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Poésie

Posts Tagged ‘influence’

DES HEURES D’INFLUENCE (Gérard Noiret)

Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2021




DES HEURES D’INFLUENCE

Dans le wagon aux tags rupestres
Épaule contre épaule
Ce peuple
Muni d’un crayon
Qui creuse et gratte
Poussé par une soif
Dont il ignore jusqu’au nom

(Gérard Noiret)

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DANS LE CŒUR (Anna Keiko)

Posted by arbrealettres sur 20 novembre 2020




    
DANS LE CŒUR

Je ne peux pas te voir
Pourtant tu as de l’influence partout
A l’aube, à la tombée du jour et la nuit
Tu es la lumière
Que mes yeux refusent de ne pas voir
Tu es partout
Que je puisse te voir, ou non
Tu es le poème non publié
Que j’ai écrit dans mon cœur.

***

在我心中

你从未出现
却无处不在影响我
黎明 黄昏 黑夜
像光
眼睛无法拒绝
她一直在
能见与不能见每一个角落
像一首未公开的诗
在心中
已经历所有…

(安娜惠子)

***

IN THE HEART

I can’t see you
But you affect me everywhere
At dawn, at twilight and at night
You are the light
My eyes can’t refuse to see
You are everywhere
Whether I can see you or not
You are the unpublished poem
I wrote In my heart.

(Anna Keiko)

 

Recueil:
Traduction: Germain Droogenbroodt – Elisabeth Gerlache
Editions:

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La découverte d’un nouveau plat (Brillat-Savarin)

Posted by arbrealettres sur 30 juillet 2018


 


 

plat

La découverte d’un nouveau plat
a plus d’influence sur le bonheur
que la découverte d’une nouvelle étoile.

(Brillat-Savarin)

 

 

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PAR L’INFLUENCE DU PRINTEMPS (Rubén Darío)

Posted by arbrealettres sur 24 février 2018



Illustration
    
PAR L’INFLUENCE DU PRINTEMPS

Dans le vase de cristal
il y a des fleurs nouvelles. Cette nuit,
il y eut une pluie de baisers.
Elle réveilla un faune bicorne
à la poursuite d’une âme émotive.
Nombre de fleurs exprimèrent leur parfum.
Dans la passionnelle syrinx
grandirent sept voix
qui dans sept roseaux furent placées
par Pan.

D’anciens rites païens
se renouvelèrent. L’étoile
de Vénus brilla, plus limpide
et diamantine. Les fraises
des bois rendirent leur sang.
Le nid se mit en fête.
Un rêve florentin
refleurit de printemps,
de façon qu’en chair vive
resurgirent les aspirations perdues.
Imaginez un chêne
donnant une rose fraîche ;

un bon ægipan latin
avec une bacchante grecque
et parisienne. Une musique
magnifique. Une suprême
inspiration primitive,
emplie de choses modernes.
Un vaste orgueil viril
que parfume l’odor di femina ;
un trône de pierre où
repose un lys.

Divine Saison ! Divine
Saison ! L’aube sourit
plus tendrement. La traîne
du paon exalte
son prestige. Le soleil augmente
son intime influence, et la harpe
nerveuse vibre seule.
Ô Printemps sacré !
Ô jouissance du don sacré
de la vie ! Ô palme superbe
sur nos fronts ! Cou
du cygne ! Colombe blanche !
Rose rouge ! Pallium bleu !
Et tout pour toi, ô mon âme !
Et pour toi, mon corps, et pour toi,
idée qui les relies.
Et pour Toi, que nous cherchons
et jamais ne trouverons —
jamais !

(Rubén Darío)

 

Recueil: Chants de vie et d’espérance
Traduction: Lionel Igersheim
Editions: Sillage

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Oui, le voilà ! (Emily Brontë)

Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2017




    
Oui, le voilà ! Il éveille ce soir
Des pensées douces, qui ne mourront pas
Et les feux du coeur flambent aussi vifs
Que dans les années écoulées ! —

Et je devine à ta joue altérée,
A ton regard de braise,
Aux paroles qu’à peine tu prononces,
Comme l’imagination se déchaîne —

Oui je jurerais que ce vent splendide
A balayé l’univers
A chassé de ton âme son souvenir
Comme du flot les bulles d’écume —

Et là maintenant tu es un esprit répandant
Ta présence en toute chose —
L’essence du tumulte de la Tempête
Et de son apaisement —

Une influence universelle
Libérée de la Tienne propre —
Un principe de vie intense
Perdue pour le mortel —

Aussi quand ce sein sera froid, en vérité
Ton âme prisonnière montera
je cachot se mêlera à l’humus —
La captive aux ciels —

***

Aye there it is ! It wakes tonight
Sweet thoughts that will not die
And feeling’s fires flash all as bright
As in the years gone by ! —

And I can tell by thine altered cheek
And by thy kindled gaze
And by the words thou scarce dost speak,
How wildly fancy plays —

Yes I could swear that glorious wind
Has swept the world aside
Has dashed its memory from thy mind
Like foam-bells from the tide —

And thou art now a spirit pouring
Thy presence into all —
The essence of the Tempest’s roaring
And of the Tempest’s fall —

A universal influence
From Thine own influence free —
A principle of life intense
Lost to mortality —

Thus truly when that breast is cold
Thy prisoned soul shall rise
The dungeon mingle with the mould —
The captive with the skies —

(Emily Brontë)

 

Recueil: Cahiers de Poèmes
Traduction: Claire Malroux
Editions: Points

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La théorie de M. Sörensen (Karen Blixen)

Posted by arbrealettres sur 24 novembre 2017




    
Seuls, quelques amis intimes connaissaient la théorie de M. Sörensen,
selon laquel les êtres humains éviteraient de commettre nombre d’actes indignes d’eux,
s’ils voulaient bien prendre l’habitude de parler en vers.

« Ce n’est pas exactement la rime qui s’impose, disait-il,
non, le langage ne devrait pas nécessairement rimer ;
le vers rimé n’est à la longue qu’une attaque sournoise
contre le caractère essentiel de la poésie.

C’est en vers blancs, non rimés,
que nous devrions exprimer nos sentiments
et communiquer les uns avec les autres.

La grossièreté de notre nature cède à l’influence des ïambes,
qui lui prêtent leur noblesse, et séparent diligemment
dans le langage humain le métal précieux
de la monnaie de billion du bavardage
et de la chronique scandaleuse. »

Dans les grands moments de sa vie,
M. Sörensen pensait en vers.

(Karen Blixen)

 

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Emmène-moi chez moi (Hilda Doolittle)

Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2017



jaspe

Les murs ne tombent pas
[23]

Emmène-moi chez moi
où les canaux

coulent
entre des talus d’iris :

où le héron
a son nid:

où la mante religieuse
prie sur le roseau d’eau douce :

où la sauterelle dit
Amen, Amen, Amen.

[24]

Ou bien n’importe où
où les étoiles flambent dans l’air clair,

où nous pourrions saluer individuellement,
Sirius, Vega, Arcturus,

où ces entités distinctes
nous sont intimement liées,

où chacune, avec son attribut particulier,
peut être invoquée

avec la précision d’un charme, d’une formule, d’une prière,
qui révélera indiscutablement,

quelle essence curative ou édifiante
est nécessaire pour quelle maladie particulière

à laquelle est disposée l’âme curieuse :
ô étoiles, petites jarres de ce Guérisseur,

Apothicaire indisputable et absolu,
boîtes ouvrées, à facettes,

ornées de pierres, très précieuses, pour de nouveaux
onguents, de la myrrhe, de l’encens :

jaspe, béryl, saphir
qui, quand nous les attirons plus près

par la prière, les formules,
les litanies, les incantations,

révéleront leur fragrance individuelle,
influence magnétique personnelle,

devenues, comme elles l’étaient auparavant,
des messagers personnifiés,

guérisseurs, aides
du Seul, Amen, Tout-Père.

***

Take me home
where canals

flow
between iris-banks:

where the heron
has her nest:

where the mantis
prays on the river-reed :

where the grasshopper says
Amen, Amen, Amen.

Or anywhere
where stars blaze through clear air,

where we may greet individually,
Sirius, Vega, Arcturus,

where these separate entities
are intimately concerned with us,

where each, with its particular attribute,
may be invoked

with accurate charm, spell, prayer,
which will reveal unquestionably,

whatever healing or inspirational essence
is necessary for whatever particular ill

the inquiring soul is heir to:
O stars, little jars of that indisputable

and absolute Healer, Apothecary,
wrought, faceted, jewelled

boxes, very precious, to hold further
unguent, myrrh,incense:

jasper, beryl, sapphire
that, as we draw them nearer

by prayer, spell,
litany, incantation,

will reveal their individual fragrance,
personal magnetic influence,

become, as they once were,
personified messengers,

healers, helpers
of the One, Amen, All-father.

(Hilda Doolittle)

 

 

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REMINISCENCES (Tudor Arghezi)

Posted by arbrealettres sur 24 juin 2017



 

Brendan Monroe _Allergens_2006_723_42

REMINISCENCES

Toujours elles s’en viennent d’elles-mêmes,
les voici, toutes ces bribes devers moi :
débris plus ou moins ébréchés
de choses qu’on a mal à comprendre.
Elles n’ont pas changé depuis ce long oubli
où elles reposaient :
vieux cimetière de poupées.
Elles commencent à bouger
et à reprendre corps;
sortant de l’ombre et d’une rumeur de ruche,
ces déchirées lentement se refont :
sabots au nimbe angélique,
morceaux d’icônes, gardant comme un reproche,
quelque ébauche de bonne ou mauvaise influence,
une larme fixée dans la peinture,
une main blessée, un regard,
et, très loin, dirait-on, des cloches
ou une page de livre.
Un tesson ressuscite une amphore brisée,
le lierre mort se remet à bruisser
et, reprenant langage, tour à tour,
les voix éteintes, semble-t-il, rient ou murmurent.
Je me vois tantôt participant à la Cène,
tantôt centurion dans des massacres.
J’essaie encore la chemise de ce temps-là,
étroite et déchirée d’une blessure
que j’avais oubliée, silencieuse,
au coeur du temps.
Et si je porte la main à la déchirure
— reste de quel combat ? —
ma main glisse sur une coulure de sang.
C’est là que tout s’amasse
au gré de soi,
bouts d’évangile et copeaux de lune :
je ne puis me mentir.
Le gel me brûle, glaçon d’argent,
et les doigts dans le brouillard,
à la pointe de l’ongle, se changent
en charbons de glace.

(Tudor Arghezi)

Illustration: Brendan Monroe

 

 

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Vois ici (Lorine Niedecker)

Posted by arbrealettres sur 11 avril 2016



 

reflet de lune

Vois ici
l’influence
de l’inférence

Lune sur l’onde
du ruisseau

« Exception faite
et à moins que »

***

You see here
the influence
of inference

Moon on rippled
stream

« Except as
and unless »

(Lorine Niedecker)

Illustration

 

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La femme et la Terre (Pierre Jean Jouve)

Posted by arbrealettres sur 31 mars 2016



Christophe Gilbert brt [800x600]

La femme et la Terre

Quand elle était, ce cœur était plus fort que la lumière
Son sang sous l’influence de la lune était plus ouvert
Que le sang répandu, et sa nuit plus obscure et velue
Que la nuit mais aussi scintillante et dure
Un sexe plus qu’une âme un astre plus qu’un sexe
Une église la chevelure la surmontait

Et vous qui dormez ! autre granit et vieilles roses
Qui passez et disparaissez dans un bain pur
Sans faiblesse comme sans distance
Hautes hautes terres étranger azur

Pesez sur elle qui n’est plus
Dans le temps ni sein ni spasmes ni larmes
Qui s’est retournée sur la terre
Vers l’autre plus cendreux soleil.

(Pierre Jean Jouve)

Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha

Illustration: Christophe Gilbert

 

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