Posts Tagged ‘inoubliable’
Posted by arbrealettres sur 21 juillet 2021

SOUS LE CRÉPUSCULE
sous le crépuscule horizontal s’avance
une jeune fille d’un certain pays
on la voit sur la pente verte s’élever
légère ses cheveux flottant dans les arbres
et sa marche et ses bras et sa robe glissent
furtifs entre les nuages et les herbes
qu’en est-il des vals des sommets ou des plaines
qu’elle repousse doucement vers la nuit
vers le regard d’une patience inféconde
l’inoubliable jeune fille du soir
(Herri Gwilherm Kèrourédan)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Herri Gwilherm Kerouredan), arbre, bras, cheveux, crépuscule, flotter, glisser, inoubliable, jeune fille, léger, marche, nuit, patience, pays, pente, regard, robe, s'avancer, s'élever, soir, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020
instants inoubliables
que ceux où un oeil
plonge en lui-même
rejette ses brumes
saisit en un éclair
la totalité
de ce qu’il est
(Charles Juliet)
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), éclair, brume, inoubliable, oeil, plonger, rejeter, saisir, totalité | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 24 octobre 2019

Illustration: Torii Kiyonaga
Inoubliable,
Conviens-en et goûte au moins
À ce souvenir !
Je renonce à te convaincre
Du violet, fleur d’automne !
(Yosano Akiko)
Recueil: Cheveux emmêlés
Traduction: Claire Dodane
Editions: Les Belles Lettres
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Posted in poésie | Tagué: (Yosano Akiko), automne, convaincre, convenir, fleur, goûter, inoubliable, renoncer, souvenir, violet | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 décembre 2018
Le Départ
Père, cette brève mais éternelle
et inoubliable odeur de tilleul
dans le vaisseau rose du soir.
Le petit garçon s’en va,
toi seul te retournes dans la rue:
il devient ce point qui tremble
dans l’eau pure de tes yeux.
(Jean Rivet)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Rivet), éternelle, brève, départ, eau, garçon, inoubliable, odeur, père, pure, rose, rue, se retourner, tilleul, trembler, vaisseau, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2018

la faim qui me tenaille
il est rare qu’elle me hisse
jusqu’à l’inoubliable festin
le plus souvent elle me voue
aux heures grises de l’attente
aux terres désolées de l’ennui
le plus souvent je l’invective
lui reproche de me harceler
la supplie de lâcher prise
aussitôt
elle m’impose
silence
me rappelle ces instants
où il m’advient
de jubiler
(Charles Juliet)
Recueil: L’Opulence de la nuit
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Charles Juliet), advenir, attente, désolé, ennui, faim, festin, gris, harceler, heure, hisser, imposer, inoubliable, instant, invectiver, jubiler, lâcher prise, rappeler, rare, reprocher, silence, supplier, tenailler, terre, vouer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 juin 2018

Illustration: Elizaveta Porodina
Ô BEAUTE INALTERABLE, inexplicable
Intouchable dans le drapé du sein et inoubliable
Harmonie en absurde infini et hautaine et vibrante non moins fulgurante adorante
Comme est le corail rose de la femme humaine,
Маtièrе étroite des mystères, que nul amant fils de mystère n’a jamais eu force d’atteindre,
Et froide, au milieu de tes astres de feinte :
Оn te nomma éternité, on ne te rencontra jamais en un jour non mortel d’amour,
On ne te posséda jamais, оn eut désir de ton amour, de ton inaccessible amour.
(Pierre Jean Jouve)
Recueil: Diadème suivi de Mélodrame
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre-Jean Jouve), absurde, amant, amour, astre, atteindre, éternité, beauté, corail, désir, drapé, feinte, femme, froid, fulgurant, harmonie, hautain, inaccessible, inaltérable, inexplicable, infini, inoubliable, intouchable, matière, mortel, mystère, nommer, odorant, posséder, rencontrer, rose, sein, vibrant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mai 2018

Les choses
La canne, la monnaie avec les clefs,
La docile serrure et, bien trop tard,
Les notes que ne liront pas mes rares
Et derniers jours, les cartes, l’échiquier,
Un livre et dans ses pages, desséchée,
La violette, stèle d’un crépuscule
Sans doute inoubliable et oublié,
Le miroir rouge, occidental, où brûle
Une illusoire aurore. Oh ! oui, combien
De choses, clous, atlas, limes, lunettes,
Portes, nous servent en esclaves sans rien
Dire ni voir, étrangement discrètes !
Elles vivront par-delà notre oubli;
Ne sauront pas que nous sommes partis.
(Jorge Luis Borges)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jorge-Luis Borges), aurore, échiquier, brûler, canne, carte, chose, clef, clou, discrète, docile, esclave, illusoire, inoubliable, monnaie, note, oubli, parti, porte, serrure, stèle, violette, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 avril 2018

Illustration: Pablo Picasso
Don Quichotte mon ami
Rejoins-moi à travers les années
Et que les eaux naïves s’écoulent
Aussi claires que tes paroles,
Inoubliable langage de joie.
Don Quichotte mon ami
Traverse l’automne avec ton printemps
Et la tristesse avec ton bonheur affligé
Qu’importe que ce soit difficile,
Pénible et douloureux, qu’importe !
Efface vite l’automne.
Et que les arbres les enfants
Se mettent à chanter comme des oiseaux,
Et qu’un joyeux tonnerre
Illumine notre maison.
Apporte-nous un peu de ta grandeur,
Tes lèvres ayant bu la vérité,
Et nous te pardonnerons ton air ridicule
Et d’avoir pris les moulins pour des géants.
Rejoins-moi Don Quichotte,
Nous boirons dans le même verre,
Et le ruisseau de tes paroles
Comme une eau vive ranimera les morts.
Un sapin m’a soufflé à l’instant :
Don Quichotte c’est le printemps.
***
Друг мой, Дон-Кихот,
Приди ко мне сквозь годы.
И побегут наивные воды
Светлые как твоя речь,
И запомнится радости речь.
Друг мой, Дон-Кихот,
Пронеси весну сквозь осень
И скорбную радость сквозь грусть,
Пусть это трудно, пусть!
Пусть это трудно очень
Вычеркни осень.
И пусть по-птичьи
Запоют деревья и дети,
И веселый гром
Озарит наш дом.
Принеси нам свое величье
И губы пившие правду,
И мы простым тебе смешное обличье,
И то что ты принял мельницу за великана.
Приди Дон-Кихот,
Мы выпьем из одного стакана.
Ручей твоих речей
Живой водою мертвого оживит.
Мне сказала сосна:
Дон-Кихот это весна.
(Guennadi Gor)
Recueil: Blocus
Traduction: Henri Abril
Editions: Circé
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Posted in poésie | Tagué: (Guennadi Gor), affligé, air, ami, apporter, automne, boire, bonheur, chanter, clair, difficile, Don Quichotte, douloureux, eau, effacer, grandeur, illuminer, inoubliable, joie, joyeux, langage, maison, mort, naïf, oiseau, pardonner, parole, pénible, printemps, ranimer, rejoindre, ridicule, s'écouler, sapin, souffler, tonnerre, traverser, tristesse, verre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 6 mars 2018

LE REGRET DE LA TERRE
Un jour, quand nous dirons « C’était le temps du soleil,
Vous souvenez-vous, il éclairait la moindre ramille,
Et aussi bien la femme âgée que la jeune fille étonnée,
Il savait donner leur couleur aux objets dès qu’il se posait.
Il suivait le cheval coureur et s’arrêtait avec lui,
C’était le temps inoubliable où nous étions sur la Terre,
Où cela faisait du bruit de faire tomber quelque chose,
Nous regardions alentour avec nos yeux connaisseurs,
Nos oreilles comprenaient toutes les nuances de l’air
Et Iorsque le pas de l’ami s’avançait nous le savions,
Nous ramassions aussi bien une fleur qu’un caillou poli,
Le temps où nous ne pouvions attraper la fumée,
Ah! c’est tout ce que nos mains sauraient saisir maintenant. »
(Jules Supervielle)
Recueil: Le forçat innocent suivi de Les amis inconnus
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Jules Supervielle), ami, attraper, éclairer, étonné, bruit, caillou, cheval, comprendre, couleur, donner, femme, fleur, fumée, inoubliable, jeune fille, maintenant, nuance, oreille, ramille, regarder, regret, s'arrêter, s'avancer, saisir, se dire, se poser, se souvenir, soleil, suivre, temps, terre, tomber | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2017
le monde qui nous entoure
Je suis absent. Je vois le vide éblouissant du soleil
qui s’approche. Pourquoi faut-il que la grandeur s’en
mêle?
J’ai entendu naguère un chant inoubliable que je
n’entendrai jamais plus. Et c’était un chant de la
Mort. La bouche a disparu du visage de la récitante,
puis ses paupières sont devenues noires, de ce noir
intense qui repose au fond des mines d’or. Ceux qui
vivent portent désormais le harnais durci des chevaux
de labour.
Les objets illuminent mes nuits. Un toit de chaume
ruisselle de flammes vertes, les étables sont des palais
qui dansent sur les eaux et ceux qui vivent ont regagné
leur ombre, sous la terre.
(Maurice Blanchard)
Illustration: Gustave Moreau
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Blanchard), absent, bouche, chant, chaume, gamma, harnais, inoubliable, labour, mêler, monde, mort, nuit, ombre, paupière, ruisseler, soleil, terre, vide | Leave a Comment »