Une jolie femme qui n’a aucun souci de plaire
est d’emblée sans rivale, au sommet de toute
beauté comme le sont les roses et les saintes.
(Christian Bobin)
Posted by arbrealettres sur 27 novembre 2022
Une jolie femme qui n’a aucun souci de plaire
est d’emblée sans rivale, au sommet de toute
beauté comme le sont les roses et les saintes.
(Christian Bobin)
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Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2022
Et même si je savais tes propos mot à mot?
Et si tu savais que je les savais, parlerais-tu?
Et même si je savais tes propos mot à mot,
Et tandis que tu vas les répétant, j’ai dit,
« Vois, il y eut celle qui inclinait sa jolie tête de lumière
Et soupirait comme toi, dans ses propos dorés. »
Ou, comme nos rires savent se mêler,
Comme les lèvres écrasées se dégagent par caprice,
Et même si mes pensées à mi-chemin se retournaient
Se chuchotaient: « Le joli mort
Doit connaître de tels instants, pensif parmi les herbes,
La manière dont les blancs cornouillers murmuraient au-dessus au-dessus de nos têtes,
Les jours de joie et de lumière! »
(Ezra Pound)
Posted in poésie | Tagué: (Ezra Pound), à mi-chemin, écrasé, caprice, cornouiller, doré, joie, jolie, jour, lèvre, lumière, mêler, mort, mot à mot, murmurer, parler, pensif, propos, répéter, rire, se dégager, soupirer, tête | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2021
Annie-Anna
Tandis qu’Anna se met à la machine à coudre
Voyez sa sœur Annie qui se met de la poudre.
Tandis qu´Anna toujours nettoie le linge sale
En ascenseur sa sœur Annie s´en va au bal.
Annie
Vous êtes bien plus jolie qu´Anna.
Anna
Je vous aime beaucoup plus qu´Annie.
Annie
Vous avez des yeux bleus qu´Anna n´a.
Anna
Je préfère vos jolis yeux gris.
L´amour est entré dans mon cœur depuis
Le jour béni
Où je vous vis.
Annie
Vous avez séduit un maharajah.
Anna
Eh bien vous n´avez séduit que moi.
Tandis qu´Anna dans sa maison fait la lessive
Dans les salons, sa sœur Annie fait la lascive.
Le maharajah met des bijoux sur sa poitrine
Cette poitrine m´a tout l´air d´une vitrine
Tous vos amis font du cinéma.
Anna
Je suis vraiment votre seul ami.
Annie
Cet hindou vous dit toujours « Ça va »
Anna
Il ne faut pas envier sa vie.
Rajah, je préfère aux trésors d´un jour
Un bel amour
Qui dure toujours.
Annie
Vous sortez en robe d´apparat.
Anna
Vous restez toujours seule à Paris.
Un jour la pauvre Annie vient frapper à ma porte.
Elle a des yeux qui font des plis, l´air d´une morte.
Le maharajah vient de partir pour Singapour
En emportant ses bijoux faux comme son amour.
Annie
Vous vous êtes jetée dans mes bras.
Anna
Tous trois nous avons pleuré sans bruit.
Annie
Vous êtes restée trois jours dans le coma.
Anna
Hier vous avez épousé le commis
Et moi qui ne suis pas un maharajah.
Mais un ami
Je suis parti
Parti
Je suis parti pour Bratislava
Là-bas.
Je vais essayer de refaire ma vie
En oubliant Anna-Annie.
(Charles Trenet)
Illustration: Charles J. Dwyer, Jr.
Posted in poésie | Tagué: (Charles Trenet), aimer, ami, amour, Anna, Annie, apparat, ascenseur, épouser, bal, bijoux, coma, faux, joli, jolie, lascive, lessive, linge, machine à coudre, maharajah, morte, nettoyer, Paris, partir, pleurer, poitrine, poudre, séduire, seule, trésor, yeux | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 2 décembre 2021
Mon village englouti
Mon village au fond de l´eau
Se souvient des heures si proches
Quand volait, dans le jour nouveau,
Le son joyeux de ses cloches.
Mon village au fond de l´eau
Se souvient du bruit des enclumes
Dont j´entends encore les échos,
Vibrant sous un manteau d´écume
Et la voix des peupliers
Jamais, jamais je n´ai pu l´oublier.
Tant de souvenirs engloutis
Dorment là, sous l´onde isolée,
Depuis qu´un barrage maudit
A noyé ma verte vallée.
Mon village au fond de l´eau
Se souvient de choses jolies,
D´un amour qui fut si beau,
Soleil de toute ma vie…
A présent qu´a sonné le glas,
L´amour est mort, fut-il volage?
Et mon cœur est triste et bien las.
Mon cœur, pareil à ce village,
Ce village au fond de l´eau
Dont seul j´entends les soupirs, les sanglots.
(Charles Trenet)
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Posted by arbrealettres sur 7 octobre 2021
SILENCE ET POUSSIÈRES
Qui, sous la pâleur des chairs,
avec la silhouette en cette horreur de contours !
identifierait la jolie blonde
fêtant son bac, pieds nus devant les seringas ?
Certainement pas elle, trois gosses plus tard
quand sortir en amoureux, dit la charcutière,
ça se compte sur les doigts…
CA-SE-COM-PTE-SUR-LES-DOIGTS !
(Gérard Noiret)
Posted in poésie | Tagué: (Gérard Noiret), amoureux, bac, blonde, chair, charcutière, compter, contours, doigt, fêter, gosse, horreur, jolie, pâleur, poussière, seringa, silence, silhouette | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021
Les fleurs de Paris
Pour faire tous les coeurs contents
Avril revient. C’est le printemps
Qui pleure, qui rit et barbotte,
Et qui, chargé de falbalas,
Nous offre ses premiers lilas
« Fleurissez-vous ! deux sous la botte ! »
Puis, comme un rêve parfumé,
Les petites roses de mai,
Et les dernières violettes,
Avec les frais muguets des bois,
Pareils à des chapeaux chinois
Qui feraient trembler leurs clochettes ;
Les seringas et les oeillets,
Points rouges, blancs et violets,
Fleurs en boutons et fleurs écloses,
Les bluets comme dans les blés,
Et les coquelicots mêlés
Aux résédas parmi les roses…
Car les jardins, les bois, les champs,
Qui connaissent bien nos penchants,
Ayant des fleurs, nous les envoient.
Ils en gardent toujours assez.
Nous marchons à pas trop pressés ;
Il est bon que nos yeux les voient.
Que le pavé soit sec ou gras,
Jonchant les charrettes à bras,
Déjà souffrantes et pâlies,
Elles embaument, voulant bien
Ne rien coûter ou presque rien,
Bien que nous les trouvions jolies.
Frêles, elles mourront demain
Dans l’eau d’un vase, ou dans la main
Distraite et blanche d’une femme,
Et, bienfaisantes pour chacun,
En rendant un dernier parfum,
Elles exhaleront leur âme.
(Albert Mérat)
Posted in poésie | Tagué: (Albert Mérat), blé, bluet, champs, chapeau, clochette, coquelicot, exhaler, femme, fleur, fleurir, frêle, jolie, mourir, muguet, oeillet, parfum, pavé, pleurer, réséda, rêve, rire, rose, seringa, souffrante, trembler | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
SOMMATION IRRESPECTUEUSE
Rire étant si jolie,
C’est mal. O trahison
D’inspirer la folie,
En gardant la raison !
Rire étant si charmante !
C’est coupable, à côté
Des rêves qu’on augmente
Par son trop de beauté.
Une chose peut-être
Qui va vous étonner,
C’est qu’à votre fenêtre
Le vent vient frissonner,
Qu’avril commence à luire,
Que la mer s’aplanit,
Et que cela veut dire :
Fauvette, fais ton nid.
Belle aux chansons naïves,
J’admets peu qu’on ait droit
Aux prunelles très vives,
Ayant le coeur très froid.
Vous saurez, attendrie,
Le charme de l’instant
Terrible, où l’on s’écrie :
Ah ! vous m’en direz tant !
Vous saurez, vous qu’on gâte,
Le destin tel qu’il est,
Les pleurs, l’ombre, et la hâte
De cacher un billet.
Oui, — pourquoi tant remettre ? —
Vous sentirez, qui sait ?
La douceur d’une lettre
Que tiédit le corset.
Vous riez ! votre joie
A Tout préfère Rien.
En vain l’aube rougeoie,
En vain l’air chante. Eh bien,
Je ris aussi ! Tout passe.
O muse, allons-nous-en.
J’aperçois l’humble grâce
D’un toit de paysan ;
L’arbre, libre volière,
Est plein d’heureuses voix ;
Dans les pousses du lierre
Le chevreau fait son choix ;
Et, jouant sous les treilles,
Un petit villageois
A pour pendants d’oreilles
Deux cerises des bois.
(Victor Hugo)
Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), attendrie, aube, cerise, chanson, charmante, charmé, choix, coeur, corset, destin, fauvette, fenêtre, folie, frissonner, froid, humble, inspirer, instant, joie, jolie, lierre, naïve, nid, oreille, pleur, préférer, prunelle, rêve, rien, rire, s'écrier, sentir, sommation, terrible, tiédir, vive | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 mars 2021
T’es tout’ nue
Sous ton pull
Y a la rue
Qu’est maboul’
Jolie môme
T’as ton cœur
A ton cou
Et l’bonheur
Par en d’ssous
Jolie môme
T’as l’rimmel
Qui fout l’camp
C’est l’dégel
Des amants
Jolie môme
Ta prairie
Ça sent bon
Fais-en don
Aux amis
Jolie môme
T’es qu’un’ fleur
Du printemps
Qui s’fout d’l’heure
Et du temps
T’es qu’un’ rose
Eclatée
Que l’on pose
A côté
Jolie môme
T’es qu’un brin
De soleil
Dans l’chagrin
Du réveil
T’es qu’un’ vamp
Qu’on éteint
Comm’ un’ lampe
Au matin
Jolie môme
Tes baisers
Sont pointus
Comme un accent aigu
Jolie môme
Tes p’tits seins
Sont du jour
A la coque
A l’amour
Jolie môme
Ta barrière
De frou-frous
Faut s’la faire
Mais c’est doux
Jolie môme
Ta violette
Est l’violon
Qu’on violente
Et c’est bon
Jolie môme
T’es qu’un’ fleur
De pass’ temps
Qui s’fout d’l’heure
Et du temps
T’es qu’une étoile
D’amour
Qu’on entoile
Aux beaux jours
Jolie môme
T’es qu’un point
Sur les « i »
Du chagrin
De la vie
Et qu’une chose
De la vie
Qu’on arrose
Qu’on oublie
Jolie môme
T’as qu’un’ paire
De mirettes
Au poker
Des conquêtes
Jolie môme
T’as qu’un’ rime
Au bonheur
Faut qu’ça rime
Ou qu’ça pleure
Jolie môme
T’as qu’un’ source
Au milieu
Qu’éclabousse
Du bon dieu
Jolie môme
T’as qu’un’ porte
En voil’ blanc
Que l’on pousse
En chantant
Jolie môme
T’es qu’un’ pauv’
Petit’ fleur
Qu’on guimauv’
Et qui meurt
T’es qu’un’ femme
A r’passer
Quand son âme
Est froissée
Jolie môme
T’es qu’un’ feuille
De l’automne
Qu’on effeuille
Monotone
T’es qu’un’ joie
En allée
Viens chez moi
La r’trouver
Jolie môme
T’es tout’ nue
Sous ton pull
Y a la rue
Qu’est maboule
JOLIE MÔME !
(Léo Ferré)
Posted in poésie | Tagué: (Léo Ferré), amant, amour, arroser, éclabousser, étoile, baiser, bon, bonheur, brin, chagrin, coeur, conquête, coque, cou, dégel, don, doux, effeuiller, femme, fleur, froissée, frou-frou, guimauve, heure, jolie, maboule, môme, mirette, mourir, nue, oublier, pointu, poker, pousser, prairie, printemps, pull, réveil, rimmel, rose, rue, sein, soleil, source, temps, venir, violenté, violette, violon | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 mars 2021
LA FILLE DE PAILLE
Ah, que c’est triste
Ah, que c’est éprouvant
D’être amoureux d’une fille de paille
Car elle s’envole au premier coup de vent
Je crois qu’elle est dans mes bras
Elle est par-dessus le toit
Ah, ah, ah,
Ah, ah, ah
J’ai découvert dans ses yeux des bleuets
Qu’elle est jolie cette fille de paille
Je ne pouvais vraiment pas me douter
Qu’à la place de son coeur
Y’avait un grillon moqueur
Ah, ah, ah,
Ah, ah, ah
Je n’ai que faire de ma liberté
Mes sentiments sont en pierre de taille
Je lui ai dit qu’on pourrait se marier
Alors elle s’est enflammée
Mais il n’en est rien resté
Ah, ah, ah,
Ah, ah, ah
Ah, que c’est triste, ah que c’est éprouvant
D’être amoureux d’une fille de paille
Car elle s’envole au premier coup de vent
Je crois qu’elle est dans mes bras
Elle est par-dessus le toit
A la place de son coeur
Y’avait un grillon moqueur
Et puis elle s’est enflammée
Mais il n’en est rien resté
Ah, ah, ah,
Ah, ah, ah.
(Franck Gérald)
Posted in poésie | Tagué: (Franck Gérald), amoureux, éprouvant, bleuet, bras, découvrir, douter, fille, grillon, jolie, liberté, moqueur, paille, pierre, plage, rester, s'enflammer, s'envoler, se marier, sentiment, triste, vent, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2020
HOMMAGE A JEROME BOSCH
Deux rats pour chaque habitant,
en surface personne n’y prend garde.
Et les jolies femmes traversent les Tuileries,
pendant qu’une race
cuirassée de caoutchouc
défend pas à pas les galeries,
usant de pièges et de poisons
auxquels s’adaptent les bêtes.
(Gérard Noiret)
Posted in poésie | Tagué: (Gérard Noiret), bête, caoutchouc, cuirassée, défendre, femme, galerie, habitant, hommage, jolie, poison, race, rat, s'adapter | Leave a Comment »