Posts Tagged ‘ivoire’
Posted by arbrealettres sur 24 février 2023

Le rossignol râle et frémit par saccades,
Et l’ombre engloutit la lune et les Pléiades :
L’heure sans espoir et sans extase fuit
Au sein de la nuit.
Parmi les parfums glorieux de la terre,
Je rêve d’amour et je dors solitaire,
O vierge au beau front pétri d’ivoire et d’or
Que je pleure encor…
(Sappho)
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Posted in poésie | Tagué: (Sappho), amour, dormir, encore, engloutir, espoir, extase, frémir, front, fuir, glorieux, heure, ivoire, lune, nuit, ombre, or, parfum, pétrir, pléiades, pleurer, râler, rêver, rossignol, saccade, sein, solitaire, terre, vierge | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 décembre 2022

Illustration: Shan Sa
Chant du départ
Les feux de guerre ont illuminé la capitale de l’ouest,
Il n’est personne aujourd’hui dont le coeur soit tranquille ;
La tablette d’ivoire a fait ses adieux à la porte du phénix,
Des cavaliers bardés de fer entourent la ville impériale.
La neige alourdit de ses flocons les étendards glacés ;
La voix furieuse du vent se mêle au bruit des tambours.
Voici donc revenu ce temps, où le chef de cent soldats
Est tenu en plus haute estime qu’un lettré de science et de talent !
(Yang Jiong)
(622-690)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
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Posted in poésie | Tagué: (Yang Jiong), adieu, alourdir, aujourd'hui, étendard, barde, bruit, capitale, cavalier, chant, chef, coeur, départ, entourer, estime, fer, feu, flocon, furieux, glacer, guerre, haut, illuminer, impérial, ivoire, lettre, neige, Ouest, personne, phénix, porte, revenir, se mêler, secience, soldat, tablette, talent, tambour, temps, tranquille, vent, ville, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022

Cavalcade
Un cheval de lune
Courait sur le sable
Un poulain d’écume
Trottait sur la grève,
Au trot, au trot, au galop.
Un cheval d’ivoire
Courait dans le soir,
Un cavalier rouge
Traversait l’automne,
Au trot, au trot, au galop.
Un cheval de pluie
Courait dans la nuit
Un coursier de verre
Labourait la mer,
Au trot, au trot, au galop.
Et tous les enfants
Poursuivaient en rêve
Toutes ces crinières
Libres dans le vent,
Au trot, au trot, au galop.
(Louis Guillaume)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Louis Guillaume), automne, écume, cavalcade, cavalier, cheval, courir, coursier, crinière, enfant, galop, grève, ivoire, libre, lune, noir, pluie, poulain, poursuivre, rêve, rouge, sable, traverser, trot, trotter, vent, verre | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022

Chant du départ
Les feux de guerre ont illuminé la capitale de l’ouest,
Il n’est personne aujourd’hui
dont le fond du cœur soit tranquille ;
La tablette d’ivoire a fait ses adieux à la porte du phénix,
Des cavaliers bardés de fer entourent la ville impériale.
La neige alourdit de ses flocons les étendards glacés ;
La voix furieuse du vent se mêle au bruit des tambours.
Voici donc revenu ce temps,
où le chef de cent soldats
Est tenu en plus haute estime
qu’un lettré de science et de talent !
(Yang Jiong)
Illustration: Sadahide
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021
![chat-tigre [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/chat-tigre-1280x768.jpg?w=866&h=540)
Entrechat
Longue oreille, des crocs intacts, des vrais ivoires,
Le corps svelte quoique râblu,
Son beau pelage court et gris à barres noires
Lui faisant un maillot velu ;
Des yeux émeraudés, vieil or, mouillant leur flamme
Qui, doux énigmatiquement,
Donnent à son minois le mièvre et le charmant,
D’un joli visage de femme.
Avec cela rôdeur des gouttières, très brave,
Fort et subtil, tel est ce chat,
Pratiquant à loisir le bond et l’entrechat,
Au grenier comme dans la cave.
(Maurice Rollinat)
Découvert chez la boucheaoreilles ici
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Rollinat), énigmatiquement, brave, cave, charmant, corps, croc, entrechat, femme, flamme, gouttière, grenier, ivoire, joli, maillot, mièvre, oreille, pelage, rôdeur, rond, subtil, velu, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 décembre 2020

Les deux chauves
Un jour deux chauves dans un coin
Virent briller certain morceau d’ivoire.
Chacun d’eux veut l’avoir ; dispute et coups de poing.
Le vainqueur y perdit, comme vous pouvez croire,
Le peu de cheveux gris qui lui restaient encor.
Un peigne était le beau trésor
Qu’il eut pour prix de sa victoire.
(Jean-Pierre Claris de Florian)
Recueil: Fables
Traduction:
Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Claris de Florian), avoir, beau, briller, chauve, cheveux, coin, coup, dispute, gris, ivoire, peigne, perdre, prix, rester, trésor, vainqueur, victoire | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 août 2020

Illustration
RONDEAU DE LA CHAIR TROP LOURDE
Toujours ce poids qui t’attache à la terre,
Ce pied de plomb tirant sur le genou,
Et cette tête à ton tronc peu légère,
Mal emmanchée à ton douloureux cou;
Toujours le fiel dans cette bouche amère,
Des yeux piquants l’âcre larme qui sourd,
La cire épaisse au creux du tympan sourd;
Du gros cerveau que la tempe resserre
Toujours ce poids!
Toujours ces dents dont l’ivoire s’altère,
Ce crin hirsute en guerre avec le pou,
Toujours ce ventre enflant en demi-sphère
La pommaison de son grotesque chou.
A sa grinçante et peineuse charnière
Toujours ce bras qui pend débile et gourd,
Cette main moite où toute crasse accourt;
Du sang, de l’os, du muscle et du viscère
Toujours ce poids!
Nul réconfort au fond de ta misère
Que de presser un être encor plus mou,
Encor plus creux : tel lard en souricière,
Offrant l’appât de son funeste trou.
Lors sans bonnet sur ton occiput glabre,
Sans gant le carpe et le fémur sans bas,
En toute paix par les luneux sabbats
Tu branleras le tarse au bal macabre.
Courage encor!
(André Berry)
Recueil: Poèmes involontaires suivi du Petit Ecclésiaste
Traduction:
Editions: René Julliard
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Posted in poésie | Tagué: (André Berry), accourir, amer, appât, attacher, âcre, épais, être, bal, bas, bonnet, bouche, branler, bras, carpe, cerveau, chair, charnière, chou, ciré, cou, courage, crasse, creux, crin, débile, dent, douloureux, emmancher, enfler, fémur, fiel, funeste, gant, genou, glabre, gourd, grincer, grotesque, guerre, hirsute, ivoire, lard, larme, léger, lourd, luneux, macabre, main, misère, moite, mou, muscle, occiput, offrir, os, paix, peineux, pendre, pied, piquer, plomb, poids, pommaison, pou, presser, réconfort, rondeau, s'altérer, sabbat, sang, se resserrer, sourdre, souricière, sphère, tarse, tête, tempe, terre, tirer, toujours, tronc, trou, tympan, ventre, viscère, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 juillet 2020

UNE FEE
Que ce soit Urgèle ou Morgane,
J’aime, en un rêve sans effroi,
Qu’une fée, au corps diaphane,
Ainsi qu’une fleur qui se fane,
Vienne pencher son front sur moi.
C’est elle dont le luth d’ivoire
Me redit, sur un mâle accord,
Vos contes, qu’on n’oserait croire,
Bons paladins, si votre histoire
N’était plus merveilleuse encor.
C’est elle, aux choses qu’on révère
Qui m’ordonne de m’allier,
Et qui veut que ma main sévère
Joigne la harpe du trouvère
Au gantelet du chevalier.
Dans le désert qui me réclame,
Cachée en tout ce que je vois,
C’est elle qui fait, pour mon âme,
De chaque rayon une flamme,
Et de chaque bruit une voix ;
Elle, – qui dans l’onde agitée
Murmure en sortant du rocher,
Et, de me plaire tourmentée,
Suspend la cigogne argentée
Au faîte aigu du noir clocher ;
Quand, l’hiver, mon foyer pétille,
C’est elle qui vient s’y tapir,
Et me montre, au ciel qui scintille,
L’étoile qui s’éteint et brille,
Comme un œil prêt a s’assoupir ;
Qui, lorsqu’en des manoirs sauvages
J’erre, cherchant nos vieux berceaux,
M’environnant de mille images,
Comme un bruit du torrent des âges,
Fait mugir l’air sous les arceaux ;
Elle, – qui, la nuit, quand je veille,
M’apporte de confus abois,
Et, pour endormir mon oreille,
Dans le calme du soir, éveille
Un cor lointain au fond des bois.
Que ce soit Urgèle ou Morgane,
J’aime, en un rêve sans effroi,
Qu’une fée, au corps diaphane,
Ainsi qu’une fleur qui se fane,
Vienne pencher son front sur moi !
(Victor Hugo)
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), abois, accord, agiter, aigu, aimer, air, allier, apporter, arceau, argenté, âge, âme, étoile, éveiller, berceau, bois, bon, briller, bruit, cacher, calme, chevalier, cigogne, clocher, confus, conte, cor, corps, croire, désert, diaphane, effroi, endormir, environner, faîte, fée, flamme, fleur, fond, foyer, front, gantelet, harpe, histoire, image, ivoire, joindre, lointain, luth, main, manoir, mâle, mérveilleux, montrer, mugir, murmurer, noir, nuit, oeil, onde, ordonner, oreille, oser, paladin, pétiller, pencher, plaire, rayon, réclamer, révérer, rêve, redire, rocher, s'assoupir, s'éteindre, sauvage, sévère, scintiller, se faner, se tapir, soir, sortir, suspendre, torrent, tourmenter, trouvère, veiller, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 janvier 2020

Dans la chambre du grand-père
il y avait un coquillage
qui soupirait et chantait
comme le vent de la mer.
Dans la chambre du grand-père
il y avait un petit coffre
en bois luisant jaune clair,
qu’il rapporta de ses voyages
et que lui seul savait ouvrir.
Il y avait deux Japonais
en ivoire, sous un globe;
et tout au fond d’un tiroir,
dans son écrin de velours vert,
– bijou poli par les vagues –
la pipe en écume de mer!
(Madeleine Ley)
Illustration: Christian Lloveras
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Posted in poésie | Tagué: (Madeleine Ley), écrin, écume, chambre, chanter, coffre, coquillage, grand-père, ivoire, mer, ouvrir, pipe, soupirer, tiroir, vague, velours, vent, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2019

Toutes les tours d’ivoire seront démolies,
toutes les paroles seront sacrées
et l’homme s’étant enfin accordé
à la réalité qui est sienne
n’aura plus qu’à fermer les yeux
pour que s’ouvrent les portes du merveilleux.
(Paul Eluard)
Illustration: Odilon Redon
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