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Poésie

Posts Tagged ‘indolent’

Chanson pour la nommer (Luc Bérimont)

Posted by arbrealettres sur 4 novembre 2022




    
Chanson pour la nommer

Elle est comme un puits de feuillage
Douce comme le flanc du vent
Affolée comme un feu flambant
Dérivante comme un nuage.

Elle est la sueur et la nage
Elle est le sable en plein midi
Une humide touffe de nuit
Prise entre la lune et minuit.

Elle est la belle et l’opportune
L’indolente, le foin de mai
Et parmi ses cheveux défaits
La pluie fine sur l’églantier.

(Luc Bérimont)

Recueil: Le sang des hommes
Traduction:
Editions: Bruno Doucey

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Gracile et indolente (Brigitte Garel)

Posted by arbrealettres sur 19 janvier 2021



    

Gracile et indolente
Passer rêvant la porte vénérable

Soupirs odorants du jardin
Fraîches caresses de la fontaine
Arabesques moussues d’une statue baroque
Tout est chuchotements
Bruissements
Parfums vanillés
Kaléidoscopes de pâmoisons colorées

Se laisser envahir par la douce saveur de l’instant

(Brigitte Garel)

 

Recueil: Bruissement d’elles
Traduction:
Editions: L’Harmattan

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Ode (Jean Moréas)

Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020



Julius Hübner Mélusine [800x600]

Ode

Seins des femmes ! ô seins de lis ! ô seins de nacre !
Vos rythmes indolents dorlotent nos blessures.
Leurs lèvres ! Vous gardez, en vos calices l’âcre
Saveur des bigarreaux et des grenades sures.

Mais, aux bords fabuleux des fleuves du Levant,
J’eus mes rêves bercés aux ghazels des Péris ;
Et, dans l’antre fatal, la dame de Mervent
Scella mes yeux pensifs de ses baisers fleuris.

(Jean Moréas)

Illustration: Julius Hübner

 

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Initium (Paul Verlaine)

Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020



 

Anne-Marie Zilberman (20)

Initium

Les violons mêlaient leur rire au chant des flûtes
Et le bal tournoyait quand je la vis passer
Avec ses cheveux blonds jouant sur les volutes
De son oreille où mon Désir comme un baiser
S’élançait et voulait lui parler sans oser.

Cependant elle allait, et la mazurque lente
La portait dans son rythme indolent comme un vers,
– Rime mélodieuse, image étincelante, –
Et son âme d’enfant rayonnait à travers
La sensuelle ampleur de ses yeux gris et verts.

Et depuis, ma Pensée – immobile – contemple
Sa splendeur évoquée, en adoration,
Et dans mon Souvenir, ainsi que dans un temple,
Mon Amour entre, plein de superstition.

Et je crois que voici venir la Passion.

(Paul Verlaine)

Illustration: Anne-Marie Zilberman

 

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L’ORAGE AU MUSÉE (Jean Follain)

Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2020



musée

L’ORAGE AU MUSÉE

Il était monté par de grands escaliers
de pierre blanche;
dehors une femme en courant emportait
un nouveau-né sous la trombe
mais près de lui une autre aux yeux mouillés,
aux lèvres dessinées
regardait les toiles italiennes.
Au plus fort de l’orage réfugié au musée
il écoutait son coeur comme on fait dans les bois
retrouvait les verrières dépolies,
les balustres de fer forgé
le luisant de la cire
tous les grands tableaux bruns et rouges
et aussi dans son souvenir
une fille indolente à la robe ardoise,
aux fins cheveux aile de corbeau
et dont il avait tout un soir
réchauffé les pieds dans ses mains.

(Jean Follain)

 

 

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SONNET DE LASSITUDE (André Berry)

Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2019




    
SONNET DE LASSITUDE

Je suis las d’être au gîte et suis las d’être errant,
Je suis las de mon masque et de mon vrai visage,
Je suis las d’être fou, je suis las d’être sage,
Je suis las d’être instruit, et las d’être ignorant.

Je suis las de déplaire et las d’être attirant,
Et las d’être fidèle et las d’être volage,
Je suis las d’être jeune et je suis las de l’âge,
Et je suis las de vivre et las d’être mourant.

Je suis las d’être moi, seul dans ma solitude,
Et las de mes pareils, las de leur lassitude;
Je suis las du hourrah, je suis las de l’hélas,

Las du temps qui recule et de l’heure indolente,
Las de la longueur longue et de la lenteur lente,
Las du lent, las du long, las du loin, las du las.

(André Berry)

 

Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard

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A l’ombre des lauriers (Stuart Merrill)

Posted by arbrealettres sur 8 septembre 2019



Yuri Dubinin - (18) 

A l’ombre des lauriers et des cerisiers roses
Les tourtereaux rêveurs qu’endort le lourd midi
Roucoulent leur amour aux corolles mi-closes.

Et le long des degrés de porphyre des cours
Tintent les cordes d’or des lentes mandolines
Sous les doigts indolents d’un choeur de troubadours.

(Stuart Merrill)

Illustration: Yuri Dubinin

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La neige (Cécile Sauvage)

Posted by arbrealettres sur 30 août 2019



La neige

Je me souviens d’un paysage
Où la neige molle tombait
Pareille à l’indolent plumage
D’un grand oiseau qui se dévêt.

Assise près de la croisée
Je regardais le sol blanchir
Et les ramures dénudées
Sous les flocons s’épanouir.

(Cécile Sauvage)

 

 

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Oui, je le sais bien (Rabindranath Tagore)

Posted by arbrealettres sur 22 avril 2019



Illustration
    
Oui, je le sais bien,
ce n’est là rien que ton amour,
Ô aimé de mon coeur
— cette lumière d’or qui danse sur les feuilles;
ces indolents nuages qui voguent par le ciel,
et cette brise passagère qui laisse sa fraîcheur à mon front.
Mes yeux se sont lavés dans la lumière matinale —
et c’est ton message à mon coeur.

Ta face, de très haut s’incline;
tes yeux ont plongé dans mes yeux
et contre tes pieds bat mon coeur.

(Rabindranath Tagore)

 

Recueil: L’offrande lyrique
Traduction: André Gide
Editions: Gallimard

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Un son d’aile invisible (Béatrice Douvre)

Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2018



Illustration: Annie Predal
    
à Gérard Bocholier,
avec amitié

Un son d’aile invisible
Dans la splendeur des chairs
Indolente et montée comme une eau parmi nous

L’insaisissable est vrai pour notre monde

Or et bleu se confondent encore au petit jour
J’ai dormi, j’ai rêvé, j’étais le vent
Des caves

Contre moi se serrait l’épaule presque divine
D’un dieu mort parmi les troupeaux qui s’abreuvent

(Béatrice Douvre)

 

Recueil: Oeuvre poétique
Traduction:
Editions: Voix d’Encre

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