Posted by arbrealettres sur 10 novembre 2021

Les hommes rêvent au salut.
A un interstice. A une atmosphère
fantastique. A un mot magique.
Et il y en a qui essaient, sans raison, de l’écrire.
***
Sonham os homens na salvação.
Num interstício. Numa atmosfera
fantàstica. Numa palavra màgica.
E hà os qu etentam,sem razão, escrevê-la.
(António Osório)
Illustration: Remedios Varo Transito
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Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021

PARIS SANS TOIT, PARIS SANS TOI
Paris sans toit, Paris la nuit,
Vole les étoiles une à une,
Ne laissant aux cieux que la lune.
Et jusqu’au matin Paris luit,
Paris joue, s’exhale en délices :
Billards enfumés, pianos-bars,
Paris secret des boulevards,
Entrevu par ton interstice…
Paris sans toit, fin de la nuit,
Le creux de jolies cernes brunes
À un baiser a servi d’urne.
Le temps a un goût de litchi.
Le silence soudain se hisse
Face au jour tel un étendard
Murmurant qu’il n’est pas trop tard
Pour que dans tes bras je me glisse.
Paris sans toi, sans jour ni nuit,
N’est plus que relents d’amertume :
Fleur inachevée se consume,
S’étiole la saveur d’un fruit
Trop tôt cueilli. Un long supplice…
Un coeur cloué avec un dard,
Mais cette fois il est trop tard.
N’étais-je à tes yeux qu’un caprice ?
(Morgane Rozier)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Morgane Rozier), amertume, étoile, bras, cerne, clouer, cueillir, délice, fleur, fruit, goût, inachevée, interstice, jouer, litchi, Paris, s'étioler, se consumer, secret, supplice, tard, toi, toit | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 mai 2019

regarde,
à l’horizon où s’éteignait les collines,
le cheval
son rire bruyant,
sa chevelure-oriflamme.
il gambade
dans les prairies de la mémoire,
comme un rêve longtemps reclus
qui trouve enfin la nuit propice.
(Tahar Djaout)
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Posted by arbrealettres sur 14 mars 2019

L’invisible main du vent effleure la pointe des herbes,
Quand on le sent solitaire, dans les interstices du rêve,
Rouges primulacées, marguerites dorées
Et petites fleurs bleues qui, par brassées, naissent ici.
N’ayant personne à aimer, ni la vie que je veux, j’accepte
Que sur moi comme sur les herbes un vent ténu vienne souffler,
Puis les laisser revenir à ce qu’elles furent. Ainsi,
Un désir également sur moi souffle inutilement
Les tiges des intentions, les pétales de qui m’aime
Et tout revient à cela qu’il était
Auparavant : rien ne m’arrive.
(Fernando Pessoa)
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Posted in poésie | Tagué: (Fernando Pessoa), aimer, arriver, désir, effleurer, herbe, intention, interstice, invisible, main, marguerite, naître, pétale, pointe, rêve, rien, rouge, solitaire, souffler, tige | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 mars 2019

La terre est un pacage des étoiles
ou peut-être la zone d’opérations
d’un voleur invisible.
Quoi que nous fassions ou prenions,
c’est concurrence ou usurpation,
transgression d’un droit
qui nous surveille secrètement d’en haut,
violation d’un principe antérieur à nous.
Être est donc un vol.
Être, c’est être contre quelque chose,
contre une substance fuyante
qui occupe toujours les lieux où nous sommes
et filtre par le moindre interstice.
Être est quelque chose d’interdit
à quoi nous sommes néanmoins sinistrement obligés.
A moins qu’être ne consiste simplement
à aller dérober ailleurs,
là où le vol n’est pas un délit.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Nouvelle Poésie Verticale
Traduction: Roger Munier
Editions: Lettres Vives
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), ailleurs, étoile, concurrence, délit, dérober, droit, faire, filtrer, fuyant, interdit, interstice, invisible, lieu, obligé, occuper, opération, pacage, prendre, principe, secrètement, sinistre, substance, surveiller, terre, transgression, usurpation, violation, vol, voleur, zone | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 octobre 2018

Nuit ma voûtée de ton destin de nuit
qui fais mûre sauvage ma rue que tu émondes de ses ronces
Nuit large comme les rues et lisse jusqu’au ciel comme les toits et les pâtures
et qui t’allonges jusqu’à l’horizon comme la mort des morts
et comme la mémoire des vivants
Nuit sans fissure dessertie du diadème par les nuées
et rejetée du vif par les tentures et par ta nature
Nuit taciturne malgré le meurtrier et la victime et la plainte du sang hors la veine entaillée
Nuit lasse de ton destin de nuit et vieille de ce qu’il advient chaque nuit dans la nuit
tu es sevrée car l’homme est debout au soleil et dormant à ta face
Ton corps d’alcool est l’arête et l’encoignure
tes coudes s’effacent dans les impasses
tu combles les interstices des pavés
tu es le pieu et la lierne des palissades
et tes paupières clignent dans les balustres des balcons
Tes poings coupés par les toits feuillettent parfois une étoile dévoilée
Ma nuit creusée par les canaux de mon attente tu es attentive et courtoise
tu estimes le pas de l’homme et le répercutes dans sa haute unité et dans sa pleine lourdeur
et restitues à son corps son juste bruit
Le soleil a ses sujets qu’il comble qu’il brûle et qui dorment
toi tu as ceux qui manquent les vendanges
et s’anuitent pour rattraper d’impalpables récoltes
et pour rafraîchir la constante et matinale blessure
Et tu annexes exclusive leur passage
(Guy Lévis Mano)
Illustration: Jeanie Tomanek
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Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2018

L’appel de la musique assouplit quelque chose d’essentiel dans l’homme
sans raisons ni arguments.
Ce lien doit être en relation avec les rythmes épars dans l’univers.
Il n’y a pas de poésie sans musique,
mais l’essentiel, en elle, c’est la musique intérieure,
bien que demeure aussi une certaine musique extérieure.
Il s’agit d’une espèce de musique du sens,
en intime symbiose avec la musicalité propre des mots.
Comme dans toute musique, le silence habite ses interstices.
Ainsi que la transcendance et la consolation?
Il est difficile de concevoir un homme, et moins encore un poète
qui n’aime pas la musique à l’intérieur et à l’extérieur du poème.
Le souci de l’être, qui est l’essence de la poésie, sait que l’être est musique.
Et devine même qu’il existe une musique du vide et du non-être.
(Roberto Juarroz)
Recueil: Martine Broda pour Roberto Juarroz
Traduction: Martine Broda
Editions: José Corti
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Posted by arbrealettres sur 13 mai 2018

entre ces pierres pavées
que l’on touche et replace
en permanence
afin de travestir l’immobile
changement
en volonté de feu
urgente
et humaine
il y a l’interstice
de galaxies complètes
qui hurlent
(Arthur Bidegain)
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Posted by arbrealettres sur 1 avril 2018

Entre le moineau et l’oiseau sans nom :
sa proie.
La lumière s’échappe par l’interstice.
(Paul Auster)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 24 septembre 2017

Accrocher le regard
Il faudrait pouvoir accrocher le regard
Au moment où il faut
Dans l’éclair incroyable
L’interstice où la vie prend sa source parfois
Le destin n’est souvent rien moins qu’une seconde
Il faudrait pouvoir approcher le hasard
(Matthias Vincenot)
Découvert ici chez Lecture/Ecriture
Illustration: Aron Wiesenfeld
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