Plus clairement, plus nettement avec l’âge,
je sens la justesse relative de nos chemins,
et le ridicule de tout ce qui n’est pas obtenu
avec son propre sens, son âme,
qui n’est pas imprégné d’amour.
(Marc Chagall)
Posted by arbrealettres sur 30 avril 2019
Plus clairement, plus nettement avec l’âge,
je sens la justesse relative de nos chemins,
et le ridicule de tout ce qui n’est pas obtenu
avec son propre sens, son âme,
qui n’est pas imprégné d’amour.
(Marc Chagall)
Posted in méditations | Tagué: (Marc Chagall), amour, âge, âme, chemin, clairement, imprégné, justesse, nettement, obtenu, relative, ridicule, sens, sentir, tout | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2018
« NE M’OUBLIEZ PAS »
J. Shuin-Ling
Ces fleurs délicatement bleues, l’an dernier,
Elle-même les attacha au cordonnet de soie qui boutonne ma robe ;
Et elle me dit : « Souvenez-vous du nom de cette fleur, nous l’appelons : Ne m’oubliez pas.
« Il y a un secret entre nous deux, gardons-le bien et n’oublions ni l’un ni l’autre. »
Les Ne m’oubliez pas, cette année,
Refleurissent, aussi charmants que la saison dernière.
Où est celle qui m’a donné ces fleurs ?…
Le parfum léger, dont ma manche est imprégnée,
c’est tout ce qu’il me reste, à présent !..
(Textes chinois)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Textes chinois), appeler, attacher, bleu, boutonner, charmant, délicatement, donner, fleur, garder, imprégné, léger, manche, nom, oublier, parfum, refleurir, robe, saison, se souvenir, secret | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 juin 2018
Illustration: Leon-Francois Comerre
LA LUNE DES PREMIERS JOURS
Exister au loin. Peut-être n’existes-tu pas sur terre,
En pensant à toi comme Si tu étais en vie,
je te prends pleinement dans mes bras,
Le vide semble un suc.
Tu es une absente imprégnée de la chaleur du corps.
À vrai dire quand je t’ai prise dans mes bras, je voyais
Derrière toi le ciel d’un éternel au-delà.
Tu étais le vide «plein» dans une forme.
Que la forme est fragile et poignante.
(Hwang Ji-u)
Posted in poésie | Tagué: (Hwang Ji-u), absent, au loin, au-delà, éternel, bras, chaleur, ciel, corps, en vie, exister, forme, fragile, imprégné, jour, lune, penser, plein, pleinement, poignant, prendre, sembler, suc, terre, vide, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 mai 2018
Nuit de fleurs de cerisier —
Je m’abandonne
dans l’air imprégné d’eau
(Oriko Nishikawa)
Posted in poésie | Tagué: (Oriko Nishikawa), air, cerisier, eau, fleur, imprégné, nuit, s'abandonner | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 mars 2018
LE BRUIT DES ARBRES
La mer nous bercera lorsque nous dormirons
Au son confus et doux des vagues sur les plages,
Et le vent imprégné de sel et de feuillages,
Le vent, en s’apaisant, caressera nos fronts.
Le bruit des arbres se confond avec la mer
Dans un même éternel et reposant murmure,
D’un même mouvement s’inclinent les ramures
Et les voiles glissant vers l’horizon désert.
Le soir descend, alors que monte la marée.
L’odeur des bois se mêle à l’odeur des varechs,
Et sur les rochers nus et sur le sable sec
Passe le souffle froid de la nuit désirée.
(Jean de la Ville de Mirmont)
Posted in poésie | Tagué: (Jean de La Ville de Mirmont), arbre, bercer, bruit, caresser, confus, désiré, descendre, dormir, doux, feuillage, glisser, horizon, imprégné, mer, mouvement, nuit, odeur, plage, ramure, rocher, s'apaiser, s'incliner, sable, se confondre, sel, souffle, varech, vent, voile | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2018
Voici que le silence a les seules paroles
Qu’on puisse, près de vous, dire sans vous blesser ;
Laissons pleuvoir sur vous les larmes des corolles ;
Il ne faut que sourire à ce qui doit passer.
À l’heure où fatigués nous déposons nos rôles,
Au même lit secret les dormeurs vont glisser ;
Par chaque doigt tremblant des herbes qui nous frôlent,
Vous pouvez me bénir et moi vous caresser.
C’est à votre douceur que mon sentier m’amène.
De ce sol lentement imprégné d’âme humaine,
L’oubli, lent jardinier, extirpe les remords.
L’impérissable amour erre de veine en veine ;
Je ne veux pas troubler par une plainte vaine
L’éternel rendez-vous de la terre et des morts.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les Charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: La Flûte enchantée
Posted in poésie | Tagué: (Marguerite Yourcenar), âme, éternel, bénir, blesser, caresser, corolle, déposer, doigt, dormeur, douceur, extirper, fatigue, frôler, glisser, herbe, imprégné, jardinier, larme, lit, mort, oubli, parole, passer, pleuvoir, rôle, remords, rendez-vous, secret, sentier, silence, sourire, terre, tremblant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 février 2017
INDIFFERENCE
J’étais tout pantelant encor de ses caresses,
Imprégné de l’odeur subtile de ses tresses,
Parfumé de sa peau, brûlant de ses baisers,
Et les hoquets d’amour, un à un apaisés,
Dans ma gorge râlante avec des plaintes douces
A peine assourdissaient leurs dernières secousses,
Quand elle se leva, calme, l’air somnolent.
Elle ne m’embrassa pas même en s’en allant.
Là-bas, près du miroir, sans jouir de ma joie,
Elle remit nonchalamment ses bas de soie,
Comme, après le dessert dans un dîner banal,
La bourgeoise en causant met ses gants pour le bal.
Et je sentis alors l’abominable doute
Au profond de mon cœur s’infiltrer goutte à goutte;
Je compris ce que sa froideur me laissait voir,
Que son amour pour moi n’était plus qu’un devoir.
Qu’elle ne savait plus la volupté jalouse,
Que la maîtresse enfin prenait des airs d’épouse.
(Jean Richepin)
Posted in poésie | Tagué: (Jean Richepin), abominable, amour, apaisé, épouse, baiser, bas, bourgeois, brûlant, caresse, coeur, dîner, dessert, devoir, doux, embrasser, froideur, gant, gorge, hoquet, imprégné, indifférence, jaloux, joie, jouir, maîtresse, miroir, nonchalamment, odeur, pantelant, parfumé, peau, plainte, râler, se lever, secousse, sentir, soie, subtil, tresse, volupté | Leave a Comment »