
Lentement mais sûrement
escalade le mont Fuji
petit escargot!
(Issa)
Posted by arbrealettres sur 25 juin 2022
Lentement mais sûrement
escalade le mont Fuji
petit escargot!
(Issa)
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Posted by arbrealettres sur 4 mars 2022
Illustration: Adolphe Leleux
L’Enterrement
Il y a six hommes pour porter la bière :
un mort, c’est plus lourd qu’un
vivant; le cortège va lentement
sur le chemin du cimetière.
Lorsque le pasteur a eu fini la prière,
le mort était sorti, les femmes étaient sorties aussi,
les femmes s’étaient mises à pleurer.
On avait voulu les consoler,
mais elles n’en pleuraient que plus fort,
à cause du mort,
dans les escaliers.
Il y a six hommes pour porter la bière;
un mort, c’est plus lourd qu’un vivant;
le cortège va lentement
sur le chemin du cimetière.
C’est un vieux. N’est-ce pas ? les vieux
qui passent leur temps au coin de leur feu,
ça doit s’attendre à s’en aller,
mais c’est dur quand même, et c’est dur pour eux,
et c’est dur aussi pour la femme.
A présent il pleut, il fait de la boue,
on est arrivé, le trou est creusé,
le fossoyeur est à côté,
les gens se sont découverts,
on met le cercueil sur la fosse,
le cercueil descend, les cordes grincent,
la terre en tombant sonne creux,
et les gens s’en vont se mouchant,
avec leurs mouchoirs sur les yeux,
parce que, de voir ça, çа remue.
(Charles-Ferdinand Ramuz)
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Posted by arbrealettres sur 6 février 2022
Illustration: ArbreaPhotos
Parfois, en ces jours à la lumière exacte et parfaite,
En lesquels les choses ont toute la réalité qu’elles peuvent avoir,
Je me demande à moi-même lentement
Pourquoi je vais moi aussi jusqu’à attribuer
De la beauté aux choses.
De la beauté, une fleur en aurait-elle par hasard ?
Un fruit aurait-il par hasard de la beauté ?
Quе non : ils ont couleur et forme
Et existence, rien de plus.
La beauté est le nom de quelque chose qui n’existe pas
Quе je donne aux choses en échange du plaisir qu’elles me donnent.
Elle ne signifie rien.
Alors pourquoi est-ce que je dis des choses : elles sont belles ?
Eh oui, même en moi, qui ne vis que de vivre,
Invisibles, ils s’immiscent, les mensonges des hommes
Devant les choses,
Devant les choses qui tout simplement existent.
Qu’il est difficile d’être soi-même et de ne voir que le visible!
(Fernando Pessoa)
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Posted by arbrealettres sur 9 octobre 2021
Poème
Nous avons marché lentement
Dans le soir gris dans le soir noir
Nous avons perdu conscience du temps
L’amour est passé par là sans nous voir
Et quand nous nous sommes quittés
Les rues sont entrées dans l’ombre silencieuse
(Robert Momeux)
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Posted by arbrealettres sur 6 octobre 2021
Illustration: Silvia Leveroni Calvi
La lumière crépusculaire
descend lentement au jardin
sur les pas du marcheur.
L’exercice n’est pas difficile alors :
il suffit de laisser reposer
toutes ses forces
(Gérard Bocholer)
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Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2021
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Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021
QUAND TOMBE
Quand tombe la nuit
Caresse une plante
Et cherche les yeux
fragiles des pierres
Et puis très lentement
Epuise le silence
Pour après tendrement
Parler aux bêtes.
(Jean-Louis Depierris)
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2021
François Coppée
Prisonnier d’un bureau, je connais le plaisir
De goûter, tous les soirs, un moment de loisir.
Je rentre lentement chez moi, je me délasse
Aux cris des écoliers qui sortent de la classe ;
Je traverse un jardin, où j’écoute, en marchant,
Les adieux que les nids font au soleil couchant,
Bruit pareil à celui d’une immense friture.
Content comme un enfant qu’on promène en voiture,
Je regarde, j’admire, et sens avec bonheur
Que j’ai toujours la foi naïve du flâneur.
(François Coppée)
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Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2020
Illustration: Francine Van Hove
GENÈSE
I
Déboutonner lentement le corps
quand on manque d’air
comme la châtaigne mûre
desserre ses poings épineux.
Le plus important sont les boutonnières
des veines,
des flottilles fatiguées y sont ensablées
et s’en détachent comme des caillots
des bouquets de coquelicots qui fanent,
se mettent à couler
depuis le cou vers le ventre
et le champ rouge
de ton corps déboutonné
frissonne sous le vent frais du matin.
II
Quand l’air manque
je donne un souffle de vie
au souvenir des eaux utérines.
Des branchies repoussent au cou
des ailerons sur les hanches
du duvet sur le dos,
ni homme ni poisson ni oiseau
je cherche mon sexe.
Après l’ange descend
avec un panier
accroché à son aile gauche
tout au fond mon âme
épouille ses plumes.
III
Il émerge
des eaux utérines,
pousse un sanglot,
la première gorgée d’air
ressuscite la mémoire
de vies précédentes.
On le lange,
on lui attache les mains et les jambes
avec une ganse rouge.
Les souvenirs qu’il a ramenés
s’atrophient avec les années
et chaque partie du corps déboutonné
s’abandonne à un rêve différent :
les plantes des pieds – dans des prairies vertes
des oiseaux de mer – sur les paumes
et je ne comprends vraiment plus
qui coud la chemise
qui déboutonne le corps.
(Aksinia Mihaylova)
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