Posts Tagged ‘incandescence’
Posted by arbrealettres sur 22 avril 2023

Illustration: Vincent Van Gogh
Considérez le ciel solaire
à l’heure de l’extrême incandescence :
c’est là qu’il nous faut traverser.
Des barques croisent dans ce lac de lumière.
Aiguisez mieux votre regard :
vous les verrez franchir sans bruit cette brume éblouie
et, par-delà, s’ancrer dans les eaux de la nuit
pour y plonger éternellement leurs filets
dans les profondeurs.
(Philippe Jaccottet)
Recueil: Le dernier livre de Madrigaux
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Philippe Jaccottet), aiguiser, ébloui, éternrllrmrnt, barque, bruit, brume, ciel, considérer, croiser, eau, extrême, filet, franchir, heure, incandescence, lac, lumière, nuit, par-delà, plonger, regard, s'ancrer, solaire, traverser, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 février 2023

Ne me donnez rien de fixe, d’assis, de statique.
Ne me donnez pas l’infini ou l’éternel :
rien de l’infinité, rien de l’éternité.
Donnez-moi le calme, le blanc bouillonnement,
l’incandescence et la froideur du moment incarné :
le moment, la chair vive de tout changement,
de toute hâte et de toute opposition :
le moment, le présent immédiat,
le Maintenant.
(David Herbert Lawrence)
Recueil: 52 poèmes d’Occident pour apprendre à s’émerveiller
Editions: Pocket
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Posted in poésie | Tagué: (David Herbert Lawrence), assis, éternel, éternité, blanc, bouillonnement, calme, chair, changement, donner, fixe, froideur, hâte, immédiat, incandescence, incarné, infini, infinité, maintenant, moment, opposition, présent, rien, statique, vif | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 février 2023

Illustration: René Baumer
Pour qui parle le poète ?
Où est-il celui qui parlait le langage des astres ?
Celui capable de réformer le monde
Ou de l’embraser d’un souffle acide
De l’enrouler d’un bon mot
Jusqu’à l’implosion des sens
De faire de tout ce qui était
Cendres incandescentes
Où es-tu ?
Toi le dernier Nadir
Fais-nous entendre ta voix
Tu ne peux plus t’adresser qu’à une poignée d’hommes
Tu dois parler à tous
Descends de ton Zénith
De ta copieuse bibliothèque
Reviens-nous d’Abyssinie
Avec de l’or autour de la taille
Distribue tes trésors au peuple
Accompagne-les dans leur retraite
Mais il est peut-être déjà trop tard
Car voici venu le temps des nombrilistes
Des briseurs de rêves
Dans ta silencieuse fureur
Tu nous as tourné le dos à tous
Sans distinction aucune
Ton verbe est à présent inaudible
Ta race est devenue la triste risée des puissants
Invente donc un nouveau langage
Libère-nous des mères abusives
Des costumes étriqués
Embarque-nous dans tes soirs bleus d’été
Fais de chaque vision
Notre éternité
Reviens-nous
Toi l’enfant
Le voyant
Le dernier mendiant
(Grégory Rateau)
Recueil: Conspiration du réel
Traduction:
Editions: Unicité
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Posted in poésie | Tagué: (Grégory Rateau), abusif, accompagner, acide, adresser, astre, autour, été, éternité, étriqué, bibliothèque, bleu, briseur, capable, cendre, copieur, costume, der, descendre, devenir, distinction, distribuer, dos, embarquer, embraser, enfant, enrouler, entendre, fureur, homme, ier, implosion, inaudible, incandescence, inventer, langage, libérer, mère, mendiant, monde, mot, nadir, nombriliste, nouveau, or, parler, peuple, poète, poignée, puissant, race, rêve, reformer, retraite, revenir, risée, sens, silencieux, siuffle, soir, taille, tard, tourner, trésor, triste, verbe, vision, voix, voyant, zénith | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2021

Étrangers…
Étrangers. Les jours ne cadrent pas. Pour
différentes raisons. Nous vivons derrière
les paupières d’une personne. Dehors
résiste. Obstinément. Dehors limite.
Derrière nous vivons.
Lumière. Dedans.
Irruption jusque là où l’emporte le noir.
«Parce que incandescente. Parce que nul ne lui résisterait ».
Dehors est un périmètre évanoui.
Les corps vaquent. La main aux aguets.
(Domenico Brancale)
Traduit de l’italien par Jean-Charles Vegliante.
Recueil: Voix Vives de méditerranée en méditerranée Anthologie Sète 2019
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Domenico Brancale), aguets, étranger, évanoui, cadrer, corps, dedans, dehors, derrière, derrire, emporter, incandescence, irruption, jour, limite, lumière, main, noir, nul, obstinément, paupière, périmètre, personne, raison, résister, vaquer, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020
![Elena Kalis cocoon cb [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/11/elena-kalis-cocoon-cb-1280x768.jpg?w=768&h=768)
UNE PASSION PRÉCISE
c’est une présence qui naît
c’est faire croître une vraie tension
c’est laisser l’espace se refermer sur toi
c’est l’élégance impitoyable
c’est consentir au sol qui se dérobe
c’est sortir dans le blanc
c’est te démasquer sans cesse
c’est faire face le plus directement
c’est l’abyssal de la source vive
c’est s’installer dans la moelle de l’incandescence
c’est toujours plus avant toujours plus loin
(Zéno Bianu)
Illustration: Elena Kalis
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), élégance, consentir, croître, démasquer, espace, faire face, impitoyable, incandescence, loin, moelle, passion, précise, présence, s'installer, se dérober, se refermer, source, tension, vive | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 juillet 2020
Eternité factice
quel chemin emprunter
pour te découvrir
enfin mortelle
et livrer à l’incandescence
nos contrées passagères
(Bernard Montini)
Illustration: Sabin Balasa
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Posted in poésie | Tagué: (Bernard Montini), éternité, chemin, contrée, découvrir, factice, incandescence, mortelle, passagère | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2019

Notturno
En cette heure-là
tu étais devant ma bouche
comme une comète.
Je saisis tes mains
comme pour une prière.
Là où notre haleine se rejoignit
se trouvaient les incendies,
qui vifs s’enflammèrent
et sans égard me soulevèrent
en une vague.
Dans le désert aucun puits
jamais encore ne me fit
courber de soif
comme le tendon de tes blanches épaules.
Ton habit ajusté
ma main a toléré
plus qu’en hôte.
Tu étais mien.
Dans aucun mot, dans ton silence uniquement
je lisais ton bonheur.
Puis tu repris pourtant
le chemin du matin gris.
Combien de fois encore immobile, le regard fixe
et rêvant, je t’exige et t’attends et t’espère
et me tourmente en pensant de nouveau à toi.
Mais comme les présents trop rares
que l’on perd, aucun jour ne te ramène.
Combien de fois aussi je t’appelle
dans les plaintes et les prières.
Ton ombre est également une lumière
qui s’étend infiniment
Un son venu des profondeurs de la mer
Sur la corde de silence un chant.
Elle est la douleur à vif, étrangère
Et angoisse dans les rêves
Elle pousse un cri en se déchaînant
Dans un lâcher d’écume bouillonnant.
Dans la plus belle des nuits étoilées
La fraîcheur tout autour s’épanouit
Et sur le monde transfiguré
Une incandescence élevée jaillit.
***
Notturno
In jener Stunde
warst du vor meinem Munde
wie ein Komet.
Ich fasste deine Hände
wie zum Gebet.
Wo unser Hauch sich traf
standen die Brände,
die hell entfacht
mich ohne Bedacht
hoben zur Welle.
Wie deiner weissen Schultern Band
so hiess noch keine Quelle
in einem Wüstenland
mich dürstend neigen.
Dein schmiegendes Gewand
duldete meine Hand
mehr, denn als Gast.
Du warst mein Eigen.
In keinem Wort, nur deinem Schweigen
las ich dein Glück.
Dann gingst du doch zurück
den morgengrauen Weg.
Wieviele Male steh ich noch und starre
und träum, verlange dein und barre
und schmerze mich in neuem Dein-Gedenken.
Doch gleich den seltenen Geschenken,
Die man verliert, bringt dich kein Tag.
Wieviele Male ich auch klag
und betend nach dir rufe.
Dein Schatten ist ein Licht zugleich
Von ungemessner Weite
Ein Klang aus einem tiefen Meer
Ein Sang auf stiller Saite.
Und ist der wunde fremde Schmerz
Und Bangigkeit in Träumen
Und jauchzt entfesselt einen Ruf
In freiem Überschäumen.
Und in der schönsten Sternennacht
Ist Kühle rings im Blühen
Und über der verklärten Welt
Entspringt ein hohes Glühen.
(Ingerborg Bachmann)
Recueil: Toute personne qui tombe a des ailes
Traduction: Françoise Rétif
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Ingerborg Bachmann), ajuster, angoisse, appeler, attendre, écume, également, élever, épaule, étoile, beau, blanc, bonheur, bouche, bouillonner, chemin, comète, courber, cri, désert, de nouveau, espérer, exiger, fixe, fraîcheur, gris, habit, haleine, hôte, heure, incandescence, incendie, infiniment, jaillir, lâcher, lire, lumière, main, matin, monde, mot, nuit, ombre, penser, perdre, plainte, pousser, présent, prière, puits, ramener, rare, rêve, rêver, regard, reprendre, s'épanouir, s'étendre, s'enflammer, saisir, sans égard, se déchaîner, se rejoindre, se tourmenter, se trouver, silence, soif, soulever, tendon, tolérer, transfigurer, vague, vif | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 août 2019
les yeux seuls creux permis
absorbent l’excès d’incandescence
(Marc Alyn)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Marc Alyn), absorber, creux, excès, incandescence, permis, seul, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mai 2019

Illustration: Ira Mitchell-Kirk
Credo
Au fond de la lumière, la joie qui me frôle;
Je sais bien qu’il n’y a pas de différence entre elle et mon âme.
Dans les flots de conscience
Issus de la même source incandescente
J’avais été oint,
sur mon front j’ai reçu les marques du triomphe
on m’a appris que je suis l’héritier de l’immortalité;
dans ce monde du multiple
je peux m’identifier avec le suprême Moi,
j’ai le droit de poursuivre la voie de l’extase !
***
Credo
The touch of joy I sense at the core of light,
I know it for ce rtain that my soul is not distinct from it.
From the same ori ginal luminous source
With the holy current of consciousness
I have been baptised,
Victory has anointed my forehead,
Intimating my heritage of immortality;
I have the right to be identified
With the supreme Self
In a marvelous world,
I have access to the way of Joy.
(Rabindranath Tagore)
Recueil: Tantôt Dièse, Tantôt Bémol
Traduction: Prithwindra Mukherjee
Editions: Shahitya Prakash
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), apprendre, âme, conscience, credo, différence, droit, extase, flot, fond, frôler, front, héritier, immortalité, incandescence, joie, lumière, marque, monde, multiple, oindre, poursuivre, s'identifier, savoir, source, suprême, triomphe, voie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 avril 2019

Passage
Quand tout est fait
Ne pars pas
Reste là
pupilles dilatées de l’intense pénombre
Recueille l’ailleurs de la destruction
La vie, incandescence d’après l’incendie
Prends dans ta main cette dernière braise
Elle dessinera dans ta paume
l’espace des retrouvailles
Car il n’est rien de rompu
Juste un passage
(Martine Fourcand)
Illustration: Boleslas Biega
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Posted in poésie | Tagué: (Martine Fourcand), braise, dessiner, incandescence, incendie, partir, passage, paume, pénombre, prendre, pupille, recueillir, rester, retrouvailles, rompu | 2 Comments »