Doré, astiqué
Le dôme des Invalides
Et Paris casqué !
Dôme impérieux
Des Invalides qui coiffent
Paris Casque d’or !
(Max Olivier Bizeau)
Traduction:
Editions: La Simarre
Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2019
Doré, astiqué
Le dôme des Invalides
Et Paris casqué !
Dôme impérieux
Des Invalides qui coiffent
Paris Casque d’or !
(Max Olivier Bizeau)
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Posted by arbrealettres sur 3 août 2019
CANAAN
Quand nous aurons suivi les désirs qui nous mènent,
Connaîtrons-nous, un jour, la fin de notre peine ?
Au bout des routes sans amour, comme ils sont loin,
Les bonheurs fabuleux dont notre âme a besoin !
Pays de Canaan, promis aux coeurs avides,
Vers toi nos seuls désirs nous ont servi de guides.
L’espoir toujours plus lourd et plus morne qu’avant,
Nous parcourons en vain des chemins décevants,
Sans fraîcheur pour nos fronts, sans pitié pour nos lèvres,
Et sans la source vive où s’éteindraient nos fièvres.
Mais nos désirs marchent devant, impérieux,
Et nous allons, pauvres troupeaux, fermant les yeux.
(Jean de la Ville de Mirmont)
Posted in poésie | Tagué: (Jean de La Ville de Mirmont), chemin, coeur, connaître, décevant, désir, espoir, fièvre, fin, fraîcheur, impérieux, marcher, morne, parcourir, peine, route, s'éteindre, source, suivre, troupeau, yeux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 25 octobre 2018
La poésie combine une manière d’activité réflexive
et l’on ne sait quelle adhésion impérieuse;
elle est seconde ; elle marque seulement une étape.
(Pierre Oster)
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Posted by arbrealettres sur 17 octobre 2018
Présence
impérieuse et pourtant retenue
comme une haleine
regarde nos longs chemins d’ombre.
mes mains tendues,
nos bouches perdues
notre demeure ouverte où tu n’habites pas.
Aux cimes de chastes cristaux,
l’âme perd connaissance,
se détache comme une bulle,
voyage aux plus profondes pistes
parfois dans les arches d’une aube
envisage Dieu.
(Norge)(Georges Mogin)
Posted in poésie | Tagué: (Norge)(Georges Mogin), arche, aube, âme, bouche, bulle, chaste, chemin, cime, connaissance, cristal, demeure, habiter, haleine, impérieux, long, main, ombre, ouvert, perdre, piste, présence, profond, regarder, retenir, se détacher, tendre, voyager | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 août 2018
FRUITS ET LEGUMES
Légumes, fruits, couleurs de la belle
saison. Quelques corbeilles où pour la soif
se laissent voir de douces pulpes crues.
Entre un enfant aux jambes nues,
impérieux, il s’enfuit.
L’humble échoppe
s’assombrit, elle vieillit comme
une mère.
Dehors, lui, au soleil
il s’éloigne, suivi de son ombre, léger.
(Umberto Saba)
Posted in poésie | Tagué: (Umberto Saba), échoppe, corbeille, couleur, crue, enfant, fruit, impérieux, léger, légume, mère, ombre, pulpe, s'assombrir, s'enfuir, saison, soif, soleil | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2018
Illustration: Edward Burne Jones
Le labyrinthe
A la lisière du Grand Bois
cette gueule béante entre les branches
est l’entrée du labyrinthe.
Une voix impérieuse
venue de nulle part
t’ordonne de marcher,
de pénétrer dans les entrailles noires.
Derrière toi les routes sont coupées,
les villes engluées dans leurs clameurs
où tu n’as plus de place
ni de nom.
Et te voici errant dans la ténèbre;
tu n’entends plus
que le bruit de ton pas,
au loin une rumeur de vie:
grognements, sifflements
souffles, râles et plaintes.
Peu à peu s’est levée une lueur lunaire
sur le vertige des couloirs.
Sans règle ni repères
tu marches droit, suivant ton coeur,
tandis que s’enfle,
toujours plus proche,
le grondement de la Bête.
(Jean Joubert)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Joubert), bête, bois, branche, coeur, couloir, couper, droit, engluer, entendre, entrailles, entrée, errer, grognement, grondement, gueule, impérieux, labyrinthe, marcher, nulle part, ordonner, pénétrer, plainte, proche, râle, règle, repère, route, rumeur, s'enfler, sifflement, souffle, suivre, ténèbres, venir, vertige, ville, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Illustration
Peut-être
Peut-être
Lorsque mon dernier jour viendra,
Peut-être
Qu’à ma fenêtre,
Ne fût-ce qu’un instant,
Un soleil frêle et tremblotant
Se penchera.
Mes mains alors, mes pauvres mains décolorées
Seront quand même encore par sa gloire dorées ;
Il glissera son baiser lent, clair et profond
Une dernière fois, sur ma bouche et mon front,
Et les fleurs de mes yeux, pâles, mais encore fières
Avant de se fermer lui rendront sa lumière.
Soleil, ai-je adoré ta force et ta clarté !
Mon art torride et doux, de son geste suprême,
T’a retenu captif au cœur de mes poèmes ;
Comme un champ de blé mûr qui houle au vent d’été,
Telle page t’anime et t’exalte en mes livres,
Ô toi, soleil qui fais éclore et qui délivres,
Ô toi, l’immense ami dont l’orgueil a besoin,
Fais qu’à cette heure grave, impérieuse et neuve
Où mon vieux cœur humain sera lourd sous l’épreuve,
Tu sois encore son visiteur et son témoin.
(Émile Verhaeren)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2018
Illustration: Joane Michaud
À la belle impérieuse
L’amour, panique
De la raison,
Se communique
Par le frisson.
Laissez-moi dire,
N’accordez rien.
Si je soupire,
Chantez, c’est bien.
Si je demeure,
Triste, à vos pieds,
Et si je pleure,
C’est bien, riez.
Un homme semble
Souvent trompeur.
Mais si je tremble,
Belle, ayez peur.
(Victor Hugo)
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2018
Je partis Tôt – Pris mon Chien –
Rendis visite à la Mer –
Les Sirènes du Sous-sol
Montèrent pour me voir –
Et les Frégates – à l’Étage
Tendirent des Mains de Chanvre –
Me prenant pour une Souris –
Échouée – sur les Sables –
Mais nul Homme ne Me héla – et le Flot
Dépassa ma Chaussure –
Puis mon Tablier – et ma Ceinture
Puis mon Corsage – aussi –
Il menaçait de m’avaler toute –
Comme la Rosée
Sur le Gilet d’un Pissenlit –
Alors – je courus moi aussi –
Et Lui – Il me serrait – de près –
Je sentis sur ma Cheville
Son Talon d’Argent – Mes Souliers allaient
Déborder de Perles –
Enfin ce fut la Cité Ferme –
Nul, semblait-il, qu’Il connût là –
Et m’adressant un Impérieux – salut –
L’Océan se retira –
***
I started Early – Took my Dog-
And visited the Sea –
The Mermaids in the Basement
Came out to look at me –
And Frigates – in the Upper Floor
Extended Hempen Hands –
Presuming Me to be a Mouse –
Aground – opon the Sands –
But no Man moved Me – till the Tide
Went past my simple Shoe –
And past my Apron – and my Belt
And past my Boddice – too –
And made as He would eat me up –
As wholly as a Dew
Opon a Dandelion’s Sleeve –
And then – I started – too –
And He – He followed – close behind
felt His His Silver Heel
Opon my Ancle – Then My Shoes
Would overflow with Pearl –
Until We met the Solid Town —
No One He seemed to know —
And bowing – with a Mighty look —
At me – The Sea withdrew –
(Emily Dickinson)
Posted in poésie | Tagué: (Emily Dickinson), avaler, échouée, ceinture, chanvre, chaussure, cheville, chien, cité, corsage, courir, frégate, héler, homme, impérieux, mer, océan, partir, perle, pissenlit, rosée, sable, salut, serrer, sirène, souris, tablier, talon, tôt, voir | Leave a Comment »