Posts Tagged ‘maléfice’
Posted by arbrealettres sur 11 juillet 2022

Dors, petit Indien
Dors, petit enfant indien et
rêve aux lunes indiennes
trouant les nuits d’obsidienne
sans sorcières ni lutins.
Dort le fleuve entre ses pierres
et la vallée sous ses brumes.
Sur les pics noyés de lunes la
mort affûte ses serres.
Un jour viendra, mon garçon,
où un soleil, un deuxième, se
coulera dans tes veines. Et
dans ton coeur, des chansons.
Exacts, viendront les solstices
— amertume, amour et miel
— et rôderont dans le ciel des
punas des maléfices !
(Atahualpa Yupanqui)
Recueil: La cour couleurs Anthologie de poèmes contre le racisme
Traduction:
Editions: Rue du monde
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Posted in poésie | Tagué: (Atahualpa Yupanqui), affûter, amertume, amour, brume, chanson, ciel, coeur, dormir, exact, fleuve, garçon, indien, jour, lune, lutin, maléfice, miel, mort, noyer, nuit, obsidienne, petit, pic, pierre, puna, rêver, rôder, se couler, serre, soleil, solstice, sorcière, trouer, vallée, veine, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 avril 2022

Illustration: ArbreaPhotos
Chats de partout
Je suis le chat de cimetière,
De terrain vague et de gouttière,
De haute-Egypte et du ruisseau
Je suis venu de saut en saut.
Je suis le chat qui se prélasse
A l’instant où le soleil passe,
Dans vos jardins et dans vos cours
Sans avoir patte de velours.
Je suis le chat de l’infortune,
Le trublion du clair de lune
Qui vous réveille dans la nuit
Au beau milieu de vos ennuis.
Je suis le chat des maléfices
Condamné par le Saint-Office;
J’évoque la superstition
Qui cause vos malédictions.
Je suis le chat qui déambule
Dans vos couloirs de vestibules,
Et qui fait ses petits besoins
Sous la porte cochère du coin.
Je suis le félin bas de gamme,
La bonne action des vieilles dames
Qui me prodiguent le ron-ron
Sans souci du qu’en dira-t-on.
Epargnez moi par vos prières
Le châtiment de la fourrière
Où finissent vos émigrés
Sans demeure et sans pedigree.
(Henri Monnier)
Recueil: le chat en cent poèmes
Traduction:
Editions: Omnibus
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Posted in poésie | Tagué: (Egypte), (Henri Monnier), émigré, épargner, évoquer, besoin, bonne action, causer, chat, châtiment, cimetière, clair de lune, condamner, couloir, cour, dame, déambuler, demeure, ennui, félin, finir, fourrière, gouttière, infortune, jardin, malédiction, maléfice, milieu, nuit, partout, patte, pedigree, porte, prière, prodiguer, qu'en dira-t-on, réveiller, ron-ron, ruisseau, saut, se prélasser, soleil, souci, superstion, terrain vague, trublion, velours, venir, vestibule, vieux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2021

Chats de partout
Je suis le chat de cimetière,
De terrain vague et de gouttière,
De Haute-Egypte et du ruisseau
Je suis venu de saut en saut.
Je suis le chat qui se prélasse
A l’instant où le soleil passe,
Dans vos jardins et dans vos cours
Sans avoir patte de velours.
Je suis le chat de l’infortune,
Le trublion du clair de lune
Qui vous réveille dans la nuit
Au beau milieu de vos ennuis.
Je suis le chat des maléfices
Condamné par le Saint-Office ;
J’évoque la superstition
Qui cause vos malédictions.
Je suis le chat qui déambule
Dans vos couloirs de vestibules,
Et qui fait ses petits besoins
Sous la porte cochère du coin.
Je suis le félin bas de gamme,
La bonne action des vieilles dames
Qui me prodiguent le ron-ron
Sans souci du qu’en dira-t-on.
Epargnez-moi par vos prières
Le châtiment de la fourrière
Où finissent vos émigrés
Sans demeure et sans pedigree.
(Henri Monnier)
Découvert chez la boucheaoreilles ici
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Posted in poésie | Tagué: (Henri Monnier), chat, châtiment, cimetière, cour, dame, demeure, ennui, félin, fourrière, gouttière, infortune, jardin, maléfice, nuit, pedigree, porte cochère, prière, ron-ron, ruisseau, saut, se prélasser, soleil, superstition, terrain vague, velours | 3 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020
![Dorina Costras harboring_dreams_inset [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/08/dorina-costras-harboring_dreams_inset-1280x768.jpg?w=874&h=602)
contre la gorgone et
la gueule acérée de l’enfer
contre le vautour de Kali
contre la Mère terrible
et l’urne dévoreuse contre
les eaux du royaume des ombres
contre le labyrinthe et
les maléfices de la mort
le néant de tous les jours
contre la mort sur terre
amoureuse depuis toujours
abeille ô lotus petit arbre
porte-fruits porte-soleils
fille de chair enfant berceau
danseuse aux bras levés
jambes déliées seins de lait
de plaisir nombril de paresseuse
aérienne
jolie déesse aux épaules d’ailes
(Paul-Marie Lapointe)
Illustration: Dorina Costras
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Posted in poésie | Tagué: (Paul-Marie Lapointe), aérienne, aile, épaule, déesse, dévoreuse, enfer, gorgone, gueule, jambe, jolie, labyrinthe, lait, lotus, maléfice, mort, néant, nombril, ombre, paresseuse, plaisir, royaume, sein, terrible, vautour | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 août 2018

LE PLATANE
Ton écorce n’est que blessures naturelles
Arbre respecté par la hache
Tu as la richesse
Et le dénuement des saisons
Une droite patience à vivre
Tu choisis de mourir
S’il faut céder à quelque maléfice
Près de toi l’âme s’éprend
De temps et de vent.
(René Ménard)
Illustration
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Posted in poésie | Tagué: (René Ménard), arbre, âme, écorce, blessure, céder, choisir, dénuement, hache, maléfice, mourir, patience, platane, richesse, s'éprendre, saison, temps, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 mai 2018

Illustration: Vladimir Aleksandrov
Vous êtes une fleur, légère fleur rouge
dans le noir de la chambre, une fleur, une fleur —
au loin le maléfice inquiétant de la ville,
tout près le murmure frémissant du silence —
légère fleur rouge, blanche fleur.
Vous êtes mon coeur, mon coeur solitaire vivant,
tout autour mon corps s’agite,
une voix cruelle feint joie et chagrin,
foudroie mon corps, mais dedans déjà le noir —
vous vivez solitaire en moi, mon coeur vivant.
Vous êtes si sombre et pourtant si proche —
fleur pour les yeux et coeur en moi —
je cherche à dire mon désir.
(Herman Gorter)
Recueil: Ce que tu es
Traduction: Saskia Deluy et Henri Deluy
Editions: Al Dante
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Posted in poésie | Tagué: (Herman Gorter), autour, blanc, chagrin, chambre, chercher, coeur, corps, cruel, désir, dedans, dire, feindre, fleur, foudroyer, frémissant, inquiétant, joie, léger, loin, maléfice, murmuré, noir, proche, rouge, s'agiter, silence, solitaire, sombre, ville, vivant, vivre, voix, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 octobre 2017

CHEVAL DES RÊVES
Superflu, me regardant dans les miroirs
avec un goût de semaines, de biographes, de papiers,
j’arrache de mon sieur le capitaine de l’enfer,
j’établis des clauses indéfiniment tristes.
j’erre d’un point à l’autre, j’absorbe des illusions,
je bavarde avec les oiseaux dans leurs nids:
et eux, souvent, d’une voix fatale et froide
chantent et font fuir les maléfices.
I1 y a un vaste pays dans le ciel
avec les superstitieux tapis de l’arc-en-ciel
et les végétations vespérales :
c’est vers lui que je vais et grande est ma fatigue,
foulant une terre retournée de tombes encore fraîches,
je rêve entre ces plantes aux fruits indécis.
Je Passe entre les enseignements possédés, entre les sources,
vêtu comme un être original et abattu :
j’aime le miel usé du respect,
le doux catéchisme entre les feuilles duquel
dorment des violettes vieillies, évanouies,
et les balais, aux secours émouvants,
dans leur apparence il y a sans doute, cauchemar et certitude.
Je détruis la rose qui siffle et la ravisseuse anxiété:
je brise les extrêmes aimés: et plus encore,
je guette le temps uniforme, sans mesures
une saveur que j’ai dans l’âme me déprime.
Quelle aurore a surgi! Quelle épaisse lumière de lait,
compacte, digitale, me protège !
J’ai entendu hennir son rouge cheval
nu, sans fers et radieux.
Je survole avec lui les églises,
Je galope à travers les casernes désertes de soldats
et une armée impure me poursuit.
Ses yeux d’eucalyptus volent l’ombre,
son corps de cloche galope et frappe.
J’ai besoin d’un éclair de splendeur persistante,
d’une parenté joyeuse qui assume mes héritages.
(Pablo Neruda)
Illustration: Marc Chagall
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Posted in poésie | Tagué: (Pablo Neruda), apparence, armée, émouvant, bavarder, caserne, catéchisme, chanter, cheval, ciel, clause, cloche, eucalyptus, fatigue, fruit, galoper, héritage, illusion, indécis, maléfice, oiseau, ombre, original, parenté, pays, protéger, regarder, semaine, splendeur, superflu, surgir, survoler, triste, vieilli, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2017

Je ne crains pas les coups du sort,
Je ne crains rien, ni les supplices,
Ni la dent du serpent qui mord,
Ni le poison dans les calices,
Ni les voleurs qui fuient le jour,
Ni les sbires ni leurs complices,
Si je suis avec mon Amour.
Je me ris du bras le plus fort,
Je me moque bien des malices,
De la haine en fleur qui se tord,
Plus caressante que les lices ;
Je pourrais faire mes délices
De la guerre au bruit du tambour,
De l’épée aux froids artifices,
Si je suis avec mon Amour.
Haine qui guette et chat qui dort
N’ont point pour moi de maléfices ;
Je regarde en face la mort,
Les malheurs, les maux, les sévices ;
Je braverais, étant sans vices,
Les rois, au milieu de leur cour,
Les chefs, au front de leurs milices,
Si je suis avec mon Amour.
Blanche Amie aux noirs cheveux lisses,
Nul Dieu n’est assez puissant pour
Me dire : » Il faut que tu pâlisses « ,
Si je suis avec mon Amour
(Germain Nouveau)
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Posted in poésie | Tagué: (Germain Nouveau), amour, braver, calice, chat, complice, craindre, fleur, fort, guetter, haine, maléfice, malheur, mordre, pâlir, poison, puissant, rire, serpent, supplice, voleur | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 1 avril 2017

Je ne cèle point que mes poèmes
m’arrivent de bien plus loin que moi-même
et que, vous autres, je vous entretiens d’un monde fugace,
inaccessible comme un feu d’herbes et tout environné de maléfices.
Je vous fais voir un pays sans horizons possibles,
mais maintes fois reconnaissable,
au chef orné de garance et de pourpre.
(René-Guy Cadou)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (René Guy Cadou), arriver, céler, entretenir, environné, feu, fugace, garance, herbe, horizon, inaccessible, loin, maléfice, monde, orné, poème, pourpre, reconnaissable | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2016

L’OEIL NU
Il n’y a rien à proscrire
Chaque caresse risque sa peau
Il y a tout à écrire
Merveille volupté maléfice
Fascination ou sursaut
Abandonnant l’amulette de chiffon
D’un amant sans remords
Qui ne s’était pas cherché d’abri
J’ai coupé au travers du bois mort
Le va-et-vient d’une lanterne
A réveillé le bel orage
Vers les cinq heures du matin
En laissant un lit défait
Comme les rives d’un mirage
Pour aller où je sais
Aucune panique à bord
Le poème prend tout de vitesse
Et le temps qui me reste
Peut se voir à l’oeil nu
(André Velter)
Illustration: Odilon Redon
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Posted in poésie | Tagué: (André Velter), abandonner, abri, amant, amulette, écrire, bois, caresse, chercher, chiffon, fascination, lanterne, maléfice, merveille, mirage, mort, nu, oeil, orage, panique, peau, poème, proscrire, réveiller, remords, risquer, rive, sursaut, va-et-vient, volupté | Leave a Comment »