Posts Tagged ‘jamais’
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2023

Illustration: Jeanne Fonseca
L’attente
Angoissante!
Cette chute du coeur en profondeur,
Qui retombe d’une telle hauteur…
Ah ! encor cette mort déçue, en sueur,
Tout ce que l’on devine
En tremblant, s’imagine
Aux minuits, aux matines
De ce Noël sans Dieu !
Nous étions deux
— Oui, deux, car chacun seul.
Ah ! lorsqu’elle viendra.
— Si jamais elle revient! —
Si bien rentrer au fond de ses yeux, de son âme,
Si bien devenir cette femme
Que jamais plus je n’attendrai
Sans la trouver.
Pouvoir me noyer, m’effacer
Jusqu’à la ressemblance sans cercles, En elle,
Et qu’elle m’emporte comme une chose morte
Vers les seuils de toutes les autres portes.
Laquelle s’est refermée sur elle?
J’attends.
(Nathalie Clifford Barney)
Recueil: Je serai le FEU (Diglee)
Editions: La ville brûle
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Posted in poésie | Tagué: (Nathalie Clifford Barney), angoissant, attendre, attente, âme, cercle, chose, chute, coeur, déçu, deux, devenir, deviner, Dieu, emporter, femme, fond, hauteur, jamais, matines, minuit, mort, Noël, porte, pouvoir, profondeur, rentrer, ressemblance, retomber, revenir, s'effacer, s'imaginer, se noyer, se refermer, seuil, seul, sueur, trembler, trouver, venir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 juin 2023

Illustration
UNE FEMME PARLE (extrait)
Comme autour de nous deux l’air est divinatoire !
Nous sommes imprégnés d’un secret merveilleux,
Nous sommes ceux pour qui nul mal n’est périlleux,
Nous vivons une grande et facile victoire.
Nous sommes l’un pour l’autre en héroïque honneur,
En tous tes mouvements je suis essentielle,
Quand je ne te vois pas, ta présence est réelle,
Et de nous chaque chose est le plus grand bonheur.
C’est à cause de toi qu’un matin je suis née,
Et seul, mon coeur puissant t’a pleinement conçu,
Que je t’ai possédé, toi que je n’ai pas eu,
Ô mon unique amant, que je me suis donnée !
Nous sommes à nous deux toute l’immensité
Rien n’est si beau que toi quand je vois que tu m’aimes,
Nous sommes un amour au-dessus de nous-mêmes,
Indicible, immuable, extrême, innocenté.
Qui connaîtra jamais la muette musique
Émanant de nous deux quand nous nous regardons,
Et même détournés, figés, sans abandons,
Ah ! notre grand plaisir idéal et physique.
(Jane Catulle-Mendès)
Recueil: Je serai le FEU (Diglee)
Editions: La ville brûle
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Posted in poésie | Tagué: (Jane Catulle-Mendès), abandon, aimer, air, amant, amour, au-dessus, aut, émaner, beau, bonheur, chose, coeur, concevoir, connaître, détourner, devinatoire, essentielle, extrême, facile, femme, figer, grand, héroïque, honneur, idéal, immensité, immuable, imprégner, indicible, innocenter, jamais, mal, matin, mérveilleux, mouvement, muet, musique, naître, parler, périlleux, physique, plaisir, plein, posséder, présence, puissant, réel, se donner, se regarder, secret, unique, victoire, vivre, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 juin 2023

Illustration:Claude Monet
APRÈS LA MORT
Les rideaux étaient mi-fermés, le sol semé
De brins de paille, et romarin et aubépines
Épaississant le lit où j’étais allongée.
Le lierre m’ombrageait d’une dentelle fine.
Il se pencha sur moi, croyant que je dormais
Et ne l’entendais pas ; mais moi je l’entendis,
« Pauvre enfant, pauvre enfant. » Comme il se retournait,
Je compris qu’il pleurait. Un silence se fit.
Jamais il ne toucha le linceul, ni le drap
Qui voilait mon visage. Il ne prit pas ma main,
Il ne dérangea pas le coussin lisse et blanc.
Vive, il ne m’aimait pas. Mais morte maintenant,
Je lui faisais pitié. Et je me sentis bien
De le savoir si chaud près de mon corps si froid.
(Christina Rossetti)
Recueil: Goblin Market and Other Poems
Traduction: de l’anglais par Clémentine Beauvais
Editions: Penguin Classics
Recueil: Je serai le FEU (Diglee)
Editions: La ville brûle
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Posted in poésie | Tagué: (Christina Rossetti), aimer, allonger, aubépine, épaissir, bien, blanc, brin, chaud, comprendre, corps, coussin, croire, déranger, dentelle, dormir, drap, enfant, entendre, fermé, fin, froid, jamais, lierre, linceul, lisse, lit, main, maintenant, mort, ombrager, paille, pauvre, pitié, pleurer, prendre, rideau, romarin, savoir, se pencher, se retourner, se sentir, semer, silence, sol, toucher, vif, visage, voiler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 mai 2023

Ce coeur que vous m’avez fait, blessé d’avance,
Puisque nul n’en a besoin pour le sien,
Puisque, si je tombe en quelque puits immense,
A personne autour il ne manquera rien,
Puisque personne hors vous n’a vu mon âme,
Mieux vaudrait peut-être — ô Dieu, ne craignez pas,
Si vous la tuez, que quelqu’un la reclame —
Peut-être en finir avec elle tout bas,
En finir pour la guérir d’être immortelle —
Immortels seront les autres. Me guérir
Par pitié, d’être sans fin à cause d’elle
Ce mal qui ne peut ni vivre ni mourir.
Je passerai… je n’aurai plus jamais de moi,
Plus jamais ni vent ni nouvelle…
(Marie Noël)
Recueil: Poètes d’aujourd’hui – Marie Noël
Editions: Pierre Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Noël), autour, âme, bas, besoin, blesser, cause, coeur, craindre, d'avance, Dieu, faire, fin, finir, guérir, immense, immortel, jamais, mal, manquer, moi, mourir, nouvelle, nul, passer, personne, pitié, puits, quelqu'un, réclamer, rien, tomber, tuer, vent, vivre, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 mai 2023

Illustration: Neila Ben Ayed
PRIÈRE DU POÈTE
Mon Dieu qui donnes l’eau tous les jours à la source,
Et la source coule, et la source fuit ;
Des espaces au vent pour qu’il prenne sa course,
Et le vent galope à travers la nuit ;
Donne de quoi rêver à moi dont l’esprit erre
Du songe de l’aube au songe du soir
Et qui sans fin écoute en moi parler la terre
Avec le ciel rose, avec le ciel noir.
Donne de quoi chanter à moi pauvre poète
Pour les gens pressés qui vont, viennent, vont
Et qui n’ont pas le temps d’entendre dans leur tête
Les airs que la vie et la mort y font.
L’herbe qui croît, le son inquiet de la route,
L’oiseau, le vent m’apprennent mon métier,
Mais en vain je les suis, en vain je les écoute,
Je ne le sais pas encor tout entier.
J’ai vu quelqu’un passer, un fantôme, homme ou femme…
Mon cœur appelait sur la fin du jour…
Les rossignols des bois sont entrés dans mon âme.
Et j’ai su chanter des chansons d’amour.
J’ai vu quelqu’un passer, s’approcher, disparaître ;
Et les chiens plaintifs qui rôdent le soir
Ont hurlé dans mon cœur à la mort de leur maître.
J’ai su depuis chanter le désespoir.
J’ai vu les morts passer et s’en aller en terre,
Leur glas au cou, lamentable troupeau,
Et leurs yeux dans mes yeux ont fixé leur mystère.
J’ai su depuis la chanson du tombeau…
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mais si tu veux mon Dieu que pour d’autres je dise
La chanson du bonheur, la plus belle chanson,
Comment ferai-je moi qui ne l’ai pas apprise ?
Je n’en inventerai que la contrefaçon.
Donne-moi du bonheur, s’il faut que je le chante,
De quoi juste entrevoir ce que chacun en sait,
Juste de quoi rendre ma voix assez touchante,
Rien qu’un peu, presque rien, pour savoir ce que c’est.
Un peu — si peu — ce qui demeure d’or en poudre
Ou de fleur de farine au bout du petit doigt,
Rien, pas même de quoi remplir mon dé à coudre…
Pourtant de quoi remplir le monde par surcroît.
Car pour moi qui n’en ai jamais eu l’habitude,
[…]
(Marie Noël)
Recueil: Poètes d’aujourd’hui – Marie Noël
Editions: Pierre Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Marie Noël), air, aller, amour, appeler, apprendre, aube, à travers, âme, écouter, bois, bonheur, bout, chacun, chanson, chanter, chien, ciel, coeur, contrefaçon, cou, couler, course, croire, dé, désespoir, Dieu, dire, disparaître, doigt, donner, eau, en vain, entendre, entier, entrer, entrevoir, errer, espace, esprit, fantôme, farine, femme, fin, fixer, fleur, fuir, galoper, gens, glas, habitude, herbe, homme, hurler, inquiet, inventer, jamais, jour, lamentable, maître, métier, mort, mystère, noir, nuit, oiseau, or, parler, passer, pauvre, plaintif, poète, poudre, prendre, pressé, prière, quelqu'un, rêver, rôder, remplir, rendre, rien, rose, rossignol, route, s'approcher, sans fin, savoir, soir, son, songe, source, suivre, surcroît, tête, temps, terre, tombeau, touchant, troupeau, venir, vent, vie, voir, voix, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2023

Illustration: Vincent Van Gogh
Viendras-tu? Quand je m’en irai
Où toutes douceurs sont cachées
Où ta voix, mon tendre coeur, ne
Soulèvera plus de paupières.
Pleure, ô amant,
L’amour n’est plus !
Pleure, dessous le vert cyprès,
« Les plus doux yeux qu’on vit jamais » !
(Elizabeth Browning)
Recueil: Quelqu’un plus tard se souviendra de nous
Traduction: Lauraine Jungelson
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Elizabeth Browning), amant, amour, cacher, coeur, cyprès, dessous, douceur, doux, jamais, paupière, pleurer, s'en aller, soulever, tendre, venir, vert, voir, voix, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2023

Illustration: Charles Mengin
L’adieu
Sans mentir je voudrais être morte.
En me quittant elle pleurait
bien des larmes. Elle m’a dit :
« Ah ! Quelle épreuve cruelle est la nôtre,
Sapphô, contre mon gré je t’abandonne. »
Et je lui répondais :
« Va et adieu, et souviens-toi
de moi, car tu sais de quels soins nous t’avons poursuivie.
Mais moi, sinon, je veux te rappeler..
.. aussi les beaux jours du passé :
les couronnes, souvent, de violettes
et de roses ensemble, de crocus,
dont tu ornais ton front, près de moi,
et les guirlandes odorantes, leurs fleurs entrelacées,
que tu jetais
autour de ta gorge fragile,
toute l’huile parfumée,
l’onguent précieux dont
tu frottais ton corps, comme une reine.
Et sur les lits moelleux,
dans mes bras, tendrement,
tu chassais hors de toi ton désir altéré.
Aux saints rites..
jamais..
nous ne faisions défaut, nous n’étions pas absentes
pour le bosquet sacré
.. et la danse..
.. et le bruit.. »
(Sapphô)
Recueil: Quelqu’un plus tard se souviendra de nous
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Sappho), abandonner, absent, adieu, aller, altérer, épreuve, beau, bosquet, bras, bruit, chasser, corps, couronné, crocus, cruel, danse, défaut, désir, dire, ensemble, entrelacer, fleur, fragile, front, frotter, gorge, guirlande, huile, jamais, jeter, jour, larme, lit, mentir, moelleux, mort, odorer, onguent, orner, parfumer, passé, pleurer, poursuivre, précieux, quitter, rappeler, répondre, reine, rite, rose, sacré, saint, se souvenir, soin, tendrement, violette, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mai 2023

J’ai la fureur d’aimer
J’ai la fureur d’aimer. Mon cœur si faible est fou.
N’importe quand, n’importe quel et n’importe où,
Qu’un éclair de beauté, de vertu, de vaillance
Luise, il s’y précipite, il y vole, il s’y lance,
Et, le temps d’une étreinte, il embrasse cent fois
L’être ou l’objet qu’il a poursuivi de son choix;
Puis, quand l’illusion a replié son aile,
Il revient triste et seul bien souvent, mais fidèle,
Et laissant aux ingrats quelque chose de lui,
Sang ou chair. Mais, sans plus mourir dans son ennui,
Il embarque aussitôt pour l’île des Chimères
Et n’en apporte rien que des larmes amères
Qu’il savoure, et d’affreux désespoirs d’un instant,
Puis rembarque. – Il est brusque et volontaire tant
Qu’en ses courses dans les infinis il arrive,
Navigateur têtu, qu’il va droit à la rive,
Sans plus s’inquiéter que s’il n’existait pas
De l’écueil proche qui met son esquif à bas.
Mais lui, fait de l’écueil un tremplin et dirige
Sa nage vers le bord. L’y voilà. Le prodige
Serait qu’il n’eût pas fait avidement le tour,
Du matin jusqu’au soir et du soir jusqu’au jour,
Et le tour et le tour encor du promontoire,
Et rien ! Pas d’arbres ni d’herbes, pas d’eau pour boire,
La faim, la soif, et les yeux brûlés du soleil,
Et nul vestige humain, et pas un cœur pareil !
Non pas à lui, – jamais il n’aura son semblable –
Mais un cœur d’homme, un cœur vivant, un cœur palpable,
Fût-il faux, fût-il lâche, un cœur ! quoi, pas un cœur !
Il attendra, sans rien perdre de sa vigueur
Que la fièvre soutient et l’amour encourage,
Qu’un bateau montre un bout de mât dans ce parage,
Et fera des signaux qui seront aperçus,
Tel il raisonne. Et puis fiez-vous là-dessus ! –
Un jour il restera non vu, l’étrange apôtre.
Mais que lui fait la mort, sinon celle d’un autre ?
Ah, ses morts ! Ah, ses morts, mais il est plus mort qu’eux !
Quelque fibre toujours de son esprit fougueux
Vit dans leur fosse et puise une tristesse douce;
Il les aime comme un oiseau son nid de mousse;
Leur mémoire est son cher oreiller, il y dort,
Il rêve d’eux, les voit, cause avec et n’en sort
Plein d’eux que pour encor quelque effrayante affaire.
J’ai la fureur d’aimer. Qu’y faire ? Ah, laisser faire!
(Paul Verlaine)
Recueil: Poésies Verlaine
Editions: Hachette
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), affaire, affreux, aile, aimer, aller, amer, amour, apôtre, apercevoir, apporter, arbre, arriver, attendre, avide, éclair, écueil, étrange, étreinte, être, île, bateau, beauté, boire, bord, bout, brûler, brusque, causer, chair, cher, chimère, choix, coeur, course, désespoir, dormir, doux, droit, eau, effrayant, embarquer, embrasser, encourager, ennui, esprit, esquif, exister, faible, faim, faire, faux, fièvre, fibre, fidèle, fossé, fou, fougueux, fureur, herbe, homme, humain, illusion, infini, ingrat, instant, jamais, laché, laisser, larme, luire, matin, mât, mémoir, montrer, mort, mourir, mousse, n'importe, nage, navigateur, nid, objet, oiseau, oreiller, palpable, parage, pareil, perdre, poursuivre, proche, prodige, promontoire, raisonner, rêver, rembarquer, replier, rester, revenir, rien, rive, s'inquiéter, sang, savoureux, se diriger, se fier, se lancer, se précipiter, semblable, seul, signal, soif, soir, soleil, sortir, soutenir, souvent, têtu, temps, tour, tremplin, triste, tristesse, vaillance, vertu, vestige, vigueur, vivant, vivre, voir, voler, volontaire, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 mai 2023

FADAISES
Daignez souffrir qu’à vos genoux, Madame
Mon pauvre coeur vous explique sa flamme
Je vous adore autant et plus que Dieu,
Et rien jamais n’éteindra ce beau feu.
Votre regard, profond et rempli d’ombre,
Me fait joyeux, s’il brille, et sinon, sombre
Quand vous passez, je baise le chemin,
Et vous tenez mon coeur dans votre main
Seule, en son nid, pleure la tourterelle.
Las, je suis seul et je pleure comme elle.
L’aube, au matin ressuscite les fleurs,
Et votre vue apaise les douleurs.
Disparaissez, toute floraison cesse,
Et, loin de vous, s’établit la tristesse.
Apparaissez, la verdure et les fleurs
Aux prés, aux bois, diaprent leurs couleur
Si vous voulez, Madame et bien-aimée,
Si tu voulais, sous la verte ramée,
Nous en aller, bras dessus, bras dessous,
Dieu! Quels baisers! Et quels propos de fous!
Mais non! Toujours vous vous montrez revêche
Et cependant je brûle et me dessèche,
Et le désir me talonne et me mord,
Car je vous aime, ô Madame la Mort!
(Paul Verlaine)
Recueil: Poésies Verlaine
Editions: Hachette
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Posted in poésie | Tagué: (Paul Verlaine), adorer, aimer, apaiser, apparaître, aube, baiser, beau, bien-aimé, bois, bras, brûler, briller, cesser, chemin, coeur, couleur, daigner, désir, dessous, dessus, diaprer, Dieu, disparaître, douelur, douleur, expliquer, fadaise, feu, flamme, fleur, floraison, fou, genoux, jamais, joyeux, las, loin, madame, main, matin, mordre, mort, nid, ombre, passer, pauvre, pleurer, plus, pré, profond, propos, ramée, regard, remplir, ressusciter, revêche, s'établir, s'éteindre, s'en aller, se déssécher, se montrer, seul, sombre, souffrir, talonner, tenir, toujours, tourterelle, tristesse, verdure, vert, vouloir, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 mai 2023

Illustration: Adèle Vergé
SOUHAITS,
Dans l’immensité de tes bras
Se perdre à tout jamais
Oubliant le temps
Oubliant les gens.
Se blottir contre toi
Sentir ta force
Se sentir protégée.
Fermer les yeux et ne plus se réveiller
Fermer les yeux et changer de lieux
Se perdre dans tes yeux
Se perdre dans ton monde
Se blottir dans tes bras
Se blottir contre toi
Sentir la douceur de tes lèvres
De tes baisers
Sentir tes caresses, ta tendresse.
Vouloir que le temps s’arrête
Vouloir que la vie s’arrête
Pour pouvoir rester blottie dans tes bras
Pour rester contre ton corps
S’endormir dans la douceur et la chaleur de tes bras
Ne plus vivre que pour ces instants
Ne plus vivre que pour la pureté, de nos sentiments.
(Lucia Amara Baltzli)
Recueil: Le Damier 6
Editions: France Europe
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Posted in poésie | Tagué: (Lucia Amara Baltzli), baiser, blotti, bras, caresse, changer, corps, douceur, force, gens, immensité, instant, jamais, lèvres, lieux, monde, oublier, protéger, pureté, rester, s'arrêter, s'endormir, se blottir, se bmottir, se perdre, se réveiller, se sentir, sentiment, sentir, souhait, temps, tendresse, vie, vivre, vouloir, yeux | Leave a Comment »