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Poésie

Posts Tagged ‘maelström’

Marine (Renée Vivien)

Posted by arbrealettres sur 18 août 2017




Illustration: ArbreaPhotos
    
Marine

Ô soeurs de la tempête, ô filles de l’écume,
Ô mouettes, blancheurs de voiles, votre essor
A travers les maëlstroms et le vent et la brume
Est plus impérial que l’orgueilleux essor,
Brûlé par le soleil, de l’aigle aux ailes d’or.

Fuyez sous les yeux verts de l’aube maritime,
Jetez vos cris aigus vers l’angoisse des flots,
Plongez votre regard enfiévré par l’abîme
Jusqu’au sein irrité de l’orage et des flots
Dont l’éternel désir déferle en lourds sanglots.

A travers les maëlstroms et le vent et la brume
Charriant le phosphore et l’iode des flots,
O soeurs de la tempête, ô filles de l’écume,
O mouettes, planez sur l’orage des flots
Dont l’éternel désir déferle en lourds sanglots.

(Renée Vivien)

 

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Histoire de temps et de désinvolture (Denis Grozdanovitch)

Posted by arbrealettres sur 26 mai 2017



Plus nous circulions rapidement et facilement d’un endroit à un autre,
moins nous éprouvions la joie de nous déplacer ;
plus étrange encore : à mesure que nous tentions de faciliter nos déplacements,
cherchant à en résorber les ultimes inconvénients,
ces derniers semblaient au contraire se multiplier d’eux-mêmes,
nous entraînant dans un maelström d’agitation fiévreuse…

Le moment était peut-être venu, à vrai dire,
de nous poser sérieusement la question :
et si le temps gagné par l’entremise de la vitesse
était inutilisable pour le bonheur ?

(Denis Grozdanovitch)

Découvert chez Lara ici

 

 

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Ma sœur ô mon amie (Jean-Claude Demay)

Posted by arbrealettres sur 24 janvier 2017



Ma sœur ô mon amie

Ma sœur ô mon amie je ne te connais pas
Du fond du cœur pourtant je comprends ton alcool
Moi aussi j’ai suivi ton chemin pas à pas
Et je me suis plongé dans la jouissance folle

Que procurent la brume et tous les maëlstroms
De la bière et du vin délicieux nectars
Où l’on se sent enfin redevenir un homme
Et comme toi les nuits j’ai bu jusqu’à très tard

Se dressèrent alors les aubes de douleur
Aurores de souffrance et des atroces rêves
Un jour j’ai arrêté ce parcours de malheur

Ô mon amie ma sœur j’assécherai tes pleurs
Tout comme moi bientôt tu connaîtras les grèves
Et les plages d’amour où les soleils se lèvent

(Jean-Claude Demay)

Illustration: Edgar Degas

 

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