Posts Tagged ‘incessant’
Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2022

oú aller que faire
qui rencontrer que vivre
tant de mains offertes
tant de bouches oú s’abreuver
tant de corps á étreindre
exténué par
l’incessant combat
du désir qui rugit
et la conscience que
rien ne saurait t’assouvir
la vie a coulé
là-bas au loin et
tu ne l’as pas
rejointe
(Charles Juliet)
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), aller, assouvir, étreindre, bouche, combat, conscience, corps, couler, désir, exténué, faire, incessant, loin, main, où, offrir, rejoindre, rencontrer, rugir, s'abreuver, savoir, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 août 2021

dans le bruit incessant
du ruisseau
le bouddha
***

(Santoka)
Recueil: Santoka Zen Saké Haïku
Traduction: Cheng Wing fun & Hervé Collet
Editions: Moundarren
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Posted by arbrealettres sur 14 juin 2021

Je suis dans la salle d’attente
Un jeune homme mélancolique y était avant moi
Il est beau, il semble habillé de noir, il passe le premier.
Je ne le reverrai plus.
Les murs sont pâles avec les lambris blancs
Des salons de naguère.
Il y a trois fauteuils rouges,
des illustrés crient sur les tables basses
Le ciel, peut-être
Forme sur le parquet des ombres de lumière.
Je suis cela, l’attente, l’illusion
Le jeune homme vêtu de gris
Le rouge obscurci des trois juges
Le travail insensé, incessant des voitures
Et le soleil sevré, altéré de septembre
Qui grandit, qui guérit
Au milieu des nuages.
(Henry Bauchau)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Henry Bauchau), altéré, beau, ciel, fauteuil, gémir, illusion, incessant, insensé, juge, lumière, mélancolique, noir, nuage, revoir, rouge, salle d'attente, salon, voitures | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juillet 2019

Tu n’es aucun des autres
N’espère rien de ce que t’ont laissé
Écrit tous ceux qu’implore ton effroi;
Tu n’es aucun des autres et tu te vois
Centre du labyrinthe qu’ont tramé
Tes pas. Jésus, Socrate à l’agonie
Ne te sauveront pas, ni le vaillant
Siddharta d’or qui, au jour déclinant,
Dans un jardin à la mort a dit oui.
Poussière aussi est le mot que ta main
Vient d’écrire, le verbe prononcé
Par ta bouche. L’Hadès est sans pitié
Et la nuit divine n’a pas de fin.
Ta matière est le temps, cet incessant.
Tu n’es que chaque solitaire instant.
(Jorge Luis Borges)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jorge-Luis Borges), aucun, autre, centre, déclinant, effroi, espérer, implorer, incessant, instant, labyrinthe, main, matière, mot, pitié, poussière, sauver, solitaire, temps, vaillant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2019

Tes dons à nous autres mortels pourvoient à tous nos désirs,
et pourtant retournent à toi non diminués.
La rivière accomplit sa tâche quotidienne;
elle se hâte vers champs et hameaux,
mais son flot incessant se détourne vers le lavement de tes pieds.
La fleur adoucit l’air de son parfum;
mais son dernier service est l’offre d’elle-même à toi.
Ton culte n’appauvrit pas l’univers.
Les vers du poète offrent aux hommes les significations qui leur plaisent;
mais leur signification dernière est la désignation de Toi.
(Rabindranath Tagore)
Recueil: L’offrande lyrique
Traduction: André Gide
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Rabindranath Tagore), accomplir, adoucir, air, appauvrir, champ, culte, désignation, désir, diminuer, don, fleur, flot, hameau, homme, incessant, lavement, mortel, offrir, parfum, pied, plaire, poète, pourvoir, quotidien, retourner, rivière, se détourner, se hâter, service, signification, tache, toi, univers, vers | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 février 2019

Illustration: Gustav Klimt
Banalités
Il y a toujours quelque part une étendue de jour
le travail du soleil ne s’arrête jamais
Il y a toujours quelque part un oiseau qui chante
et son chant fait chanter un autre oiseau plus loin
Il y a toujours quelque part un enfant qui naît
La vie invente la vie sans se laisser décourager
Il y a toujours quelque part un vivant qui meurt
Etcetera etcetera Ainsi de suite Etcetera
C’est comme ça depuis l’origine Et ce sera pareil
jusqu’à la fin La plus grande banalité
Si pourtant je n’arrive pas tout à fait à m’y faire
si je m’étonne encore eh bien c’est que c’est mon affaire
ce manège incessant qui me verra cesser
(Claude Roy)
Recueil: À la lisière du temps suivi de Le voyage d’automne
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), étendue, banalité, cesser, chanter, décourager, enfant, etc, fin, incessant, inventer, jamais, jour, loin, manège, mourir, naître, oiseau, origine, pareil, quelque part, s'arrêter, s'étonner, soleil, travail, vie, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 février 2019

Les paroles de l’eau
La lumière était de plus en plus lumière
clarté pure et sèche froide avec douceur
pendant que nous montions le chemin des alpages
où les clochettes des vaches tintent nonchalamment
Nous avons pris ensuite le sentier de terre
qui longe la forêt de grands sapins noirs
noirs du noir bleuté d’un plumage de choucas
Tout le long de la route une eau secrète nous parle
visible un instant quand le léger ruisselet traverse
le sentier puis de nouveau cachée mais toujours s’enchantant
parole de fraîcheur patience murmurée
l’incessante la volubile l’eau qui avance à notre pas
Toi dans ma vie ma chantante en sourdine
rire caché dans l’herbe source ma continuelle
(Claude Roy)
Recueil: À la lisière du temps suivi de Le voyage d’automne
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 3 août 2018

GHAZAL
La douce amie, la compagne fidèle,
Qui ne la souhaite ? et moi comme les autres.
Aimer les belles est coutume ancienne,
Ce n’est pas moi qui l’ai mise à la mode.
Si tu prétends poursuivre la vertu,
Je te croirai, Dieu juge mieux que moi.
Mais si tu dis : d’amour n’ai nulle envie,
Pareil discours n’est pas digne de foi.
Une main douce et aimée est sans doute
Au coeur blessé le seul médicament.
De lèvre en lèvre fais tourner la coupe,
Apprends du ciel l’incessant mouvement.
Tu le sais bien, le monde ne vaut pas
Qu’on s’en soucie, prends ton plaisir d’amour;
Saisis l’instant, sachant que chaque jour
De ton futur c’est un jour qui s’en va.
Ne construis pas ta vie comme Saadi.
Le malheureux l’a bâtie sur du sable.
La mort te guette, plaisir des coeurs, amie,
Ne te mets pas déjà la mort dans l’âme.
(Saadi)
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Posted by arbrealettres sur 2 août 2018

Illustration: René Baumer
Parabole
Le poète imite les voix des oiseaux
il étire son long cou
et sa pomme d’adam saillante
est comme un doigt maladroit sur l’aile de la mélodie
en chantant il croit vraiment
hâter le lever du soleil
la chaleur de son chant en dépend
et la pureté de ses aigus
le poète imite le sommeil des pierres
la tête dans les épaules
il est comme un fragment de sculpture
à la respiration rare et pénible
en dormant il croit que lui seul
percera le secret de l’existence
et que sans l’aide des théologiens
il happera l’éternité de sa bouche assoiffée
que serait le monde
s’il n’était plein
de l’incessant va-et-vient du poète
parmi les pierres et les oiseaux
(Herbert Zbigniew)
Recueil: Corde de lumières oeuvres poétiques complètes
Traduction: Brigitte Gautier
Editions: LE BRUIT DU TEMPS
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018

Le bruit incessant des vagues
Mon village natal
Si loin.
(Taneda Santoka)
Illustration
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