Viendras-tu près de moi
me toucher bras et jambe ?
Viendras-tu me parler
d’oreille à oreille
sous le pont des amours ?
(Jacques Izoard)
Traduction:
Editions: De la Différence
Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Viendras-tu près de moi
me toucher bras et jambe ?
Viendras-tu me parler
d’oreille à oreille
sous le pont des amours ?
(Jacques Izoard)
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Illustration
Chambre est corps, et corps
chambre aussi, de résonance.
Et nous sortons la langue
pour mieux nous voir,
et nous fermons les yeux
pour mieux nous toucher.
(Jacques Izoard)
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Illustration: Marie-Hélène Stokkink
Cire ou miel ou eau
très douce mais ferme
quand la source qui dort,
brusquement caressée,
jette en avant semence
à l’air libre, et le corps
s’assoupit tout à coup.
(Jacques Izoard)
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Illustration: Gustav Klimt
Ne sors plus d’ici:
tu perdras tes membres
et les étoiles filantes
seront braises et fureurs.
Dors ici: le grand cygne
ne te mordra pas.
(Jacques Izoard)
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Illustration: Pascal Renoux
La chambre est en feu;
la folie crépite, fracasse
le sommeil et ses ombres.
Tu murmures: « Je t’aime ».
Le rouge brasier
dévore le coeur.
(Jacques Izoard)
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Illustration
Racines. Racines. Racines.
Inextricables langues
que la terre tient,
que la terre arrache
à l’envers du ciel,
je vous montrerai
la lumière, la lumière!
(Jacques Izoard)
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Illustration: Sophie Rocco
Tu as laissé ton corps
arrêté quelque part
bien des années
avant déluge, désastre.
Mais tu fais semblant
de rire et de bouger,
quand la vie est absente.
(Jacques Izoard)
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Serrer de près son souffle
et se complaire en son corps,
certes, mais comment demeurer
prisonnier de soi-même
toute une vie avide ?
Fermer les yeux, toucher autrui.
(Jacques Izoard)
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Ferme les yeux et oublie
tout ce torrent futile
de mots inutiles…
Que le langage apaise enfin
cris, hélas et vivats !
(Jacques Izoard)
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Posted by arbrealettres sur 5 juin 2018
Illustration: Gao Xingjian
Tente enfin l’aventure:
détruis de l’intérieur
les mots et leur caillasse.
Retrouve saveurs, vapeurs
et parfums et cliquetis.
Le poème en ses origines.
(Jacques Izoard)
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