Posts Tagged ‘(Jeanne Benameur)’
Posted by arbrealettres sur 15 septembre 2021

Illustration: Rémi Polack
La Femme Peuplier
Celle qui porte la joie
dans chaque frisson sur sa peau on l’appelle
La Femme Peuplier
Elle va
nue et souriante
les bras grands ouverts
Du Peuplier
elle a le frémissement à chaque souffle qui passe
Elle n’appelle rien mais tout va vers elle
Joyeuse elle s’offre à la caresse qui vient Sans retenue
Celui qui a la chance de la voir quand elle va ainsi nue et offerte
peut trouver la joie tout entière
dans chaque boucle de ses cheveux
Elle n’apparaît dans aucun rêve
Il faut
pour la voir
être celui qui chemine et que la chance aide
Certains passent à côté d’elle
et ne la voient pas
Son offrande est si vaste qu’elle est silencieuse
Ceux qui passent
la tête encombrée des bruits du monde
et du fracas des disputes vaines
n’ont aucune chance de poser la main sur son sein
Ils disent que la joie n’existe pas
que celui qui a été blessé un jour
garde sa blessure pour toujours.
Savent-ils que d’une caresse La
Femme Peuplier peut les rendre à
la joie du monde?
La Femme Peuplier s’est mise en route
Elle est cette femme qui marche dans les rues
et rien ne la distingue des autres femmes
Mais ceux qui l’approchent
sentent un souffle nouveau
les caresser
Ils repartent d’un pas plus léger
vers celles qui les attendent dans les maisons
celles qu’ils appellent leurs femmes
Ils sourient sans savoir pourquoi.
(Jeanne Benameur)
Recueil: De bronze et de souffle, nos coeurs
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 15 septembre 2021

Illustration: Rémi Polack
Jamais assez c’est trop
Elle cherche à donner
et donner encore
plus
mais elle n’a qu’un seul coeur
alors
le corps sans limite donné
et donné encore
plus
mais elle n’a que deux seins
ce ne sera jamais assez
il faudrait multiplier cette chair tenue aux limites
d’un corps de femme
il faudrait partager et partager encore
le don
jusqu’à ne plus pouvoir donner
que l’infime étincelle
d’amour
contenue
dans chaque poussière de lait
ou d’océan.
(Jeanne Benameur)
Recueil: De bronze et de souffle, nos coeurs
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2020

Le poème nous émeut.
L’émotion, cette force vive.
Celle qui, au sens étymologique du terme, nous met en mouvement.
Nous l’accueillons.
Nous la réfléchissons.
Dans le silence que génèrent les mots du poème, quelque chose a lieu.
Au plus profond de nous.
De ces plongées nos vies sortent changées.
Comment penser qu’un mot peut changer une vie?
Il faut imaginer.
Il n’y a pire fou que celui qui n’imagine pas.
Celui qui conduit à la mort des cortèges d’êtres humains parce qu’il en a reçu l’ordre.
Celui qui peut ouvrir et fermer la porte d’une chambre à gaz.
Celui qui appuie sur le bouton qui envoie le missile.
Celui qui appuie le canon sur la tempe de l’autre.
Tous ceux-là n’imaginent pas.
Ils sont coupés de cette part humaine si profonde si fertile : l’imaginaire.
Il est beaucoup plus facile d’imposer lois et décrets iniques
à des êtres à qui on a retiré la faculté d’imaginer.
C’est un temps que les humains connaissent.
C’est ainsi que toutes les formes de pouvoir totalitaire se sont maintenues.
Partout.
Et de tout temps.
Alors plus que jamais, le poème a sa place.
Parce que nos vies, mouvantes dans le temps, éphémères et fragiles, valent leur poème.
Chacune.
Et ce n’est pas, comme la littérature aux yeux de qui cela arrange, la «cerise sur le gâteau ».
Non, c’est le pain.
Le seul le vrai qui nourrisse au plus profond notre être.
(Jeanne Benameur)
Recueil: Notre nom est une île
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jeanne Benameur), accueillir, appuyer, arranger, émotion, émouvoir, éphémère, être, bouton, canon, cerise, chambre, changer, conduire, connaître, cortège, décret, envoyer, facile, faculté, fermer, fertile, force, forme, fou, fragile, gaz, gâteau, générer, humain, imaginaire, imaginer, imposer, inique, littérature, Loi, missile, mort, mot, mouvant, mouvement, nourrir, part, partout, penser, place, plongée, poème, porte, pouvoir, profond, quelque chose, réfléchir, retirer, sens, silence, sortir, tempe, temps, totalitaire, valoir, vie, vif, vrai, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 août 2020
Recueil: Notre nom est une île
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Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2020

Qui échappe à la nostalgie de la langue du silence?
Celle qui nous reliait à une autre vie.
Miraculeusement.
(Jeanne Benameur)
Recueil: Notre nom est une île
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Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2020

Illustration:François Schlesser
Notre nom est une île
au voyage sans fin
par chaque bouche reliée
au coeur d’un autre nom
porté par l’océan le souffle du désert le cri
du nouveau-né
Nous sommes archipel infini
dans le temps.
(Jeanne Benameur)
Recueil: Notre nom est une île
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2020

Tout le sel de la mer n’a pas suffi à nos poitrines
Le bleu du ciel est entré
et souffle entre nos côtes
Quand nous ne marcherons plus
nous volerons
(Jeanne Benameur)
Recueil: Notre nom est une île
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2020

Les étoiles incrustées sous la chair
il faut vautour et rage
pour nous arracher
un peu
de ce qui brille
Et tant d’amour sans attente
pour garder la lumière
(Jeanne Benameur)
Recueil: Notre nom est une île
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2020

Les points du monde se dérobent.
À quoi vivions-nous donc, appuyés?
(Jeanne Benameur)
Recueil: Notre nom est une île
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Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 28 août 2020
Recueil: Notre nom est une île
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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