Posts Tagged ‘langueur’
Posted by arbrealettres sur 23 juin 2022

NE CROYEZ PAS
Ne croyez pas que la colère
Est laide lorsque vos yeux bleus
Comme la mer soudain s’altèrent
Ou scintillent de mille feux.
J’aime en vous ce qui chante ou gronde,
J’aime vos yeux bouleversés,
Et j’aime la douceur profonde
De votre âme aux flots apaisés.
Tout ce qui fait votre nature,
Tourmente, langueur, volupté,
C’est la quotidienne pâture
Dont se nourrit ma pauvreté.
(Franz Hellens)
Illustration: Edson Campos
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022

Le lit défait
La crête au loin sous la nuée,
La pente songeuse où frissonnent les mélèzes,
Les collines voisines, les cyprès et les peupliers
viennent déposer doucement sur le papier
leur amour non nourri, leur langueur solitaire;
le vol de l’oiseau, le chant de l’insecte
strient la feuille, finement;
le paysage vient s’asseoir sur les genoux
de la paix silencieuse, mais elle se retire déjà
du blanc de la feuille en y laissant le dessin du paysage
comme un lit défait où s’est étiré
le rêve du monde saisi par une lumière
inespérée
(Yves Bergeret)
Illustration: Charles Guilloux
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2022

ÉROTIQUE
Toi le frelon et moi la rose,
Toi l’écume et moi le rocher;
Dans l’étrange métamorphose,
Toi le Phénix, moi le bûcher.
Toi, le Narcisse, et moi la source;
Mes yeux reflétant ton émoi;
Toi le trésor et moi la bourse;
Moi l’onde et le nageur en moi.
Et toi, la lèvre sur la lèvre,
Toi la langueur berçant la fièvre,
La vague aux vagues se mêlant.
Mais quel que soit le tendre jeu,
Toujours l’âme en feu s’envolant,
Bel oiseau d’or, en plein ciel bleu.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 11 mars 2022

Illustration: Joseph Matar
ÉROTIQUE
Toi le frelon et moi la rose,
Toi l’écume et moi le rocher;
Dans l’étrange métamorphose,
Toi le Phénix, moi le bûcher.
Toi, le Narcisse, et moi la source;
Mes yeux reflétant ton émoi;
Toi le trésor et moi la bourse;
Moi l’onde et le nageur en moi.
Et toi, la lèvre sur la lèvre,
Toi la langueur berçant la fièvre,
La vague aux vagues se mêlant.
Mais quel que soit le tendre jeu,
Toujours l’âme en feu s’envolant,
Bel oiseau d’or, en plein ciel bleu.
(Marguerite Yourcenar)
Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2021

LES BLANCS OISEAUX
Ah ! Si nous étions, mon amour, de blancs oiseaux sur l’écume de la mer !
Nous sommes las de la flamme du météore, qui va pâlir et disparaître ;
Et la flamme de l’étoile bleue du crépuscule si basse à la frange du ciel
A fait naître en nos coeurs, mon amour, une tristesse qui peut durer toujours.
Une langueur nous vient de ces rêveurs, perlés de rosée, le lys et la rose ;
Ah ! Chasse-les de tes rêves, mon amour; la flamme du météore qui passe
Ou la flamme de l’étoile bleue qui s’attarde à l’horizon quand tombe la rosée ;
Car je voudrais que nous soyons changés en oiseaux blancs sur l’écume vagabonde, toi et moi !
Mon esprit est hanté d’îles innombrables et de maints rivages Danéens
Où le temps sûrement nous oublierait, où le chagrin ne nous toucherait plus ;
Nous serions vite loin de la rose et du lys et de la turbulence des flammes,
Si nous n’étions que de blancs oiseaux, mon amour, portés sur l’écume de la mer !
***
THE WHITE BIRDS
I would that we were, my beloved, white birds on the foam of the sea!
We tire of the flame of the meteor, before it can fade and flee;
And the flame of the blue star of twilight, hung low on the rim of the sky,
Has awaked in our hearts, my beloved, a sadness that may not die.
A weariness cornes from those dreamers, dew-dabbled, the lily and rose;
Ah, dream not of them, my beloved, the fame of the meteor that goes,
Or the fame of the blue star that lingers hung low in the fall of the dew:
For I would we were changed to white birds on the wandering foam: I and you!
I am haunted by numberless islands, and many a Danaan shore,
Where Time would surely forget us, and Sorrow corne near us no more;
Soon far from the rose and the lily and fret of the flames would we be,
Were we only white birds, my beloved, buoyed out on the foam of the sea!
(William Butler Yeats)
Recueil: La Rose et autres poèmes
Traduction: de l’anglais (Irlande) Jean Briat
Editions: POINTS
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Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2020

Si, des femmes, toutes les mains voulaient s’enlacer,
Pour former une ceinture embrassant l’Univers;
Si, des femmes, toutes les voix fredonnaient le même air,
Dissiper la langueur, et prôner liberté;
Si, des femmes, tous les cœurs battaient au même rythme,
Ranimer le vieux monde, par le mal étouffé;
Si seulement toutes les femmes le voulaient bien;
Il naîtrait au vieux monde un cœur neuf, plein d’amour et de vie,
Impulsant sans arrêt du bonheur à foison.
(Ndèye Coumba Diakhaté)
Recueil: Filles du soleil
Traduction:
Editions: Nouvelles Éditions africaines
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Posted in poésie | Tagué: (Ndèye Coumba Diakhaté), air, amour, arrêt, étouffer, battre, bonheur, ceinture, coeur, dissiper, embrasser, enlacer, femme, foison, former, fredonner, impulser, langueur, liberté, main, mal, monde, naître, neuf, plein, prôner, ranimer, rythme, univers, vie, vieux, voix, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2020

Plus jamais de chambre pour nous,
Ni de baisers à perdre haleine
Et plus jamais de rendez-vous
Ni de saison, d’une heure à peine,
Où reposer à tes genoux.
Pourquoi le temps des souvenirs
Doit-il me causer tant de peine
Et pourquoi le temps du plaisir
M’apporte-t-il si lourdes chaînes
Que je ne puis les soutenir ?
Rivage, oh ! rivage où j’aimais
Aborder le bleu de ton ombre,
Rives de novembre ou de mai
Où l’amour faisait sa pénombre
Je ne vous verrai plus jamais.
Plus jamais. C’est dit. C’est fini
Plus de pas unis, plus de nombre,
Plus de toit secret, plus de nid,
Plus de lèvres où fleurit et sombre
L’instant que l’amour a béni.
Quelle est cette nuit dans le jour ?
Quel est dans le bruit ce silence ?
Mon jour est parti pour toujours,
Ma voix ne charme que l’absence,
Tu ne me diras pas bonjour.
Tu ne diras pas, me voyant,
Que j’illustre les différences,
Tu ne diras pas, le croyant,
Que je suis ta bonne croyance
Et que mon coeur est clairvoyant.
Mon temps ne fut qu’une saison.
Adieu saison vite passée.
Ma langueur et ma déraison
Entre mes mains sont bien placées
Comme l’amour en sa maison.
Adieu plaisirs de ces matins
Où l’heure aux heures enlacée
Veillait un feu jamais éteint.
Adieu. Je ne suis pas lassée
De ce que je n’ai pas atteint.
(Louise de Vilmorin)
Illustration: Edvard Munch
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Posted in poésie | Tagué: (Louise de Vilmorin), absence, amour, atteindre, chambre, croyance, déraison, différence, enlacé, feu, fleurir, illustrer, jour, langueur, lèvres, main, nid, nuit, ombre, parti, plaisir, saison, sombre, soutenir, souvenir, veiller | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2020

Camille Claudel
VALSE POUR CAMILLE CLAUDEL
Mettre le cap près du soleil…
Ian Curtis
Tu tournes sans relâche
jusqu’à enlacer l’univers
tu cherches
infiniment
cette seconde avant le contact
celle qui nous mène
à l’essentiel vertige
tu tournes et t’en retournes
en suspens continu
en volutes instables
toute une vie en bascule
pour ce seul tourbillon
qui te prend maintenant
ce lent tourbillon de langueur
cette ronde enfantine
qui fait vaciller les siècles
en drapé de nuit
douce et profonde
l’enroulement
l’étreinte
l’ardent abandon
jamais
tu n’interromps
le souffle du vivant
par effleurements
par torsades
par souvenirs renversés
tu avances
petite châtelaine de l’intensité
spontanément universelle
tu avances et tournes
promesse
des plus savants déséquilibres
par sinuosités
par accès de véhémence
par étourdissements
voici le temps
d’offrir toute ta lumière
fol amour
qui tout emporte
tu sombres
et prends les poissons du ciel
dans un flot d’onyx
tu écoutes
ce qui tournoie en toi
pour jaillir
hors de tous les sillons
labourer les nuages
pénétrer la parole
éclairer les atomes
nue
si sauvage et si nue
te laissant submerger
par l’impossible
sous l’emprise d’un amour
qui se déverse
sans fin dans l’amour
bienheureuse
par l’étendue
de ta seule consumation
sous l’emprise d’un tourment
de haute haleine
tu sens
palpiter l’invisible
possédée dépossédée
tu ramasses
les comètes errantes
pour en faire des fagots
allez
allez
entre dans la ronde
jusqu’à son point de rupture
allez
entre dans la ronde
pour recueillir la vie
jusque dans la mort
allez
trois petits tours encore
et puis t’en vas vers le silence
(Zéno Bianu)
Recueil: Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Zéno Bianu), abandon, accès, aller, amour, ardent, atome, avancer, éclairer, écouter, étendue, étourdissement, étreinte, bascule, bienheureux, cap, châtelain, chercher, ciel, comète, consumation, contact, déposséder, déséquilibré, doux, draper, effleurement, emporter, emprise, enfantin, enlacer, enroulement, entrer, errer, essentiel, fagot, flot, fol, haleine, haut, impossible, infiniment, instable, intensité, interrompre, invisible, jaillir, jamais, labourer, langueur, lumière, maintenant, mener, mort, nu, nuage, nuit, offrir, onyx, palpiter, parole, pénétrer, point, poisson, posséder, prendre, profond, promesse, recueillir, relâché, renverser, retourner, ronde, rupture, s'en aller, sans fin, sauvage, savant, se déverser, se laisser, seconde, sentir, siècle, silence, sillon, sinuosité, soleil, sombrer, souffle, souvenir, spontané, submerger, temps, torsade, tourbillon, tourment, tourner, tournoyer, univers, universel, vaciller, valse, véhémence, vertige, vie, vivant, volute | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 juin 2020

Illustration: Andrzej Malinowski
Vers d’amour
Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits,
Ô Joie inespérée au fond des solitudes !
Ton baiser est pareil à la saveur des fruits
Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes
Murmurés par la mer à la beauté des nuits.
Tu portes sur ton front la langueur et l’ivresse,
Les serments éternels et les aveux d’amour,
Tu sembles évoquer la craintive caresse
Dont l’ardeur se dérobe à la clarté du jour
Et qui te laisse au front la langueur et l’ivresse.
(Renée Vivien)
Découvert ici: http://laboucheaoreilles.wordpress.com/
Recueil: Quand les femmes parlent d’amour
Traduction:
Editions: POINTS
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Posted in poésie | Tagué: (Renée Vivien), amour, ardeur, aveu, éternel, évoquer, baiser, beauté, clarté, craintif, fond, front, fruit, garder, inespéré, ivresse, joie, jour, laisser, langueur, mérveilleux, mer, murmurer, nuit, pareil, paresse, porter, prélude, saveur, se dérober, sembler, serment, solitude, songer, ver, voix, volupté, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 juin 2020

Regarde moi! Regarde moi.
Vous vous dites: les chevaux aussi demandent ça,
et les arbres et les fous et les pauvres,
et tout ce qui passe dans le temps – pour un temps.
Partout l’appel, partout l’impatience de la gloire, d’être aimé, reconnu,
partout cette langueur de l’exil et cette faim d’une vraie demeure
– les yeux d’un autre. Regarde moi! Regarde moi.
(Christian Bobin)
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Posted in méditations | Tagué: (Christian Bobin), aimé, appel, arbre, cheval, demeurer, exil, faim, fou, gloire, impatience, langueur, moi, passer, pauvre, reconnu, regarder, temps, yeux | Leave a Comment »