Toute oasis est intérieure.
(Jean-Claude Renard)
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022
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Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2019
LE FLEUVE
Emporte dans tes yeux la couleur de ses eaux.
Soit que son onde lasse aux sables se répande
Ou que son flot divers, mine, contourne ou fende
La pierre qui résiste ou cède à ses travaux;
Car, sonore aux rocs durs et plaintif aux roseaux,
Le fleuve, toujours un, qu’il gémisse ou commande,
Dirige par le val et conduit par la lande
La bave des torrents et les pleurs des ruisseaux.
Regarde-le. Il vient à pleins bords, et sa course
Mène jusqu’à la mer la fontaine et la source
Et le lac tout entier qu’il a pris en ses bras.
Sois ce fleuve, Passant! que ta pensée entraîne
En son cours où toi-même, un jour, tu les boiras,
Ta source intérieure et tes eaux souterraines.
(Henri De Régnier)
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2019
Parole juste et vive,
née de la vie intérieure, de même
qu’une rose fondue dans une étoile;
amoncellement, cime du mont serein
du coeur, contre l’exact zénith;
étoile finale du jet jailli tout droit
de la source la plus profonde
— celle de l’âme!
***
¡Palabra justa y viva,
que la vida interior brota, lo mismo
que una rosa vaciada en un lucero;
cúmulo, cima del sereno monte
del corazón, contra el cenit exacto;
final estrella del surtidor recto
de la fuente más honda
—la del alma!—
(Juan Ramón Jiménez)
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Posted by arbrealettres sur 12 août 2018
Il n’arrive pas à la vérité intérieure
celui qui reste confortablement
attaché au signe.
(Eckart)
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Posted by arbrealettres sur 25 mai 2018
L’amitié de l’âme
… Voici l’amitié de l’âme : les souffrances que vous ne connaissez pas, il faudra les apprendre;
entrer profondément dans le coeur pour être sûr de les vivre en amitié;
car l’amitié spirituelle porte la prière que l’autre ne peut pas exprimer,
l’amour que l’autre ne peut pas ressentir; c’est tellement une même vie intérieure qui supplie…
(Patrice de La Tour du Pin)
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Posted by arbrealettres sur 19 mai 2018
– LES JARDINS DE L’AUBE –
Jardin de la présence
Jardin du Rire
Jardin d’une amitié
Jardin de la peur
Jardin de l’attente
Jardin de la promesse
Jardin de l’invisible
Jardin souterrain
Jardin de la Rencontre
Jardin de Flamme
Jardin aux papillons
Jardin de la vieillesse
Jardin d’ivresse
Jardin du vide et du plein
Jardin sans nom et sans limite
Jardins de l’inspiration
Jardins de l’infini
Jardin de la rose (dialogues)
Jardin des elfes
Jardin sous l’éclipse (le 11 août 1999)
Jardin de l’arbre
Jardin de la rive intérieure ou la Spirée
(Marianne Dubois)
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Posted by arbrealettres sur 14 mai 2018
EXTINCTION DES FEUX
Toujours aussi fou que dans tes saisons-soleil
sous un visage serein la passion t’embrase
rebelle à tout nébuleux espoir d’au-delà
pourtant mal résigné à te savoir mortel
Un inconnu par hasard pourrait feuilleter
l’un de tes ouvrages empoussiéré d’oubli
ses yeux effleureront un fragment de poème
soudain distraits par le profil d’une passante
Et ton poème retournera au néant
car les mots de papier en silence agonisent
lorsqu’à jamais s’efface une voix intérieure
dotée du pouvoir de leur insuffler vie
(Jean-Claude Xuereb)
Illustration: Clarel Neme
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018
Terre intérieure
Ma vie, ma blanche vie au revers des images.
Ma vie, mon éprise, ma claire, mon emportée ;
Comme une eau dans l’heure certaine,
Son vertige par coeur.
Ma vie, ma dénudée, mon âpre, mon impatiente,
Brûle, brûle l’aile de soie ;
Brûle les peurs, les mailles, le noeud des barques,
Le fiel, l’encens, l’herbe desséchée.
Ma vie, ma féroce vie, mon cristal et mes monstres ;
Ma vie dans l’éternel combat,
Nouée sous les labours et sous l’écorce ;
Ma vie grave d’enfance-roi.
Ma vie, ma tendre vie, ô mon premier visage,
Ton cri nul ne peut l’apaiser.
Ma vie, ma pierreuse vie, ô ma vie sans atteinte ;
Ma blanche, mon âpre, ma claire, ma dénudée.
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2017
SILENCE
Toutes paroles me deviennent intérieures
Et ma bouche se ferme comme un coffre
qui contient des trésors
Et ne prononce plus ces paroles dans le temps,
des paroles en passage,
Mais se ferme et garde comme un trésor ses paroles
Hors l’atteinte du temps salissant, du temps passager.
Ses paroles qui ne sont pas du temps
Mais qui représentent le temps dans l’éternel,
Des manières de représentants
Ailleurs de ce qui passe ici,
Des manières de symboles
Des manières d’évidence de l’éternité qui passe ici,
Des choses uniques, incommensurables,
Qui passent ici parmi nous mortels,
Pour jamais plus jamais,
Et ma bouche est fermée comme un coffre
Sur les choses que mon âme garde intimes,
Qu’elle garde
Incommunicables
Et possède ailleurs
Parole sur ma lèvre déjà prends ton vol,
tu n’es plus à moi
Va-t-en extérieure, puisque tu l’es déjà ennemie,
Parmi toutes ces portes fermées, sois fermée
en ton marbre implacable.
Impuissant sur toi maintenant dès ta naissance
Je me heurterai à toi maintenant
Comme à toute chose étrangère
Et ne trouverai pas en toi de frisson fraternel
Comme dans une fraternelle chair qui se moule à ma chair
Et qui épouse aussi ma forme changeante.
Tu es déjà parmi l’inéluctable qui m’encercle
Un des barreaux pour mon étouffement.
Te voilà verbe en face de mon être
un poème en face de moi
Par une projection par-delà moi de mon arrière-conscience
Un fils tel qu’on ne l’avait pas attendu
Être méconnaissable, frère ennemi.
Et voilà le poème encore vide qui m’encercle
Dans l’avidité d’une terrible exigence de vie,
M’encercle d’une mortelle tentacule,
Chaque mot une bouche suçante, une ventouse
qui s’applique à moi
Pour se gonfler de mon sang.
Je nourrirai de moelle ces balancements.
(Hector de Saint-Denys Garneau)
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