Posts Tagged ‘impalpable’
Posted by arbrealettres sur 26 septembre 2022

Il croit distinguer un fin réseau de veine.
Il se prend à désirer de toucher cet éventail presque impalpable.
Et le bras qui soutiennent cette fine ramure bleue.
Et le corps dont vivent les bras et le visage qu’il distingue mal
à cause de la lumière ou de sa honte.
Et voilà qu’il regarde sa main s’avancer vers la main de la femme.
Il va la toucher.
Elle retire la main.
(Paul Nougé)
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022

IDEES
Des idées effleurent mon esprit
Comme un vent à la surface de l’eau
Comme les arbres je tends les bras
Vers une insaisissable lune
Qui verse une clarté impalpable
Sur la nuit impudique
Dont la chair se frotte
Au ventre de l’univers.
(Jean-Baptiste Besnard)
Découvert chez Jean-Baptiste ici
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Posted by arbrealettres sur 11 avril 2021
J’extirpe de mon coeur des morceaux de silence.
Je compose des vers jusqu’au dernier frimas
De l’aube, comme si j’avais peur des gravats
De la Nuit, comme si j’avais des turbulences
Dans ma tête… J’écris ces bribes de douleurs,
Cet impalpable mal qui va jusqu’aux fatigues
Du corps et puis de l’âme, au-delà de ces digues
Qui retiennent la vie avant qu’il ne l’effleure
Cet ailleurs qui fait peur…
(Thierry Sajat)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 26 août 2020
Sur le ventre du champ
Le vent secoue une touffe d’arbres
Il rôde à ras du sol
Et bien qu’il soit impalpable
J’en arrache des bribes
D’un souffle enjôleur
Il berce les arbres lents
Sournois soudain il les tourmente
Et rythme la danse des vagues.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2020

Illustration: Gilbert Garcin
nos souvenirs coulent dans le sablier
ils s’amassent au fond
les pieds se traînent
et le corps fatigué
vieillissant
nous semble lourd
ah ! l’idée de la mort
revient toujours
moins pesante peut-être
que la vie passée
car la mort est un brouillard
visible et impalpable
passant sur le front de nos proches
et le passé
ce grain de sable dans nos chaussures
qui nous fait boiter
et rend le chemin douloureux
(Olivier Bouillon)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: Revue Traction-Brabant 88
Traduction:
Editions: Patrice Maltaverne
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Posted in poésie | Tagué: (Olivier Bouillon), boîter, brouillard, chaussure, chemin, corps, couler, douloureux, fatiguer, fond, front, grain, idée, impalpable, lourd, mort, passé, passer, peser, pied, proche, rendre, revenir, s'amasser, sable, sablier, se traîner, sembler, souvenir, toujours, vie, vieillir, visible | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2020

HOMMAGE AUX ANGES
Ceci n’est ni rune ni symbole,
ce que je veux dire est ― c’est si simple
pourtant aucune ruse du stylo ou du pinceau
ne pourrait capter cette impression ;
ce que je voulais indiquer était
une nouvelle phase, une nouvelle distinction de couleur ;
je voulais dire, j’ai dit
qu’il n’y avait ni éclat, ni reflet,
ni ombre ; quand j’ai dit blanc,
je ne voulais pas dire blanc de sculpteur ou de peintre,
ni porcelaine ; blanc pâle ne pourrait pas
en donner l’idée, car quand
la neige fraîchement tombée (ou la neige
au moment où elle tombe) est-elle pâle ?
pourtant maintenant, nous titubons, nous sommes perdus ―
que pouvons-nous dire ?
elle n’était pas impalpable comme un spectre,
elle n’était pas terrifiante comme un Esprit,
elle n’était même pas atterrante
comme un Ange.
***
TRIBUTE TO THE ANGELS
This is no rune nor symbol,
what I mean is — it is so simple
yet no trick of the pen or brush
could capture that impression;
what I wanted to indicate was
a new phase, a new distinction of colour;
I wanted to say, I did say
there was no sheen, no reflection,
no shadow; when I said white,
I did not mean sculptor’s or painter’s white,
nor porcelain; dim-white could
not suggest it, for when
is fresh-fallen snow (or snow
in the act of falling) dim?
yet even now, we stumble, we are lost —
what can we say?
she was not impalpable like a ghost,
she was not awe-inspiring like a Spirit,
she was not even over-whelming
like an Angel.
(Hilda Doolittle)
Illustration: Renata Ratajczyk
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Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2019

Ombres
Vous voilà de nouveau près de moi
Souvenirs de mes compagnons morts à la guerre
L’olive du temps
Souvenirs qui n’en faites plus qu’un
Comme cent fourrures ne font qu’un manteau
Comme ces milliers de blessures ne font qu’un article de journal
Apparence impalpable et sombre qui avez pris
La forme changeante de mon ombre
Un Indien à l’affût pendant l’éternité
Ombre vous rampez près de moi
Mais vous ne m’entendez plus
Vous ne connaîtrez plus les poèmes divins que je chante
Tandis que moi je vous entends je vous vois encore
Destinées
Ombre multiple que le soleil vous garde
Vous qui m’aimez assez pour ne jamais me quitter
Et qui dansez au soleil sans faire de poussière
Ombre encre du soleil
Écriture de ma lumière
Caisson de regrets
Un dieu qui s’humilie
(Guillaume Apollinaire)
Recueil: Bris de vers Les émeutiers du XXè siècle
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2019

Hantise
A EPHRAÏM MIKHAËL.
Par les vastes forêts, à l’heure vespérale,
Les ruisseaux endormeurs modulent leurs sanglots :
Mon âme s’alanguit d’une horreur sépulcrale
A l’heure vespérale où murmurent les flots.
Les ruisseaux endormeurs modulent leurs sanglots
Sous les feuilles que frôle un vent crépusculaire :
A l’heure vespérale où murmurent les flots
Un fantôme s’effare en l’ombre funéraire.
Sous les feuilles que frôle un vent crépusculaire
La lueur de la lune illumine le soir :
Un fantôme s’effare en l’ombre funéraire
Et l’âme de l’air râle en brumes d’encensoir.
La lueur de la lune illumine le soir,
Impalpable remous de la marée astrale,
Et l’âme de l’air râle en brumes d’encensoir
Par les vastes forêts, à l’heure vespérale.
(Stuart Merrill)
Illustration: Charles Guilloux
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2019

J’écrirai ce poème
pour qu’il me donne
un fleuve doux
comme les ailes du toucan
j’écrirai ce poème
pour qu’il t’offre une aurore
quand il fait nuit
entre ta gorge et ton aisselle
j’écrirai ce poème
pour que dix mille marronniers
prolongent leurs vacances
pour que sur chaque toit
vienne s’asseoir une comète
j’écrirai ce poème
pour que le doute de ce vieux loup
parte en exil
pour que tous les objets reprennent
leurs leçons de musique
j’écrirai ce poème
pour aimer comme on aime par surprise
pour respecter comme on respecte en oubliant
pour être digne
de l’inconnu de l’impalpable
j’écrirai ce poème
mammifère ou de bois
il ne me coûte rien
il m’est si cher
il vaut plus que ma vie
(Alain Bosquet)
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Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2019

Ils s’en vont, tu les aimais.
Debout dans l’embrasure
d’une nuit sans voix,
désirant. tu cherches souffle.
Tu es au bord d’une immense
absence, là où se dissipent
toute chose et toute fable,
où le temps n’est plus le temps,
Ni poussière ni fantôme
ni même image, mais une pause
infinie, résolution
De l’infime, rien qu’une pluie
de mains impalpables qui ne saisissent
rien ni personne.
(Lionel Ray)
Recueil: Syllabes de sable Poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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