
Si un jour
tu n’en finis pas
de tourner autour
d’un lampadaire éteint
sache que la lumière
est là
où ton corps se trouve
(Bernard Montini)
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2020
Si un jour
tu n’en finis pas
de tourner autour
d’un lampadaire éteint
sache que la lumière
est là
où ton corps se trouve
(Bernard Montini)
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Posted by arbrealettres sur 21 avril 2020
les enfants jouaient contre un mur
à la main chaude
à peine si l’on pouvait croire à la réalité du vent
et le soleil était très vieux et radoteur
il avançait d’un air mauvais sous les nuages
à la façon d’un cul-de-jatte dans la foule
on trouvait ça et là des volcans de silence
il y avait aussi la chanson d’une femme
on devinait qu’elle était nue et se peignait
on entendait venir des pas à double étage
à l’angle de la rue
le coeur du lampadaire
le coeur de l’homme sous les arbres
battaient à chaque pas de femme
à l’angle de la rue
le lampadaire avait le coeur dans ce qui lui servait de cou
et l’homme a fini par avoir le coeur aux lèvres
il alla même jusqu’à dire je
et tutoyer une autre femme
mais elle,
passera beaucoup plus tard
à l’heure où les corbillards
vides
commencent à rentrer de la campagne
avec un bruit de râteaux et de pierres
le lampadaire seul
les enfants jouaient toujours au pied du mur
à la marelle à la main chaude
et leurs cris cachaient le soleil
le soleil avançait toujours selon son ombre
puis les enfants sont partis sagement
portant la fatigue comme une lance grave
en descendant les ruelles du soir
un ivrogne chanta
la voix pleine d’étoiles et de pierres
il menait en laisse l’écho
l’écho parfois lui sautait sur l’épaule
avec les gestes amoureux d’un singe
(Georges Belmont)
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Posted by arbrealettres sur 12 septembre 2019
Oubli
I
Mon coeur, ô ma Chimère, est une cathédrale
Où mes chastes pensers, idolâtres du Beau,
S’en viennent à minuit sous la flamme lustrale
Râler leur requiem au pied de ton tombeau.
J’ai dressé sous le ciel du dôme un sarcophage
Dont la grave épitaphe en strophes de granit
Proclamera de l’aube à l’ombre et d’âge en âge
L’amen et l’hosanna de notre amour bénit.
II
Mon coeur est une crypte où parmi les pilastres
S’enroulent les remous de l’encens des oublis,
Et par l’heure qui luit de la lueur des astres
La paix des nuits se mire en les pavés polis.
Sur le carrare froid des marches sépulcrales
Déjà mes vieux pensers sont pâmés de sommeil :
Les lampadaires d’or s’endorment en spirales,
Et, ô la glauque aurore en le vitrail vermeil !
(Stuart Merrill)
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Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2018
La porte du miroir
J’ai ouvert la porte du miroir, ah quel est donc ce bruit
Et cette fureur,
Et quelle est cette rumeur qui bat comme des vagues
Ou comme un coeur ?
Une lumière des lampadaires ou des soleils ou des lucioles
Vacille dans le cours de l’Histoire.
(Georges Ribemont-Dessaignes)
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Posted by arbrealettres sur 30 mars 2018
J’ai vu…
J’ai appelé le terrassier
il marchait à cloche-pied
j’ai appelé le moissonneur
il jurait comme un voleur
j’ai appelé le cordonnier
il jetait tous ses souliers
alors je m’en suis allée
j’ai vu des hannetons
tâtonnant en rond
j’ai vu des limaces
faire la grimace
j’ai vu une libellule
très crédule
puis me penchant encore
j’ai vu un chou-fleur
chercher l’heure
j’ai vu un artichaut
qui rêvait d’être au chaud
chemin faisant
j’ai vu un lampadaire
le nez en l’air
j’ai vu un vélo
près de l’eau
j’ai vu un canard
en retard
j’ai vu un lapin
jouer au crincrin
puis j’ai vu des gens
mécontents
car ils ne voyaient rien
(Huguette Amundsen)
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Posted by arbrealettres sur 3 juin 2017
Illustration
LES VILLES DEVIENNENT DES JOYAUX
Les villes deviennent des joyaux
à sept heures, le soleil couché,
perlées de lampadaires,
les galeries s’éclairent à plaisir…
Haute, haute, haute
est la fine musique de la nuit sur elles !
Oh, pourquoi ne sont-elles
ce que nous avons cru qu’elles étaient,
des gemmes incorruptibles,
de vrais diamants tombés dans l’eau ?
***
TOWNS BECOME JEWELS
Towns become jewels
at seven, after sunset,
pearled with lamps,
the arcades lit for pleasure…
High, high, high
is the night’s thin music above them!
Oh, why are they not
as once we believed they were,
incorruptible gems,
true diamonds dropped in water?
(Tennessee Williams)
Recueil: Dans l’hiver des villes
Traduction: Jacques Demarcq
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 13 mars 2017
Lettre aux gens très sages
Non il n’est pas fou
Celui qui parle au vent
Aux murs aux rues aux lampadaires
A l’ombre du chat sur la fenêtre
Aux mains fragiles
Qui l’aiment et le connaissent
Il n’est pas fou
Celui qui voit la mer
Dans son miroir
Et des chiens bleus
Dans les nuages
Non il n’est pas fou
Il rêve il rêve
Et nous attend
Sous le manteau de son mystère
Au cœur du monde imagé.
(Jean-Pierre Siméon)
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Posted by arbrealettres sur 5 septembre 2016
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Guy Créquie), droite, gauche, goëland, lampadaire | Leave a Comment »