Le vent des montagnes s’immisce dans la salle de bains
Un simple coup d’oeil
Me livre la plénitude des étoiles
***
(Akiko Yosano)
Traduction de Camille Loivier
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2022
Le vent des montagnes s’immisce dans la salle de bains
Un simple coup d’oeil
Me livre la plénitude des étoiles
***
(Akiko Yosano)
Traduction de Camille Loivier
Recueil: Poésies du Monde
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2022
Illustration
Lumière
Lumière, Lumière sans fin ! L’obscurité n’a plus de place,
les gouffres ignorants de la vie livrent leur secret :
les abysses inconscients encore insondés
s’étalent miroitants dans une vaste expectative.
Lumière, Lumière hors du temps, immuable et solitaire !
S’ouvrent les portes saintes, scellées, mystérieuses.
Lumière, Lumière qui brûle du coeur de diamant de l’Infini
et vibre en mon coeur où fleurit la rose immortelle.
Lumière ivre bondissant le long des nerfs !
Lumière, embrassement de Lumière ! Chaque cellule,
passionnée, frappée par ce muet flamboiement d’extase
conserve un sens vivant de l’Impérissable.
J’avance dans un océan de prodigieuse Lumière
joignant mes profondeurs à Ses hauteurs éternelles.
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
Posted in poésie | Tagué: (Sri Aurobindo), abysses, avancer, éternel, bondir, brûler, cellule, coeur, conserver, diamant, embrasser, expectative, extase, fin, flamboiement, fleurir, frapper, gouffre, hauteur, hors, ignorant, immortel, immuable, impérissable, inconscient, infini, insondé, ivre, joindre, livrer, lumière, mitoiter, muet, mystérieux, nerf, obscurité, océan, passionné, place, porte, prodigieux, profondeur, rose, s'étaler, s'ouvrir, saint, sceller, secret, sens, solitaire, temps, vaste, vibrer, vie, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 mai 2022
TU ME DISAIS
l’aube Qui monte sur la mer du côté de Capri
Tu me disais : Ma femme est douce comme l’eau
Qui poudre aux yeux mi-clos de la biche dormante
Tu me disais : Ma femme est fraîche comme l’herbe
Qu’on mâche sous l’étoile au premier rendez-vous
Tu me disais : Ma femme est simple comme celle
Qui perdant sa pantoufle y gagna son bonheur
Tu me disais : Ma femme est bonne comme l’aile
Que Musset glorifia dans sa nuit du printemps
Tu me disais aussi : Ma femme est plus étrange
Que la vierge qui fuit derrière sa blancheur
Et ne livre à l’époux qu’un fantôme adorable
Tu me disais encore : Je voudrais lui écrire
Qu’il n’est pas une aurore où je n’ai salué
Son image tremblant dans le creux de mes mains
Tu me disais encore : Je voudrais la chanter,
Avec des mots volés dans le coeur des poètes
Qui sont morts en taisant la merveille entendue
Tu me disais enfin : Je voudrais revenir
Près d’elle à l’improviste une nuit où le songe
Peut-être insinuerait que je ne serais plus
Tu es mort camarade
Atrocement dans les supplices
Ta bouche souriant au fabuleux amour
(Bûchenwald, 15 mai 1944 – 17 mai 1945.)
(André Verdet)
Posted in poésie | Tagué: (André Verdet), adorable, aile, amour, atroce, aube, auprès, aurore, écrire, époux, étoile, étrange, bîche, blancheur, bon, bonheur, bouche, camarade, chanter, coeur, creux, derrière, dire, dormant, doux, eau, entendre, fabuleux, fantôme, femme, frais, fuir, gagner, glorifier, herbe, image, improviste, insinuer, laisser, livrer, main, mâcher, mer, merveille, mi-clos, monter, mort, mot, nuit, pantoufle, perdre, poète, poudrer, printemps, rendez-vous, revenir, saluer, simple, songe, sourire, supplice, trembler, vierge, volé, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 mai 2022
Illustration: Freydoon Rassouli
POUR UNE FEMME VIVE
Je ne saurai jamais quand tu m’as dit : je t’aime
je ne saurai jamais quand tu m’as dit : adieu
Si le fleuve et la mer effaçaient les poèmes,
mes mots seraient vaisseaux sur les lacs de tes yeux.
Je ne saurai jamais où commença la neige, où
revient le soleil pour les roses de mai, où ta voix
dit : je sais, quand je disais : que sais-je ? où
commença mon coeur, je ne saurai jamais.
Tu ne m’as rien donné, tu m’as donné le monde.
Lorsque tu me quittas, tu m’attendais toujours. Si
mon ciel était mort, j’aurais ta flamme blonde, et
si je revivais, je me mourrais d’amour.
Salut à toi, femme de l’aube, ma corolle,
princesse d’un hiver promise à l’églantier,
salut à toi, ma paix, mon pain, ma parabole,
salut mon indomptable et salut ma pitié.
Je te porte la palme et la farine pure,
je te livre l’orgueil avec l’humilité
Quand ces chants passeront, il restera l’été,
quand mon coeur se taira, je revivrai blessure.
Je te chante ce soir devant le monde lourd,
aux frontières d’un ciel labouré de promesses.
Je sais que je mourrai pour revivre sans cesse
et quand je revivrai, je me mourrai d’amour.
(Pierre Gamarra)
Posted in poésie | Tagué: (Pierre Gamarra), adieu, amour, amournfemme, attendre, aube, églantier, blessure, blond, chanter, ciel, coeur, commencer, corolle, dire, donner, effacer, farine, femme, flamme, fleuve, frontière, hiver, humilité, indomptable, jamais, labourer, lac, livrer, mer, monde, mort, mot, mourd, mourir, orgueil, pain, paix, palme, parabole, pitié, poème, porter, princesse, promesse, promis, pur, quitter, revivre, sans cesse, savoir, se taire, soir, vaisseau, vif, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022
Illustration: John William Godward
Sapphô
L’insomnie a brûlé mes douloureuses veines,
Et, dans la cruauté de ces étreintes vaines,
Tu ne devines pas, doux maître de mes sens,
Que vers toi, dans ce corps que l’amante te livre,
Quand ma forme t’enivre,
Mon immortalité fume comme un encens.
(Sébastien-Charles Leconte)
Posted in poésie | Tagué: (Sébastien-Charles Leconte), amant, étreinte, brûler, corps, cruauté, deviner, douloureux, encens, enivrer, forme, fumer, immortalité, insomnie, livrer, maître, sens, vain, veine | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2022
Illustration: Enzo Arnone
arrivé déchargé
tout frais livré dans le pré
***
arrivato scaricato
tutto fresco giù nel prato
***
toddler in a grump
toddler in the dump
(Bruno Munari)
Posted in poésie | Tagué: (Bruno Munari), arriver, décharger, frais, livrer, pré | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2022
Illustration: Daniel Martineau
Ces longs sommeils de l’être intérieur.
Qui me retirent mon oeil ma voix ses mots.
Me livrent à des jours léthargiques.
(Charles Juliet)
Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), être, intérieur, jour, léthargique, livrer, long, mot, oeil, retirer, sommeil, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 août 2021
DE NOIRS NUAGES-TEMPS-DE-DEUIL
s’élevaient de toutes parts en tourbillonnant —
forêts-d’eau menaçantes.
Huttes murmurantes et arbres-gémissements —
Je me dirigeai vers le ruisseau noir —
Des oiseaux, semblables à des feuilles blêmes livrées au vent.
ORAGE S’APPRÊTANT
***
SCHWARZE TRAUERWETTERWOLKEN
rollten allüberall hoch
warnende Wasserwälder.
Raunige Hütten und Brummbäume —
Ich ging gegen den schwarzen Bach —
Vögel, gleich wie fahle Blätter im Wind.
GEWITTERANZUG
(Egon Schiele)
Posted in poésie | Tagué: (Egon Schiele), arbre, blême, deuil, eau, feuille, forêt, gémir, hutte, livrer, menacer, murmurer, noir, nuage, oiseau, orage, ruisseau, s'apprêter, s'élever, se diriger, semblable, temps, tourbillonner, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juillet 2021
La plus folle aura ma vie.
Nous la boirons en chantant,
sur les fleuves à l’air du soir,
celles d’avant n’avaient pas su.
Le désert, ma patrie, passe
en hurlant, je n’entends plus.
L’amour est un philtre, il m’entraîne.
Tes seins dans mes yeux, qu’importe,
je vois monter l’onde et me livre.
(André Frénaud)
Posted in poésie | Tagué: (André Frénaud), boire, chanter, désert, entendre, fleuve, folle, hurler, livrer, monter, onde, passer, patrie, philtre, seins, vie, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 juin 2021
Parlons
Parlons de cette vie qu’on nous livre
De ce globe parmi tant d’astres
De cette rotation qui nous entraîne
De cette gravitation qui nous retient
Parlons du jour si brièvement nôtre
De chemins flétris de cris perpétués
De visages en tous lieux
Et en toutes saisons
Parlons de tant de soufre
De tant de souffles
De tant d’envol
De trop d’enfoncements.
(Andrée Chedid)
Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), astre, chemin, cri, enfoncement, entraîner, envol, flétri, globe, gravitation, livrer, parler, retenir, rotation, souffle, soufre, vie, visage | Leave a Comment »