Posts Tagged ‘imaginer’
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2022

Illustration: Enzo Arnone
imagine imagine
combien de poissons
il y a dans la mer
***
immaginare immaginare
quanti pesci sono nel mare
***
try to imagine
have you a notion
how many fish there are
in the ocean?
(Bruno Munari)
Recueil: Ciccì coccò
Traduction: traduit de l’italien par Annie Pissard Mirabel – Isabel Butter Caleffi anglais
Editions: Maurizio Corraini
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Bruno Munari), combien, imaginer, mer, poisson | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2022

On imagine une comète qui reviendrait
après des siècles du royaume des morts
et, cette nuit, traverserait le nôtre
en y semant les mêmes graines…
(Philippe Jaccottet)
Recueil: L’encre serait de l’ombre
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Philippe Jaccottet), comète, graine, imaginer, mort, nuit, revenir, royaume, semer, siècle, traverser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021

Quand je ferme les yeux, je crois voir des étoiles
Comme si, dans mon crâne, était un univers,
Ressemblant à celui qui nous est découvert
Quand la nuit chaque soir en déchire les voiles.
A qui notre intellect a-t-il servi de toile
Pour que, dans la pensée, se fasse le transfert ?
Irréel et réel vont souvent de concert,
Nous sommes imprégnés des deux jusqu’à la moelle ;
Tous deux sont bien présents, prompts à nous égarer
Si bien que nous avons du mal à séparer
Quelquefois ce qui est de ce qu’on imagine.
Le monde n’est perçu qu’à travers l’instrument :
Télescope géant ou lunette marine,
Avons-nous bien idée de notre dénuement ?
(Louis Delorme)
Illustration: Josephine Wall
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Louis Delorme), égarer, étoile, crâne, découvrir, dénuement, fermer, géant, idée, imaginer, instrument, irréel, marine, moelle, présent, ressembler, télescope, univers, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 octobre 2021

Machine inutile
Il n’y a pas de paradis
Je ne peux entendre la musique de l’être.
Je n’ai reçu le pouvoir de l’imaginer.
Mon amour s’alimente à un non-amour.
Je n’avance qu’attisé par son refus.
Il m’emporte dans ses grands bras de rien.
Son silence me sépare de la vie.
Être sereinement brûlant que j’assiège.
Quand enfin je vais l’atteindre dans les yeux,
sa flamme a déjà creusé les miens, m’a fait des cendres.
Qu’importe après, le murmure misérable du poème.
C’est néant cela, non le paradis.
(André Frénaud)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (André Frénaud), amour, assiéger, atteindre, attisé, être, brûlant, entendre, flamme, imaginer, inutile, machine, misérable, murmuré, musique, néant, paradis, poème, pouvoir, rien, s'alimenter, séparer, silence, vie, yeux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2021

Je ne peux entendre la musique de l’être
Je n’ai reçu le pouvoir de l’imaginer
Mon amour s’alimente à un non-amour
Je n’avance qu’attisé par son refus
Il m’emporte dans ses grands bras de rien
Son silence me sépare de ma vie
(André Frénaud)
Illustration: Duy Huynh
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (André Frénaud), amour, attisé, avance, être, emporter, entendre, imaginer, musique, pouvoir, refus, rien, s'alimenter, séparer, silence, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021
Été avec toi
L’été nous rassasie d’odeurs
Et de couleurs qui chatoient
Dans l’herbe grasse
Des prairies où se lève
Une aube de lait
Sur la rousseur des bovins
À l’ombre de l’arbre
Qui tressaille sous son écorce
Blanc visage du jour
Le vent dévale la pente
Et notre village jaillit
Dans un cantique de lumière
Le soleil engrosse la terre féconde
De fruits d’oiseaux
De fleurs hautes comme des arbustes
Où la moindre goutte de rosée
Enfante tout un arc-en-ciel
Le vent du large soulève ta robe
Son souffle humide baigne ton corps
Et ton visage rit comme une fleur
Tu prêtes la couleur de tes yeux
À la vague qui s’en empare à jamais
Et tu laisses tes rêves voguer
Au gré des flots vers des îles
Que tu imagines derrière l’horizon
Le soir tombe sur nous comme un caillou.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: Gaëlle Boissonnard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), arbre, arc-en-ciel, été, baigner, caillou, cantique, couleur, engrosser, fleur, horizon, imaginer, lumière, odeur, ombre, pente, prairie, rassasier, rêve, robe, rousseur, soleil, souffle, tressaillir, vent, visage, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 mars 2021

INCONSTANCE
Du plus profond
Du plus profond de moi-même,
De ce tissu, de ce violon,
De ce thorax, de cette chair
Non, je cours parmi les rues et le désert,
Non, je cours aux sentiers scintillants de mon imagination,
Non, je m’étourdis d’un répit,
Non, je prends un journal, je le parcours, je le lis, je le mange.
(Pierre Morhange)
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Pierre Morhange), étourdir, chair, courir, désert, imaginer, inconstance, journal, lier, manger, parcourir, profond, rue, scintiller, sentier, thorax, tissu, violon | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2020

Quand j’imagine un tournesol
Il est toujours tourné vers moi.
Pour qui donc
Est-ce que je me prends ?
(Eugène Guillevic)
Recueil: Ouvrir
Traduction:
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Eugène Guillevic), imaginer, moi, qui, se prendre, toujours, tourner, tournesol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2020

Au fils du nomade
Chausse tes sandales
et foule le sable
qu’aucun esclave n’a piétiné
Éveille ton âme
et goûte les sources
qu’aucun papillon n’a frôlées
Déploie tes pensées
vers les voies lactées
dont aucun fou n’a osé rêver
Respire le parfum des fleurs
qu’aucune abeille n’a courtisées
Écarte-toi des écoles et des dogmes
Les mystères du silence
que le vent démêle dans tes oreilles
te suffisent
Éloigne-toi des marchés et des hommes
et imagine la foire des étoiles
où Orion tend son épée
où sourient les Pléiades
autour des flammes de la Lune
où pas un Phénicien n’a laissé ses traces
Plante ta tente dans les horizons
où aucune autruche n’a songé à cacher ses oeufs
Si tu veux te retrouver libre
comme un faucon qui plane dans les cieux
l’existence et le néant suspendus
à ses ailes
la vie la mort
(Hawad)
Caravane de la soif, traduit de la tamajadht des Touaregs par l’auteur et Hélène Claudot-Hawad, Édisud, 1985.
Recueil: 120 nuances d’Afrique
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Hawad), abeille, aile, âme, école, épée, étoile, éveiller, chausser, ciel, courtiser, démêler, déployer, dogme, esclave, existence, faucon, fils, flamme, foire, fou, fouler, frôler, goûter, horizon, imaginer, lactée, laisser, libre, lune, marche, mort, mystère, néant, nomade, oreille, oser, papillon, pensée, piétiner, planer, planter, rêver, s'écarter, sable, sandale, se retrouver, silence, source, sourire, suffire, suspendre, tendre, tente, trace, vent, vie, voie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2020

Le poème nous émeut.
L’émotion, cette force vive.
Celle qui, au sens étymologique du terme, nous met en mouvement.
Nous l’accueillons.
Nous la réfléchissons.
Dans le silence que génèrent les mots du poème, quelque chose a lieu.
Au plus profond de nous.
De ces plongées nos vies sortent changées.
Comment penser qu’un mot peut changer une vie?
Il faut imaginer.
Il n’y a pire fou que celui qui n’imagine pas.
Celui qui conduit à la mort des cortèges d’êtres humains parce qu’il en a reçu l’ordre.
Celui qui peut ouvrir et fermer la porte d’une chambre à gaz.
Celui qui appuie sur le bouton qui envoie le missile.
Celui qui appuie le canon sur la tempe de l’autre.
Tous ceux-là n’imaginent pas.
Ils sont coupés de cette part humaine si profonde si fertile : l’imaginaire.
Il est beaucoup plus facile d’imposer lois et décrets iniques
à des êtres à qui on a retiré la faculté d’imaginer.
C’est un temps que les humains connaissent.
C’est ainsi que toutes les formes de pouvoir totalitaire se sont maintenues.
Partout.
Et de tout temps.
Alors plus que jamais, le poème a sa place.
Parce que nos vies, mouvantes dans le temps, éphémères et fragiles, valent leur poème.
Chacune.
Et ce n’est pas, comme la littérature aux yeux de qui cela arrange, la «cerise sur le gâteau ».
Non, c’est le pain.
Le seul le vrai qui nourrisse au plus profond notre être.
(Jeanne Benameur)
Recueil: Notre nom est une île
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jeanne Benameur), accueillir, appuyer, arranger, émotion, émouvoir, éphémère, être, bouton, canon, cerise, chambre, changer, conduire, connaître, cortège, décret, envoyer, facile, faculté, fermer, fertile, force, forme, fou, fragile, gaz, gâteau, générer, humain, imaginaire, imaginer, imposer, inique, littérature, Loi, missile, mort, mot, mouvant, mouvement, nourrir, part, partout, penser, place, plongée, poème, porte, pouvoir, profond, quelque chose, réfléchir, retirer, sens, silence, sortir, tempe, temps, totalitaire, valoir, vie, vif, vrai, yeux | Leave a Comment »