Posts Tagged ‘immobilité’
Dans l’amour (René Char)
Posted by arbrealettres sur 29 septembre 2019
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Les grenouilles (Maurice Rollinat)
Posted by arbrealettres sur 31 août 2019
Les grenouilles
Elles s’en vont au loin s’accroupir sur les pierres,
Sur les champignons plats, sur les bosses des troncs
Et clignotent bientôt leurs petites paupières
Dans un nimbe endormeur et bleu de moucherons.
Emeraude vivante au sein des herbes rousses
Chacune luit en paix sous le midi brûlant ;
Leur respiration a des lenteurs si douces
Qu’à peine on voit bouger leur petit goître blanc.
Elles sont là, sans bruit, rêvassant par centaines,
S’enivrant au soleil de leur sécurité ;
Un scarabée errant, du bout de ses antennes,
Fait tressaillir parfois leur immobilité.
Les autres, que sur l’herbe un bruit laisse éperdues
Ou qui préfèrent l’onde au sol poudreux et dur,
A la surface, aux bords, les pattes étendues,
Inertes, hument l’air, le soleil et l’azur.
(Maurice Rollinat)
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Premières journées de chaleur (Albert Camus)
Posted by arbrealettres sur 5 août 2019
Premières journées de chaleur.
Etouffant.
Toutes les bêtes sont sur le flanc.
Quand la journée décline,
la qualité étrange de l’air au-dessus de la ville.
Les bruits qui montent et s’y perdent comme des ballons.
Immobilité des arbres et des hommes.
Sur les terrasses, mauresques
qui devisent en attendant le soir.
Café qu’on grille et dont l’odeur monte aussi.
Heure tendre et désespérée.
Rien á embrasser.
Rien où se jeter à genoux,
éperdu de reconnaissance.
(Albert Camus)
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Quoi de plus « auguste » (Paul Valéry)
Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2019
Quoi de plus « auguste » que l’immobilité des feuilles
de l’arbuste, au matin calme, quand elles semblent
écouter le chant de lumière du soleil s’élevant ?
Il verse les ombres et la première forme des formes
naît de sa tendre puissance.
Son oeuvre deviendra dure et insupportable de netteté.
Mais il est encore entre la rose et l’or.
(Paul Valéry)
Traduction:
Editions: Gallimard
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Il savait des choses (Guy Lévis Mano)
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2019
Il savait des choses dont la nuit seule apprivoise le langage
et il les semait dans sa nation attentive silencieuse
hâve occulte qui était son raisin et sa farine
Et ces choses étaient l’orange juteuse pour l’heure
jachère pour la clameur de la gorge taciturne
et pour la soif de sa nation qui le voulait homme roi
Le laurier de longue verdeur ne frémissait pas de sa connaissance
et de sa requête debout et de son geste multitude et immobilité
Quand la mémoire l’avait rejeté ce qu’il savait demeurait
Et il le savait dans sa peau et devant sa peau
Il le savait à mesure de l’ignorance
Et cela prenait coeur dans son silence
comme une goutte ailée de miel
pour se poser sur la bouche épouse
(Guy Lévis Mano)
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Un coup de vent (Geoffrey Squires)
Posted by arbrealettres sur 23 mars 2019
Illustration: ArbreaPhotos
Un coup de vent soudain une agitation
de toutes parts qui passe
aussi vite qu’elle est venue
et à nouveau l’immobilité
l’immobilité étrange des arbres
l’immobilité étrange qu’ont les arbres
***
A sudden fit of wind an agitation
in all parts that passes
as quickly as it came
and then again the stillness
the peculiar stillness of trees
the peculiar stillness that trees have
(Geoffrey Squires)
Traduction: François Heusbourg
Editions: Unes
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Extrême douceur d’être là (Patrizia Cavalli)
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2018
Extrême douceur d’être là
et regarder dans l’immobilité
souveraine la beauté d’un mur
où le fil électrique et la lampe
existent depuis toujours
garantissant leur permanence.
(Patrizia Cavalli)
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Un coup de l’aube sur les fleurs (Alejandra Pizarnik)
Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2018
un coup de l’aube sur les fleurs
m’abandonne grisée de néant et de jour lilas
grisée par l’immobilité la certitude
(Alejandra Pizarnik)
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CHAMBRE REBELLE A TOUTE DEMEURE (Georges Henein)
Posted by arbrealettres sur 18 octobre 2018
CHAMBRE REBELLE A TOUTE DEMEURE
Chambre rebelle à toute demeure…
quoi de plus lourd au profil de l’absente que cette écharpe délaissée par le vent…
quoi de plus fidèle à son image que cette empreinte solaire
là où pour la dernière fois se posa son pied lointain…
cette chambre douce comme une haleine à la recherche
d’une joue, découvre soudain — à la proue de toute
existence valable — les lois étranges de l’immobilité…
cette chambre où il ne manque qu’une femme, — mais non
ses gestes établis parmi les meubles en fine poussière de réveil…
où il ne manque qu’un amour, — mais non ses projets
incroyables qui se heurtent librement à tous les murs…
où il ne manque que la volupté de l’hésitation, qu’une simple
marge de faiblesse pour mesurer la vie d’égale à égal, brouillard en tête…
cette chambre appartient au monde des silences que l’on ne rompt qu’une fois…
(Georges Henein)
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Prends le large (Dom Helder Camara)
Posted by arbrealettres sur 12 septembre 2018
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