sans connaissance
Le chat
lorsqu’il a faim
manque d’humour
et le printemps
lorsqu’il débute
manque de bonne humeur,
mais moi j’ignore
ce qui me fait défaut,
peut-être une pensée
derrière le décor
ou une émotion
derrière le lexique.
Il y a quelque chose
au bout de cette feuille
qui pourrait peut-être
la changer en poème
si toutefois vos ombres
voulaient bien
rencontrer les miennes
– pour que la lumière soit.
(Marie-Anne Bruch)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Marie-Anne Bruch), émotion, changer, chat, connaissance, débuter, décor, défaut, derrière, faim, feuille, humeur, humour, ignorer, lexique, lumière, manquer, ombre, pensée, poème, printemps, quelque chose, rencontrer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 mars 2018
Un bruit de fers qui s’entrechoquent avait lieu dans ma tête dès que je prenais la plume.
Duel entre deux mots, deux manières d’exprimer le même sentiment et la même situation.
Comment faire pour que le mot tristesse soit aussi chargé en désolation que le mot « Hozn »,
que le mot arbre soit aussi feuillu que le mot « chagarat »?
Comment réunir dans un même corps deux langues aux antipodes l’une de l’autre?
Ce qui est beau pour l’une ne l’est pas pour l’autre.
L’humour dans l’une devenant sarcasme dans l’autre.
Ecrire deux langues en une était mon rêve.
(Vénus Khoury-Ghata)
Posted in poésie | Tagué: (Venus Khoury Ghata), antipode, arbre, écrire, beau, bruit, corps, désolation, duel, exprimer, fer, feuillu, humour, langue, manière, plume, réunir, rêve, s'entrechoquer, sarcasme, sentiment, tête, tristesse | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 8 août 2017
Le lamantin est un être de première main.
Il n’adhère à aucun credo.
Il ne vise aucun au-delà.
Se moque du lendemain.
Peines ou récompenses, paradis ou enfer
— tout cela l’ennuie, insondablement.
Il ne cherche pas à être respectable —
il croît en profondeur.
Il ouvre au silence.
Le lamantin s’exprime —
dans l’insoumission de son discret vertige.
Le lamantin célèbre la lenteur,
la haute justesse des ralentis internes.
Il ne croit pas
au salut par procuration.
Il parie sur
la sagesse
de son propre frémissement.
Il sait s’abandonner;
se laisse inspirer,
renonce à tout point de vue.
La conscience totale est sa seule méthode.
Le lamantin est toujours hors sujet.
Le lamantin n’a aucun principe —
sinon l’absence de tout fondement.
Il porte en lui le grand mystère.
Flotte dans l’inconcevable.
Il ne cherche pas la compétition,
mais l’accomplissement.
Il sort du temps à volonté.
C’est un saint doué d’humour.
Il n’a nul souci d’avoir raison.
N’a que faire
de la mauvaise conscience chronique.
Il préfère l’ouverture à l’amertume.
Le lamantin ne communique pas —
il communie en permanence.
Le lamantin se tient à l’embouchure,
comme un prisme de la création.
Il a le temps,
il fait la planche entre deux eaux.
Il devine
qu’il est une image possible de Dieu —
mais ne s’en soucie guère.
Un bijou facétieux
que n’épuise pas le poids du savoir.
Il sait être grave, mais avec élégance.
Il est pur accueil —
jusqu’à se faire balafrer
par les hélices des hors-bord.
Le lamantin est un Grand Commençant.
(Zéno Bianu)
Recueil: Satori Express
Editions: Le Castor Astral
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Zéno Bianu), accomplissement, épuiser, bijou, célébrer, commençant, communier, communiquer, compétition, création, credo, croître, Dieu, discret, doué, facétieux, flotter, fondement, hors sujet, humour, image, inconcevable, inspirer, justesse, lamantin, lendemain, lenteur, méthode, mystère, prisme, profondeur, respectable, saint, se moquer, sortir, temps, vertige | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mars 2017
Gratitude
Mon amour est exceptionnel
Non je ne l’ai plus épousé
Il dessine des arcs-en ciel
Me nourrit de tendre bonté
S’il est parfois sur un nuage
Il reste cependant très sage
Il pratique fort bien l’humour
Et sait aussi me faire la cour
Il m’invite à son univers
Me parle des constellations
Des étoiles et de vaste mer
De la beauté sa dévotion
A lui toute ma gratitude
Ma tendresse pour ce conteur
Sans lui ma vie serait bien rude
Il est la chaleur de mon cœur
(Luciole)
Posted in poésie | Tagué: amour, arc-en-ciel, épouser, étoile, beauté, bonté, chaleur, coeur, constellation, conteur, dévotion, dessiner, exceptionnel, faire, gratitude, humour, inviter, luciole, mer, nuage, parler, rude, sage, savoir, se nourrir, tendresse, univers, vaste, vie | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 août 2016
que s’entrechoquent dans l’esprit
les raisons de déraisonner
il reste la saveur des fruits
du passé l’humour des damnés
il faut apprendre à désapprendre
la vraie syntaxe est le temps comme il vient
se souvenir meubler l’attente
et s’inventer le jeu du rien
(Jean-Claude Pirotte)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Posted in méditations | Tagué: (Jean-Claude Pirotte), apprendre, attente, damné, déraisonner, désapprendre, esprit, fruit, humour, jeu, meubler, raison, rien, s'entrechoquer, s'inventer, saveur, se souvenir, syntaxe | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mai 2016
Il suffit d’un instant
pour savoir où se trouve l’être humain :
Là où il y a de la tendresse
pour qui est affaibli.
Où il y a, pour qui a froid, un acte de chaleur.
Où il y a, pour la vie, un respect absolu.
Là où un être vit l’humiliation
d’un semblable comme sa propre humiliation.
Là où l’humour ne se confond pas avec la moquerie,
ni l’hypocrisie avec l’amour.
Il suffit d’un instant pour comprendre la douleur.
***
Basta un instante
para saber dónde hay un ser humano :
Allí donde haya ternura
para una debilidad.
Donde haya, para un frío, un acto de calor.
Donde Haya por la vida, absoluto respeto.
Allí donde haya un ser que siente la humillación
de un semejante comme su propia humillación.
Allí donde no se confunda humor con burla
ni hipocresía con amor.
Basta un instante para entender el dolor.
(Ramón Sampedro)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Ramón Sampedro), absolu, acte, affaibli, amour, être, chaleur, comprendre, douleur, froid, humain, humiliation, humour, hypocrisie, instant, moquerie, respect, savoir, se confondre, tendresse, vie, vivre | Leave a Comment »