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Poésie

Posts Tagged ‘imaginaire’

L’imaginaire (Marina Tsvetaeva)

Posted by arbrealettres sur 24 mars 2023


main_ensemble

Prendre dans une main imaginaire
l’imaginaire d’une autre main.

(Marina Tsvetaeva)

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Après… seront tes cendres (René Char)

Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2023



Illustration
    
Après… seront tes cendres
Celles imaginaires de ta vie
immobile sur son cône d’ombre.

(René Char)

 

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REFUGE (Andrée Chedid)

Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2023




    
REFUGE

Entaillée
Découpée
Envahie par ce temps
Je me détourne
Tournant le dos
À mes peurs ancestrales

Pour échapper à leurs chaînes
Je m’accroche au symbole
Refuge de mon imaginaire.

(Andrée Chedid)

 

Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion

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Exotisme de chambre (Henri-Frédéric Blanc)

Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2022


elfe-et-fee

Je vais le plus loin possible
au fond de mon imagination
et puis
je me retourne brusquement;
alors, pendant quelques secondes,
je vois la réalité avec la déchirante nostalgie
qu’éprouvent les fantômes.

De retour de l’imaginaire
la réalité m’apparaît si exotique!
Un bec-de-cane, une ampoule électrique, un portemanteau,
mon Dieu que c’est beau, que c’est vivant!
Détaché de tout, je flotte, léger et bienheureux
comme le Ravi de la crèche.

(Henri-Frédéric Blanc)

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PRENEZ LES GENS… (Janine Mitaud)

Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022




    
PRENEZ LES GENS…

Prenez les gens pour des nuages
Passez au travers des nuages
Et vous ne verrez pas l’orage

L’amour n’est plus qu’un jeu mortel
Et les symboles du langage
Déguisent bien le désespoir
Vous chantez fumées et feuillages
Vous réduisez à des images
Mon corps plus vif que sève et feu
Il perd pour vous l’éclat charnel
Vous le rangez dans l’irréel —
Le son du vent et mes appels
Confondus dans votre savoir —

Je suis vivante et mon cri tranche
Tous ces déserts imaginaires
Oasis, oiseaux indulgents
Ne croissent pas dans mon domaine
Mais je fends la coque des mots
Et j’y surprends la mer sauvage
Dont le désir franchit les plages.

(Janine Mitaud)

Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi

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LE CIEL (Jean-Louis Depierris)

Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021



LE CIEL

Le ciel ne bouge pas
L’ombre couvre le toit
Les plus beaux souvenirs
Se détachent de moi
Et dans le clair-obscur
Un arbre imaginaire
Fait éclater le ciel
Qui tourne entre ses doigts.

(Jean-Louis Depierris)

Illustration: Gustav Klimt

 

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Je promenais des nostalgies (Jean-Paul Mestas)

Posted by arbrealettres sur 26 mai 2021



Je promenais des nostalgies
dans un landau imaginaire

(Jean-Paul Mestas)


Illustration

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La poésie te trouve (Títos Patríkios)

Posted by arbrealettres sur 8 mars 2021



    
La poésie te trouve

La poésie vient te trouver en vélo, en mobylette, en voiture
parfois elle arrive comme une amazone le glaive dressé
parfois elle te suit à la sortie du supermarché comme une mendiante en haillons
elle t’entraîne telle une porno-star dans les abysses imaginaires
elle te rappelle à l’ordre comme un directrice de maison de redressement
elle t’apparaît dans les tréfonds du sommeil telle une vierge immaculée
(…)

(Títos Patríkios)

Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/

Recueil: Sur la barricade du temps
Traduction: Traduit du grec par Marie-Laure Coulmin Koutsaftis
Editions: Le Temps des cerises

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Le poème nous émeut. (Jeanne Benameur)

Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2020




    
Le poème nous émeut.
L’émotion, cette force vive.
Celle qui, au sens étymologique du terme, nous met en mouvement.
Nous l’accueillons.
Nous la réfléchissons.
Dans le silence que génèrent les mots du poème, quelque chose a lieu.
Au plus profond de nous.
De ces plongées nos vies sortent changées.

Comment penser qu’un mot peut changer une vie?
Il faut imaginer.
Il n’y a pire fou que celui qui n’imagine pas.
Celui qui conduit à la mort des cortèges d’êtres humains parce qu’il en a reçu l’ordre.
Celui qui peut ouvrir et fermer la porte d’une chambre à gaz.
Celui qui appuie sur le bouton qui envoie le missile.
Celui qui appuie le canon sur la tempe de l’autre.
Tous ceux-là n’imaginent pas.
Ils sont coupés de cette part humaine si profonde si fertile : l’imaginaire.
Il est beaucoup plus facile d’imposer lois et décrets iniques
à des êtres à qui on a retiré la faculté d’imaginer.
C’est un temps que les humains connaissent.
C’est ainsi que toutes les formes de pouvoir totalitaire se sont maintenues.
Partout.
Et de tout temps.

Alors plus que jamais, le poème a sa place.
Parce que nos vies, mouvantes dans le temps, éphémères et fragiles, valent leur poème.
Chacune.
Et ce n’est pas, comme la littérature aux yeux de qui cela arrange, la «cerise sur le gâteau ».
Non, c’est le pain.
Le seul le vrai qui nourrisse au plus profond notre être.

(Jeanne Benameur)

 

Recueil: Notre nom est une île
Traduction:
Editions: Bruno Doucey

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COQUILLAGE CASSÉ (Gilles Vigneault)

Posted by arbrealettres sur 5 juillet 2020



coquillage cassé

 

COQUILLAGE CASSÉ

Coquillage cassé
Sur les sables endormis
Dans les bras de la haute mer
Ce gîte ancien
Qui fut le mien peut-être
N’est plus qu’une moitié
De sa spirale première
Au nacre rose
Et je sais que le sable
Remué par la marée prochaine
Emplira parfaitement
Ce trou d’absence
Je sais le vent n’y fera même plus
Ce bruit de grève et rêve
Dont mes oreilles
Orgueilleusement refermées
N’ont cependant pas sacrifié encore
A la clameur du temps
La monodie mélancolique

Coquillage cassé
Sur les sables lointains
De la haute mer
Où donc est passée
La limace
La limace ourlée et fragile
Qui t’habitait ?

S’est-elle exhalée vers
Les rives imaginaires du ciel d’été
Soudain lassée de ta géométrie ?
Coquillage cassé
Sur les sables
Aux confins de la mer
Je ne saurais te dire
Un tel adieu

(Gilles Vigneault)

Illustration

 

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