Posts Tagged ‘indemne’
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2023

Illustration: Amedeo Modigliani
Je pense à toi
sur mon chemin
pour trouver la maison
pour voyager tranquille
vers le soir
et arriver indemne
au matin
en passant
la longue file des jours
aux cous inclinés tels des
portraits de Modigliani
je traverse midi
où la désolation
est un olivier luisant
chaque fois que je ferme
mes yeux sur ton odeur
je vois la petite main
de la rose
mes pensées bleuissent
deviennent cerfs-volants
mon coeur divague
plus qu’une fenêtre
j’ouvre la porte
j’entre doucement
pour que ton sommeil se promène
à la manière d’un ange
***

(Salih Diyab)
Recueil: Poésie Syrienne contemporaine
Traduction:de l’Arabe par Saleh Diab
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Salih Diyab), ange, arriver, bleuir, cerf-volant, chaque fois, chemin, coeur, cou, désolation, devenir, divaguer, doucement, entrer, fenêtre, fermer, file, incliner, indemne, jour, long, luisant, main, maison, manière, matin, midi, Modigliani, odeur, olivier, ouvrir, passer, pensée, penser, porte, portrait, rose, se promener, soir, sommeil, toi, tranquille, traverser, trouver, voir, voyager, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mars 2020

Illustration: Otto Dix
Quels sont ces propos…
Quels sont ces propos de tueur et de tué ?
Les glaives ne sont point assez aiguisés ni les flots assez puissants
pour éteindre le feu de notre âme. La mort et la douleur
sont pures conventions d’un plus noble théâtre.
Tel un héros pourchassé par son destin
tombe comme un pilier arraché du monde immense,
ébranlant le coeur des hommes, et que rempli d’effroi
l’auditoire se tait ou pleure, vaincu par le chagrin,
tandis que derrière la scène l’acteur soupire
de soulagement, ôte son masque
et parle aux amis qui l’attendent, ou des coulisses
observe l’accalmie de la scène finale –
de même l’esprit indemne des tués
s’éloignant de nos yeux, ne cesse pas de vivre.
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
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Posted in poésie | Tagué: (Sri Aurobindo), accalmie, acteur, aiguisé, ami, arracher, attendre, auditoire, âme, ébranler, éteindre, ôter, cesser, chagrin, coeur, convention, coulisses, destin, douleur, effroi, esprit, feu, final, flot, glaive, héros, homme, immense, indemne, masque, monde, mort, noble, observer, parler, pilier, pleurer, pourchasser, propos, puissant, pur, remplir, s'éloigner, scène, se taire, soulagement, soupirer, théâtre, tomber, tue, tueur, vaincre, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2019
LE GENOU
Un genou se balade tout seul par le monde.
Ce n’est qu’un genou et rien de plus.
Ce n’est pas un arbre, ce n’est pas une maison
Ce n’est qu’un genou et rien d’autre !
Une fois à la guerre un homme
fut tué et retué.
Seul son genou s’en tira indemne —
comme par miracle.
C’est depuis qu’il se balade seul par le monde
Ce n’est qu’un genou et rien de plus.
Ce n’est pas un arbre ni même une maison.
Ce n’est qu’un genou et rien d’autre.
***
DAS KNIE
Ein Knie geht einsam durch die Welt.
Es ist ein Knie, sonst nichts !
Es ist kein Baum ! Es ist kein Zelt !
Es ist ein Knie, sonst nichts.
Im Kriege ward einmal em Mann
erschossen um und um.
Das Knie allein blieb unverletzt –
als wärs ein Heiligtum.
Seitdem gehts einsam durch die Welt.
Es ist ein Knie, sonst nichts.
Es ist kein Baum, es ist kein Zelt.
Es ist ein Knie, sonst nichts.
(Christian Morgenstern)
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Posted in humour, poésie | Tagué: (Christian Morgenstern), arbre, genou, guerre, homme, indemne, maison, miracle, se balader, seul, tue | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2018

Comme un naufragé indemne je me retourne
et je vois derrière moi, attendris
par le passé, des océans de rares
violettes, de primevères silencieuses.
Mais ce paysage de jeunes pousses azurées
que le clair Avril adoucissait
est déjà un songe plus lointain que le ciel.
Le temps se dissipe sans vague :
papillons aux vols pudiques,
fleurs violentes, paix hérissée…
Et saurais-je encore m’effrayer si
un son désaccordait la musique ténue
des champs ? Lever les yeux comme un enfant
angoissé par les gouffres célestes
que voile le cours paisible des nuages ?
Et si dans l’azur aride
l’irascible rossignol exhalait son chant diurne
je l’écouterais avec ferveur, mais sans espoir.
Je ne rêve pas, je ne veille pas…
***
Corne un naufrago incolume mi volgo
e vedo, inteneriti dal passato,
alle mie spale, oceani di rare
viole, di silenziose primule.
E già un sogno lontano più del cielo
il paesaggio di germogli azzurri
che il trasparente Aprile intiepidiva.
Il tempo è dileguato senza moto:
le farfalle che volano pudiche,
i fiori violenti, l’irta quiete…
E so ancora atterrirmi ad un accento
che disaccordi con la fioca musica
dei campi? Alzare il capo, puerilmente,
angosciato dai baratri celesti
tra i veli tranquilli delle nuvole?
Se l’iroso usignolo nell’azzurro
arido, esala i suoi canti diurni,
lo ascolto ardente, ma non ho speranza.
Io non sogno, non veglio…
(Pier Paolo Pasolini)
Recueil: Je suis vivant
Traduction: Olivier Apert et Ivan Messac
Editions: NOUS
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Posted in poésie | Tagué: (Pier Paolo Pasolini), adoucir, angoisse, aride, attendri, avril, azur, azuré, écouter, champ, chant, ciel, clair, cours, désaccorder, enfant, espoir, ferveur, indemne, irascible, lointain, musique, naufragé, nuage, océan, paisible, papillon, passé, paysage, poussé, primevère, pudique, rare, rêver, rossignol, s'effrayer, se dissiper, se retourner, silencieux, songe, ténu, temps, vague, veiller, violette, voiler, voir, vol, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 août 2018

Pension
Une pension au bord des ramblas,
un mur de plus pour t’appuyer.
Ta jeunesse a fui les rues
les artères
catalanes.
Un cierge dans l’entrée
pour la vierge des cyclopes.
Vieille
étrange bâtisse
tu n’as vu que d’un oeil
l’insurrection
la phalange et…
les drapeaux noirs.
On entre dans les chambres par la rue
à travers un rideau
qui devine…
Le miroir contre le mur est indemne
c’est le sol qui croule
sous le poids des prunelles
pressées
d’être ailleurs.
(Balbino)
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Posted in poésie | Tagué: (Balbino), ailleurs, artère, bâtisse, cierge, crouler, cyclope, deviner, fuir, indemne, insurrection, jeunesse, miroir, mur, pension, phalange, poids, prunelle, rideau, rue, s'appuyer, vierge | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 décembre 2017

Le poète recommande : » Penchez-vous, penchez-vous davantage. »
Il ne sort pas toujours indemne de sa page,
mais comme le pauvre il sait tirer parti de l’éternité d’une olive.
(René Char)
Illustration
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (René Char), éternité, davantage, indemne, olive, page, pauvre, poète, recommander, se pencher | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 septembre 2017

NOUVELLES A GIUSEPPINA APRÈS TANT D’ANNÉES
Qu’espères-tu, qu’attends-tu, amie,
revenant en si sombre voyage
jusqu’ici où dans le soleil les orages
ont une très haute voix de deuil,
de jasmin embaument et d’avalanches ?
Je me trouve ici à cet âge que tu sais,
ni jeune ni vieux, j’attends, je regarde
cette vicissitude suspendue ;
je ne sais plus ce que j’ai voulu, ce qu’on m’imposa,
tu entres dans mes pensées et tu en sors indemne.
Tout le reste qui doit être est encore,
le fleuve coule, la campagne change,
il grêle, la pluie cesse, un chien aboie,
la lune sort, rien ne se réveille,
rien du long sommeil aventureux.
***
NOTIZIE A GIUSEPPINA DOPO TANTI ANNI
Che speri, che ti riprometti, arnica,
se torn per cosí cupo viaggio
fin qua dove nel sole le burrasche
hanno una voce altissima abbrunata,
di gelsomino odorano e di frane ?
Mi trovo qui a questa eta che sai,
né giovane né vecchio, attendo, guardo
questa vicissitudine sospesa ;
non so più quel che volli o mi fu imposto,
entri nei miei pensieri e n’esci illesa.
Tuno l’altro che deve essere è ancora,
il flume scorre, la campagna varia,
grandira, spiove, qualche cane lacra,
esce la luna, riente si riscuote,
niente dal lungo sonno avventuroso.
(Mario Luzi)
Recueil: Dans l’oeuvre du monde
Traduction: Philippe Renard, Bernard Simeone
Editions: Editions Unes
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Posted in poésie | Tagué: (Mario Luzi), aboyer, amie, attendre, avalanche, aventureux, âge, campagne, changer, chien, couler, deuil, embaumer, entrer, espérer, fleuve, grêler, imposer, indemne, jasmin, jeune, lune, nouvelle, orage, pensée, pluie, regarder, reste, revenir, se réveiller, soleil, sombre, sommeil, sortir, suspendu, trouver, vicissitude, vieux, voix, vouloir, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 août 2017

à ma mère enfin aujourd’hui
dédier ces lignes fragiles
qui se vident goutte à goutte
de leurs pauvres prières vaines
ces pensées qui survolent
sa photographie et se retirent
ce rêve indemne incapable
de concevoir tant de beauté
ces heures qui me renvoient
à sa présence impalpable
et à la réalité de son absence
ce sourire qui vient du sien
de son regard limpide offert
à la conversion de l’au-delà
ce silence donné en partage
qui n’a pas de souvenir
alors que son sang coule
dans le mien ébloui
(Silvia Baron Supervielle)
Recueil: Sur le fleuve
Editions: Arfuyen
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Posted in poésie | Tagué: (Silvia Baron Supervielle), au-delà, aujourd'hui, ébloui, beauté, concevoir, conversation, couler, dédier, enfin, fragile, goutte à goutte, impalpable, incapable, indemne, ligne, limpide, mère, offert, partage, pauvre, pensée, photographie, présence, prière, rêve, regard, sang, se retirer, se vider, sourire, souvenir, survoler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 août 2017
Illustration: Anne-François-Louis Janmot
nous irons au hasard
déchargés des formes
vacillantes entravées
par les cimes de la forêt
où se tisse le murmure
par les escales de l’air
où rêvent les nuages
par l’horizon indemne
de la mer du paradis
quand nous serons
capables de voler
(Silvia Baron Supervielle)
Recueil: Sur le fleuve
Editions: Arfuyen
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Posted in poésie | Tagué: (Silvia Baron Supervielle), air, aller, capable, cime, décharger, entrave, escale, forêt, forme, hasard, horizon, indemne, mer, murmuré, nuage, paradis, rêver, se tisser, vacillant, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 mai 2017

Illustration
Ca couine dans vos os.
Seuls les oiseaux discernent
ce cri à l’intérieur des hommes
qui vont et viennent gravement
et croient se faufiler indemnes
dans les inconnues de la vie.
Vous ne savez pas que vous êtes
de papiers à rumeurs
chuchotantes en filigrane.
Mais les oiseaux, mais les oiseaux entendent
négations,
sortilèges,
énergie.
(Marie-Claire Bancquart)
Recueil: Terre Energumène
Editions: Le Castor Astral
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Marie-Claire Bancquart), aller, énergie, chuchotant, couiner, cri, croire, discerner, entendre, filigrané, gravement, homme, inconnue, indemne, intérieur, négation, oiseau, os, papier, rumeur, se faufiler, sortilège, venir, vie | Leave a Comment »