Chaque enfant nous invite, dès qu’il respire,
comme sur une plage où les vents jubilent
sans réserve, à l’écouter entre ses lèvres.
(Pierre Dhainaut)
Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2022
Chaque enfant nous invite, dès qu’il respire,
comme sur une plage où les vents jubilent
sans réserve, à l’écouter entre ses lèvres.
(Pierre Dhainaut)
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Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2022
Illustration: Bang Hai Ja Hymne à la lumière
La montagne ne m’a pas invité
Moi aussi, je l’ignore
Quand montagne et moi s’oublient
Joie d’un instant libre !
(Ch’wimisuch’o)
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Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022
Illustration: Hartig Kopp Delaney
efface-toi
détruis
jusqu’au
désir
du sans-
désir
sois
ce rien
que tu as
si souvent
invité
et laisse
le souffle
te rythmer
déployer
son chant
(Charles Juliet)
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Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021
LIBERTE CHERIE
Quand on t’adresse la parole
On dit que tu es timide
Et l’on te défend de répondre
Quand on t’invite
On dit que tu as horreur du monde
Et l’on te défend de sortir
Quand on danse
On dit que tu es boiteuse
Et l’on te défend de marcher
Quand on demande ta main
On dit que tu penses au couvent
Où l’on voudrait t’enfermer
Quand on chante on t’envoie prier
Quand on écrit la vérité
On éteint pour t’empêcher de lire
Mais tu viendras à la fête
Et les chants que tu inventes
Tes enfants les connaîtront
(Ernest Delève)
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Posted by arbrealettres sur 16 janvier 2021
Silence de pierre
Lumière chaude se faufile entre chaque branche.
Comme un champ clos flottant dans un chuintement végétal,
de minuscules monticules s’érigent en îlots concentriques.
Leur tranquille immobilité invite à la dérive,
la déambulation.
(Catherine Morvan)
Posted in poésie | Tagué: (Catherine Morvan), îlot, branche, champ, chaud, chuinter, clos, concentrique, déambuler, dérive, flotter, immobilité, inviter, lumière, minuscule, monticule, pierre, s'ériger, se faufiler, silence, tranquille, végétal | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 20 décembre 2020
Le lys pur
Le jardin invite au bonheur,
à l’agréable compagnie.
bienvenue, ô saison des fleurs !
Voici le temps des beuveries.
a brise du matin apporte
ses doux effluves à chacun.
Oh oui ! Oh oui ! Comme elle est douce,
l’odeur du souffle protecteur !
La peine est éclose la rose
qu’elle chante un chant du départ :
Gémis donc, pauvre rossignol,
car ton cri nous va droit au cœur.
Voici, oiseau mélodieux,
pour toi une bonne nouvelle :
En amour, il faut bien gémir
toute la nuit, ô triste amant !
Le bonheur ne s’achète pas
au bazar du monde, ici-bas :
Il se trouve dans les façons
des voyous, des mauvais garçons.
Au lys pur j’ai entendu dire
— de ses lèvres à mon oreille
Qu’il ne faut pas être chargé,
dans le monde, ce vieux couvent.
O Hâfez, le renoncement
est le vrai chemin du bonheur.
Il faut bien te garder de croire
que la vie des mondains soit bonne
***
(Hâfez Shirâzi)(Hafiz)
Posted in poésie | Tagué: (Hafiz), (Hâfez Shirâzi), acheter, agréable, aller, amant, amour, apporter, éclore, bazar, beuverie, bienvenu, bon, bonheur, brise, chant, chanter, charger, coeur, compagnie, couvent, cri, croire, départ, doux, droit, effluve, fleur, garder, gémir, inviter, jardin, lèvres, lys, matin, mauvais, mélodieux, mondain, monde, nouvelle, nuit, odeur, oiseau, oreille, peine, protecteur, pur, renoncer, rose, rossignol, saison, souffle, temps, triste, vie, voou | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020
CONTE DU SOLEIL ET DE LA ROUTE
(À une petite fille)
— Un peu plus d’ombre sous les marronniers des places,
Un peu plus de soleil sur la grande route lasse…
Des noces passeront, aux « beaux jours » étouffants,
sur la grand’route, au grand soleil, et sur deux rangs.
De très longs cortèges de noces campagnardes
avec de beaux habits dont tout le monde parle
Et de petits enfants, dans la noce, effarés,
auront de très petits « gros chagrins » ignorés…
— Je songe à l’Un, petit garçon, qui me ressemble
et, les matins légers de printemps, sous les trembles,
à cause du ciel tiède et des haies d’églantiers,
parce qu’il était seul, qu’on l’avait invité,
se prenait à rêver à la noce d’Été :
« … On me mettra peut-être – on l’a dit – avec Elle
qui me fait pleurer dans mon lit, et qui est belle…
(Si vous saviez – les soirs, quelquefois – ô mamans,
les pleurs de tristesse et d’amour de vos enfants !)
« … J’aurai mon grand chapeau de paille neuve et blanche ;
sur mon bras la dentelle envolée de sa manche… »
— Et je rêve son rêve aux habits de Dimanche.
« … Oh ! le beau temps d’amour et d’Été qu’il fera,
Et qu’elle sera douce et penchée, à mon bras.
J’irai à petits pas. Je tiendrai son ombrelle.
Très doucement, je lui dirai « Mademoiselle »
d’abord – Et puis, le soir, peut-être, j’oserai,
si l’étape est très longue, et si le soir est frais,
serrer si fort son bras, et lui dire si près,
à perdre haleine, et sans chercher, des mots si vrais
qu’elle en aura « ses » yeux mouillés – des mots si tendres
qu’elle me répondra, sans que personne entende… »
— Et je songe, à présent, aux mariées pas jolies
qu’on voit, les matins chauds, descendre des mairies
Sur la route aveuglante, en musique, et traîner
des couples en cortège, aux habits étrennés.
Et je songe, dans la poussière de leurs traînes
où passent, deux à deux, les fillettes hautaines
les fillettes en blanc, aux manches de dentelles,
Et les garçons venus des grandes Villes – laids,
avec de laids bouquets de fleurs artificielles,
— je songe aux petits gars oubliés, affolés
qu’on n’a mis, « au dernier moment », avec personne
— aux petits gars des bourgs, amoureux bousculés
par le cortège au pas ridicule et rythmé
— aux petits gars qui ne s’en vont avec personne
dans le cortège qui s’en va, fier et traîné
vers l’allégresse sans raison, là-bas, qui sonne.
— Et tout petits, tout éperdus, le long des rangs,
ne peuvent même plus retrouver leurs mamans.
— Un surtout… qui me ressemble de plus en plus !
un surtout, que je vois – un surtout… a perdu
au grand vent poussiéreux, au grand soleil de joie,
son beau chapeau tout neuf, blanc de paille et de soie
et je le vois… sur la route… qui court après
– et perd le défilé des « Messieurs » et des « Dames » –
court après – et fait rire de lui – court après,
aveuglé de soleil, de poussière et de larmes…
(Alain Fournier)
Posted in poésie | Tagué: (Alain-Fournier), affoler, amour, artificiel, aveugler, églantier, éperdu, étape, étouffant, étrenner, beau, blanc, bourg, bousculer, bras, campagnard, chagrin, chapeau, chaud, chercher, ciel, conte, cortège, couple, dame, défilé, dentelle, descendre, dimanche, doux, effaré, enfant, envoler, fillette, fleur, frais, gars, grand, habit, haie, haleine, hautain, ignorer, inviter, joie, joli, jour, lais, larme, las, léger, mademoiselle, mairie, maman, manche, Marie, marronnier, matin, messieur, mot, mouiller, musique, neuf, noce, ombre, ombrelle, oser, paille, passer, perdre, personne, petite fille, place, pleur, pleurer, poussière, poussiéreux, rang, répondre, rêver, ressembler, retrouver, ridicule, rire, route, rythme, se ressembler, soie, soir, soleil, tendre, tiède, traîne, traîner, tremble, tristesse, vent, ville, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020
oublie ta fatigue
refuse de convenir
que tu as marché
en vain
jusqu’à ce jour
oublie ta fatigue
étouffe la voix
qui t’invite
à renoncer
et sache faire
meilleur accueil
à ton besoin
du retour
oublie ta fatigue
dresse-toi
à nouveau
chemine
à nouveau
n’admets pas
que ta patrie
soit l’exil
(Charles Juliet)
Découvert ici: https://schabrieres.wordpress.com/
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Charles Juliet), accueil, admettre, étouffer, besoin, chemin, convenir, en vain, exil, fatigue, inviter, marcher, oublier, patrie, refuser, renoncer, retour, se dresser, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 novembre 2020
Illustration: Nupur Choudhary
Dédales sourds
Les fibres des heures tissent
Les livres des jours
S’envolent en étincelles
Les sillons rêveurs des labours
S’ouvrent aux cris les dédales sourds
Et de nouvelles portes invitent les bras lourds
De tant de désespoirs à s’envoler
Telles des ailes fleurissant d’amour
©Mokhtar El Amraoui in « Dans le tumulte du labyrinthe »
(Mokhtar El Amraoui)
son site https://mokhtarivesenpoemesetautresvoyages.blogspot.com/
Posted in poésie | Tagué: (Mokhtar El Amraoui), aile, amour, étincelle, bras, cri, dédale, désespoir, fibre, fleurir, heure, inviter, jour, labour, livre, lourd, nouveau, porte, rêveur, s'envoler, s'ouvrir, sillon, sourd, tisser | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 juin 2020
LE POSEUR DE QUESTIONS
Très loin, dans le dedans de mon écorce chaude,
dans le noir embrouillé des veines et du sang,
le poseur de questions tourne en rond, tourne et rôde
il veut savoir pourquoi tous ces gens ces passants ?
Le mort que je serai s’étonne d’être en vie,
du chat sur ses genoux qui ronronne pour rien,
du grand ciel sans raison, du gros vent malappris
qui bouscule l’ormeau et se calme pour rien.
Un cheval roux pourquoi ? Pourquoi un sapin vert ?
Et pourquoi ce monsieur qui fait une addition,
qui compte : un soleil, deux chiens, trois piverts,
qui compte sur ses doigts pleins de suppositions ?
Il compte sur ses doigts, mais perd dans ses calculs
sa raison de compter, sa raison de rêver,
sa raison d’être là, tout pesant de scrupules,
et d’être homme vivant sans qu’on l’ait invité.
(Claude Roy)
Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), addition, écorce, bousculer, calcul, chat, chaud, cheval, chien, ciel, compter, dedans, doigt, embrouiller, genou, gens, grand, gros, homme, inviter, loin, malappris, monsieur, mort, noir, ormeau, passant, pivert, poseur, pourquoi, question, raison, rêver, rôder, rien, rond, ronronner, roux, s'étonner, sang, sapin, savoir, scrupules, se calmer, se perdre, soleil, supposition, tourner, veine, vent, vert, vie, vivant | Leave a Comment »