Posts Tagged ‘(Jean-Claude Demay)’
Posted by arbrealettres sur 25 mai 2018

Lettre ouverte aux copains et copines (14 janvier 2011)
Sur le point d’achever mon aventure terrestre et de pousser
mon dernier couac
Je vous remercie tous et toutes pour votre immense
gentillesse
Je partirai de ce monde totalement libéré
Ne resteront que notre indestructible amitié
Et mon œuvre
Laquelle pour l’instant demeure lettre morte
Enterrez-moi sous un dolmen
Sur lequel vous ferez graver : « Ici on se rince la dalle »
Pique-niquez sur lui avec bons vins et bonne chère
Mais ne me pissez pas dessus
Et n’oubliez pas : on survit à toutes les morts sauf à la sienne
(Jean-Claude Demay)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean-Claude Demay), achever, aventure, copain, copine, couac, gentillesse, graver, lettre, libéré, mort, oeuvre, oublier, partir, pique-niquer, pisser, remercier, survivre, vin | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 20 mai 2018

Serait-ce donc cela…
Serait-ce donc cela la fleur de l’amitié
Le geste de douceur la larme sur la joue
Et puis cette tendresse infinie et donnée
Par delà ces chemins qui nous mènent vers où
Nous avons commencé de nous mettre en voyage
Vers l’autre que l’on aime ainsi que frère ou sœur
Ô ces conversations et le doux babillage
Où la voix des amis nous offre le bonheur
Indicible et suave en ses ravissements
Serait-il donc possible de croire en l’amour
En déployant une aile altière et tout grand
Étendue au-dessus des heures et des jours
Lesquels ressembleraient au rythme des amants
S’accompagnant en couple avec un pas si lent
(Jean-Claude Demay)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean-Claude Demay), aile, aimer, altier, amant, ami, amitié, amour, étendu, babillage, bonheur, chemin, commencer, conversation, couple, croire, déployer, donné, douceur, doux, fleur, frère, geste, indicible, infini, joue, larme, lent, offrir, pas, ravissement, rythme, s'accompagner, soeur, suave, tendresse, voix, voyage | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 20 mai 2018

J’ai été souvent seul dans ma vie
Défilaient les jours noirs et les blanches nuits
Heureusement me restaient les amis
Et cela me console et cela me suffit
Un jour je révélerai la mouvance de tous les là-bas
Le diamant des étoiles au fond des galactiques lacs
Où se perdent les cœurs les âmes et les pas
De ceux qui ne se souviennent pas
Du chemin qu’ils viennent d’emprunter
Et qui se nomme l’amitié
(Jean-Claude Demay)
Illustration: Stéphane Pencréac’h
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Posted by arbrealettres sur 27 janvier 2017

Tronqué d’étoiles en épaves spectralement irradiées mortes
dans les tremblements d’une peur insoutenable calcinée
le vide absence d’intervalles et de repères assurés
s’ouvre mâchoire clapet claquant orifice
où s’engouffrer à travers herses folles hallucinantes tours
venelles crénelées sur l’alignement des remparts
les villes désertées chancellent des tocsins
passent les processions à la cadence des ruptures
lapidaires effondrements décadences immatérielles
il reste l’écheveau des pistes confondues
le vague croisillon des évasions ratées
le cri incarcéré dans la gorge nouée
l’insulte refluant hors des égouts du temps
montent surmontent rampent à l’inouï silence tu
aux soleils engloutis dans les mémoires forestières
dès longtemps foudroyées
(Jean-Claude Demay)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Claude Demay), absence, égout, épave, étoile, évasion, chanceler, clapet, cri, décadence, déserte, englouti, foudroyé, gorge, herse, incarcéré, inouï, insoutenable, insulte, intervalle, mâchoire, mémoire, mort, peur, raté, repère, rupture, silence, soleil, temps, tocsin, tour, tremblement, tronqué, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 janvier 2017

Au fond de l’étang il y a le château englouti
où les fées de l’eau dansent
elles s’entremêlent aux algues
leurs volutes en oblique submergent la surface
aux profondeurs
un vent liquide fait claquer les oriflammes
à la dérive
la Dame aux voiles noirs pleure au donjon
tandis que des tournois refluent
à distance
au bout des ruelles filtrent des plaintes étouffées
ce sont des êtres morts brassant le vide
l’élément empêche de voir l’action
il n’y a pas de scène
seulement des personnages de songe
et des animaux fabuleux
La herse végétale retombe avec un bruit d’ailleurs
des corps inconnus filent en transparence
du sang goutte sur les pierres et la mousse
des spectres fracassés passent au loin
des femmes d’un autre âge et des hommes en armes
se croisent en souriant étranges
et disparaissent dans des méandres invisibles
toutes les chimères peuplent les collines de sable
des avalanches de monstres et de bêtes connues jadis
s’élèvent en lames de fond
les filles mouvantes se couchent aux douves
(Jean-Claude Demay)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Claude Demay), algue, animal, étang, bête, château, chimère, danser, dérive, donjon, douve, eau, englouti, fabuleux, fée, fille, herse, invisible, jadis, méandres, monstre, mort, mousse, oriflamme, personnage, peupler, plainte, pleurer, ruelle, s'élever, sang, se coucher, se croiser, songe, tournois, transparence, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 janvier 2017

La plage est triste
La plage est triste et le ciel gris
A la couleur de mon espoir
Qui sur les océans s’enfuit
Comme le goéland le soir
Ô mon amour je te reviens
À cet endroit où les châteaux
De sable repartent au loin
Là où le ciel se mêle à l’eau
Comme les rêves les bateaux
Ceux qui nous soulèvent le cœur
Au ras des vagu’ au ras des flots
Au fil du temps au fil des heures
Je me souviens de ton visage
Et de tes cheveux fols au vent
Des souvenirs d’avant cet âge
Où je t’aimais tu m’aimais tant
Que déjà ma chanson volait
Comme le cri du goéland
Vers toi sur les vagues tu sais
Où se perdaient tous les serments
Ô mon amour reviens mourir
Entre les draps défaits des flots
Qui retiennent mes souvenirs
Et ton rir’ clair comme un sanglot.
(Jean-Claude Demay)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Claude Demay), aimer, amour, bateau, chanson, ciel, couleur, cri, drap, espoir, flot, goëland, gris, mourir, océan, plage, rêve, retenir, revenir, rire, s'enfuir, sanglot, se souvenir, serment, soir, triste, visage, voler | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 27 janvier 2017

Elle viendra à moi
Elle a mon âme entre ses lèvres
Et mon cœur entre ses paupières
De ses seins jaillit la lumière
De ses hanches l’enfant à naître
Je l’entrevois la très divine
La présence très féminine
Et mes rêves s’entr’illuminent
Aux étoiles des sources fines
Refrain
Elle viendra à moi
Du fond de l’univers
Du bout de l’océan
De l’aut’ côté d’la mer
Des rives du néant
Au soleil de la joie
Elle viendra à moi
La femme de ma vie
Nous boirons aux fontaines vertes
Qui se penchent aux amoureux
Les lacs profonds des mers offertes
Qui viennent battre au fond des yeux
Tu seras pour moi la déesse
Que j’attendais dès ma jeunesse
Celle que j’aimerai sans cesse
Ma fée ma femm’ ma prophétesse
Refrain
Du bout de l’océan
De l’aut’ côté d’la mer
Des rives du néant
Au soleil de la joie
Elle viendra à moi
La femme de ma vie
Nous boirons aux fontaines vertes
Qui se penchent aux amoureux
Les lacs profonds des mers offertes
Qui viennent battre au fond des yeux
Tu seras pour moi la déesse
Que j’attendais dès ma jeunesse
Celle que j’aimerai sans cesse
Ma fée ma femm’ ma prophétesse
Refrain
Tu sais j’aimerai ton visage
Et la pluie le long de ta joue
Comme un enfant je serai sage
Mon front posé sur tes genoux
Je crois ce sera le bonheur
L’infinie tendresse douceur
Ô mon amie petite sœur
Je te donnerai ma chaleur
Refrain
Nous traverserons les forêts
Peuplées de bêtes inouïes
Peut-être c’est vrai je serai
Pour toi le chevalier qui prie
Lentement passeront les jours
Comme les nuits du temps trop lourd
Tu seras la dame à la tour
Du céleste château d’Amour
Refrain
De ce monde nous partirons
L’un à l’autre unis à jamais
Longtemps nos âmes tournoieront
Tu m’aimeras comm’ je t’aimais
Ton âme épousera mon âme
Flotteront fols les oriflammes
Toute la lumière et la flamme
Immense de l’Amour ma femme
Elle est venue à moi
Du fond de l’univers
Du bout de l’océan
D’ l’aut’ côté d’la Terre
Des rives du néant
Au soleil de la joie
Elle est venue à moi
La femme de ma vie
Je suis venu aussi
À elle pour la vie.
(Jean-Claude Demay)
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Posted by arbrealettres sur 27 janvier 2017

Dordrecht
Et les maisons s’inclinent
Et les pontons s’écroulent
Au ras de la marée
Aux rempart de Dordrecht
Et les âmes s’allument
Les vagabonds s’en viennent
Et les amants s’en vont
Dans les rues de Dordrecht
Et les navires filent
Et la marée gémit
Et les chiennes hurlent
Sous les lunes de Dordrecht
Se peut-il que les soirs
La bière se fasse amère
La bière se fasse amante
Que l’on veuill’ prendre l’air
Et qu’on ait l’œil au Nord
Et le cœur aux dérives
Qu’on regard’ l’autre rive
De l’autr’ côté d’la mer
Et les pontons s’inclinent
Et la mer se devine
Le regard aviné
De l’ivrogne qui passe
Il est déjà passé
Et seul le clapotis
Accompagne ses pas
Il ne reviendra pas
Il ne reviendra pas ah ! ah !
Non celui-là non ne reviendra pas
Je suis dans le troquet
Et la pluie dégouline
Le crachin sur la vitre
Il ne reviendra pas non
Il ne reviendra pas
J’ai entendu ses pas
Je connais la jetée
Encore un qui s’est j’té
Il s’en est tant jeté
Je le connaissais mais
Il ne reviendra pas
Serveuse
Un grand bock
Cette fois
La marée est trop haute
Et mon cœur est trop bas
Tu sais je te connais
Tu sais c’est moi
Ce soir
C’est ce soir moi que j’me jette
Des remparts de Dordrecht
Moi un ancien poète
J’ai quitté cette terre
Les dieux m’abandonnent
C’est ce soir que j’me donne
Et les pontons s’inclinent
La marée se devine
Des coups à rester raide
Sous les remparts
Y’en a qui partent
De Dordrecht.
(Jean-Claude Demay)
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Posted by arbrealettres sur 27 janvier 2017

Alexandra
Lorsque l’avion se posera
Çui qui venait du fond du ciel
Quand ell’ viendra Alexandra
Et descendra d’la passerelle
Elle arrêt’ra mes autrefois
Je sais déjà que ce s’ra elle
Cell’ qui m’prendra entre ses bras
Qui me rendra mes hirondelles
Et mes tourterelles des bois
Et puis mon chien mort ses ouahouahs
(Jean-Claude Demay)
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Posted by arbrealettres sur 27 janvier 2017

À deux heures du matin
À deux heur’ du matin lorsque les chaises volent
Lorsque les poignards luisent
Aux aubes qui ne naissent pas
Lorsque les coups de poing s’abattent sur nos crânes
Nous demandons toujours notre demi pression
Pressons pressons garçon pressons
Pressons pressons pressons pressons pressons
À trois heur’ du matin lorsque le sang s’écoule
Du copain effondré au ras et sur le zinc
Quand nos larmes ne coulent plus
Quand nous rêvons d’être dingues
Nous recommandons un demi pression
Pression
Et nous disons au garçon pressons pressons
Il y a toujours la Seine
Avec ses hanches lourdes
Quand la lune la mord
Et que là-bas au loin
La péniche glissant
S’en va devers le port
Alors
Nous allons
Et nous rentrons
Dans notre dernier bar
Pour le geste de l’Art
Et nous disons
Au garçon
Un demi pression
Un demi pression
Pressons pressons pressons pressons
En nous en retournant
Nous voyons déjà notre ombre
Et la foule qui court
Vers de viles besognes
Et la mort au soleil
Et le sang qui ruisselle
Le long de notre cravate
Nous pressons
Sa photo
Avant de sombrer dans
Le caniveau.
(Jean-Claude Demay)
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