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Poésie

Posts Tagged ‘(Joseph von Eichendorff)’

NUIT DE LUNE (Joseph von Eichendorff)

Posted by arbrealettres sur 25 février 2023



Illustration: Amanda Clarke
    
NUIT DE LUNE

Il semblait que le ciel
Eût embrassé doucement la terre
Et que, dans le miroitement des fleurs,
Elle ne pût que rêver de lui.

La brise errait par les champs,
Les épis ondulaient tendrement,
Les forêts murmuraient à mi-voix,
Toute la nuit était illuminée d’étoiles.

Alors mon âme ouvrit
Tout grand ses ailes
Et s’envola par-delà des terres de silence,
Comme si elle volait vers sa maison.

(Joseph von Eichendorff)

 

Recueil: L’Allemagne en Poésie
Traduction: Rémi Laureillard
Editions: Folio Junior

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MAGIE (Joseph von Eichendorff)

Posted by arbrealettres sur 25 février 2023



Illustration: Josephine Wall
    
MAGIE

Une chanson dort en toutes les choses
Qui poursuivent là un rêve sans fin,
Et tout l’univers au chant se dispose
Si d’un mot magique on l’éveille enfin.

(Joseph von Eichendorff)

 

Recueil: L’Allemagne en Poésie
Traduction: Rémi Laureillard
Editions: Folio Junior

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Salut printemps (Joseph von Eichendorff)

Posted by arbrealettres sur 21 mars 2019




Illustration: ArbreaPhotos
    
Salut printemps

la montagne est en feu
le matin l’incendie
et le plus haut sommet
un sapin le couronne

et debout sur la cime
je regarde le monde
ô monde tout fleuri
sous les fleurs je te vois

***

Frühlingsgruß

Es steht ein Berg in Feuer,
In feurigem Morgenbrand,
Und auf des Berges Spitze
Ein Tannbaum überm Land.

Und auf dem höchsten Wipfel
steh ich und schau vom Baum,
O Welt, du schöne Welt, du,
Man sieht dich vor Blüten kaum !

(Joseph von Eichendorff)

 

Recueil: Poèmes de l’étrange départ
Traduction: Philippe Marty
Editions: Grèges

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Beaucoup d’anges voyagent (Joseph von Eichendorff)

Posted by arbrealettres sur 22 mars 2018




    
Beaucoup d’anges voyagent
entre terre et ciel
pour saluer la joie
rien ne vaut un chant nouveau

***

Viele Boten gehn und gingen
Zwischen Erd und Himmelslust,
Solchen Gruß kann keiner bringen,
Ais ein Lied aus frischer Brust

(Joseph von Eichendorff)

 

Recueil: Poèmes de l’étrange départ
Traduction: Philippe Marty
Editions: Grèges

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Départ (Joseph von Eichendorff)

Posted by arbrealettres sur 22 mars 2018




Illustration: ArbreaPhotos
    
Départ

l’air plus tiède arrive par bandes
le printemps me rencontre-t-il
des bois partent des cors de chasse
l’ardeur dans les yeux pétille
et toujours plus le clair tumulte
par vague magique sauvage
le monde est beau descends
ce fleuve de la vie t’appelle

et qui ne voudrait s’éprouver
loin de vous le vent m’entraîne
je veux descendre le fleuve
un rayon pur bonheur m’aveugle
mille voix séductrices claquent
de flamme est le vent
et voyage je ne demande pas
où tu vas

***

Frische Fahrt

Laue Luft kommt blau geflossen,
Frühling, Frühling soil es sein !
Waldwärts Hörnerklang geschossen,
Mut’ger Augen lichter Schein ;
und das Wirren bunt und bunter
Wird ein magisch wilder Fluß
In die schöne Welt hinunter
Lockt dich dieses Stromes Gruß

Und ich mag mich nicht bewahren !
Weit von euch treibt mich der Wind
Auf dem Strome will ich fahren,
Von dem Glanze Selig blind !
Tausend Stimmen lockend schlagen,
Hoch Aurora flammend weht,
Fahre zu ! ich mag nicht fragen,
Wo die Fahrt zu Ende geht !

(Joseph von Eichendorff)

 

Recueil: Poèmes de l’étrange départ
Traduction: Philippe Marty
Editions: Grèges

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Que tout se mobilise (Joseph von Eichendorff)

Posted by arbrealettres sur 22 mars 2018



Illustration: Pal Szinyei-Merse
    
Que tout se mobilise

de haut en bas
à perte de vue
les fleurs sont nouvelles
en route

les torrents dévalent
les fleuves en plaine
l’alouette en l’air
le chanteur

recrute les hommes
les besogneux
que le souci ronge
au fond de la vallée

son chant retentit
écho dans le val
ce mal délicieux
ô frères

le monde s’anime
se chausse
mon amour
acquiesce en cachette

et les ruisseaux redoublent
la plaine verdit
un si joyeux délire
en route

***

Allgemeines Wandern

Von Grund bis zu den Gipfeln,
So weit man sehen kann,
Jetzt blüht’s in alien Wipfeln,
Nun geht das Wandern an :

Die Quellen von den Klüften,
Die Ström aufgrünem Plan,
Die Lerchen hoch in Lüften,
Der Dichter frisch voran.

Und die im Tal verderben
In trüber Sorgen Haft,
Er möcht sie aile werben
Zu dieser Wanderschaft.

Und von den Bergen nieder
Erschallt sein Lied ins Tal,
Und die zerstreuten Brüder
Faßt Heimweh allzumal.

Da wird die Welt so munter
Und nimmt die Reiseschuh,
Sein Liebchen mittendrunter
Die nickt ihm heimlich zu.

Und über Felsenwände
Und auf dem grünen Plan
Das wirrt und jauchzt ohn Ende —
Nun geht das Wandern an !

(Joseph von Eichendorff)

 

Recueil: Poèmes de l’étrange départ
Traduction: Philippe Marty
Editions: Grèges

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Vagant (Joseph von Eichendorff)

Posted by arbrealettres sur 22 mars 2018



&

Illustration
nbsp;   
Vagant

I
j’aime pour ma vie liberté errance
vienne que pourra
si je voulais me contraindre
ça ne m’irait pas

et je sais des chansons éternelles
l’hiver sans souliers
dans le froid écoutez-la ma mandoline
mais où coucher

plus d’une belle fille s’étonne
je lui plairais bien
si je n’étais un misérable
propre-à-rien

belle fille Dieu t’accorde
riche mari
si nous étions tous deux ensemble
mon chant cesserait de vivre

2
si le soleil brillait l’adorable
soleil du sud tiède et bleu
je prendrais ma mandoline
sur le pré nappe de feu

la nuit mon amour écoute
à sa fenêtre et ne dort pas
comme la nuit serait douce
souhaite-nous la douce nuit

si le soleil brillait l’adorable
soleil du sud tiède et bleu
je prendrais ma mandoline
sur le pré nappe de feu

4
tu es triste éraillé
viens sur mon coeur
fort ôte-moi le souffle
pince taquine
soupirant
joue contre joue
pour mon oreille
chante au fond de la cour
chat et chien hurlent
et le voisin est furieux
mais que nous importe
le monde violon mon doux violon

***

Der wandernde Musikant

I
Wandern lieb ich fir mein Leben,
Lebe eben wie ich kann,
Wollt ich mir auch Mühe geben,
Paßt es mir doch gar nicht an.

Schöne alte Lieder weiß ich,
In der Kälte, ohne Schuh
Draußen in die Saiten reiß ich,
Weiß nicht, wo ich abends ruh.

Manche Schöne macht wohl Augen,
Meinet, ich gefiel’ ihr Behr,
Wenn ich nur was wollte taugen,
So ein armer Lump nicht war. —

Mag dir Gott ein’n Mann bescheren,
Wohl mit Haus und Hof versehn !
Wenn wir zwei zusammen wãren,
Möcht mein Singen mir vergehn.

2
Wenn die Sonne lieblich schiene
Wie in Welschland lau und blau,
Ging’ ich mit der Mandoline
Durch die überglänzte Au.

In der Nacht dann Liebchen lauschte
An dem Fenster süß verwacht,
Wünschte mir und ihr, uns beiden,
Heimlich eine schöne Nacht.

Wenn die Sonne lieblich schiene
Wie in Welschland lau und blau,
Ging’ ich mit der Mandoline
Durch die überglänzte Au.

4
Bist du manchmal auch verstimmt,
Drück dich zärtlich an mein Herze,
Daß mir’s fast den Atem nimmt,
Streich und kneif in süßem Scherze,
Wie ein rechter Liebestor
Lehn ich sanft an dich die Wange
Und du singst mir fein ins Ohr.
Wohl im Hofe bei dem Klange
Katze miaut, Hund heult und bellt,
Nachbar schimpft mit wilder Miene —
Doch was kümmert uns die Welt,
Suße, traute Violine !

(Joseph von Eichendorff)

 

Recueil: Poèmes de l’étrange départ
Traduction: Philippe Marty
Editions: Grèges

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La nuit berce la forêt (Joseph von Eichendorff)

Posted by arbrealettres sur 21 mars 2018



Illustration: Marie Claude Lambert
    
la nuit berce la forêt
je cherche une chanson
nouvelle
qui réjouira les coeurs

***

Und es rauscht die Nacht so leise
Durch die Waldeseinsamkeit,
Und ich Sinn auf neue Weise,
Die der Menschen Herz erfreut.

(Joseph von Eichendorff)

 

Recueil: Poèmes de l’étrange départ
Traduction: Philippe Marty
Editions: Grèges

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Un goliard (Joseph von Eichendorff)

Posted by arbrealettres sur 21 mars 2018



Illustration: Jean-Claude Forez
    
Un goliard

le temps est le plus agréable
et fait chanter tous les oiseaux
mais si l’averse bat les feuilles
je chante encore

l’éclair luit
mais mon oeil
aucun spectre ne l’effraie
et je vais l’âme tranquille

sur le chemin du savoir
de Mammon n’ai cure
grave je médite
je bois un coup parfois

quand je suis las de l’étude
la lune sort des nues
je fais de la musique
pour ma belle

***

Der wandernde Student

Bei dem angenehmsten Wetter
Singen aile Vögelein,
Klatscht der Regen auf die Blätter,
Sing ich so für mich allein.

Denn mein Aug kann nichts entdecken
Wenn der Blitz auch grausam glüht
Was im Wandern könnt erschrecken
Ein zufriedenes Gemüt.

Frei von Mammon will ich schreiten
Auf dem Feld der Wissenschaft,
Sinne ernst und nehm zuzeiten
Einen Mund vol Rebensaft.

Bin ich müde vom Studieren,
Wann der Mond tritt sanft herfür,
Pfleg ich Bann zu musizieren
Vor der Allerschönsten Tür

(Joseph von Eichendorff)

 

Recueil: Poèmes de l’étrange départ
Traduction: Philippe Marty
Editions: Grèges

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Je vais de rue en rue (Joseph von Eichendorff)

Posted by arbrealettres sur 21 mars 2018



Illustration: Alexis Becard 
    
2
je vais de rue en rue
de maison en maison
je sais bien pourquoi
je vois tout noir

des gens passent
l’air joyeux
belles voitures belles maisons
j’en perds la raison

quand je vois les bleus nuages
par-dessus les toits
et dehors le soleil
voyager

j’en ai les larmes aux yeux
au milieu de la liesse
car ceux qui m’aiment
sont loin de moi

3
ma chanson mes larmes
voyagez
par-dessus les gouffres
vers ma bien-aimée

si vous la trouvez rose et gaie
dites-lui que je languis
si vous la voyez triste jour et nuit
dites-lui que je vais bien

si elle ne m’aime plus
alors il n’y a plus ni joie ni peine
allez et dites à mes amis
que je suis mort

4
je t’ai laissée je suis parti
mon amour mon coeur
et tu vis au milieu de gens
qui te veulent du mal

qui envient
la beauté la fête
périsse l’amour
ils seraient ravis

nos allées vertes
dans la forêt
sont devenues
froides et désertes

des milliers d’étoiles
fixent le ciel
et resplendissent
sur de la neige

mon âme est si triste
les rues désertes
je n’ai que mon luth
Pour ma détresse

je voudrais reposer
les vents à la fenêtre
dors mon amour dors
notre amour veille

5
l’herbe était tendre
et le ciel bleu
nous deux ensemble
le pré radieux

le rossignol
rechante-t-il
et l’alouette
dans l’air tiédi

je les entends
au loin sans toi
c’est le printemps
mais pas pour moi

6
vers les forêts vont les nuages
ils passent sur le toit
je voudrais me suspendre
et voler avec eux

j’erre dans les bois
je m’assieds je pense
j’essaie un air
je me tiens coi

de gaies histoires
me viennent
je les écris
pourtant j’ai tant de peine

des chansons que j’ai écrites
il y a longtemps
mon amour était fidèle
le monde brillait

je me souviens d’elles
ému
ce dont elles parlent
n’est plus

ces nuages passent
les oiseaux s’éveillent
tout est gai luisant
et s’étend au loin

parfois il pleut
mêlé de soleil
ta maison ton jardin brillent
dans l’arc-en-ciel

mais tu n’as plus de peine
tu ne m’attends plus
moi je souffre encore
ces enchantements me tuent

***

2
Ich geh durch die dunklen Gassen
Und wandre von Haus zu Haus,
Ich kann mich noch immer nicht fassen,
Sieht alles so trübe aus.

Da gehen viel Manner und Frauen,
Die aile so lustig sehn,
Die fahren und lachen und bauen,
dal mir die Sinne vergehn.

Oft wenn ich bläuliche Streifen
Seh über die Dacher fliehn,
Sonnenschein draußen schweifen,
Wolken am Himmel ziehn :

Da treten mitten im Scherze
Die Tränen ins Auge mir,
Denn die mich lieben von Herzen
Sind aile so weit von hier.

3
Lied, mit Tränen halb geschrieben,
Dorthin über Berg und Kluft,
Wo die Liebste mein geblieben,
Schwing dich durch die blaue Luft

Ist sie rot und lustig, sage :
Ich sei krank von Herzensgrund ;
Weint sie nachts, sinnt still bei Tage,
Ja, Bann sag : ich sei gesund !

Ist vorbei ihr treues Lieben,
Nun, so end auch Lust und Not,
Und zu allen, die mich lieben,
Flieg und sage : ich sei tot !

4
Ach Liebchen, dich ließ ich zurücke,
Mein liebes, herziges Kind,
Da lauern viel Menschen voll Tücke,
Die sind dir so feindlich gesinnt.

Die möchten so gerne zerstören
Auf Erden das schöne Fest,
Ach, könnte das Lieben aufhören,
So mögen sie nehmen den Rest.

Und aile die grünen Orte,
Wo wir gegangen im Wald,
Die sind nun wohl anders geworden,
Da ists’s nun so still und kalt.

Da sind nun am kalten Himmel
Viel tausend Sterne gestellt,
Es scheint ihr goldnes Gewimmel
Weit libers beschneite Feld.

Mein’ Seele ist so beklommen,
Die Gassen sind leer und tot,
Da hab ich die Laute genommen
Und singe in meiner Not.

Ach, war ich im stillen Hafen !
Kalte Winde am Fenster gehn,
Schlaf ruhig, mein Liebchen, schlafe,
Treu’ Liebe wird ewig bestehn !

5
Grün war die Weide,
Der Himmel blau,
Wir saßen beide
Aufglänzender Au.

Sind’s Nachtigallen
Wieder, was ruft,
Lerchen, die schallen
Aus warmer Luft ?

Ich hör die Lieder,
Fern, ohne dich,
Lenz ist’s wohl wieder,
Doch nichtfür mich.

6

Wolken, wälderwärts gegangen,
Wolken, fliegend fibers Haus,
Könnt ich an euch fist mich hangen,
Mit euch fliegen weit hinaus !

Tag’lang durch die Wilder schweif ich,
Voll Gedanken sitz ich still,
In die Saiten flüchtig greif ich,
Wieder dann auf einmal still.

Schöne, rührende Geschichten
Fallen mir ein, wo ich steh,
Lustig muß ich schreiben, dichten,
1st mir selber gleich so weh.

Manches Lied, das ich geschrieben
Wohl vor manchem langen Jahr,
Da die Welt vom treuen Lieben
Schön mir überglänzet war ;

Find ich’s weder jetzt voll Bangen
Werd ich wunderbar gerührt,
Denn so lang ist das vergangen,
Was mich zu dem Lied verführt.

Diese Wolken ziehen weiter,
Alle Vogel sind erweckt,
Und die Gegend glänzet heiter,
Weit undfröhlich aufgedeckt.

Regen flüchtig abwärts gehen,
Scheint die Sonne zwischendrein,
Und dein Haus, dein Garten stehen
Überm Wald im stillen Schein.

Doch du harrst nicht mehr mit Schmerzen,
Wo so lang dein Liebster sei —
Und mich tötet noch im Herzen
Dieser Schmerzen Zauberei.

(Joseph von Eichendorff)

 

Recueil: Poèmes de l’étrange départ
Traduction: Philippe Marty
Editions: Grèges

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