Posts Tagged ‘manège’
Posted by arbrealettres sur 31 mai 2021
Le caméléon
Face à l’arc-en-ciel,
il s’exerce.
Le cygne
Il entre la tête
dans son miroir.
Le mouton
il va flairer
aux mains de la fileuse
un peu de son passé.
L’aigle
Il regarde toujours plus haut:
il a peur du vertige.
L’éphémère
Je suis éphé…
mère, achève son fils
en lui fermant les yeux.
La taupe
Dès sa naissance
mes parents m’apprirent
à m’enterrer.
Les hippocampes
Aux kermesses de la mer
il y a des manèges d’hippocampes.
(Jean Dypréau)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2020

LE MANEGE
Un enfant de couleur à la fête :
Où est le compartiment des nègres
Sur ce manège,
Monsieur, parce que je veux monter ?
Là-bas dans le Sud d’où je viens
Les Blancs et les gens de couleur
Ne peuvent pas s’asseoir côte à côte.
Là-bas dans le Sud dans le train
Y a une voiture pour les nègres.
Dans l’autobus on nous met à l’arrière,
Mais y a pas d’arrière
Dans un manège!
Où est donc le cheval
Pour le gamin qu’est noir ?
***
Merry-Go-Round
(Colored child at carnival)
Where is the Jim Crow section
On this merry-go-round,
Mister, cause I want to ride?
Down South where I come from
White and colored
Can’t sit side by side.
Down South on the train
There’s a Jim Crow car.
On the bus we’re put in the back-
But there ain’t no back
To a merry-go-round!
Where’s the horse
For a kid that’s black?
(Langston Hughes)
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Posted by arbrealettres sur 21 février 2020

C’EST L’ABSENCE
Oh ! c’est l’absence des enfants
Qui fait s’arrêter les manèges,
Et qui fait tomber de la neige
Sur les beaux cheveux des mamans.
(Isabelle de Gill)
Recueil: Arpèges
Traduction:
Editions: Les Délices
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Posted by arbrealettres sur 19 mars 2019

LUNAPARK
Arlequin veut voler la lune
Pierrot pleure pourquoi
le monde est-il gai comme une baraque de tir
et le manège tourne-t-il sans enfants
Où les manèges sans enfants vont-ils en tournant
autour de la rose de la baraque de tir nocturne
Pierrot pleure toutes les larmes de son corps
Arlequin veut voler la lune
Et soudain j’ai le cœur serré
je demande à la rose en papier pourquoi
le monde parfois semble une baraque de tir inutile
et vers où tourne le manège sans enfants
(Jan Skacel)
Recueil: Millet Ancien
Traduction: Yves Bergeret & Jiri Pelan
Editions: Atelier la Feugraie
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Posted by arbrealettres sur 28 février 2019

Illustration: Gustav Klimt
Banalités
Il y a toujours quelque part une étendue de jour
le travail du soleil ne s’arrête jamais
Il y a toujours quelque part un oiseau qui chante
et son chant fait chanter un autre oiseau plus loin
Il y a toujours quelque part un enfant qui naît
La vie invente la vie sans se laisser décourager
Il y a toujours quelque part un vivant qui meurt
Etcetera etcetera Ainsi de suite Etcetera
C’est comme ça depuis l’origine Et ce sera pareil
jusqu’à la fin La plus grande banalité
Si pourtant je n’arrive pas tout à fait à m’y faire
si je m’étonne encore eh bien c’est que c’est mon affaire
ce manège incessant qui me verra cesser
(Claude Roy)
Recueil: À la lisière du temps suivi de Le voyage d’automne
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Claude Roy), étendue, banalité, cesser, chanter, décourager, enfant, etc, fin, incessant, inventer, jamais, jour, loin, manège, mourir, naître, oiseau, origine, pareil, quelque part, s'arrêter, s'étonner, soleil, travail, vie, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 novembre 2018

La nuit
Dans mes rêves la nuit je promène ma hache
au travers de forêts qui devant moi s’effritent
sans jamais que je sache qui ordonne ce rite
de changer en poussière ces feuillages si verts
je flotte je somnole je titube immobile
une clarté manège lentement dans mes yeux
elle rompt la chanson que mes lèvres profilent
et le sentier me perd que je connais le mieux
la montagne s’émiette où j’arrive au sommet
ce pays c’est du plâtre et mes os des remords
réelle ma réelle sur toi seule je mets
deux mains qui se rassurent aux limites d’un corps.
(Jean Pérol)
Recueil: Poésie I (1953-1978)
Traduction:
Editions: De la Différence
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Pérol), arriver, changer, chanson, clarté, connaître, corps, feuillage, flotter, forêt, hache, immobile, lèvres, limite, main, manège, montagne, nuit, ordonner, os, pays, plâtre, poussière, promener, rassurer, réel, rêve, remords, rite, rompre, s'émietter, s'effriter, se perdre, sentier, sommet, somnoler, tituber, vert, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2018

INVENTAIRE DE L’ARCHE
Le caméléon
Face à l’arc-en-ciel,
il s’exerce.
Le cygne
Il entre la tête
dans son miroir.
Le mouton
Il va flairer
aux mains de la fileuse
un peu de son passé.
L’aigle
Il regarde toujours plus haut :
il a peur du vertige.
L’éphémère
Je suis éphé…
mère, achève son fils
en lui fermant les yeux.
La taupe
Dès ma naissance
mes parents m’apprirent
à m’enterrer.
Les hippocampes
Aux kermesses de la mer
il y a des manèges d’hippocampes.
(Jean Dypreau)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2018
LA FEMME DE MENAGE
le seul plaisir que ma mère,
a dû avoir dans sa vie de misère
c’est quand elle faisait
le ménage dons les maisons
des quartiers riches
pendant les longues heures
qu’elle passait à genoux
à cirer les parquets
des maisons riches
elle se disait c’est beau ici
je me sens un peu comme chez moi
chaque fois que je fais le ménage ici
et pendant qu’elle astiquait
les meubles dernier cri des riches
époussetait leurs bibelots
faisait leurs lits
lavait leur vaisselle
repassait leurs cols de chemises
en prenant bien soin
de ne pas faire de faux-plis
elle se disait qu’est-ce qu’ils ont
comme belles choses ces gens-là
tout en contemplant d’un air absent
ses mains gercées
***
THE CLEANING WOMAN
the only pleasure my mother
must have had
in her miserable life
was when she cleaned
the houses of the rich
during the long hours she spent
on her knees scrubbing floors
she would say to herself
it’s so beautiful here
I always feel like I am at home
whenever I come here
and while she polished
the fancy furniture
dusted the bibelots
made the beds
washed the dishes
pressed the shirts of monsieur
being very careful not to make
a double crease in the collar
she would say absently
while contemplating
her bruised hands
what beautiful things
these people have
(Raymond Federman)
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Posted by arbrealettres sur 24 mai 2018

Le coeur pris par elle en secret
Toute grâce et toutes nuances
Dans l’éclat doux de ses seize ans,
Elle a la candeur des enfances
Et les manèges innocents.
Ses yeux, qui sont les yeux d’un ange,
Savent pourtant, sans y penser,
Eveiller le désir étrange
D’un immatériel baiser.
Et sa main, à ce point petite
Qu’un oiseau-mouche n’y tiendrait,
Captive sans espoir de fuite,
Le coeur pris par elle en secret.
L’intelligence vient chez elle
En aide à l’âme noble; elle est
Pure autant que spirituelle:
Ce qu’elle a dit, il le fallait
Et si la sottise l’amuse
Et la fait rire sans pitié,
Elle serait, étant la muse,
Clémente jusqu’à l’amitié,
Jusqu’à l’amour – qui sait? peut-être,
A l’égard d’un poète épris
Qui mendierait sous sa fenêtre,
L’audacieux un digne prix
De sa chanson bonne ou mauvaise!
Mais témoignant sincèrement,
Sans fausse note et sans fadaise,
(Paul Verlaine)
Illustration: George Frederick Watts
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Posted by arbrealettres sur 22 mai 2018

L’ENFUIE
Quand je dis la pluie
Je parle de vous
Sa mélancolie
Constelle de clous
Le mur de grisaille
Sans y faire un trou
Dis-moi qui travaille
C’est un vieux hibou
sous la pluie
Quand je dis la neige
Je parle de vous
Son petit manège
Tourne autour de nous
Que le temps me baille
La maison du loup
Que mon temps s’en aille
À parler de vous
sous la neige
Je dis vent et feuille
C’est parler de vous
Veuille le vent veuille
Encore être doux
Je taille, je taille
D’avril en août
Quand le temps s’écaille
Au vent… c’est pour vous
sous les feuilles
Que ce soit la brume
Que ce soit l’oiseau
Dans tous les costumes
C’est du temps nouveau
Que ce soit la paille
Que ce soit le houx
je me retrouvaille
A parler de vous
MA JEUNESSE
(Gilles Vigneault)
Illustration: ArbreaPhotos
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