Posts Tagged ‘lourdeur’
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2021

Illustration: Laurent Fièvre
Ce n’est plus
cette
lourdeur enfoncée
avec toi parfois dans
l’heure. C’est une lourdeur
autre.
C’est le poids qui retient le vide
qui avec
toi s’en irait.
Ça n’a, comme toi, pas de nom. Peut-être
êtes-vous la même chose. Un jour peut-être
toi aussi, tu m’appelleras
ainsi.
RESTER LÀ, TENIR, dans l’ombre de la cicatrice en l’air.
Rester là, tenir pour-personne-et-pour-rien . Non-connu de quiconque,
pour toi
seul.
Avec tout ce qui en cela possède de l’espace, et même sans la
parole.
(Paul Celan)
Recueil: Choix de poèmes
Traduction: Jean-Pierre Lefebvre
Editions: Gallimard
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Paul Celan), air, appeler, cicatrice, enfoncer, espace, heure, lourdeur, nom, ombre, parole, personne, poids, posséder, quiconque, rester, retenir, rien, s'en aller, tenir, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 octobre 2020
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Bernard Montini), corps, drap, enfin, imprimer, lourdeur, se reposer | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 février 2020

Illustration
(Recueil Le professeur Frceppel)
TRAIN DE NUIT
Le train fonçait dans la nuit.
Mon coeur et mes pensées
battaient sur le même rythme
que les roues aux éclairs cachés.
Les voyageurs se touchaient sans se voir,
replongés dans la joie des racines.
Les rêves s’échappaient avec lourdeur
ils coulaient le long des jambes,
ne laissant que des formes vides
poreuses et pétrifiées.
(Jean Tardieu)
Recueil: Jean Tardieu Un poète
Traduction:
Editions: Gallimard Jeunesse
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Jean Tardieu), éclair, battre, cacher, coeur, couler, foncer, forme, jambe, joie, laisser, lourdeur, nuit, pétrifié, pensée, poreux, racine, rêve, replonger, roue, rythme, s'échapper, se toucher, train, vide, voir, voyageur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 mai 2019

Avec constance tu balaies les vents qui te rafraîchiraient
quelle lourdeur de ne pas savoir où aller quand les dauphins emplissent d’arcs la mer
Mais voilà j’ai navigué et je n’ai rien appris et je vivrais mieux si j’ignorais que je vis
(Guy Lévis Mano)
Illustration: Jeanie Tomanek
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Guy Lévis Mano), apprendre, arc, balayer, constance, dauphin, emplir, ignorer, lourdeur, mer, naviguer, rafraîchir, savoir, vent, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 avril 2019

Loin, dans les bois, j’ai coupé une branche noire,
assoiffé j’ai porté son murmure à mes lèvres :
était-ce donc la voix de la pluie qui pleurait,
une cloche brisée ou un coeur mis en pièces ?
Quelque chose qui de si loin m’est apparu,
enfoui dans sa lourdeur, recouvert par la terre,
ce sont cris assourdis par d’immenses automnes,
par la nuit entrouverte, humide des feuillages.
Alors, se réveillant du rêve végétal,
la branche du coudrier a chanté sous ma bouche
et son errante odeur grimpa dans mon esprit
comme si tout d’un coup me cherchaient les racines
abandonnées, la terre perdue, mon enfance,
et je restai, blessé du parfum vagabond.
***
En los bosques, perdido, corté una rama oscura
y a los labios, sediento, levanté su susurro :
era tal vez la voz de la lluvia llorando,
una campana rota o un corazón cortado.
A lgo que desde tan lejos me parecía
oculto gravemente, cubierto por la tierra,
un grito ensordecido por inmensos otoños,
por la entreabierta y húmeda tiniebla de las hojas.
Por allí, despertando de los sueños del bosque,
la rama de avellano cantó bajo mi boca
ysu errabundo olor trepó por mi criterio
como si me buscaran de pronto las raíces
que abandoné, la tierra perdida con mi infancia,
yme detuve herido por el aroma errante.
(Pablo Neruda)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), abandonné, assoiffé, automne, blessé, bois, bouche, branche, cloche, coeur, coudrier, cri, enfance, feuillage, lèvres, loin, lourdeur, murmuré, nuit, parfum, pleurer, pluie, racine, vagabond, végétal | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 octobre 2018

Nuit ma voûtée de ton destin de nuit
qui fais mûre sauvage ma rue que tu émondes de ses ronces
Nuit large comme les rues et lisse jusqu’au ciel comme les toits et les pâtures
et qui t’allonges jusqu’à l’horizon comme la mort des morts
et comme la mémoire des vivants
Nuit sans fissure dessertie du diadème par les nuées
et rejetée du vif par les tentures et par ta nature
Nuit taciturne malgré le meurtrier et la victime et la plainte du sang hors la veine entaillée
Nuit lasse de ton destin de nuit et vieille de ce qu’il advient chaque nuit dans la nuit
tu es sevrée car l’homme est debout au soleil et dormant à ta face
Ton corps d’alcool est l’arête et l’encoignure
tes coudes s’effacent dans les impasses
tu combles les interstices des pavés
tu es le pieu et la lierne des palissades
et tes paupières clignent dans les balustres des balcons
Tes poings coupés par les toits feuillettent parfois une étoile dévoilée
Ma nuit creusée par les canaux de mon attente tu es attentive et courtoise
tu estimes le pas de l’homme et le répercutes dans sa haute unité et dans sa pleine lourdeur
et restitues à son corps son juste bruit
Le soleil a ses sujets qu’il comble qu’il brûle et qui dorment
toi tu as ceux qui manquent les vendanges
et s’anuitent pour rattraper d’impalpables récoltes
et pour rafraîchir la constante et matinale blessure
Et tu annexes exclusive leur passage
(Guy Lévis Mano)
Illustration: Jeanie Tomanek
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (Guy Lévis Mano), advenir, alcool, attentive, émonder, étoile, blessure, bruit, canal, cligner, debout, destin, diadème, encoignure, estimer, feuilleter, homme, horizon, impasse, interstice, lourdeur, mémoire, mûre, nuit, passage, pavé, pâture, rue, s'allonger, soleil, toit, unité, vendange, vivant, voûte | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 16 août 2018

Images de l’homme immobile
J’ai mal à la vie j’ai mal à l’homme
j’ai mal aux années que je n’ai pas vécues
j’ai mal à ma flamme moribonde
et aux hirondelles qui volent trop bas
J’ai mal à mes pavés qui ont des arêtes
aux vagabondages sans auberge
aux nuits qui n’éclairent pas leurs portes
et aux routes que barrent des écriteaux
J’ai mal aux bouches où s’égare le rire
aux chants qui cherchent des clairières
j’ai mal à la lourdeur de leurs pas
et à nos différences
J’ai mal à leurs ventres qui sont vides
j’ai mal au creux qu’ils ont dans la joue
j’ai mal à notre liberté qui s’effile
à la haine qui va consumer
à l’amour aux rives du désert
J’ai mal aux couleurs qu’ils n’aiment pas
j’ai mal aux frontières en uniforme
au répit qu’ils ne savent pas prendre
à la joie esseulée et folle sur terre
qui n’arrive pas à pavoiser leurs dents
J’ai mal au monde entier
qui oublie l’exemple des moissons
et la liesse des guirlandes
j’ai mal à toutes les vies
parce qu’elles sont coiffées de mort
J’ai mal à l’avenir coincé dans les cavernes
à mon âme qui n’accepte pas
à mon corps qui n’a pas tout son soûl
et à ceux qui vont venir
et à ceux qui vont partir
car ils laissent les champs aux broussailles
et les oiseaux avoir peur du ciel
(Guy Lévis Mano)
Découvert ici: http://revuedepoesie.blog.lemonde.fr/
Illustration
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Guy Lévis Mano), arête, auberge, avenir, âme, éclairer, écriteaux, bouche, broussaille, caverne, champs, chant, ciel, clairière, corps, couleur, différence, flamme, frontière, guirlande, hirondelle, homme, image, immobile, joie, liesse, lourdeur, mal, moisson, moribond, nuit, oiseau, oublier, pavé, peur, porte, rire, route, vagabondage, ventre, vie, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 mai 2018

Confiance
Si les yeux pouvaient voir sous la pluie qui ruisselle
Ils chériraient le tendre visage de l’aimé
Si la bouche muette récitait l’inaudible
Elle psalmodierait le mantra de son nom
Si les bras n’étreignaient à la place du vide
Une tendre caresse enlacerait l’amant
Si l’âme ne pesait cette lourdeur de pierres
Elle deviendrait oiseau abolissant le temps
Puisse l’espérance restaurer la confiance
Ouvrir une fenêtre sur l’horizon du coeur
Puisse le don des larmes déchirure du ciel
Entendre la parole de la joie de l’enfance
(Luciole)
Découvert ici: https://petalesdecapucines.wordpress.com/
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: abolir, aimé, amant, âme, étreindre, bouche, bras, caresse, chérir, ciel, coeur, confiance, déchirure, devenir, don, enfance, enlacer, entendre, espérance, fenêtre, horizon, inaudible, joie, larme, lourdeur, luciole, mantra, muet, nom, oiseau, ouvrir, parole, peser, pierre, place, pluie, pouvoir, psalmodier, réciter, restaurer, ruisseler, temps, tendre, vide, visage, voir, yeux | 10 Comments »
Posted by arbrealettres sur 13 avril 2018
Mal à l’homme
J’ai mal à la vie j’ai mal à l’homme
j’ai mal aux années que je n’ai pas vécues
j’ai mal à ma flamme moribonde
et aux hirondelles qui volent trop bas
J’ai mal à mes pavés qui ont des arêtes
aux vagabondages sans auberge
aux nuits qui n’éclairent pas leurs portes
et aux routes que barrent des écriteaux
J’ai mal aux bouches où s’égare le rire
aux chants qui cherchent des clairières
j’ai mal à la lourdeur de leurs pas
et à nos différences
J’ai mal à leurs ventres qui sont vides
j’ai mal aux creux qu’ils ont dans la joue
j’ai mal à notre liberté qui s’effile
à la haine qui va consumer
à l’amour aux rives du désert
J’ai mal aux couleurs qu’ils n’aiment pas
j’ai mal aux frontières en uniforme
au répit qu’ils ne savent pas prendre
à la joie esseulée et folle sur terre
qui n’arrive pas à pavoiser leurs dents
J’ai mal au monde entier
qui oublie l’exemple des moissons
et la liesse des guirlandes
j’ai mal à toutes les vies
parce qu’elles sont coiffées de mort
J’ai mal à l’avenir coincé dans les cavernes
à mon âme qui n’accepte pas
à mon corps qui n’a pas tout son soûl
et à ceux qui vont venir
et à ceux qui vont partir
car ils laissent les champs aux broussailles
et les oiseaux avoir peur du ciel
(Guy Lévis Mano)
Illustration: Gurbuz Dogan Eksioglu
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Guy Lévis Mano), accepter, année, arête, auberge, âme, éclairer, écriteau, barrer, bouche, broussailles, caverne, chercher, ciel, clairière, coiffe, corps, désert, dent, différence, flamme, hirondelle, homme, lourdeur, mal, moisson, monde, moribonde, mort, nuit, oublier, partir, pavé, pavoiser, peur, porte, rire, rive, route, vagabondage, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 janvier 2018

O vous arc-en-ciel de ce rivage polisseur,
approchez le navire de son espérance…
Faites que toute fin supposée
soit une neuve innocence,
un fiévreux en avant
pour ceux qui trébuchent
dans la matinale lourdeur.
(René Char)
WordPress:
J’aime chargement…
Posted in poésie | Tagué: (René Char), arc-en-ciel, espérance, fin, innocence, lourdeur, navire, rivage, trébucher | 2 Comments »