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Poésie

Posts Tagged ‘indifférer’

Beauté, méfiez-vous de mes yeux (Charles d’Orléans)

Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2021



 


Beauté, méfiez-vous de mes yeux,
Car ils viennent vous assaillir;
Et s’ils pouvaient vous conquérir,
Ils ne demanderaient pas mieux.

Dans l’univers, seule vous êtes
Le trésor d’agrément parfait,
Beauté : méfiez-vous de mes yeux,
Car ils viennent vous assaillir!

J’en ai connu, jeunes et vieux,
Que mourir indifférerait
Pourvu qu’ils vous aient fait céder;
Je vous préviens qu’ils sont pareils :
Beauté, méfiez-vous de mes yeux !

(Charles d’Orléans)

Illustration: Le Titien

 

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« Enfin te voilà, je t’attendais » (Alain Eludut)

Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020



 

Gregg Chadwick - (17)

« Enfin te voilà, je t’attendais »

Au petit matin les murs se lézardent
– rien de ce qui tremble ne m’indiffère
Je sens les vibrations les secousses
j’attends la marque du divin
quelque chose comme « Enfin te voilà, je t’attendais ».

(Alain Eludut)

Illustration: Gregg Chadwick

 

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Ce n’est pas cela que j’attends (Georges Perros)

Posted by arbrealettres sur 7 avril 2019



Illustration: Louise Georgette Agutte
    
Ce n’est pas cela que j’attends
De la vie à l’odeur forte
Couleur de lilas veuve morte
Tu m’indiffères printemps.
L’algue marine et les vents
Qui viennent frapper à ma porte
L’amour que le diable l’emporte
Me sont plus émoustillants.
Homme qu’un désastre habite
Mes voeux de nulle saison
Ne se soucient. Ma prison
Ce corps qu’un feu noir excite
Rien n’en peut changer le sort
Sinon toi, mort de ma mort.

(Georges Perros)

 

Recueil: Poèmes bleus
Traduction:
Editions:

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L’éclair (Béatrice Douvre)

Posted by arbrealettres sur 22 avril 2018



    

L’éclair

J’ai semé clair mon pas jusqu’aux portes splendides
Les racines du vent sont dehors comme des griffes
J’ai couru aux réalités priantes

La combe s’imposait sous mes pas de vertige
Les jardins riaient de peur
Sous l’eau béante

Mes mains glacées hier
Galaxies lasses
Maintenant les grilles des jardins m’indiffèrent
Me fortifient

Je regarde les arbres se pencher sur l’éclair.

(Béatrice Douvre)

 

Recueil: Oeuvre poétique
Traduction:
Editions: Voix d’Encre

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Avant de te connaître (René Char)

Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2018



 

Anne-Marie Zilberman (3)

Avant de te connaître,
je mangeais et j’avais faim,
je buvais et j’avais soif,
bien et mal m’indifféraient,
je n’étais pas moi mais mon prochain.

(René Char)

Illustration: Anne-Marie Zilberman

 

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Diablerie (Alain Eludut)

Posted by arbrealettres sur 8 août 2016



Au petit matin les murs se lézardent
– rien de ce qui tremble ne m’indiffère
Je sens les vibrations les secousses
j’attends la marque du divin
quelque chose comme « enfin te voilà, je t’attendais ».
Et tout serait dit – et tout serait confus, aussi.
Cependant, rien n’est plus clair
aucune signature en bas des murs,
ni chant sacré à mes oreilles
ne viennent troubler l’ordre du monde,
je suis bien seul – irrémédiablement.

(Alain Eludut)

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