Posts Tagged ‘incroyable’
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2021

Le corps et les honneurs profanes
Incroyable conspiration
Des angles doux comme des ailes
— Mais la main qui me caresse
C’est mon rire qui l’ouvre
C’est ma gorge qui la retient
Qui la supprime.
Incroyable conspiration
Des découvertes et des surprises.
(Paul Eluard)
Recueil: La vie immédiate suivi de La rose publique et de les Yeux fertiles
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2021

PAUVRES TROPIQUES
A chaque retour, il klaxonne et klaxonne
au bas de l’immeuble,
afin que femme et enfants déchargent le coffre,
emportent les provisions de viande et de légumes.
Sous les balcons, avec le chien qui aboie,
il sent l’orgueil emplir sa poitrine,
l’orgueil du chasseur victorieux,
à mesure que les clameurs pour tel shampooing,
l’approbation de la tribu
le confirment dans son rôle et magnifient
son incroyable habileté.
(Gérard Noiret)
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Posted in poésie | Tagué: (Gérard Noiret), balcon, chasseur, chien, clameur, coffre, décharger, emporter, enfant, femme, habiliter, immeuble, incroyable, klaxonner, magnifier, orgueil, provision, rôle, retour, tribu, victorieux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 20 septembre 2021

Les moines et les lapins
Deux moines étaient assis dans la nature.
L’un des deux était entouré de lapins et l’autre, non.
Celui qui n’avait pas de lapin autour de lui dit à l’autre:
« Tu es un saint! C’est incroyable!
Tous les lapins sont assis autour de toi, tandis que moi,
ils me fuient.
Quel est ton secret ?
– Je n’ai pas de secret.
Je ne mange pas de lapin.
C’est tout. »
(Zen)
Recueil: Le doigt et la lune (Alexandro Jodorowsky)
Traduction:
Editions: Albin Michel
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Posted by arbrealettres sur 8 octobre 2020
![George Clair Tooker 1920-2011 - American Magic Realist painter - Tutt'Art@ (30) [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/09/george-clair-tooker-1920-2011-american-magic-realist-painter-tuttart-30-1280x768.jpg?w=772&h=768)
A la grande chaleur
lorsque ceux qui ont passé les douleurs
se retrouvent face à face en haillons
vite ils se mettent nus
leur peau éblouie par le sang
ils se réchauffent à la grande chaleur
et c’est l’amour incroyable
bleu comme ton regard oublié
il rejaillit plus beau qu’autrefois
nous le buvons comme la vie
il guérit
des squames tombent de la plaie
(Martine Broda)
Illustration: George Clair Tooker
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Posted by arbrealettres sur 30 mai 2019

Oui, fleuves – oui maisons,
Et vous, brouillards – et toi,
Coccinelle incroyable,
Chêne creux du talus,
Ouvert comme un gros bœuf,
Qui ne vous entendrait
Criant comme des graines
Sur le point de mûrir ?
-Patience, quelques siècles
Et nous pourrons peut-être
Nous faire ensemble une raison.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 24 mars 2019

LE FAUX ET LE VRAI VERT
Tu ne m’attends plus avec le coeur vil
de l’horloge. Qu’importe si tu ouvres
ou fixes la désolation : il reste les heures épineuses,
dénudées, avec les feuilles qui soudain
cognent contre les vitres de ta
fenêtre, haute sur deux allées de nuages.
Il me reste la lenteur d’un sourire,
le ciel sombre d’une robe, un velours
couleur rouille enroulé sur tes cheveux
et déployé sur tes épaules et ton visage
noyé dans une eau à peine mouvante.
Coups de feuilles d’un jaune rugueux,
oiseaux de suie. D’autres feuilles
craquèlent les branches et déjà s’élancent,
enchevêtrées : le faux et le vrai vert
de l’avril, ce rictus moqueur
à la sûre fleuraison. Mais tu ne fleuris plus
tu n’ajoutes plus les jours ni les songes qui s’élèvent
de notre au-delà, tu n’as plus tes yeux
d’enfant, tu n’as plus tes mains tendres
pour chercher mon visage qui me fuit ?
Reste la pudeur d’écrire des vers
de journal ou de pousser un cri dans le vide
ou dans ce coeur incroyable encore
en butte avec son temps exhaussé.
(Salvatore Quasimodo)
Recueil: Ouvrier de songes
Traduction: Thierry Gillyboeuf
Editions: LA NERTHE
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Posted in poésie | Tagué: (Salvatore Quasimodo), allée, attendre, écrire, épaule, épineux, branche, cheveux, ciel, coeur, cogner, couleur, cri, dénudé, déployer, désolation, eau, enfant, exhausser, faux, feuille, fixer, fleurir, floraison, fuir, heure, horloge, incroyable, lenteur, main, moqueur, noyer, nuage, oiseau, ouvrir, pudeur, rictus, robe, rouille, sombre, sourire, temps, tendre, velours, vert, vide, vil, visage, vitre, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mars 2019

Illustration: Georges Braque
J’ai un oiseau noir
pour qu’il vole de nuit.
Et pour qu’il vole de jour
j’ai un oiseau vide.
Mais j’ai découvert
que les deux se sont mis d’accord
pour occuper le même nid,
la même solitude.
C’est pourquoi, parfois,
je leur ôte ce nid,
pour voir ce qu’ils font
quand leur manque le retour.
Ainsi j’ai appris
un incroyable dessin :
le vol sans conditions
dans l’absolument ouvert.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Nouvelle Poésie Verticale
Traduction: Roger Munier
Editions: Lettres Vives
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Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2019

Ces pauvres choses qui nous étaient
si proches, cartes et plumiers,
règles, compas, la nuit dispersée,
la confiance ancienne.
Aux quatre coins du monde,
les clameurs, les phares,
écoliers et chevaux, l’incroyable
beauté des rires et des voix.
Tout cela qui s’éloigne comme
un ballet d’éphémères, une feuille
au fil de l’eau flottant.
On ne voit plus devant soi
qu’abîme, une ombre, une autre,
des murs froids, des effondrements.
(Lionel Ray)
Recueil: Syllabes de sable Poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2019

Moisson d’attentes, Nuit
tu rêvas
de rives incroyables,
remerciant.
Tu aurais voulu graver
son nom sur la porte
interdite, dessiner
le feu de sa bouche,
La syllabe de ses jambes,
la lettre de ses doigts.
Tu as connu de sensibles oiseaux :
Les voici désormais qui se taisent,
la nuit ancienne tourne
autour des yeux plus froids.
(Lionel Ray)
Recueil: Syllabes de sable Poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 18 octobre 2018

CHAMBRE REBELLE A TOUTE DEMEURE
Chambre rebelle à toute demeure…
quoi de plus lourd au profil de l’absente que cette écharpe délaissée par le vent…
quoi de plus fidèle à son image que cette empreinte solaire
là où pour la dernière fois se posa son pied lointain…
cette chambre douce comme une haleine à la recherche
d’une joue, découvre soudain — à la proue de toute
existence valable — les lois étranges de l’immobilité…
cette chambre où il ne manque qu’une femme, — mais non
ses gestes établis parmi les meubles en fine poussière de réveil…
où il ne manque qu’un amour, — mais non ses projets
incroyables qui se heurtent librement à tous les murs…
où il ne manque que la volupté de l’hésitation, qu’une simple
marge de faiblesse pour mesurer la vie d’égale à égal, brouillard en tête…
cette chambre appartient au monde des silences que l’on ne rompt qu’une fois…
(Georges Henein)
Illustration: Roland H. Heyder
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