Posts Tagged ‘intime’
Posted by arbrealettres sur 3 avril 2023
Illustration: Edvard Munch
Depuis des lustres
j’ai parlé à des amis
et de même noté dans mes journaux intimes
que tout est mouvement
que même la pierre est vie
J’ai longtemps affirmé
que la terre aussi est un être vivant
Nous voyons simplement les formes rondes des planètes
avec les yeux que nous avons. —
Mais les rayonnements ?
Tout est certes rond —
l’homme avec ses rayonnements
et toute vie
(Edvard Munch)
Recueil: Mots de Munch
Traduction: Hélène Hervieu
Editions: de la réunion des grands musées nationaux – Grand Palais
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Edvard Munch), affirmer, ami, aussi, être, forme, homme, intime, journal, lustre, mouvement, noter, parler, pierre, planète, rayonnement, rond, simplement, terre, vie, vivant, voir, yeux | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 février 2023

Au coeur de la nuit,
parmi ses feux, ses silences,
laisse aller le message,
la mémoire vive frémir…
Laisse venir à toi
ces espaces frangés d’or
ces saveurs, ces inflexions,
les mots, les rythmes,
l’eau et le sang,
l’intime écoulement d’azur
des écrits et des contes…
Page après page,
l’oreille écoute
au-dehors,
au-dedans,
l’écoulement
de la vie
pour croire
encore
à plus grand
que soi…
(Bernard Perroy)
Recueil: Une gorgée d’azur
Traduction:
Editions: Al Manar
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Posted in poésie | Tagué: (Bernard Perroy), aller, azur, écoulement, écouter, écrit, coeur, conte, croire, dedans, dehors, eau, espace, feu, franger, frémir, grand, inflexion, intime, laisser, mémoire, message, mot, nuit, or, oreille, page, parmi, rythme, sang, saveur, silence, soi, venir, vie, vif | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 février 2023

L’amour nous annule
LE LIEU MIRACULEUX DE L’AMOUR
Si intimement pareille à qui j’étais,
révolté dans le malheur d’exil.
Ton présent, miroir encore de mes jours passés,
et moi soudain loin d’eux
pour me soustraire aux déchirures dont ton amour m’a guéri,
nous avons aveuglé les miroirs
et nous nous reconnaissons dans la même buée,
compagnons d’un pays où nous avons su nous perdre,
(André Frénaud)
Recueil: Il n’y a pas de paradis
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (André Frénaud), amour, annuler, aveugler, buée, compagnon, déchirure, exil, guérir, intime, jour, lieu, loin, malheur, miraculeux, miroir, pareil, passé, pays, perdre, présent, révolte, reconnaître, savoir, se soustraire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2023

QUI SOMMES-NOUS ?
Qui est au corps
De son corps
De son âme
De son être
Qui est au logis
Dans l’intime de l’Être ?
Et veille sur la demeure ?
Qui ?
Qui
Dans la demeure du coeur
Ou de l’âme
A conscience du secret de nos vies ?
Qui
Prête attention à moi ?
Qui s’enferme au logis ?
Qui observe les fonds ?
Qui
Dans l’intensité première
Au centre de nous-mêmes
Prête attention à Lui ?
(Andrée Chedid)
Recueil: L’Étoffe de l’univers
Traduction:
Editions: Flammarion
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Posted by arbrealettres sur 17 décembre 2022
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted by arbrealettres sur 7 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
L’union amoureuse
L’aimant détourne à lui la pointe de l’aiguille de fer
Le verre en fusion rassemble le feu et la fumée
L’aigu et le grave tonnent à l’unisson des accords parfaits
Et les coeurs voisins s’attirent toujours à l’intime
Mon amour me lie à toi comme l’ombre au corps
Nous dormons côte à côte sous des draps de trame fine
Dont la soie généreuse provient de cocons jumeaux
Aux heures chaudes, nos éventails sont deux ailes qui se touche
Aux heures froides, nos épaules s’embrassent sur la natte feutrée
Tu ris soudain et me voilà hilare
Tu t’affliges alors et ma joie s’évanouit
Allant, je joins mes pas aux tiens
Partant, nous partageons la poussière du chemin
Inséparables, comme les lions des portes célestes
Je ne recherche que ta présence
Et je ne crains que ta distance
Unissons nos corps en une seule forme
Partageons nos vies dans une chambre commune
Et dans la mort, scellons nos os sous un seul tombeau.
Le poète Qu sut dire l’amour au plus vrai ;
Le nôtre surpasse encore les mots.
(Yang Fang)
(IVe siècle)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Yang Fang), accord, aigu, aiguille, aile, aimant, aller, amour, amoureux, épaule, éventail, céleste, côte-à-côte, chambre, chaud, chemin, cocon, coeur, commun, corps, craindre, dire, distance, dormir, drap, fer, feu, feutré, fin, forme, froid, fumée, fusion, généreux, grave, heure, hilare, inséparable, intime, joie, joindre, jumeau, lier, lion, mort, mot, natte, ombre, os, parfait, partager, partir, poète, pointe, porte, poussière, présence, provenir, rassembler, rechercher, rire, s'affliger, s'attirer, s'évanouir, s'embrasser, savoir, sceller, se détourner, se toucher, soie, soudain, surpasser, tombeau, tonner, toujours, trame, union, unir, unisson, verre, vie, voisin, vrai | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022

Qu’est-ce que l’amour?
C’est ce que personne ne sait.
Mais qu’est-ce que personne?
C’est chacun de nous dans le secret de sa vie engloutie.
L’amour s’adresse en nous au plus intime,
à ce qui, dans le plus intime de nous,
est sans visage, sans forme et sans nom: personne.
(Christian Bobin)
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Posted by arbrealettres sur 25 novembre 2022

La forme de ma pensée
Cette chambre est fermée de tous côtés.
Cependant, un éclair l’a traversée.
Il me semble du moins en avoir aperçu un.
Ou est-ce la merveilleuse réalité
que nous percevons de l’endroit où nous sommes ?
Cet éclair, est-il désormais
ailleurs, hors d’ici ?
Est-ce chose possible ?
Il n’y a en ce lieu aucun passage.
Et les vitres des fenêtres sont couvertes d’épais rideaux.
Cela ne fut-il qu’une intime illusion?
Cet éclair, n’est-il passé qu’en moi?
Ce malentendu entre dedans et dehors
m’a fait entendre un grondement violent.
Pendant qu’en ce vide obscur
la respiration est à peine sensible,
un silence imperturbable demeure
couché et endormi à mes pieds sur lui : un couvre-pied.
Ce frémissement, qui a parcouru coins et recoins de ce lieu,
a provoqué dans les forêts environnantes un cri de douleur soudain,
audible jusqu’à cette chambre si bien fermée,
cri apparu pour s’éteindre aussitôt, sans disparaître pour autant.
Les rayons, qui pénétrèrent et lacérèrent cet instant fragile,
se sont enfuis et s’enfuient encore,
vers le haut et le bas, le nord, le sud.
S’agit-il du vaste ciel où je me tiens assis maintenant?
Quelle étrange vision pour mes yeux clos !
Mon siège tourne, et en tournant
m’entraîne dans une orbite circulaire,
planète au mouvement semblable
à des milliers d’autres en cet espace infini.
Est-ce donc ainsi la forme de ma pensée,
ainsi ce monde :
un royaume céleste dans la chambre ?
***

(Lokenath Bhattacharya)
Traduction de l’auteur et de Marc Blanchet
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2022
La libellule rouge
Sur mon épaule s’est posée
Intime et familière
(Sôseki)
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2022

Jardin de la Rencontre
TU ES LA
Est-ce la folie qui me conduit vers l’impossible ?
Non, c’est une tendre évidence.
Je te reconnais, je te vois, tu es l’Amour de mon âme,
la lumière de ma vie.
Tu marches dans mon coeur comme tu marches en ce jardin
et la trace de tes pas dessine tant d’Amour
que le monde entier ne peut le contenir.
Tu t’approches de moi, mais ton regard est si doux et si fort
que je meurs en toi pour renaître en sa clarté.
Tu es VIVANT. Tu es mon cri, ma liberté, mon Amour.
Tu es là, tu étanches ma soif, MAINTENANT et pour l’éternité.
Tu me dis, je suis là, je suis ta soif et la Source Infinie.
Tu me dis, je ne meurs jamais, je suis la racine de ton coeur
et de tous les coeurs sur la terre lorsqu’ils s’éveillent à la beauté.
Tu me dis tout cela et ta voix me remplit comme un fleuve de feu,
comme une aube naissante et radieuse.
Tu me remplis de ta Présence, toi le Bien-Aimé divin
et la joie qui me soulève, soulève la terre et grandit jusqu’aux étoiles.
Comment le dire, oser y croire, le faire savoir ?
C’est trop intime, c’est trop immense, trop de pleurs,
trop de douceur et pourtant c’est l’océan tout entier qui balaie les résistances, emporte les barrages.
Peut-être une fleur, un oiseau, un coquillage pourra le dire bien mieux dans son langage.
Je n’ai pas de mots, je n’ai pas d’image, je n’ai rien pour le dire
et pourtant je voudrais le proclamer, le faire éclater avec le jour,
avec la nuit, avec la vie, avec cette joie qui jaillit de toute part.
Tu es là, tu rayonnes en secret et transfigures le monde.
En toi j’abandonne le fardeau de vouloir être ou ne pas être.
En toi je lâche les amarres et me voici perdue et retrouvée
au coeur battant d’un univers qui se crée sans limite et toujours au présent ;
un univers qui explose et se multiplie, terrassé de lumière,
un univers de feu embrasé de liberté.
Tu rayonnes partout, graine de soleil, semence d’infini,
désert étincelant calciné par l’Amour.
Je te vois, je te vis.
C’est si simple et je ne le savais pas.
(Marianne Dubois)
Illustration: William Bouguereau
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