Toujours je languis de désir,
Toujours mon âme vole vers toi,
Dans la pénombre du souvenir,
C’est ton image que je vois…
Ta chère image, inoubliée,
Partout, sans cesse, elle me suit,
Inaccessible, inaltérée,
Comme une étoile dans la nuit…
Larmes humaines, ô larmes des hommes,
Vous coulez au matin et au soir de la vie…
Vous coulez inconnues, vous coulez innombrables,
Vous coulez invisibles et intarissables,
Vous coulez comme coulent les ruisseaux de pluie,
Dans la profonde nuit, à la fin de l’automne.
(Fiodor Tiouttchev)
Traduction: traduit du russe par Sophie Benech
Editions: Interférences