Celui qui voit le moment présent
voit tout ce qui s’est produit de toute éternité
et ce qui se produira dans l’infinité du temps.
(Marc Aurèle)
Posted by arbrealettres sur 16 octobre 2019
Celui qui voit le moment présent
voit tout ce qui s’est produit de toute éternité
et ce qui se produira dans l’infinité du temps.
(Marc Aurèle)
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Posted by arbrealettres sur 20 mai 2018
Beauté satine, yeux d’opaline
au cœur câline, caresse coquine.
Beauté marine, sirène malouine
marée mesquine sur ton corps dessine.
Beauté champêtre, liane de l’être
de naturel disparaître, en ton âtre brûle ton hêtre.
Beauté sablée, oasienne endiablée
amour désaltéré, comme vent, légèreté.
Beauté cité, soie rouge et maquillée
bord de ta vie, extrémité, artificielle et tamisée.
Femmes aimées, femmes oubliées,
femmes d’amour et d’amitié,
Souvenirs de vous, infinité !!!
(Eric Mercier)
Textes de Prisonniers: lecercledespoetesdetenus
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Posted by arbrealettres sur 3 février 2018
Illustration: David Caspar Friedrich
Quels sentiments s’emparent de toi
lorsque gravissant le sommet des montagnes,
tu contemples de là-haut la longue suite des collines,
le cours des fleuves et le spectacle glorieux qui s’ouvre devant toi ?
— tu te recueilles dans le silence,
tu te perds toi-même dans l’infinité de l’espace,
tu sens le calme limpide et la pureté envahir ton être,
tu oublies ton moi.
Tu n’es rien,
Dieu est tout.
(Carl Gustav Carus)
Recueil: Neuf Lettres sur la peinture de paysage
Traduction:
Editions:
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Posted by arbrealettres sur 24 novembre 2017
Illustration: Léon Spilliaert
retouche à l’attente
même le jour est pâle
défunte au bout de la jetée
attend du vent quelque mirobolée
l’orage est sur ses grands chevaux
l’ordre viendra d’en haut
on croirait à l’infinité fondamentale
(Daniel Boulanger)
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Posted by arbrealettres sur 11 août 2017
L’INTIME SOUDAIN
c’est au noir de soi-même
un très lent sommeil
la présence se rassemble
en traces d’incendie
s’éparpille la terre
poudroie le froid du monde
nous sommes les gardiens de l’exténuement
comme si tu retirais
le monde du monde
pour une éclaircie qui traverse tout
pacte des plus grands arrachements
territoire de la grâce
au passage blanc du vivant
une infinité de visages rompus
se pose au bord du monde
parole noyée entre deux lointains
l’intime soudain
la très haute langue d’insomnie
(Zéno Bianu)
Recueil: Infiniment proche
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2017
Les murs ne tombent pas
[4]
Il y a un charme, par exemple,
dans chaque coquillage :
continue, la poussée marine
n’a aucune prise sur le corail,
os, pierre, marbre
taillés du dedans par cet artisan,
le coquillage :
huître, palourde, mollusque
est maître-maçon concevant
la merveille de pierre :
pourtant cet ermite flasque, amorphe
en dedans, comme la planète
ressent le fini,
il limite l’orbite
de son être, sa maison,
temple, fanum, lieu saint :
il déverrouille les portails
à intervalles fixes :
poussé par la faim,
il s’ouvre au flot de la marée :
mais l’infinité ? non,
de rien-de-trop :
je sens ma propre limite,
mes dents de nacre se referment
devant l’invasion du poids
illimité de l’océan ; l’eau infinie
ne peut me briser, oeuf en coquille ;
cercle fermé, complet,
immortel, je connais la force brutale
de la marée, de l’étale
tout autant que la lune ;
l’obscurité de pieuvre
est impuissante devant
sa froide immortalité ;
ainsi je sais à ma façon
que la baleine
ne peut me digérer:
sois ferme dans ta petite orbite statique,
limitée, et les dents de requin
des circonstances externes
te recracheront :
sois indigeste, dure, résistante,
pour que, vivant au- dedans,
tu engendres, soi-hors-du-soi,
altruiste,
cette perle-de-grand-prix.
***
There is a spell, for instance,
in every sea-shell:
continuous, the sea thrust
is powerless against coral,
bone, stone, marble
hewn from within by that craftsman,
the shell-fish:
oyster, clam, mollusc
is master-mason planning
the stone marvel:
yet that flabby, amorphous hermit
within, like the planet
senses the finite,
it limits its orbit
of being, its house,
temple, fane, shrine:
it unlocks the portals
at stated intervals:
prompted by hunger,
it opens to the tide-flow:
but infinity? no,
of nothing-too-much:
I sense my own limit,
my shell jaws snap shut
at invasion of the limitless,
ocean-weight; infinite water
can not crack me, egg in egg-shell;
closed in, complete, immortal
full-circle, I know the pull
of the tide, the lull
as well as the moon;
the octopus-darkness
is powerless against
her cold immortality;
so I in my own way know
that the whale
can not digest me:
be firm in your own small, static, limited
orbit and the shark jaws
of outer circumstance
will spit you forth:
be indigestible, hard, ungiving,
so that, living within,
you beget, self-out-of-self,
selfless,
that pearl-of-great-price.
(Hilda Doolittle)
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Posted by arbrealettres sur 30 juin 2017
Illustration: Antoine Picard
DE BAISERS IL NOUS FAUT…
De baisers il nous faut combattre.
Donne, et prends-en deux, trois et quatre ;
Longs, chauds, humides, savoureux ;
Et puis mille autres file à file.
Tous également amoureux.
Mais plutôt brouillons-les sans compte :
Notre amour rougirait de honte
Si leur nombre était limité ;
Que leur profusion les cache,
Et que jamais on ne les sache
Que par le mot d’infinité.
(René Le Pays)
Recueil: Poètes du Baiser
Editions: Société des Éditions LOUIS-MICHAUD
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Posted by arbrealettres sur 19 juin 2017
Je rêvais de toucher la tristesse du monde
au bord désenchanté d’un étrange marais
je rêvais d’une eau lourde où je retrouverais
les chemins égarés de ta bouche profonde
j’ai senti dans mes mains un animal immonde
échappé à la nuit d’une affreuse forêt
et je vis que c’était le mal dont tu mourais
que j’appelle en riant la tristesse du monde
une lumière folle un éclat de tonnerre
un rire libérant ta longue nudité
une immense splendeur enfin m’illuminèrent
et je vis ta douleur comme une charité
rayonnant dans la nuit la longue forme claire
et le cri de tombeau de ton infinité.
(Georges Bataille)
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