je tente d’arranger mes jours
en bouquet maladroit en
jardin capricieux
et parfois entre les ronces
une floraison survient
un miracle
et je ne sais pourquoi
(Gaëlle Josse)
Traduction:
Editions: NOTAB/LIA
Posted by arbrealettres sur 1 août 2022
je tente d’arranger mes jours
en bouquet maladroit en
jardin capricieux
et parfois entre les ronces
une floraison survient
un miracle
et je ne sais pourquoi
(Gaëlle Josse)
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Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2020
Une aube encore nocturne
Viole les rêves assemblés
D’une famille ouvrière,
Quelques mots rapides
Un peu d’eau froide
Des morceaux de pain trempés
Dans un bol de café chaud ;
Yves qui sort d’un lit mouillé
Marie qui commence une grippe
Le père qui prépare un repas,
Au goût métallique
La mère qui rallume le fourneau
De ses mains maladroites et fatiguées.
(Yvon Le Men)
Illustration: Christine Chevieux
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Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2020
Je ne savais pas trop quoi dire.
Je me sentais très maladroit.
Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre.
C’est tellement mystérieux,
le pays des larmes.
(Antoine de Saint-Exupéry)
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Posted by arbrealettres sur 15 novembre 2019
Quand un gros nuage maladroit
d’ici
rencontre une petite nuée duveteuse
de là-bas,
il ondule vers elle.
Elle s’enfuit
mais il file droit sur elle.
Elle pleure un peu et là,
vous avez
une petite douche.
Il la console.
Ils s’allument l’un l’autre,
ce sont les éclairs.
Ils s’embrassent,
c’est le tonnerre !
(Fred Astaire)
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Posted by arbrealettres sur 5 octobre 2018
Trouver les mots pour appeler le soleil
Et moi qui m’étais cru poète,
je ne savais pas trouver les mots pour appeler le soleil. Je lui disais :
Soleil ! sors de ton trou,
casse le couvercle,
frappe les brouillards,
mange la nuit, dissous le noir, montre-toi,
montre-nous le monde,
montre-nous au monde,
parle, Soleil, sors de ton trou,
parle, montre que tu es, montre qui tu es !
C’était trop maladroit. Je jetais du bois au feu et j’essayais un autre ton.
Sors donc de là, si tu peux !
Montre-toi, si tu l’oses !
Mais tu as bien trop peur de l’ombre,
tu crèves de peur dans ton trou, petit trou toi-même, petite absence ronde!
Je n’avais pas plus de succès. Après avoir donné au feu quelques planches d’une vieille armoire, je reprenais:
Viens, Soleil, la table est servie pour toi.
Tous les arbres, toutes les herbes,
toutes les bêtes et tous les hommes,
toutes les mers et tous les fleuves
attendent que tu viennes les saisir de tes bras brûlants,
les élever jusqu’à ta gueule, dévorante bouche du ciel ;
viens boire et manger,
la table est servie de l’Est à l’Ouest.
C’était aussi peu efficace. Bientôt, il n’y eut plus rien à brûler dans la salle.
J’allai chercher la literie qui était dans la soupente et la donnai peu à peu aux flammes.
Soleil,
toi le plus vieux, toi le plus jeune,
toi le plus sage et le plus fou,
toi qui n’es jamais diminué, jamais partagé,
toujours seul, et pourtant contenu tout entier dans chaque oeil vivant,
toi le plus grand qui peux emplir l’espace,
toi le plus petit, qui passes par le trou d’une aiguille,
toi le plus libre, que rien n’atteint, mais aussi le plus enchaîné à la loi,
toi
qui ne peux pas
ne pas te lever tout à l’heure
(René Daumal)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
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Posted by arbrealettres sur 9 septembre 2018
Déchiffrements d’une harmonie
que tente une main maladroite.
Vague à l’âme. Cacophonie
du sempiternel piano
que j’écoutais, enfant,
en rêvant… de je ne sais quoi,
d’une chose qui ne venait pas,
de tout ce qui déjà s’en est allé.
(Antonio Machado)
Posted in poésie | Tagué: (Antonio Machado), âme, écouter, cacophonie, déchiffrement, enfant, harmonie, main, maladroit, piano, rêver, s'en aller, sempiternel, tenter, vague, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 août 2018
Illustration: René Baumer
Parabole
Le poète imite les voix des oiseaux
il étire son long cou
et sa pomme d’adam saillante
est comme un doigt maladroit sur l’aile de la mélodie
en chantant il croit vraiment
hâter le lever du soleil
la chaleur de son chant en dépend
et la pureté de ses aigus
le poète imite le sommeil des pierres
la tête dans les épaules
il est comme un fragment de sculpture
à la respiration rare et pénible
en dormant il croit que lui seul
percera le secret de l’existence
et que sans l’aide des théologiens
il happera l’éternité de sa bouche assoiffée
que serait le monde
s’il n’était plein
de l’incessant va-et-vient du poète
parmi les pierres et les oiseaux
(Herbert Zbigniew)
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Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2018
Illustration: John William Waterhouse
LA ROBE DÉCHIRÉE
« Holà! par les deux déesses, qui est l’insolent qui a mis le pied sur ma robe?
— C’est un amoureux.
— C’est un sot.
— J’ai été maladroit, pardonne-moi.
— L’imbécile! ma robe jaune est toute déchirée par derrière,
et si je marche ainsi dans la rue,
on va me prendre pour une fille pauvre qui sert la Kypris inverse.
— Ne t’arrêteras-tu pas ?
— Je crois qu’il me parle encore !
— Me quitteras-tu ainsi fâchée ?… Tu ne réponds pas ? Hélas ! je n’ose plus parler.
— Il faut bien que je rentre chez moi pour changer de robe.
— Et je ne puis te suivre ?
— Qui est ton père ?
— C’est le riche armateur Nikias.
— Tu as de beaux yeux, je te pardonne. »
(Pierre Louÿs)
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Posted by arbrealettres sur 28 juin 2018
Nous sommes le brouillon d’un texte
qui ne sera jamais mis au net.
Avec des mots rayés,
répétés,
mal écrits
et même avec des fautes d’orthographe.
Avec des mots qui attendent,
comme attendent tous les mots,
mais ici abandonnés,
doublement abandonnés
entre des marges droites et vides.
Il suffirait pourtant qu’une seule fois
ce brouillon maladroit soit lu à voix haute,
pour que nous n’ attendions plus désormais
de texte défiinitif.
(Roberto Juarroz)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roberto Juarroz), abandonné, attendre, écrit, brouillon, définitif, droit, faute, lu, maladroit, marge, mot, net, orthographe, rayé, répété, suffire, texte, vide | Leave a Comment »