Posts Tagged ‘jaillir’
Posted by arbrealettres sur 19 décembre 2022

Le frisson dans les bruyères qu’étonne
l’aile de l’oiseau
l’infini lavis rose que laisse le soleil le soir
après l’averse
une parcelle de silence entre les bruits
ou la voix jaillie d’un commencement
il est ainsi de ces beautés infimes
qui touchent au centre parfait du jour
et les perçoit l’âme ajustée au simple
comme un chemin par elles vers elle-même
alors nous habitons
réellement
nous n’attendons plus de réponse
alors une joie avance en nous
fleur profonde
déliée de la grande mort
nous voilà savants
comme avant la parole
(Jean-Pierre Siméon)
Recueil: Là où dansent les Éphémères 108 poètes d’aujourd’hui
Traduction:
Editions: Le Castor Astral
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Siméon), aile, ajuster, attendre, avancer, averse, âme, étonner, beauté, bruit, bruyère, centre, chemin, commencement, délier, fleur, frisson, grand, habiter, infime, infini, jaillir, joie, jour, laisser, lavis, mort, oiseau, parcelle, parfait, parole, percevoir, profond, réellement, réponse, savant, silence, simple, soir, soleil, toucher, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 novembre 2022

Illustration
l’herbe jaillit du sol
on ne sait plus rien
des morts
(Pierre Reboul)
Recueil: Un désir de haïku
Traduction:
Editions: Le Prunier Sully
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Posted by arbrealettres sur 23 septembre 2022

ON NE PARLE QUE DU TEMPS
Que devient la dent féroce,
la fêlure froide des heures,
sinon du temps ? La chair,
pourrie quelques années plus tard, quelques rues
plus loin. Puis vint l’aboiement de l’ombre,
ce chien abstrait lui dévora le visage.
Et le champignon foulé au pied,
négligemment, et la fumée dense
des terrasses, parfaite,
que deviendront-ils, sinon du temps ?
Pas seulement les griffes, ni même
l’horloge, puits ouvert dans un mur
cobalt. Pas seulement le mois qui forme
des rides, ni l’année avec sa queue
de scorpion. Aussi la main
qui trace l’incision de chirurgie,
et celle qui dissèque un organisme vivant.
Je ne parle pas seulement de la seconde prolongée,
irrésolue, qui détruit le coeur ou taille
les pierres. Je parle à peine du temps,
de l’automne qui s’est jeté par terre
pour boire les couleurs du jardin,
de la fleur qui torture
par sa stricte géométrie aveugle.
Temps debout, eau qui lutte
encore contre l’hiver, temps aussi
l’armée assyrienne qui avançait,
comme une forêt de pierre,
sur Ninive, les fleurs dans le parc
de Rodin, temps encore la sphinge
et sa stupeur vide dans une cité
qui ne fut pas faite pour elle, temps
ce groupe de mandrills
qui vénèrent le soleil. Tout saigne
et se meut, tout est temps
et amour, scintillement de l’absence :
ainsi jaillit du sein le lait, le temps.
(Jaime Labastida)
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Posted in poésie | Tagué: (Jaime Labastida), aboiement, absence, abstrait, champignon, chien, chirurgie, couleur, dévorer, féroce, fleur, fumée, griffe, hiver, horloge, incision, jaillir, jardin, lait, mandrill, ombre, parc, parler, puits, ride, scorpion, sein, soleil, stupeur, temps, terrasse, vénérer, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2022
Illustration: Christiane Rabasse
Souriant aux complots du désir
Le langage
parle d’inventer
les traits d’
un seul visage,
l’équilibre des désirs
et d’un regard, mais
ne trouve rien:
une démarche dans les phrases,
volant autour,
la mémoire,
saluant un corps,
des paupières
baissées, le visage élargi:
voilà une pénombre
avec, sommeil, respiration,
des midis alternant,
l’énigme
entière en dispersion
produisant la beauté
éliminante
jaillissante
au coeur même d’un nom.
(Roger Dextre)
Œuvres poétiques, T. 2, 2013.
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in poésie | Tagué: (Roger Dextre), alterner, autour, élargir, émiminer, énigme, équilibre, baisser, beauté, coeur, complot, corps, démarche, désir, disperser, entier, jaillir, mémoire, midi, nom, paupière, pénombre, phrase, produire, regard, respirer, rien, saluer, sommeil, sourire, trait, trouver, visage, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 août 2022

Du sol jaillissent les vapeurs d’automne.
Forêt que la vie abandonne
pour monter au ciel d’un vol lent
comme l’encens.
(Guido Gezelle)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2022

Jardin de la Rencontre
TU ES LA
Est-ce la folie qui me conduit vers l’impossible ?
Non, c’est une tendre évidence.
Je te reconnais, je te vois, tu es l’Amour de mon âme,
la lumière de ma vie.
Tu marches dans mon coeur comme tu marches en ce jardin
et la trace de tes pas dessine tant d’Amour
que le monde entier ne peut le contenir.
Tu t’approches de moi, mais ton regard est si doux et si fort
que je meurs en toi pour renaître en sa clarté.
Tu es VIVANT. Tu es mon cri, ma liberté, mon Amour.
Tu es là, tu étanches ma soif, MAINTENANT et pour l’éternité.
Tu me dis, je suis là, je suis ta soif et la Source Infinie.
Tu me dis, je ne meurs jamais, je suis la racine de ton coeur
et de tous les coeurs sur la terre lorsqu’ils s’éveillent à la beauté.
Tu me dis tout cela et ta voix me remplit comme un fleuve de feu,
comme une aube naissante et radieuse.
Tu me remplis de ta Présence, toi le Bien-Aimé divin
et la joie qui me soulève, soulève la terre et grandit jusqu’aux étoiles.
Comment le dire, oser y croire, le faire savoir ?
C’est trop intime, c’est trop immense, trop de pleurs,
trop de douceur et pourtant c’est l’océan tout entier qui balaie les résistances, emporte les barrages.
Peut-être une fleur, un oiseau, un coquillage pourra le dire bien mieux dans son langage.
Je n’ai pas de mots, je n’ai pas d’image, je n’ai rien pour le dire
et pourtant je voudrais le proclamer, le faire éclater avec le jour,
avec la nuit, avec la vie, avec cette joie qui jaillit de toute part.
Tu es là, tu rayonnes en secret et transfigures le monde.
En toi j’abandonne le fardeau de vouloir être ou ne pas être.
En toi je lâche les amarres et me voici perdue et retrouvée
au coeur battant d’un univers qui se crée sans limite et toujours au présent ;
un univers qui explose et se multiplie, terrassé de lumière,
un univers de feu embrasé de liberté.
Tu rayonnes partout, graine de soleil, semence d’infini,
désert étincelant calciné par l’Amour.
Je te vois, je te vis.
C’est si simple et je ne le savais pas.
(Marianne Dubois)
Illustration: William Bouguereau
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Marianne Dubois), amour, approcher, âme, étancher, étincelant, étoile, évidence, barrage, clarté, coquillage, cri, divin, embrasé, exploser, fleuve, folie, immense, intime, jaillir, jardin, joie, langage, liberté, limite, oiseau, pleur, présence, présent, racine, renaître, rencontre, savoir, simple, soif, source, tendre, univers, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juin 2022
![Brad Kunkle 1280 [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/10/brad-kunkle-1280-1280x768.jpg?w=693&h=818)
LA SIMPLE PAROLE
Toute fraîche, un peu dégrafée, comme une fille au jardin.
Elle vibre si bien à cause du sang profond.
Si elle résonnait en terre on l’entendrait battre comme un coeur.
Si elle éclatait au ciel, on la prendrait pour une comète.
Mais elle a jailli du matin, sans but, et personne ne l’écoute.
Quand les lampes seront allumées, on lira dans les livres des phrases qui parlent de Rome,
du Kremlin, des cataractes du Niagara ou des Pyramides d’Egypte.
Car chacun aujourd’hui doit avoir fait son tour du monde.
Mais la simple parole perdue dans l’air, si quelqu’un l’avait écoutée,
elle l’aurait conduit tout droit à tout.
(Franz Hellens)
Illustration: Brad Kunkle
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Posted in poésie | Tagué: (Franz Hellens), éclater, cataracte, coeur, comète, conduire, fille, fraîche, jaillir, jardin, lampe, livre, parole, pyramide, résonner, vibrer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022
Illustration: Pascal Renoux
JE ME TRANSFORMERAI
Je me transformerai
En femme de sang
En femme de larmes
Je serai le givre
Le sable
Le feuillage du buis
Pour que tu m’écrases
J’embrasserai tes jambes
Tes genoux
Je serai
La forêt première
L’algue des origines
Tu veux pleurer
Tu veux gémir
Tu veux le houx
Comme couronne
La très précieuse
Lumière du vert
Tu ne sais pas
Que les doigts
Sur un front
Font un chant de Noël
Qu’une bouche
Dans la douceur des cuisses
Peut faire jaillir
Le lait des nébuleuses.
(Claude de Burine)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Claude de Burine), algue, écraser, bouche, buis, chant, couronné, cuisse, doigt, douceur, embrasser, femme, feuillage, forêt, front, gémir, genou, givre, houx, jaillir, jambe, lait, larme, lumière, nébuleuse, Noël, origine, pleurer, précieux, premier, sable, sang, savoir, se transformer, vert, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022

AH ! TE CLOUER …
Ah ! te clouer sur cette marge de vieux silence où
se tarit le coeur
mon bel oiseau de prairie, d’orage et de mousse bleue mon
bel oiseau criblé de soleil
Te laisser devenir cette fraîcheur envahissante
ce tiède refuge à la naissance de ta nuque
et ce lac de montagne où mon oeil coule à pic
Te rêver fougère arborescente, puis, au-delà du rêve,
te décimer farouchement pour que jaillissent
des clairières où t’aimer au milieu du jour
ma fille de miel et d’ambre.
(Jean Orizet)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Orizet), aimer, ambre, arborescent, au-delà, à-pic, beau, bleu, clairière, clouer, coeur, couler, cribler, décimer, devenir, envahissant, farouche, fille, fougère, fraîcheur, jaillir, jour, lac, laisser, marge, miel, milieu, montagne, mousse, naissance, nuque, oeil, oiseau, orage, prairie, rêve, rêver, refuge, silence, soleil, tarir, tiède, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mai 2022

Sonnet en retard
De Marília les signes ici sont restés,
Car tout est signe d’avoir été :
Si de fleurs je vois le sol tapissé,
C’est que du sol ses pieds les ont soulevées.
Du rire de Marília se sont formés
Les chants que j’écoute enchanté
Et les eaux courantes dans cette prairie
C’est des yeux de Marília qu’elles ont jailli.
Suivant sa trace, je vais de l’avant,
Sentant ou la douleur, ou la joie,
Entre l’une et l’autre la vie partageant :
Mais quand le soleil se cache, la nuit froide
Sur moi descend, et puis, misérable,
Après Marília je cours, après le jour.
***
Soneto atrasado
De Marília os sinais aqui ficaram,
Que tudo são sinais de ter passado:
Se de flores vejo o chão atapetado,
Foi que do chão seus pés as levantaram.
Do riso de Marília se formaram
Os cantos que escuto deleitado,
E as águas correntes neste prado
Dos olhos de Marília é que brotaram.
O seu rasto seguindo, vou andando,
Ora sentindo dor, ora alegria,
Entre urna e outra a vida partilhando:
Mas quando o sol se esconde, a noite fria
Sobre mim desce, e logo, miserando,
Após Marília corro, após o dia.
(José Saramago)
Recueil: Les poèmes possibles
Traduction: Nicole Siganos
Editions: Jacques Brémond
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