Posts Tagged ‘immuable’
Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2019

La lumière universelle
Tire du ciel vaporeux
D’immuables étincelles
Pour les déserts bienheureux
Par une splendeur seconde
Le ciel tranquille féconde
Toutes les formes du jour
L’arbre éclate, se balance
Et jusque dans le silence
Remue un sonore amour
(Paul Valéry)
Recueil: Poésie perdue
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Valéry), amour, arbre, éclater, étincelle, bienheureux, ciel, désert, féconder, forme, immuable, jour, lumière, remuer, se balancer, silence, sonore, splendeur, tirer, tranquille, universel, vaporeux | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 16 mai 2019

… parce que mes yeux vagabondent en d’autres
lieux que mes muscles…
parce que je suis étranger à mon passage
et immuable dans l’immuable quête
prise au ventre de ma mère…
(Guy Lévis Mano)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Guy Lévis Mano), étranger, immuable, mère, muscle, parce que, passage, quête, vagabonder, ventre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 avril 2019
![Emilia Castaneda (34) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/emilia-castaneda-34-1280x768.jpg?w=867&h=694)
DERNIER MOMENT
Brillante étoile, puissé-je, constant comme tu l’es,
Non pas rester suspendu dans un magnifique isolement à la voûte de la nuit
Surveillant de mes paupières éternellement distantes,
Comme l’ermite patient et sans sommeil de la Nature,
Les eaux mouvantes dans leurs fonctions sacerdotales
D’ablutions purificatrices autour des rivages humains de l’univers ;
Non pas contempler le masque léger et fraîchement tombé,
Que la neige impose aux montagnes et aux marécages,
Non ! Mais puissé-je, toujours immobile, toujours immuable,
Avoir pour oreiller le sein épanoui de ma belle amante
Pour sentir à jamais son rythme léger
Eveillé à jamais par une délicieuse insomnie,
Toujours, toujours écouter sa tendre respiration
Et vivre ainsi éternellement ou m’évanouir dans la nuit.
(John Keats)
Illustration: Emilia Castaneda
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Posted in poésie | Tagué: (John Keats), éternellement, étoile, immuable, insomnie, isolement, moment, nature, neige, nuit, oreiller, paupière, respiration, rester, rythme, s'évanouir, sacerdotale, sein, sommeil, voûte | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 avril 2019

GLOSE
Regarde d’un oeil savant
Le coeur ivre
D’amour.
Immuable est la nature.
L’amour renaît
Avec le feu de l’été,
Les diamants
De l’hiver.
Métempsychose,
Métamorphose,
Et tutti quanti.
Au revoir
Ou bien adieu.
Regarde d’un oeil savant.
Et si tu n’as
A qui parler,
Eh bien, écris.
(George Bacovia)
Illustration: Ráed Al-Rawi
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (George Bacovia), adieu, amour, écrire, été, coeur, feu, glose, hiver, immuable, ivre, nature, oeil, parler, regarder, savant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juin 2018

Illustration
Au miroir du lac immuable,
l’épopée dénombre ses fantômes.
(Jacques Lacarrière)
Recueil: Trois ménologues
Editions: Cheyne
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Posted in haïku, poésie | Tagué: (Jacques Lacarrière), épopée, dénombrer, fantôme, immuable, lac, miroir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 avril 2018

Illustration: ArbreaPhotos
à la mémoire de Jean Onimus
Arbres
Soyez
Les obscurs veilleurs
Sous l’écorce des siècles
Le souffle spiralé
Des germinations
Soyez
La cantate rugueuse
Des racines
La voix enfouie qui frémit
Aux fractures des rocs
Arbres
Soyez
Le pleur des ramures d’hiver
Le cri aveugle des bourgeons
Tâtonnant dans leurs songes
Soyez
La louange verticale
La paix ruisselante
Le contre-point d’or et d’ombre
Sous l’immuable clarté
Arbres
Soyez
L’Alleluia feuillu
L’Amen fleuri des cimes
Le Répons murmurant
A la ferveur infuse
Des étoiles.
(Anne Goyen)
Recueil: Arbres, soyez
Traduction:
Editions: Ad Solem
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Posted in poésie | Tagué: (Anne Goyen), alléluia, amen, arbre, aveuglé, écorce, étoile, bourgeon, cantate, cime, clarté, contre-point, cri, enfouir, ferveur, feuillu, fleurir, fracture, frémir, germination, hiver, immuable, infus, louange, murmurer, obscur, ombre, or, pais, pleur, racine, ramure, répons, roc, rugueux, ruisseler, siècle, songe, souffle, spirale, tâtonner, veilleur, vertical, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 avril 2018

Illustration
Le pavillon du roi de Teng
Le roi de Teng avait,
près des îles du grand fleuve,
un pavillon élevé,
A la ceinture du roi
dansaient de belles pièces de jade,
et des clochettes d’or
chantaient autour de son char.
Le jade a cessé de danser,
les clochettes ne se font plus entendre ;
Le palais n’est plus visité que,
le matin, par les vapeurs du rivage,
et, le soir, par la pluie
qui ronge les stores en lambeaux.
Des nuages paresseux se promènent lentement,
en se mirant dans les eaux limpides.
Tout marche, rien n’est immuable ;
les astres eux-mêmes ont un cours.
Combien d’automnes a-t-il passé sur ce palais ?
Le jeune roi qui l’habitait jadis, où donc est-il ?
Il a contemplé comme nous ce grand fleuve,
qui roule toujours ses flots muets et profonds.
(Wang Bo)
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Posted in poésie | Tagué: (Wang Bo), astre, automne, élève, île, ceinture, chanter, char, clochette, contempler, danser, entendre, fleuve, flot, habiter, immuable, jade, lambeau, limpide, marcher, muet, nuage, or, paresseux, pavillon, pluie, profond, rivage, roi, ronger, se promener, store, vapeur, visiter | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 décembre 2017

GAÉTAN
Rugit l’océan,
Chante l’ouragan,
Tournoie en rafales la neige,
S’enfuit le siècle d’une seconde,
Se rêve un bienheureux rivage,
Dans les sombres failles de la nuit,
Le rouet bourdonne et chante :
L’Invisible Tisseuse au fond des yeux
Regarde, et tisse les destins.
Se mire d’un trait de flamme
Dans les yeux du chevalier le couchant,
Au-dessus de son destin fatal
Brûlent les nuits étoilées.
Du monde l’enthousiasme sans limites
Au coeur chantant est donné.
Vers la voie fatale et sans but
L’appelle le bruyant océan.
Abandonne-toi au rêve impossible :
S’accomplira ce qui est préfixé.
Au coeur, pour loi immuable,
La Joie-Souffrance est donnée.
Ta voie future, c’est d’être Pèlerin,
Chante le bruyant océan.
O Joie, o Joie-Souffrance,
O douleur des blessures inconnues !
Partout, malheurs et deuils,
Qu’est-ce qui t’attend demain ?
Dresse ta voile échevelée
Marque ta solide armure
D’un signe de croix sur la poitrine !
Hurle l’ouragan,
Chante l’océan,
Tournoie en rafales la neige,
S’enfuit le siècle d’une seconde,
Se rêve un bienheureux rivage.
(Alexandre Blok)
Illustration: William Turner
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Posted in poésie | Tagué: (Alexandre Blok), armure, bienheureux, blessure, brûler, chanter, coeur, destin, enthousiasme, faille, fatal, hurler, immuable, inconnu, joie, Loi, neige, nuit, océan, rafale, rêver, rivage, rouet, rugir, s'abandonner, s'enfuir, seconde, siècle, souffrance, tisser, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 novembre 2017

La porte
Parmi les vains chemins de cendres et de sable
Et les fauves soleils à l’éclat meurtrier,
Nous avons marché vers toi, Porte redoutable,
Qui fermes l’horizon de tes battants d’acier.
Ton métal flamboyait, tel le glaive de l’ange;
Emportant en nos coeurs l’espoir comme un bleuet,
Nous allions fascinés par ta splendeur étrange
Dans la dure clarté qui nous exténuait
Et plus nous approchions, plus tu semblais géante,
Assujettie au roc, faite d’éternité,
Reflétant les couchants à ta face sanglante,
Incarnant du Destin l’impassibilité.
Aujourd’hui nous voici les doigts à tes ferrures
Et les pieds à ton seuil hérissé de chardons,
Essayant vainement nos clefs à tes serrures,
Attaquant du ciseau tes impeccables gonds;
Nous voici, suppliants que navre ton obstacle,
Sur la rouge colline au sol d’aridité,
Ebranlant ton silence, espérant le miracle
Que depuis sa naissance attend l’humanité.
Nos gestes sont dolents, nos poitrines creusées
Pour avoir trop heurté l’airain de ton vantail
Où la chair de nos mains saignantes s’est lassée
Au cours d’un inutile et décevant travail.
De lents éplorements, des pleurs, des bras en rêve
Des groupes sous la toge et d’autres sous le froc…
Un incessant effort vers toi qui se soulève,
S’effondre en t’abordant, porte scellée au roc…
Tandis que, dominant la foule, oiseau de proie
Guettant quel Prométhée en ses ongles saisir,
Parmi le ciel brûlant obscurément tournoie,
Tel l’antique vautour, l’immuable Dèsir!
(Marie Dauguet)
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Dauguet), acier, ange, attaquer, attendre, éclat, éplorement, éternité, étrange, battant, bleuet, bras, cendre, chair, chemin, ciseau, coeur, décevant, désir, destin, doigt, dominer, emporter, espérer, espoir, fasciné, fauve, fermer, flamboyer, foule, froc, geste, glaive, gonds, hérissé, heurter, horizon, humanité, immuable, impassibilité, incarner, inutile, main, marcher, métal, meurtrier, miracle, naissance, navrer, obscurément, obstacle, pied, poitrine, porte, proie, rêve, redoutable, s'approcher, s'effondrer, sable, saigner, sanglant, scellé, se lasser, serrure, soleil, splendeur, tournoyer, vautour | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 octobre 2017

FEMMES DE MON PAYS
Femmes de mon pays,
une même lumière durcit vos corps,
une même ombre le repose;
doucement élégiaques en vos métamorphoses.
Une même souffrance gerce vos lèvres,
et vos yeux sont sertis par un unique orfèvre.
Vous,
qui rassurez la montagne,
qui faites croire à l’homme qu’il est homme,
à la cendre qu’elle est fertile,
au paysage qu’il est immuable.
Femmes de mon pays,
vous, qui dans le chaos retrouvez le durable.
(Nadia Tueni)
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Posted in poésie | Tagué: (Nadia Tueni), cendre, chaos, corps, doucement, durable, durcir, femme, fertile, gercer, homme, immuable, lèvres, lumière, métamorphose, montagne, ombre, orfèvre, pays, paysage, rassurer, reposer, retrouver, serti, souffrance, yeux | Leave a Comment »