Traduction: Dominique Chipot & Makoto Kemmoku
Editions: Points
Posted by arbrealettres sur 1 février 2023
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Posted by arbrealettres sur 15 décembre 2018
Illustration: René Magritte
Cet autre
qui est moi
s’est détaché
légèrement
Il marche
à quelques pas
là-devant
Si loin déjà
je ne saurai
le rattraper
Il lui arrive
aimablement
de se retourner
Je ne nous reconnais pas
(Claude Pujade-Renaud)
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Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2018
Illustration: Nicolaï Astrup
LA FEUILLE SUR L’EAU
Ouan-Tsi
Le vent a décroché une feuille de saule ;
elle est tombée légèrement dans le lac et s’est éloignée, balancée par les vagues.
Le temps a effacé de mon cœur un souvenir, un souvenir qui s’est lentement effacé.
Étendu au bord de l’eau, je regarde tristement la feuille de saule qui voyage loin de l’arbre penché.
Car depuis que j’ai oublié celle que j’aimais, je rêve tout le jour, tristement étendu au bord de l’eau.
Et mes yeux suivent toujours la feuille de saule, et maintenant elle est revenue sous l’arbre,
et je pense que dans mon cœur le souvenir ne s’est jamais effacé.
(Textes chinois)
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Posted by arbrealettres sur 29 juin 2018
Illustration: Edvard Munch
Légèrement viens ou légère pars;
Bien que ton сoeuг présage ton malheur,
Les vallées et souvent un soleil vain,
Oréade, laisse courir ton rire,
Jusqu’à ce que l’air irrévérent des monts
Fasse onduler ta flottante chevelure.
Légère, légèrement — sois toujours :
Les nuages qui recouvrent les vallées,
Quand il est l’heure de l’étoile du soir,
Sont les suivants les plus humbles;
Amour et rire se confessent par un chant
Quand le coeur est plus lourd.
***
Lightly come or lightly go:
Though thy heart-presage thee woe,
Vales and many a wasted sun,
Oread, let thy laughter run,
Till the irreverent mountain air
Ripple all thy flying hair.
Lightly, lightly — ever so:
Clouds that wrap the vales below
At the hour of evenstar
Lowliest attendants are;
Love and laughter song-confessed
When the heart is heaviest.
(James Joyce)
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Posted by arbrealettres sur 17 avril 2018
des limicoles
donnent leur minceur
au sable et à l’eau.
l’aigrette
avance
là où l’eau intervient légèrement
dans sa marche.
la terre, l’eau font cercles.
naissance de machines minuscules :
les pattes, les vagues.
les pattes de l’aigrette
repoussant le fond —
approfondissant le miroir
où pénètre le ciel.
(Pierre Garnier)
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Posted by arbrealettres sur 9 avril 2018
TRISTESSE DU LABOUREUR
Sou-Tong-Po
La neige est descendue légèrement sur la terre,
comme une nuée de papillons.
Le laboureur a posé sa bêche,
et il lui semble que des fils invisibles serrent son cœur.
Il est triste, car la terre était son amie,
et lorsqu’il se penchait sur elle, pour lui confier la graine pleine d’espérance,
il lui donnait aussi ses pensées secrètes.
Et plus tard, lorsque la graine avait germé,
il retrouvait ses pensées, tout en fleur.
Et, maintenant, la terre se cache,
sous un voile de neige.
(Textes chinois)
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Posted by arbrealettres sur 3 février 2018
tu as dit Est
-il quelque chose qui
mort ou vivant soit plus beau
que mon corps, l’avoir entre tes doigts
(tremblant toujours un peu)?
Te regardant
au fond des yeux Rien,ai-je dit,sinon cet
air printanier fleurant le jamais le toujours.
…et au travers du treillage qui s’agitait comme
si une main touchait une
main(qui
s’agitait comme si
des doigts touchaient d’une fille
les seins,
légèrement)
Crois-tu en toujours,a demandé
le vent à la pluie
je suis trop occupé avec
mes fleurs pour croire,a répondu la pluie
***
you said Is
there anything which
is dead or alive more beautiful
than my body,to have in your fingers
(trembling ever so little)?
Looking into
your eyes Nothing,i said,except the
air of spring smelling of never and forever.
….and through the lattice which moved as
if a hand is touched by a
hand(which
moved as though
fingers touch a girl’s
breast,
lightly)
Do you believe in always,the wind
said to the rain
I am too busy with
my flowers to believe,the rain answered
(Edward Estlin Cummings)
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Posted by arbrealettres sur 3 février 2018
Illustration: Paul Delvaux
et que furent les roses. Du parfum? pour que
j’oublie ….ou la pure Musique gravissant précairement
le crépuscule
mais il y a quelque chose de plus mûrement
enfantin,de plus beau que toi presque.
Mais sinon des fleurs,dis-moi doucement qui
sont ces habituées des rêves à demi-souriant
gravement sur de calmes visages,se déplaçant purement
d’un pas assourdi,quoique assez fièrement aussi —
ne sont-elles pas des dames,les dames de mes rêves
touchant justement les roses par qui vivent blanchement
leurs doigts?
ou mieux,
des reines, des reines riant légèrement
couronnées de couleurs lointaines,
pensant beaucoup
à rien et que l’aube préfère toucher
sur les ruisseaux penchés,près des saules votives?
(Edward Estlin Cummings)
Posted in poésie | Tagué: (Edward Estlin Cummings), assourdi, beau, blanchement, calme, couleur, couronné, crépuscule, dame, doigt, doucement, enfantin, fièrement, fleur, gravement, gravir, habitué, justement, légèrement, lointain, mûrement, musique, oublier, parfum, pas, penché, penser, précairement, préférer, pur, purement, quelque chose, rêve, reine, riant, rose, ruisseau, saule, se déplacer, souriant, toucher, visage, vivre, votif | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 février 2018
mon esprit est
un gros morceau de néant irrévocable dont le toucher et le goût et
l’odorat et l’ouïe et la vue ne cessent de frapper et de tailler avec
des outils fatals tranchants
dans une agonie de ciseaux sensuels j’accomplis des contorsions
de chrome et exécute des enjambées de cobalt
néanmoins je
sens que je ingénieusement suis modifié que je légèrement
deviens quelque chose d’un peu différent, en fait
moi-même
Là-dessus impuissant j’émets des hurlements lilas et des
mugissements écarlates.
(Edward Estlin Cummings)
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2018
Ma dame,je vais vous toucher de mon esprit.
Vous toucher et toucher et toucher
jusqu’à ce que vous m’accordiez
un soudain sourire,timidement obscène
(ma dame je vais
vous toucher de mon esprit.)Vous
toucher,c’est tout,
légèrement et vous deviendrez tout à fait
avec une infinie facilité
le poème que je n’écris pas.
***
Lady,i will touch you with my mind.
Touch you and touch and touch
until you give
me suddenly a smile,shyly obscene
(lady i will
touch you with my mind.)Touch
you,that is all,
lightly and you utterly will become
with infinite ease
the poem which i do not write.
(Edward Estlin Cummings)
Posted in poésie | Tagué: (Edward Estlin Cummings), accorder, écrire, dame, devenir, esprit, facilité, infini, légèrement, obscène, poème, soudain, sourire, timidement, toucher, tout à fait | Leave a Comment »