En vertu de l’amour
Je n’ai rien séparé mais j’ai doublé mon coeur
D’aimer, j’ai tout créé ; réel, imaginaire,
J’ai donné sa raison, sa forme, sa chaleur
Et son rôle immortel à celle qui m’éclaire.
(Paul Eluard)
Posted by arbrealettres sur 27 octobre 2019
En vertu de l’amour
Je n’ai rien séparé mais j’ai doublé mon coeur
D’aimer, j’ai tout créé ; réel, imaginaire,
J’ai donné sa raison, sa forme, sa chaleur
Et son rôle immortel à celle qui m’éclaire.
(Paul Eluard)
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Posted by arbrealettres sur 29 juillet 2019
Loin du souci des histoires de femmes
l’égalité d’un soir a parfois réuni
les derniers jardinets sur la route incurvée
le profil d’un homme à mains ouvertes
et l’animal sincère
en toutes ses journées
mais d’autres restés en proie
aux plus vieilles douleurs
serrent leurs poings autour des candélabres
éclairent le visage d’un hôte imaginaire
et cherchent en pleine nuit
le visage d’amour.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 22 mai 2019
Situation de l’âme
La chair, oui, mais l’âme n’a pas désir d’éternité,
Elle qui rétrécit comme un rond de buée
A la vitre et n’est que syncope
Dans la longue phrase du souffle expiré par les dieux.
Elle se sait mortelle et presque imaginaire
Et s’en réjouit en secret du cœur qui la tourmente.
Ainsi l’enfant que l’on empêche de jouer
Se dérobe les yeux baissés contre sa transparence.
Mais les dieux, où sont-ils, les pauvres ? – A la cave ;
Et n’en remontent que la nuit, chercher dans la poubelle
De quoi manger un peu. Les dieux
Ont tourné au coin de la rue. Les dieux
Commandent humblement un grog à la buvette de la gare
Et vomissent au petit jour contre un arbre. Les dieux
Voudraient mourir. (Mais l’âme seule peut,
A distance des dieux et du corps anxieux
Dans son éternité d’azote et d’hydrogène,
A distance danser la mort légère.)
(Jacques Réda)
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Posted by arbrealettres sur 17 avril 2019
Pigeon vole voici voilà
voici la veuve voilée
harpe des douleurs
fleurie et transpercée
Vierge ou Niobé.
Voici voilà en la arena
le taureau qui s’est arrêté
il ne sera pas mis à mort
le public le torero
dans un verre d’eau se sont noyés.
Pigeon hibou vautour vole
vol à l’immensité
un fémur renversé
un osselet de pierre
pour prier pour siffler.
Le Sphinx Janus Uranus
je ne sais quels dieux trouvés
abandonnés oubliés
inconnus mais révérés.
Les ruines l’ossuaire
civilisations éteintes
les cités imaginaires
inhumaine vérité
bien au-delà de la Terre
s’endorment dans les stellaires
monastères ministères
cimetières.
Poussière poussière
poussière lumière
désert étoilé.
(Jean Tardieu)
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Posted by arbrealettres sur 7 avril 2019
Analogiste précis
l’imaginaire fut pris.
Antinomie de l’espace
tu regardes par contraste
la distance était le but :
le futur ne revint plus
Mes chants seront de forêt
et de mer qui reste à boire,
mes chants seront de mémoire
de bateaux et leurs agrès.
L’homme entre les deux silences
aura des mots pour l’oiseau,
j’aurai des chants de conscience
qui ne parlent pas très haut,
vole, vole ma parole
et disparaisse sans bruit
dans le monde de l’esprit
qui la couvre bénévole.
Où donc le regard fuit-il
captant l’objet d’avant dire ?
L’image d’un trait subtil
dicte ce qu’il faut écrire.
(Georges Libbrecht)
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Posted by arbrealettres sur 30 mars 2019
On peut faire d’un être humain un squelette où gargouille la diarrhée,
lui ôter le temps de penser, la force de penser.
L’imaginaire est le premier luxe du corps qui reçoit assez de nourriture,
jouit d’une frange de temps libre,
dispose de rudiments pour façonner ses rêves.
A Auschwitz, on ne rêvait pas, on délirait.
(Charlotte Delbo)
Posted in poésie | Tagué: (Charlotte Delbo), être, corps, diarrhée, gargouiller, imaginaire, jouir, libre, nourriture, penser, rêve, rudiment, squelette, temps | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2018
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Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2018
Poème
Dans l’espace du cerveau, d’imaginaires roses livrent leur parfum,
des vols d’oiseaux, des vols d’étoiles, défient la tempête,
la pensée dessine le retour de l’instant unique.
Soudain, la peau et la toile de chair hurlent,
comme un nouveau-né, terrifié,
goulûment. Les tissus enflent pour devenir
l’humus de la mort, chair d’homme,
une vague opaque balaie les châteaux de sable
bâtis par les pensées.
Jamais le plus ardent des poèmes n’élucidera
l’aigre et furtive jouissance des sens.
(Pentti Holappa)
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Posted by arbrealettres sur 13 juin 2018
de nouveau
ouvrir le dictionnaire imaginaire
inventer des sens et des sons
mélanger l’inconnu de toutes les casseroles
aux ingrédients du fou
punir l’ordinaire
par des châtiments de charme sauvage
voler les oeufs des nuages
sous la paille des rayons
et écrire tous les vents
dans les trêves du rire
(Hubert Antoine)
Recueil: tohu-bohu et brouhaha
Editions: Le Cormier
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