Posts Tagged ‘invité’
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2022

Quand j’étais invité quelque part,
je ne rentrais pas dans une maison:
je rentrais dans les yeux des gens.
Je ne voyais pas le reste.
Maintenant nous sommes dans l’ère des yeux vides.
Tout me blesse en dehors de ce temps que j’ouvre,
pour que tu y passes.
(Christian Bobin)
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Posted by arbrealettres sur 9 avril 2020
L’esprit est en habit
Tous les lustres sont allumés
Le coeur et l’âme sont invités
On se donne une grande soirée
Peut-être pour se dire adieu
(Pierre Albert-Birot)
Illustration: Justine Jugnet
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Posted by arbrealettres sur 12 décembre 2019

Avec calme
mon ombre bouge
et verse du thé à son invité
(Hosai)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 28 novembre 2019

Le pyjama
Pour te protéger du gros lourd
je l’enrobe de mes fourreaux
faisant sauter mes boutonnières
à la plus ténue des invites
(Michel Butor)
Recueil: Collation précédé de HORS-D’OEUVRE scandés par les SOUVENIRS ILLUSOIRES D’UN JAPON TRES ANCIENS
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2019

Illustration: Maurycy Trebacz
UN VENT FRAPPE
Un vent frappe à la vitre
Silence en ma maison
Silence en ma maison comme dans mon coeur
Je fais ce que je veux
Ma tête tombe sur la table
Je la relève et regarde au-dehors
Regarde dans la rue
On frappe à la porte
Et je dis Entrez
Et je dis Entrez, qui donc, peu m’importe
Si, cela m’importe
Nul pourtant ne vient
Je dis Qu’il en soit ainsi c’est fort bien.
Je bondis soudain
Je sors dans la rue
Je sors dans la rue et puis je reviens
Ayant acheté des noix
Ces noix les ai-je achetées?
Pour quel invité?
Suis-je allé vraiment acheter des noix?
Il y a des noix et puis du raisin
Alors peut-être aller chercher du vin?
Aller chercher du vin très vite?
Je bondis encore
Je sors dans la rue et puis je reviens
Avec une fiole de vin
Ce vin l’ai-je acheté?
Pour quel invité?
Suis-je allé vraiment acheter du vin ?
Un vent frappe à la vitre
Silence en ma maison
Silence en ma maison comme dans mon coeur.
(H. Leivick)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 31 août 2018

MORCEAUX DE GÂTEAU qui s’effritent
dans la main qui essaie de les
retenir pour en donner
un morceau à chacun des invités.
(Robert Creeley)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 28 juillet 2018

CE QUI EST GRAVE
Entendre parler d’un bon roman policier anglais
pas traduit en allemand
lorsqu’on ignore l’anglais.
Quand il fait chaud voir une bière
que l’on ne peut payer.
Avoir une pensée neuve
qu’on ne peut envelopper dans un vers d’Hölderlin
comme le font les professeurs.
La nuit en voyage entendre déferler la vague
et se dire qu’elle ne cesse jamais.
Très grave : être invité,
lorsque chez soi les pièces sont plus tranquilles
le café meilleur
et la conversation pas nécessaire.
Le pire
ne pas mourir en été
quand tout est clair
et la terre tendre sous la bêche.
(Gottfried Benn)
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Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2018
[IL SEMBLE QU’UN NAVIRE…]
Il semble qu’un navire autre que tous les autres
devra, l’heure venue, se montrer sur la mer.
Il n’est pas en acier. Ses pavillons
ne sont pas orangés :
nul ne sait d’où il vient
ni à quelle heure on le verra :
mais tout est prêt
et il n’est de plus beau salon dressé
pour ce fugace événement.
L’écume est déployée
comme un luxueux tapis
tout d’étoiles tissé,
et plus loin c’est le bleu,
le vert, le mouvement ultra-marin,
l’attente générale.
Et les rochers, ouverts,
lavés, nets, éternels,
ont été disposés
sur le sable comme un cordon
de châteaux, un cordon de tours.
Tout
est prêt,
on a invité le silence,
et les hommes eux-mêmes, toujours distraits,
espèrent bien ne point perdre cette présence :
ils se sont habillés comme pour un dimanche,
ils ont fait briller leurs souliers,
ils ont passé le peigne en leurs cheveux.
Ils ont vieilli, ils ont vieilli,
et le bateau n’arrive toujours pas.
(Pablo Neruda)
Illustration: Vladimir Kush
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Posted by arbrealettres sur 16 avril 2018
Le soleil
dépose un rayon
sur le rebord de la fenêtre
Est-ce une allusion
Une invite?
Qu’ai-je à lui offrir
en retour?
(Abdellatif Laâbi)
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Posted by arbrealettres sur 10 avril 2018
Illustration
PAROLES
Une voix au détour du sentier
ayant prononcé les outrages
se tait par lassitude.
Sur une place où resplendit l’usure
des invités à gants blancs
écoutent un orateur
que l’on sait exilé.
Le sel s’est déposé
sur le galet ovale.
On entendra un jour l’histoire
de cet homme qui se dit heureux.
Au long du chemin de traverse
se courbent des branches
sans qu’il y ait de tombe à ombrager.
Deux vieillards se parlent enfin.
(Jean Follain)
Recueil: Des Heures
Traduction:
Editions: Gallimard
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