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Posts Tagged ‘inconstance’

Dans l’inconstance du monde qui est le nôtre (Ryôkan)

Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2021



 


    
Dans l’inconstance
du monde qui est le nôtre,
les faibles humains
ont des conversations
dont la joie pour moi s’efface.

(Ryôkan)

***

 

Recueil: Ô pruniers en fleur
Traduction: Alain-Louis Colas
Editions: Folio

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INCONSTANCE (Pierre Morhange)

Posted by arbrealettres sur 28 mars 2021



INCONSTANCE

Du plus profond
Du plus profond de moi-même,
De ce tissu, de ce violon,
De ce thorax, de cette chair

Non, je cours parmi les rues et le désert,
Non, je cours aux sentiers scintillants de mon imagination,
Non, je m’étourdis d’un répit,
Non, je prends un journal, je le parcours, je le lis, je le mange.

(Pierre Morhange)


Illustration

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Villanelle (Philippe Desportes)

Posted by arbrealettres sur 26 février 2020




    
Villanelle

Rosette, pour un peu d’absence,
Votre cœur vous avez changé,
Et moi, sachant cette inconstance,
Le mien autre part j’ai rangé :
Jamais plus, beauté si légère
Sur moi tant de pouvoir n’aura :
Nous verrons, volage bergère,
Qui premier s’en repentira.

Tandis qu’en pleurs je me consume,
Maudissant cet éloignement,
Vous qui n’aimez que par coutume,
Caressiez un nouvel amant.
Jamais légère girouette
Au vent si tôt ne se vira :
Nous verrons, bergère
Rosette,
Qui premier s’en repentira.

Où sont tant de promesses saintes,
Tant de pleurs versés en partant?
Est-il vrai que ces tristes plaintes
Sortissent d’un cœur inconstant?
Dieux! que vous êtes mensongère!
Maudit soit qui plus vous croira !
Nous verrons, volage bergère,
Qui premier s’en repentira.

Celui qui a gagné ma place
Ne vous peut aimer tant que moi;
Et celle que j’aime vous passe
De beauté, d’amour et de foi.
Gardez bien votre amitié neuve,
La mienne plus ne variera,
Et puis, nous verrons à l’épreuve
Qui premier s’en repentira.

(Philippe Desportes)

 

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La poésie domine l’absurde (René Char)

Posted by arbrealettres sur 1 octobre 2019



La poésie domine l’absurde.
Elle est l’absurde suprême:
La cruche élevée à hauteur de la bouche amoureuse
Emplissant celle-ci de désir et de soif, de distance et d’abandon.
Elle est l’inconstance dans la fidélité.
Elle envoisine l’isolé.

(René Char)

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Les objets (Herbert Zbigniew)

Posted by arbrealettres sur 2 août 2018



Illustration

    
Les objets

Les objets inanimés sont toujours comme il faut,
et on ne peut malheureusement rien leur reprocher.

Je n’ai jamais réussi à voir une chaise
se balancer d’un pied sur l’autre, ni un lit se bercer.

Aussi les tables, même quand elles sont fatiguées,
n’osent pas plier.

Je crois que les objets font cela pour nous éduquer,
afin de nous reprocher notre inconstance.

(Herbert Zbigniew)

 

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Voyez au vif le portrait d’un amant (Jean Godard)

Posted by arbrealettres sur 24 juin 2017



Voyez au vif le portrait d’un amant :
Je pleure et ris, je loue et vitupère,
Un même objet m’est funèbre et prospère,
Je perds courage et je vais m’animant.

Mon coeur, mes yeux s’en vont partout semant
Et feux, et flots ; mon âme est le repaire
D’espoir et peur ; jamais je ne tempère
Mon froid, mon chaud, qui vont ensemblement.

Je sens toujours un grand brasier d’Hercule,
D’où un glaçon jamais ne se recule ;
Je glace au feu, je brûle au coeur d’hiver ;

J’aime, je hais ; je me loue et me tance ;
Je quitte tout, puis je veux éprouver.
L’amour n’est rien qu’une mer d’inconstance.

(Jean Godard)

Illustration: Hippolyte Flandrin

 

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LES PERSÉCUTIONS DE L’AMOUR (Hippolyte Lucas)

Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2017



 

 

LES PERSÉCUTIONS DE L’AMOUR

Tant d’autres, que ton charme enivre,
Amour, implorent ta faveur !
Permets au poète de vivre
En paix, solitaire et rêveur.

Pourquoi du bonheur que je goûte
M’envier les calmes appas?
Qui te ramène sur ma route,
Amour? Je ne te cherchais pas.

Toi qui laisses, après tes fièvres,
Bien plus de larmes dans nos yeux
Que de sourires sur nos lèvres,
Je t’oubliais, j’étais joyeux.

Quels maux ton inconstance coûte !
Tu fais désirer le trépas.
Qui te ramène sur ma route,
Amour? Je ne te cherchais pas.

Va, va soumettre à ton empire
Ceux dont le coeur n’a pas souffert,
La vierge qui brode et soupire,
L’écolier au livre entr’ouvert ;

Leur âme t’appartiendra toute,
Ils suivront ardemment tes pas.
Qui te ramène sur ma route,
Amour? Je ne te cherchais pas!

(Hippolyte Lucas)

Illustration: Charles Frederic Ulrich

 

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