Posts Tagged ‘immobilité’
Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2023
Illustration
Rien ne cesse rien n’est les morts ne sont pas morts
Les vivants s’imaginent vivre
Un acte continue où l’on ne peut le suivre
Rien n’est dedans rien n’est dehors.
Rien ne pèse tout pèse et notre marche lourde
Est légère dans le sommeil
Aveugles sont nos yeux et nos oreilles sourdes
Dans un monde au rêve pareil.
D’autres formes sont là que jadis accumule
Avec celles du lendemain
Et ce que notre temps par un mensonge annule
Reste dans son avare main.
Tout combine un seul bloc que le temps nous débite
Peu à peu morceau par morceau.
Le bâton se brise dans l’eau
Et l’immobilité se vante d’aller vite.
Or parfois dans le rêve ou par quelque ressort
Qui l’étrange machine embrouille
L’invisibilité de sa cachette sort
Comme la Vénus d’une fouille.
(Jean Cocteau)
Recueil: Clair-obscur
Traduction:
Editions: Points
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Cocteau), accumuler, acte, aller, annuler, avare, aveuglé, étrange, bâton, bloc, cachette, cesser, combiner, continuer, débiter, dedans, dehors, eau, embrouiller, forme, fouille, immobilité, invisibilité, jadis, léger, lendemain, lourd, machine, main, marche, mensonge, monde, morceau, mort, oreille, pareil, parfois, peser, peu à peu, rêve, ressort, rester, rien, s'imaginer, se briser, se vanter, sommeil, sortir, sourd, suivre, temps, Vénus, vite, vivant, vivre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022
![Mark Berens 170194 [800x600]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2015/02/mark-berens-170194-800x600.jpg?w=783&h=783)
Premières journées de chaleur.
Etouffant.
Toutes les bêtes sont sur le flanc.
Quand la journée décline,
la qualité étrange de l’air au-dessus de la ville.
Les bruits qui montent et s’y perdent comme des ballons.
Immobilité des arbres et des hommes.
Sur les terrasses, mauresques
qui devisent en attendant le soir.
Café qu’on grille et dont l’odeur monte aussi.
Heure tendre et désespérée.
Rien á embrasser.
Rien où se jeter à genoux,
éperdu de reconnaissance.
(Albert Camus)
Illustration: Mark Berens
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Posted in poésie | Tagué: (Albert Camus), air, arbre, éperdu, étouffant, étrange, ballon, bruit, café, chaleur, désespéré, embrasser, immobilité, odeur, reconnaissance, tendre, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 15 mai 2022

TOUT AU FOND D’UN ÉTANG
Mon enfance a vécu tout au fond d’un étang
L’oeil ouvert aux ébats des insectes,
A l’immobilité des plantes.
La tête chaude et les pieds secs
Je regardais la marche lente
Des choses qui grandissent, hors du temps.
Soir et matin n’étaient que mots liquides
Dans la ferme sécheresse de l’eau,
Mes pieds trempaient dans un abîme
Et ma tête s’ouvrait, sublime,
A la surface, tout en haut,
Pareille au nénuphar dont la fleur se décide.
(Franz Hellens)
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Posted in poésie | Tagué: (Franz Hellens), abîme, ébats, étang, eau, enfance, fermé, fleur, immobilité, insecte, liquide, marche, nénuphar, oeil, regarder, sécheresse, se décider, sublime | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2021
![Drazenka Kimpel 16 [1280x768] [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/drazenka-kimpel-16-1280x768-1280x768.jpg?w=841&h=689)
Rébecca
Elle réalise en vérité les jeux inavoués que chaque femme rêve en son âme.
Celles qui n’ont plus d’amour, près des fontaines se consolent;
celles qui ne savent pas encore, près d’elle se devinent.
Celles qui s’échappent du brasier se reposent;
celles qui souffrent de l’immobilité se reprennent.
(Franz Hellens)
Illustration: Drazenka Kimpel
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Posted by arbrealettres sur 28 octobre 2021

Illustration: Erich Heckel
DANS L’IMMOBILITÉ
Juste deux flancs nus et ailleurs une tête
ou un sein de pierre. Mais dans l’immobilité
le même souffle, le même corps, cet absolu
qui respire et prépare en des mains
pacifiques l’or et les fruits du feuillage.
On dirait que l’épars et le fugace
se réunissent dans ses bras lumineux.
Et il monte dans la lueur d’un songe, mais le songe
est la transpiration de la terre. Son regard
voit le soleil comme un bateau sous les arbres.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), absolu, ailleurs, arbre, épars, bateau, bras, corps, feuillage, flanc, fruit, fugace, immobilité, juste, lueur, lumineux, main, monter, nu, or, pacifique, pierre, préparer, réunir, regard, respirer, sein, soleil, songe, souffle, tête, terre, transpiration, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 octobre 2021

Illustration: Vincent Van Gogh
DANS L’IMMOBILITÉ
Juste deux flancs nus et ailleurs une tête
ou un sein de pierre. Mais dans l’immobilité
le même souffle, le même corps, cet absolu
qui respire et prépare en des mains
pacifiques l’or et les fruits du feuillage.
On dirait que l’épars et le fugace
se réunissent dans ses bras lumineux.
Et il monte dans la lueur d’un songe, mais le songe
est la transpiration de la terre. Son regard
voit le soleil comme un bateau sous les arbres.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021
Sur le rivage
L’air tremble au-dessus du rivage
Au milieu d’un délire de mâts
Je respire l’odeur des vagues
La terre presse ses lèvres
Sur la gorge nue de la mer
Entre nuage et écume
Entre vol et immobilité
Un cormoran plane
A ras des flots que rythme
Le diapason du vent
Sous un ciel engrossé de nuages
Nous rêvons sur un tapis de sable
Incrusté de coquillages
Où tu te couvres d’algues
Pour couvrir ta nudité
Au regard des passants
Qui longent les plages
A la recherche de coups d’oeil
Tandis que la mer noie ses poissons
Au bout de nos mains
La mer berce la baie.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration: William Bouguereau
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), bercer, coquillage, cormoran, couvrir, délire, diapason, engrosser, gorge, immobilité, lèvre, mains, mer, nudité, nue, odeur, plage, poisson, rêver, rechercher, respirer, rivage, trembler, vague, vol | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2021
MELANCOLIE DES AGRESTES COUCHANTS
Ce n’est pas la noirceur de l’étang
Ce n’est pas l’immobilité
De ces grands arbres nus et sereins
Ce n’est pas l’air
Dans le soir calme poursuivant
Des ondes qui lentement rêvent
Ce n’est pas la première étoile
Pâle qu’on voit à peine
A l’horizon
Ce n’est pas l’ombre qui hésite
Entre les chiens les loups du crépuscule
C’est le silence étonné qui se fait
C’est l’heure c’est son dénuement
Devant l’obscurité énorme qui s’annonce
(Robert Momeux)
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Posted by arbrealettres sur 1 juin 2021

Que l’homme dans le temps utile
Soit l’impatience d’exister
Et l’âme dans les eaux nubiles
Ouverte à l’immobilité
Peu de préceptes, la clarté
Peu de paroles de prière
Et cette sobre ébriété
Dans l’abondance de lumière
(Henry Bauchau)
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Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2021

Silence de pierre
Lumière chaude se faufile entre chaque branche.
Comme un champ clos flottant dans un chuintement végétal,
de minuscules monticules s’érigent en îlots concentriques.
Leur tranquille immobilité invite à la dérive,
la déambulation.
(Catherine Morvan)
Recueil: Bruissement d’elles
Traduction:
Editions: L’Harmattan
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Posted in poésie | Tagué: (Catherine Morvan), îlot, branche, champ, chaud, chuinter, clos, concentrique, déambuler, dérive, flotter, immobilité, inviter, lumière, minuscule, monticule, pierre, s'ériger, se faufiler, silence, tranquille, végétal | Leave a Comment »