Posts Tagged ‘impatience’
Nul mouvement (André Frénaud)
Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2021
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Matines (Henry Bauchau)
Posted by arbrealettres sur 1 juin 2021
Que l’homme dans le temps utile
Soit l’impatience d’exister
Et l’âme dans les eaux nubiles
Ouverte à l’immobilité
Peu de préceptes, la clarté
Peu de paroles de prière
Et cette sobre ébriété
Dans l’abondance de lumière
(Henry Bauchau)
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NATURE MORTE AVEC DES CISAILLES (Aksinia Mihaylova)
Posted by arbrealettres sur 26 décembre 2020
Illustration: Edouard Manet
NATURE MORTE AVEC DES CISAILLES
Cet homme qui quitte la ville
au matin pluvieux
son cœur emballé sous un imperméable
cache une gomme dans la main.
Tour à tour il efface
la vision du chameau de Marrakech
agenouillé au bord du lit
où une lune toute mouillée
allaitait son impatience,
les sanglots des jarres le long du couloir
et l’avertissement de la machine à coudre
exilée sous l’escalier en bois.
Il descend la rue pavée
une clé brûlante dans sa poche
et il jette un dernier regard
vers la maison
où, dans leur ignorance,
dorment encore
côte à côte
la rose et les cisailles.
Mais la pluie a déjà retaillé les rideaux
des saisons et inondé la serrure.
(Aksinia Mihaylova)
Traduction:
Editions: Gallimard
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Griot de ma race (Ndèye Coumba Diakhaté)
Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2020
Ndèye Coumba Diakhaté
Griot de ma race
Je suis griot de ma race :
Poète, troubadour;
Je chante très haut ma race, mon sang,
Qui clame qui je suis.
Je suis… bois d’ébène,
Que ne consume le feu lent du mensonge.
Je suis… la latérite rouge du sang farouche de mes ancêtres.
Je suis… la brousse inviolée,
Royaume des singes hurleurs.
Pas le Nègre des bas quartiers,
Relégué dans la fange fétide, la suie qui colle;
Là-bas, dans la ville grise, qui accable, qui tue.
Je suis… qui tu ignores :
Soleil sans leurre; pas de néon hypocrite.
Je suis… le clair de lune serein, complice des ébats nocturnes,
Je suis le sang qui galope, se cabre d’impatience
Dans le dédale de mes artères. Je suis qui tu ignores.
Je crache sur l’esprit immonde.
Et voici que je romps les chaînes,
Et le silence menteur
Que tu jetas sur moi.
(Ndèye Coumba Diakhaté)
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Regarde moi! Regarde moi (Christian Bobin)
Posted by arbrealettres sur 10 juin 2020
Regarde moi! Regarde moi.
Vous vous dites: les chevaux aussi demandent ça,
et les arbres et les fous et les pauvres,
et tout ce qui passe dans le temps – pour un temps.
Partout l’appel, partout l’impatience de la gloire, d’être aimé, reconnu,
partout cette langueur de l’exil et cette faim d’une vraie demeure
– les yeux d’un autre. Regarde moi! Regarde moi.
(Christian Bobin)
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L’ESCAPADE DES SAISONS (Andrée Chedid)
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2020
L’ESCAPADE DES SAISONS
Je t’aimais
Dans l’orage des sèves
Je t’aime
Sous l’ombrage des ans
Je t’aimais
Aux jardins de l’aube
Je t’aime
Au déclin des jours
Je t’aimais
Dans l’impatience solaire
Je t’aime
Dans la clémence du soir
Je t’aimais
Dans l’éclair du verbe
Je t’aime
Dans l’estuaire des mots
Je t’aimais
Dans les foucades du printemps
Je t’aime
Dans l’escapade des saisons
Je t’aimais
Aux entrailles de la vie
Je t’aime
Aux portails du temps.
(Andrée Chedid)
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BESTIAIRE DE L’ÉCUREUIL (Claude Roy)
Posted by arbrealettres sur 7 février 2020
BESTIAIRE DE L’ÉCUREUIL
Tes doigts distraits, à force d’indolence,
de se dénouer, d’effleurer tes cheveux,
tes doigts légers, écheveau d’impatience,
ont inventé un pelage et deux yeux.
Un écureuil se glisse auprès de moi,
courtois et roux comme un bois en automne
sensible aux mots, aux regards, à la voix,
un écureuil, attentive personne.
Il me regarde et je regarde ailleurs.
Comment répondre à son appel discret ?
La vie est là, et moi toujours ailleurs,
pas plus que lui je ne sais le secret.
Être écureuil est un jeu difficile
hors des forêts, très loin des noisetiers.
Notre lit n’est pas arbre ni asile,
être écureuil ici devient très malaisé.
Tes doigts distraits, à force d’innocence,
ont effacé en peignant tes cheveux
cet écureuil, ce timide non-sens
qui vit ici – parce que je le veux.
(Claude Roy)
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
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La terrestre (Jean Mambrino)
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2020

La terrestre dévore avec impatience
les corps qui doivent disparaître pour renaître,
dans une plus haute intensité de lumière.
Le double a déjà fait ses adieux à la terre,
afin de poursuivre sa voie, qui transformait
en dilection les blessures de son destin.
Là, est née cette gloire enfantée par la nuit
qu’il a reconnue au fond de lui, chaque jour,
acceptant les ronces noires sur son chemin.
(Jean Mambrino)
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Parmi les impatiences du sel et des iodures (Guillevic)
Posted by arbrealettres sur 9 août 2019

Auparavant,
Pendant des profondeurs,
Nous avons cheminé
Parmi les impatiences
Du sel et des iodures.
(Guillevic)
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En compagnie des géraniums (Josée Tripodi)
Posted by arbrealettres sur 12 mai 2019
Illustration
En compagnie des géraniums
Grosses têtes de chou
Penchées vers le boulevard
J’écoute le dimanche qui pétarade
Impatiences d’autos
Clameurs de gosses
Le ciel est si joyeux
Et le vent s’amuse dans les marronniers
Un beau dimanche
Dans l’ambulance qui crie
Quelqu’un peut-être
Ne le sait déjà plus
(Josée Tripodi)
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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