Le temps consume la bougie
Chaque goutte de cire
Est un jour qui coule
La flamme jettera tous ses feux
Avant de s’éteindre.
La mèche n’est jamais assez longue.
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
Le temps consume la bougie
Chaque goutte de cire
Est un jour qui coule
La flamme jettera tous ses feux
Avant de s’éteindre.
La mèche n’est jamais assez longue.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 29 janvier 2022
LES CRUCHES
Aux tables longues du temps
trinquent les cruches de Dieu.
Elles boivent, elles vident les yeux des voyants et les
yeux des aveugles,
les coeurs des ombres efficientes,
la joue creuse du soir.
Elles sont les plus majestueux trinqueurs :
elles portent le vide à la bouche comme le plein
et ne débordent pas comme toi ou bien moi.
(Paul Celan)
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Posted by arbrealettres sur 4 juillet 2020
devenir soi-même petit,
si petit qu’on est à l’ombre d’une herbe et d’une fleur,
et vivre au soleil, dans la poussière, sous le vent
dans une seule journée longue comme une saison
(Jean-Marie-Gustave Le Clézio)
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Posted by arbrealettres sur 29 mai 2020
La moindre fêlure
d’une vitre ou d’un bol
peut ramener la félicité d’un grand souvenir
les objets nus
montrent leur fine arête
étincellent d’un coup
au soleil
mais perdus dans la nuit
se gorgent aussi bien d’heures
longues
ou brèves.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2019
La ruelle sous la pluie
Avec un parapluie en papier huilé, seul
je déambule dans une longue et longue
ruelle solitaire, sous la pluie
et j’espère rencontrer
une jeune fille aussi triste
qu’une fleur de lilas.
Elle aura
la couleur du lilas
Elle soupirera sa plainte dans la pluie,
triste et mélancolique.
Elle déambulera dans cette ruelle solitaire
avec comme moi
un parapluie en papier huilé
et comme moi
elle marchera en silence
froide, seule et triste.
Elle s’approchera sans bruit
et à cet instant me jettera
un regard qui soupire
puis elle passera comme un rêve
un rêve vague et triste.
Comme un lilas
qui passe, fugitif dans un rêve
cette jeune fille me croisera
et s’éloignera, s’éloignera en silence
dépassant la haie délabrée
pour disparaître au bout de la ruelle, sous la pluie.
Dans l’air mélancolique de la pluie
se trouveront effacée sa couleur
éclipsé son parfum
disparus même son regard
qui soupire
et sa tristesse de lilas.
Avec un parapluie en papier huilé, seul
je déambule dans une longue et longue
ruelle solitaire, sous la pluie
et j’espère rencontrer
une jeune fille aussi triste
qu’une fleur de lilas.
(Dai Wangshu)
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Posted by arbrealettres sur 13 juin 2019
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Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2019
L’allée est droite et longue, et sur le ciel d’hiver
Se dressent hardiment les grands arbres de fer,
Vieux ormes dépouillés dont le sommet se touche.
Tout au bout, le soleil, large et rouge, se couche.
À l’horizon il va plonger dans un moment.
Pas un oiseau. Parfois un léger craquement
Dans les taillis déserts de la forêt muette ;
Et là-bas, cheminant, la noire silhouette,
Sur le globe empourpré qui fond comme un lingot,
D’une vieille à bâton, ployant sous son fagot.
(François Coppée)
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Posted by arbrealettres sur 11 janvier 2019
La maison du temps
Du matin au soir
La fenêtre suit le soleil
Avec un regard malicieux
La maison se hausse sur ses fondations
Dans une lumière à peine esquissée
Au pied d’un arbre ventripotent
Le lierre encadre les pommettes de la façade
Qui m’offre le sourire de sa porte
Le soleil ne cicatrise pas
Les blessures du toit
La maison se lézarde
D’avoir trop ri et d’avoir trop pleuré
Et d’avoir trop prié
Le temps consume sa bougie
Chaque goutte de cire
Est une heure qui coule
La flamme diminue
Avant de s’éteindre
La mèche n’est jamais assez longue.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted by arbrealettres sur 10 juin 2018
Mes yeux sont beaux
j’ai un marteau et des clous
qui veut de ma marchandise
je cloue les rêves sur les fronts
mes yeux sont beaux
j’ai un marteau et des clous
qui veut de ma marchandise
j’en fais des traînes
longues comme une agonie
j’ai longues provisions de joie
celle qui veut de ma marchandise
je l’accrocherai à un morceau de vent
mes yeux sont encore plus beaux
de n’avoir pas franchi le seuil
je vous clouerai tous aux portes des vents
chut… ma valise est vide
mais où sont les anges
qui déballeront pour moi leurs joies
(Guy Lévis Mano)
Posted in poésie | Tagué: (Guy Lévis Mano), accrocher, agonie, ange, beau, clou, déballer, front, joie, longue, marchandise, marteau, porte, provision, rêve, valise, vent, vide, yeux | Leave a Comment »