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Poésie

Posts Tagged ‘longuement’

Quand tu passes à côté de moi (Heinrich Heine)

Posted by arbrealettres sur 14 mars 2023



Illustration: Alfred James Munnings
    
Quand tu passes à côté de moi,
Il suffit que ta robe me frôle,
Mon coeur te chante sa joie et plein de fougue
S’élance sur les traces de ta beauté.

Alors tu te retournes et me regardes
Longuement de tes grands yeux,
Et mon coeur en est tant effrayé
Que c’est à peine s’il peut te suivre.

(Heinrich Heine)

Recueil: Nouveaux poèmes
Traduction: Anne-Sophie et Jean Guégan
Editions: Gallimard

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Danser autour du piano (Jaroslav Seifert)

Posted by arbrealettres sur 11 mars 2023




    
Danser autour du piano,
respirer longuement les fleurs
sur le chapeau d’une demoiselle.

Puis déguster,
déguster le miel d’une chevelure blonde
qui s’écoule sur les blancs oreillers.

(Jaroslav Seifert)

Recueil: Les danseuses passaient près d’ici
Traduction: Petr Kral et Jan Rubes
Editions: Actes Sud

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la rivière du ciel (François Berthier)

Posted by arbrealettres sur 3 mars 2023




    
la rivière du ciel
luisant longuement
les étoiles ruissellent

***

(François Berthier)

Recueil: Cent reflets du paysage Petit traité de haïkus (François Berthier)
Editions: Arléa

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QUELQUE VIN… (Jean Cocteau)

Posted by arbrealettres sur 9 janvier 2023




    
QUELQUE VIN…

Quelque vin inconnu dans mes caves repose
De gardes encerclé.
Si je le voulais boire à quoi sert que je l’ose ?
Je n’en ai pas la clé.

Jamais sur ce vin vieux nulle voix ne m’informe
Et s’il tombe au rebut
Ou si c’est longuement qu’il faut que ce vin dorme
Avant que d’être bu.

(Jean Cocteau)

 

Recueil: Clair-obscur
Traduction:
Editions: Points

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TERCETS (Hugo von Hofmannsthal)

Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2022


George Clair Tooker   1920-2011 - American Magic Realist painter - Tutt'Art@ (2) [1280x768]
TERCETS

Parfois des femmes jamais encore aimées
Viennent en rêve vers nous comme des petites filles
Et les regarder nous touche indiciblement

Comme si jadis elles avaient avec nous
Un soir longuement cheminé sur des routes lointaines
Tandis que respirent et bougent les cimes.

La brume la nuit l’angoisse se répandent
Et le long du chemin le long de notre chemin obscur
Les étangs silencieux brillent des reflets du soir.

Les âmes sont fraternelles et frémissantes
Et tristes bien que remplies de fastes et de triomphes
Dans le pressentiment de la vie immense
De sa grandeur et de sa gravité.

(Hugo von Hofmannsthal)

Illustration: George Clair Tooker

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Le pavillon des bambous (Wang Wei)

Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2022



Illustration: He Zhihong  
    
Le pavillon des bambous

Seul, assis dans le jardin de bambous,
Jouant de la cithare, je siffle longuement.
Dans la forêt profonde, ignoré de tous,
La clarté de la lune est venue m’éclairer.

(Wang Wei)

Recueil: Poèmes de Chine de l’époque dynastique des Tang
Traduction: Guillaume Olive & He Zhihong
Editions: Seuil

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LES PLUS BEAUX VERS (Edmond Haraucourt)

Posted by arbrealettres sur 4 juin 2022



Illustration: Raymond Peynet
    
LES PLUS BEAUX VERS

Les plus beaux vers sont ceux qu’on n’écrira jamais
Fleurs de rêve dont l’âme a respiré l’arôme,
Lueurs d’un infini, sourires d’un fantôme,
Voix de plaines que l’on entend sur les sommets.

L’intraduisible espace est hanté de poèmes,
Mystérieux exil, Eden, jardin sacré
Où le péché de l’art n’a jamais pénétré,
Mais que tu pourras voir quelque jour, si tu m’aimes.

Quelque soir où l’amour fondra nos deux esprits,
En silence, dans un silence qui se pâme,
Viens pencher longuement ton âme sur mon âme
Pour y lire les vers que je n’ai pas écrits…

(Edmond Haraucourt)

Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi

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FERME PROPOS (Marguerite Yourcenar)

Posted by arbrealettres sur 24 avril 2022



    
FERME PROPOS

Ni s’abriter du jour sous l’arbre des ténèbres,
Ni mordre dans les fruits le doux corps de l’été,
Ni baiser longuement sur leurs lèvres funèbres
Les morts évanouis et las d’avoir été.

Ni pénétrer, transis, au coeur froid des algèbres,
Ni clouer sur le vide un masque illimité,
Ni sous l’oubli massif coucher des os célèbres
Et verser son néant dans un cercueil vanté.

Ni caresser, Amour, ta gorge consentante,
Ni brûler son désir au feu noir de l’attente,
Ni tendre à la douleur un garrot résigné.

Ni lever vers le ciel des mains inexaucées,
Mais porter avec soi dans la nuit sans pensées
L’immense creux d’un coeur où la vie a saigné.

(Marguerite Yourcenar)

 

Recueil: Les charités d’Alcippe
Traduction:
Editions: Gallimard

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Un papillon entra en collision avec une bulle de savon (Harry Martinson)

Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021




    

Un papillon entra en collision avec une bulle de savon.
Et voilà, c’est le papillon qui survécut.
Il fut alors tout joyeux de son privilège
de robuste rescapé et s’envola vers une fleur,
près d’une pierre brûlante de soleil,
où il demeura la moitié du jour,
savourant longuement, longuement,
l’éternité de cette demi-journée.
Et, le soir venu, il mourut heureux.

(Harry Martinson)

 

Recueil: Le livre des cent poèmes
Traduction: Traduit du suédois par Caroline Chevallier et Philippe Bouquet
Editions: Cénomane

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À quoi réfléchis-tu si longuement (Issa)

Posted by arbrealettres sur 15 février 2021



    
à quoi
réfléchis-tu si longuement
ô escargot?

***

何事の一分別ぞ鍋牛

(Issa)

 

Recueil: Ah! Le printemps
Traduction: Cheng Wing fun & Hervé Collet
Editions: Moundarren

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