Posts Tagged ‘loup’
Posted by arbrealettres sur 31 mai 2022

CHANSON DE CELLE QUI ATTEND
En quarante-deux, il s’en est allé…
Si je vous le dis, si je le raconte,
c’est que la lune danse dans les blés…
Mon coeur est en fer, son coeur est en fonte.
Il ne m’écrivit que quelques vieux mots, je
me souviens bien, je pleurai mes larmes…
— Nous avons bien froid, nous n’avons pas d’armes
— Ecoutez ce vent dans tous ces rameaux.
— Nous nous marierons la saison prochaine,
quand il fera chaud, quand il fera doux — Il
n’avait pas peur des vents et des loups. Mon
coeur est en lin, mon coeur est en laine.
Les vieux regardaient chaque jour le ciel
et puis il neigeait des neiges, la neige
et je me disais : Que Dieu le protège !
Mon coeur est en sang, mon coeur est de miel.
On dit qu’il est mort, on dit tant de choses…
Après un hiver revient le printemps.
Ecoutez ces cris qui sont dans les vents par
les nuits venues et les portes closes.
Ils me l’ont volé, ils m’ont pris ses mains,
ils m’ont pris ses yeux, je ne peux pas dire… Ils
m’ont pris sa chair, sa bouche et son rire mais
j’attends ses pas sur tous les chemins.
(Pierre Gamarra)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Pierre Gamarra), arme, attendre, écouter, écrire, blé, bouche, chair, chanson, chaud, chemin, ciel, clos, coeur, cri, danser, Dieu, dire, doux, fer, fonte, froid, hiver, laine, larme, lin, loup, lune, miel, mort, mot, neige, neiger, nuit, pas, peur, pleurer, porte, prendre, printemps, prochain, protéger, raconter, rameau, regarder, revenir, rire, s'en aller, saison, sang, se marier, se souvenir, vent, vieux, voler, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 mars 2022

Qu’est-ce qui ne va pas sur la terre ?
C’est le chat, dit la souris
C’est le lion, dit la gazelle
C’est le loup, dit l’agneau
C’est l’homme, dit l’homme
(Jean-Pierre Develle)
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Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2022

Illustration: Enzo Arnone
le loup m’a offert un biscuit
***
il lupo mi ha regalato un biscotto
***
wolf gave me a biscuit
(Bruno Munari)
Recueil: Ciccì coccò
Traduction: traduit de l’italien par Annie Pissard Mirabel – Isabel Butter Caleffi anglais
Editions: Maurizio Corraini
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Posted in poésie | Tagué: (Bruno Munari), biscuit, loup, offrir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 janvier 2022
Illustration: Enzo Arnone
c’est toi le loup?
où est la grand-mère?
***
sei tu il lupo?
dive è lа nonna?
***
are you the wolf?
where’s grandma?
(Bruno Munari)
Recueil: Ciccì coccò
Traduction: traduit de l’italien par Annie Pissard Mirabel – Isabel Butter Caleffi anglais
Editions: Maurizio Corraini
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Posted by arbrealettres sur 21 octobre 2021
Des parfums fusent des buissons
Il se déplace dans l’air d’infinis frissons
Qui courent sur ma peau
J’entends des cris mélancoliques
Une dernière clarté rôde
Le crépuscule déchire l’étoffe du jour
Tandis qu’une écharpe de brume étrangle la colline
Je rentre entre chien et loup
La ville que je voulais quitter
S’offre chaude et consentante
À mes bras ténébreux.
(Jean-Baptiste Besnard)
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), écharpe, étoffe, buisson, chien, clarté, colline, consentante, courir, crépuscule, cri, déchirer, fuser, infini, loup, mélancolique, parfum, quitter, rôder, rentrer, se déplacer, ténébreux, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 juillet 2021
Destin
Une femme descend dans les flammes
Et un grand vent l’essuie j’ai perdu tout espoir
De revenir jamais où les loups s’entr’aimaient
Où les loups s’entr’aimaient
Au plus profond du bois
Une foule chante dans les rues
De qui donc est-ce la fête
Ou bien quel événement soudain
Fait relever toutes les têtes
Jamais je n’aurai le temps
D’aimer tout ce monde
(Robert Momeux)
Illustration: Salvador Dali
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Posted by arbrealettres sur 30 mai 2021

L’oreiller d’un enfant
Cher petit oreiller, doux et chaud sous ma tête,
Plein de plume choisie, et blanc, et fait pour moi !
Quand on a peur du vent, des loups, de la tempête,
Cher petit oreiller, que je dors bien sur toi !
Beaucoup, beaucoup d’enfants, pauvres et nus, sans mère,
Sans maison, n’ont jamais d’oreiller pour dormir ;
Ils ont toujours sommeil, ô destinée amère !
Maman ! douce maman ! cela me fait gémir …
(Marceline Desbordes-Valmore)
Illustration: Aron Wiesenfeld
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Posted by arbrealettres sur 22 janvier 2021

L’esprit, ce loup blessé à mort, rôde,
sous un ciel d’étain,
dans un bois de bouleaux en larmes.
(Bernard Montini)
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Posted by arbrealettres sur 6 janvier 2021
Illustration: Freydoon Rassouli
Tu peux, comme il te plaît, me faire jeune ou vieux.
Comme le soleil fait serein ou pluvieux
L’azur dont il est l’âme et que sa clarté dore,
Tu peux m’emplir de brume ou m’inonder d’aurore.
Du haut de ta splendeur, si pure qu’en ses plis
Tu sembles une femme enfermée en un lys,
Et qu’à d’autres moments l’œil qu’éblouit ton âme
Croit voir, en te voyant, un lys dans une femme,
Si tu m’as souri, Dieu ! tout mon être bondit ;
Si, madame, au milieu de tous, vous m’avez dit,
À haute voix : Bonjour, monsieur, et bas : Je t’aime !
Si tu m’as caressé de ton regard suprême,
Je vis ! je suis léger, je suis fier, je suis grand ;
Ta prunelle m’éclaire en me transfigurant ;
J’ai le reflet charmant des yeux dont tu m’accueilles ;
Comme on sent dans un bois des ailes sous les feuilles,
On sent de la gaîté sous chacun de mes mots ;
Je cours, je vais, je ris ; plus d’ennuis, plus de maux ;
Et je chante, et voilà sur mon front la jeunesse !
Mais que ton cœur injuste un jour me méconnaisse ;
Qu’il me faille porter en moi jusqu’à demain
L’énigme de ta main retirée à ma main :
— Qu’ai-je fait ? qu’avait-elle ? Elle avait quelque chose.
Pourquoi, dans la rumeur du salon où l’on cause,
Personne n’entendant, me disait-elle vous ? —
Si je ne sais quel froid dans ton regard si doux
A passé comme passe au ciel une nuée,
Je sens mon âme en moi toute diminuée ;
Je m’en vais courbé, las, sombre comme un aïeul ;
Il semble que sur moi, secouant son linceul,
Se soit soudain penché le noir vieillard Décembre ;
Comme un loup dans son trou, je rentre dans ma chambre ;
Le chagrin — âge et deuil, hélas ! ont le même air —
Assombrit chaque trait de mon visage amer,
Et m’y creuse une ride avec sa main pesante.
Joyeux, j’ai vingt-cinq ans ; triste, j’en ai soixante.
(Victor Hugo)
Recueil: Cent poèmes de Vivtor Hugo
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), aïeul, accueillir, aile, aimer, air, aller, amer, assombrir, au milieu, aurore, azur, âge, âme, éblouir, éclairer, énigme, être, bois, bondir, bonjour, brume, caresser, causer, chagrin, chambre, chanter, charmant, ciel, clarté, coeur, courber, courir, creuser, croire, décembre, demain, deuil, Dieu, diminuer, dorer, doux, emplir, enfermer, ennui, entendre, femme, feuille, fier, froid, front, gaîté, grand, injuste, inonder, jeune, jeunesse, joyeux, las, léger, linceul, loup, lys, madame, main, mal, méconnaître, monsieur, mot, nuée, oeil, passer, pencher, personne, pesant, plaire, pli, pluvieux, porter, pourquoi, pouvoir, prunelle, pur, reflet, regard, rentrer, retirer, ride, rire, rumeur, salon, secouer, sembler, sentir, serein, soleil, sombre, sourire, splendeur, suprême, trait, transfigurer, triste, trou, vieillard, vieux, visage, vivre, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 24 décembre 2020

VILLONAUDE POUR CE NOËL
Sur le Noël morte saison
(Hommage des bergers si précieux !)
Quand les loups gris qui vont errants
Se vivent de vents froids et laiteux,
Lapent la neige, leur guerredon,
Sur le Noël coeur reprenons,
(Buvons! jusqu’à la lie buvons!)
Mais où sont les fantômes d’antan?
À quels fantômes ai-je rêvé?
(Equipage fleurant bon des mages?)
Fantômes d’amours mortes, errants
Qui font trembler les vents poisants :
Craignent qu’amour au soleil foison
Revienne et tue les chères images,
(Alors je bois à ma façon!)
Mais où sont les fantômes d’antan?
Où sont mon coeur les joies conquises
(Saturne et Mars vers Jupiter!)
Où sont les lèvres sur miennes mises
Où sont regards jolis et clairs
Qui disent amants donnez le prix?
Je bois aux yeux, opales grises
(De qui sont-elles le parangon?)
Mais où sont les fantômes d’antan?
Prince, ne dites rien de mes faits,
De la joie qu’en Dieu trouverai,
Dites-moi où sont partis les vents,
Mais où sont les fantômes d’antan?
(Ezra Pound)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (Ezra Pound), amour, équipage, berger, boire, coeur, conquise, craindre, Dieu, errant, fantôme, hommage, joie, laper, lèvres, loup, morte, neige, Noël, opale, parangon, précieux, prince, saison, trembler, vent, villonaude | Leave a Comment »