Posts Tagged ‘inapaisé’
Posted by arbrealettres sur 4 août 2022

Wilhelma zoological and botanical gardens, Stuttgart, Germany
Désirs
Je suis le bruit du monde
le balancement inapaisé entre ici et ailleurs
la frondaison muette du cactus
le bois rugueux qui recouvre le gecko
les rais du caméléon jaune soleil
le lit du livre-monde
où les pages sont autant des vagues de la quête
toujours recommencée
(Abdourahman A. Waberi)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
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Posted by arbrealettres sur 10 juin 2021
La première arche, merveilleusement hardie, heureuse,
immatérielle
Du pont dont la beauté future est encore perdue dans
la brume
Car la forme accomplie, le songe inapaisé du vrai
La deuxième arche à la courbe pensive
Doit demeurer, mon âme, imaginaire.
C’est seul, et sans savoir comment, qu’il faudra faire
la traversée des eaux
jusqu’à la rive qui peut-être n’existe pas
C’est le coeur, le coeur chevalier
Le coeur en lumière épuisée
Qui va par la route incertaine
Par amour d’amour incertain.
(Henry Bauchau)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 18 mars 2021

UN DÉSIR D’ODYSSÉE
Relever la parole ancienne
Ranimer les mots refroidis
Fermente aux lèvres un nouveau chant
Embrasements ? non, embrasures
Où sur la fresque de midi
S’éploie un désir d’odyssée
Un désir d’odyssée
Par les routes imprononcées
Par les routes jamais écrites
Par les mers encore inchantées
Par les lagunes innommées
Et les déserts indénombrés
Par les chemins non murmurés
Un désir d’odyssée
Par les vents à réinventer
Les orages inéclatés
Les azurs à revisiter
Par les prodiges improclamés
Les sirènes à réenchanter
Sur le portulan des légendes
Un désir d’odyssée
Par les îles inépelées
Et les embruns imbalbutiés
Des vagues jamais chuchotées
Un désir d’odyssée
Vers le lieu ou l’Improféré
Sibylle des mots à venir
Guette en sa grotte improfanée
Le poète qui, d’un baiser
Sur sa bouche délivrera
Les oracles inapaisés.
(Jacques Lacarrière)
Recueil: A l’orée du pays fertile
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020

LA SAISON JAUNE
CELLE à la longue queue noire
puis, à l’improviste, une autre
glissent légèrement sur un rideau
de feuilles jaunes, vers le ciel —
La saison s’éveille ! la beauté
pépiante, glapissante se tient
parmi les branches,
griffes serrées, mains
velues, qui bougent dans les feuilles —
Des yeux ronds et blancs, piquetés
de jais, sont encore vivants, vigilants —
en toute gentillesse ! inapaisés
par-delà le crépitement
de la puante certitude de la mort.
***
THE YELLOW SEASON
THE black, long-tailed
one then, unexpectedly, another
glide easily on a curtain
of yellow leaves, upward —
The season wakens ! loveliness
chirping and barking st an ds
among the br an ches, its
narrow-clawed toes and furry
hands moving in the leaves —
Round white eyes dotted with
jet live still, alert-in
all gentleness ! unabated
beyond the crackle
of death’s stinking certainty.
(William Carlos Williams)
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Posted by arbrealettres sur 22 mai 2018

Un pauvre rayon, avec sa mesure froide,
Sème la lumière dans l’humide forêt.
Je porte lentement dans mon coeur la tristesse,
Comme un oiseau gris.
Que faire d’une bête blessée ?
Le ciel s’est tu, il a expiré.
D’un clocher embrumé
On a ôté la cloche.
Et l’air se tient
Muet, orphelin —
Tel une blanche tour vide
Où c’est silence et brume.
Matin, insondable de tendresse —
Mi-songe et mi-réel,
Évanouissement inapaisé —
Le vague carillon de la pensée…
(Ossip Mandelstam)
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Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018

ABIME
Avez-vous vu la mer écumer dans le port ?
Parmi les sables fins que le flot fumeux ronge,
Devant la mer nocturne avez-vous fait un songe,
Seul, assis sur la plage à l’heure où tout s’endort ?
Un songe immense et doux de sommeil et de mort…
Oh ! glisser sous la vague, être un lambeau qui plonge !
Se mêler aux brins d’algue, au corail, à l’éponge !
Oublier le sol âpre et l’inutile effort !
Mais rien ne nous répond dans le flux qui s’élance.
Les flots inapaisés, plus sourds que le silence,
Ont hurlé d’un cri fou devant l’Homme importun ;
Et, du mouvant tombeau que notre cœur envie,
Ne monte à nous jamais dans le soir et l’embrun
Qu’un vain bruit sons parole aussi vain que la vie.
(Henri Rouger)
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Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2017

FOUGÈRE
Fougère, fougère qui bruit,
annonce l’heure en bruissant;
ciel, les ciels guettent
qui peut encore être vivant.
Chacun connaît les jours
où nous voyons les lointains :
Vivre : jeter des ponts
sur des fleuves qui passent.
Fougère, fougère qui bruit,
c’est l’éternité
où l’automne et les roses
échangent un regard de mort lointaine;
alors montent aussi des mers les accords de l’inapaisé,
le reflet de vague
des plages blafardes et des récifs.
Fougère, fougère inclinant
trop profondément la musique;
ce qui meurt veut se taire :
Silence panique;
d’abord jeter les ponts,
le plateau de sang,
puis, lorsque les ponts portent,
les fleuves — où sont-ils ?
(Gottfried Benn)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 11 octobre 2017
Mais, je vous préviens,
Je vis pour la dernière fois.
Ni hirondelle ni érable,
Ni roseau ni étoile,
Ni eau de source,
Ni son de cloche,
Je ne troublerai plus les hommes,
Et je ne visiterai plus leurs rêves
Avec ma plainte inapaisée.
(Anna Akhmatova)
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Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2017

Illustration: Théodore Chassériau
L’Anxiété des Lèvres
Donne-moi les mauvais baisers
Qui frémissent, inapaisés,
Parmi les lents sanglots brisés.
Lorsque tu seras endormie,
Je contemplerai l’infamie
De tes fausses lèvres d’amie.
La lumière de ton miroir
A reflété mon désespoir
Et les glauques frissons du soir.
Redis-moi le divin mensonge
Où chaque soir mon être plonge,
Comme en l’abîme d’or du songe.
Ah ! rends-moi les mauvais baisers
Qui frémissent, inapaisés,
Parmi les lents sanglots brisés !
(Paule Riversdale)
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Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2017

Illustration: Constantin Brancusi
Verse, verse, tes baisers
A mes sens inapaisés,
Jusqu’à la dernière goutte…
J’aime ton coeur inhumain;
Ta me trahiras demain,
Mais ce soir je t’aurai toute !
Qu’importent les trahisons
Des lèvres que nous baisons.
Si les lèvres sont jolies !
(Maurice Boukay)
Recueil: Anthologie universelle des baisers (III France)
Editions: H. Daragon
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