Posts Tagged ‘(Karl Ristikivi)’
Posted by arbrealettres sur 7 avril 2018

Les moissonneurs reviennent du champ,
les pêcheurs de la mer,
et leurs pas sont lourds sous le fardeau qu’ils portent.
Tout est fardeau, même l’amour.
Les vieilles femmes reviennent de l’église,
les jeunes garçons de la foire.
Les larmes sont séchées. Mais où donc est resté le rire ?
Il y a toujours des choses qui restent en arrière,
et l’on regrette tout, même le deuil.
(Karl Ristikivi)
Découvert chez Lara ici
Illustration: Erich Heckel
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Posted by arbrealettres sur 7 avril 2018

Comment la fleur, surgie d’une branche vivante,
nourrie de terre et d’eau, fille de l’air et du soleil,
couleur de feu, couleur du cœur, lien de la vie avec la vie,
peut-elle se durcir en un rempart de pierre ?
Comment un chant, sans cesser un instant,
peut-il perdre musique et paroles, se figer en lignes de lettres ?
Comment des pieds dansants peuvent-il se réduire
à un écho de pas, sur un rythme étrange et brisé ?
Il était une fois un homme
qui savait le secret des métamorphoses.
Mais il dut s’exiler.
Nous voguerons demain vers un autre rivage,
sans chercher l’impossible — mer et murailles ne font qu’un.
La sagesse le dit : c’est en vain que l’on fuit ce qui fut.
L’ignorance elle-même le sait : l’avenir restera.
(Karl Ristikivi)
Découvert chez Lara ici
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Karl Ristikivi), air, avenir, écho, étrange, branche, brise, cesser, chant, fille, fleur, homme, ignorance, lettre, métamorphose, musique, parole, pierre, rempart, rester, sagesse, secret, soleil, surgir, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 avril 2018

Nos racines ne sont pas dans notre enfance,
dans le sol natal, dans un lopin de terre,
dans la prairie enclose
où jouent les enfants de la maternelle.
Nos racines sont en chaque lieu
que nous avons un jour traversé.
Ainsi, comme le gratteron, croissons-nous
en nous agrippant ici et là.
Et ces chemins qui serpentent sans fin,
et ces forêts bleuissant dans le lointain
— sans parler des montagnes de nos rêves —,
les lieux étrangers et les noms étrangers,
deviennent nôtres et de nouveau étrangers.
Ils ne nous quittent pas pour de bon.
Soudain la canne du marcheur reverdit,
et prend racine, et refleurit
(Karl Ristikivi)
Découvert chez Lara ici
Illustration: ArbreaPhotos
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