Posts Tagged ‘(Jean-Pierre Lemaire)’
Posted by arbrealettres sur 4 juin 2023

Tu nous vois venir, debout dans ton lit
quand nous tâtonnons entre porte et fenêtre
parmi la poussière des galaxies
dont tu es au réveil l’unique survivante
et tandis que nous perdons l’or des rêves
le trésor enterré au pied de l’arc-en-ciel
les plumes d’Icare et nos années-lumière
tu nous attends miraculeusement
pour rester un jour de plus avec nous
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Le pays derrière les larmes Poèmes choisis
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2023

Quand tu vas rire, au fond de tes yeux graves
qui ne semblent pas changer de couleur
naissent des cristaux, des myosotis un bouquet mystérieux,
une fontaine sous-marine mille fenêtres qui sont les nôtres
éclairées par le jour inverse de ta joie
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Le pays derrière les larmes Poèmes choisis
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2023

[…]
Pour sortir de l’ombre du mur
il avait fallu se hisser tout en haut
De là
nous avions vue sur les arbres
les hirondelles, les mains de Dieu
Ceux qui ont abattu le mur
n’avaient pas compris
Seuls les arbres
sont restés debout
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Le pays derrière les larmes Poèmes choisis
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2023

LE VENT DU SOIR
Des génies habitaient à l’intérieur des arbres
et sortaient le soir, quand il faisait grand vent
par un trou noir dans un noeud du tronc
où l’on ne pouvait passer que deux doigts
Le jardin entier devenait leur domaine
il n’était plus question d’aller dehors
et nous suivions derrière la vitre, anxieusement
les ravages de leur sarabande impalpable
Le matin, le jardin était presque intact
Il fallait se dépêcher, avec des brindilles
et des bouts d’écorce tombés
d’aller boucher le trou mystérieux
Puis on touchait le tronc, à demi rassuré
et l’on pouvait enfin jouer tranquillement
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Le pays derrière les larmes Poèmes choisis
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018

Le matin, les maisons semblent un peu plus hautes,
debout sur leurs pierres,
ainsi que les arbres étrangement verts
sur leurs vieilles racines
et la mer sombre, rafraîchie,
sur ses abîmes de mémoire.
On dirait qu’ils regardent venir le soleil
promis depuis des siècles
comme une foule ayant passé
la nuit dehors pour l’apercevoir.
Ensuite, au fil des heures,
chacun se rassoit imperceptiblement,
ne voit plus que sa rue,
les galets sur le rivage.
Qu’arriverait-il
si tout le monde osait suivre aujourd’hui
le soleil levant ?
La ville deviendrait comme un camp de toile
et nous marcherions du matin au soir
sur la pointe des pieds.
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Faire place
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018

Hautes heures de la nuit.
Je me tais sous les mots
comme le Gave coule
silencieux sous le bruit
qui reste au ras de l’eau.
La poésie dépose
ses bateaux en papier
sur le courant obscur.
Elle joue à l’écart
sans troubler l’attente
du Verbe en nos vies.
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Figure humaine
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018

Illustration: ArbreaPhotos
EN MARGE
Cet été, les montagnes sont restées lointaines.
Autour de ta chaise,
tu ramasses au hasard
pommes tombées, brindilles, feuilles rousses.
Tu regardes sur le mur
les pas perdus de l’ombre qui s’agite
et s’évapore au crépuscule.
L’espérance
est en dehors du spectre,
dans l’infrarouge ou l’ultraviolet,
sensible seulement
à l’instinct muet, aux animaux de l’âme.
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Figure humaine
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018
AUSCHWITZ
Au pays de la mort, nous déambulons,
voyant se succéder derrière les vitres
collines de valises, buissons de lunettes,
plaines de cheveux gris : un aquarium
sec. Nous ne pouvons pas descendre si bas,
plongeurs vite asphyxiés. Nous flottons sur la terre
en levant les yeux vers Celui qui garde
les noms effacés, l’étoile de chacun.
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Figure humaine
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2018

BIRKENAU
Pissenlits entre les baraques
de brique sombre.
Les mêmes fleurs dehors,
dans la campagne polonaise,
et ici, le long des rails
qui s’arrêtent plus loin
face au ciel, aux ruines,
au rideau de peupliers,
sur le sol de cendre humaine.
Chacun marche courbé,
cherchant en lui-même
la fleur qui manque,
ici et dehors,
celle que le printemps
attend de lui seul.
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Figure humaine
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2018

MATIN
Les maisons regardent le soleil levant
mais ne bougent pas, attendent qu’il vienne.
Un seul bateau blanc posé sur l’horizon
avance vers lui, tiré par un fil.
(Jean-Pierre Lemaire)
Recueil: Faire place
Traduction:
Editions: Gallimard
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